Les merdes du MTQ: D’autres chantiers, en rafale

Voici le deuxième billet sur les chantiers du grand Montréal, que j’ai commencé avec celui de l’A-640. Bien sûr, il y a d’autres chantiers, que je n’ai pas encore couverts, et ce pour diverses raisons, mais principalement parce qu’il est parfois impossible de trouver des endroits permettant de prendre des photos en toute sécurité. C’est bien beau, de vouloir montrer les chantiers, mais faut-il d’abord être capable de prendre des photos sans encombrer la circulation, et bien sûr sans se casser la gueule.

Alors voyons cela…

Voici le chantier qui a tant fait jaser, ces dernières semaines. Il s’agit de celui de l’A-13, dans l’arrondissement de ville Saint-Laurent, à Montréal. Ici, on voit l’A-13 vers le sud,…

…et ici vers le nord. Ces deux photos furent prises du seul point de vue possible, ou à peu près, soit le viaduc du boulevard Henri-Bourassa. Compte tenu de l’état des lieux, il y a peu de miracles possibles quant à la configuration idéale des voies pour éviter les bouchons de circulation. Et lors de certaines heures de pointe, l’attente est plutôt longue.

Étant à ville Saint-Laurent, je suis passé par le chemin Saint-François, et quelle ne fut pas ma surprise de voir le viaduc de la bretelle menant de l’A-13 nord vers l’A-40 soutenu par des étais temporaires. Et il y en a plus que moins, on dirait! Un autre qui va tomber bientôt, afin d’être remplacé.

Allons cette fois du côté municipal.

Bonne introduction pour le chantier du pont – en décrépitude – menant à l’Île-Bizard. Il n’y a pas si longtemps, des panneaux indiquaient une limite de 35 km/h sur le pont, tellement il a perdu de sa solidité. Ce chantier vise, entre autres, à y ajouter une voie cyclable, et probablement à le solidifier. Il est à noter que ce pont demeure le seul accès permanent à l’île, et que l’autre accès est un bac à câble, qui relie l’île à Laval-sur-le-Lac. Le parachèvement de l’A-440 vers l’ouest, qui passerait par l’Île-Bizard, aurait été la solution à tous ces problèmes, mais personne ne veut de cette autoroute. Un peu comme Décarie; personne n’en voulait, à l’époque, mais de nos jours, personne ne peut s’en passer.

Comme plusieurs chantiers, c’est clôturé. Une voie est fermée, pendant les travaux.

Je suis tout contre la grille qui ferme le chantier, maintenant. Nous voyons que l’approche du pont sera modifiée, et que le tablier sera élargi, probablement pour la piste cyclable.

Je ne pouvais pas passer à côté du petit parc, aménagé près du pont de l’Île-Bizard, sans croquer cette affiche, installée par l’arrondissement « L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève », qui mentionne qu’en gros, afin d’économiser quelques centaines de litres d’eau potable, on préférera installer une pompe à essence, qui émettra autant de gaz à effet de serre que deux voitures de taille moyenne, pour effectuer l’arrosage du parc. En effet, je serais plutôt surpris qu’une pompe à moteur électrique soit installée en permanence pour arroser ce seul parc. À moins que ce panneau ne serve qu’à museler les grandes gueules du quartier, qui pestent contre l’utilisation de l’eau potable pour entretenir un parc.

Après cette incursion dans les affaires de la ville de Montréal, effectuons un retour aux merdes du MTQ, maintenant. Vous voyez ce pont? Alors regardez-le bien, car il va disparaître!

Non, ce n’est pas un tour de magie. Je n’ai rien des talents de David Copperfield, ou d’Alain Choquette. Ce pont, c’est le pont Arthur-Sauvé, à Saint-Eustache. De conception identique au pont Marius-Dufresne, qui relie Laval et Rosemère, par la route 117, et qui fut complètement reconstruit, il y a une dizaine d’années, celui-ci devra aussi être complètement refait. Les appels d’offres furent publiés cet hiver, et l’on devrait procéder bientôt, ce qui ajoutera aux cauchemars des gens de cette région, qui doivent déjà composer avec les travaux de l’A-13.

Vu d’un autre angle, on peut constater que les parapets sont tout neufs. Ils datent d’à peine deux ou trois ans, tout au plus. Le pont avait fait l’objet de coûteuses rénovations, qui avaient également causé des maux de tête aux usagers de la route. Or, comme le MTQ a découvert que ce pont avait les mêmes défauts de conception que celui de la route 117, il faudra donc tout recommencer. Bref, un sentiment de déjà vu.

C’est bien beau, des photos des chantiers, mais le prix de l’essence ne m’aide pas beaucoup, ces temps-ci, à me déplacer en région, dans le but de vous rapporter de beaux clichés. Je devrai réfléchir à une certaine forme de commandite, ou à l’ajout de publicité sur ce site, le tout dans le but de financer, un tant-soit-peu, mes déplacements. Si je trouve une solution à ce problème, il ne restera plus qu’à conjuguer le beau temps et les disponibilités.

Route 104: Ça ferait une belle autoroute, ça, non?

Lors de ma recherche des vestiges de l’autoroute 6, en Montérégie, j’ai emprunté la route 104, route plus ou moins parallèle à une éventuelle A-6. Sauf qu’en certains endroits, la disposition des lieux porte à croire que la route 104 elle-même pourrait devenir une superbe autoroute. Jugez-en par vous-même.

En regardant vers le nord, au niveau de la rue Saint-Grégoire, à Farnham, on voit bien le terrain réservé pour une seconde chaussée. Les feux de circulation, au loin, à droite, sont situés à l’intersection de la route 104 et de la piste cyclable La Montérégiade, qui passe à la hauteur de la chaussée de l’A-6, devenue piste d’atterrissage, du moins pour l’instant.

Au même endroit, mais une vue vers le sud, cette fois. À droite, la clôture délimitant l’emprise de la route 104, et au centre, le sentier de motoneige, qui s’enfonce entre les arbres. La route 104 est tout juste à quelques mètres, à gauche de l’image.

La distance entre la clôture et la route 104, ici au niveau de la rue Jacques-Cartier Sud, toujours à Farnham, montre qu’il y a tout l’espace pour une deuxième chaussée, et même pour un échangeur de type diamant. Cette vue est à l’ouest de l’intersection,…

…alors que cette vue à l’est de celle-ci. Comme on le constate encore ici, beaucoup, beaucoup d’espace. Le terrain réservé à une deuxième chaussée diminue en largeur au niveau du chemin du Golf, à environ 3 kilomètres à l’est du centre-ville de Farnham. Par la suite, il n’y a plus de clôture de délimitation d’emprise, et la 104 devient une route normale. Par contre, si l’on va plus loin,…

…vous ne trouvez pas que les poteaux de bois, en plein centre de la photo, sont plutôt bien alignés, et suivent la même courbe de celle des lampadaires, plus à gauche? Nous sommes toujours le long de la route 104, mais cette fois à l’intersection de la rue Miner, à Cowansville. Celle-ci partage son emprise avec la route 139 sur 11 kilomètres, et prend le nom de boulevard Jean-Jacques-Bertrand.

Ici, à l’intersection de la rue de Sherbrooke, toujours à Cowansville, nous retrouvons la clôture de délimitation de l’emprise, à droite. Si l’on se déplace de quelques mètres,…

…on est à même de constater que la rue de Sherbrooke pourrait être le site d’un échangeur de type diamant, parce qu’il y a tout l’espace nécessaire à son aménagement ici, entre la clôture, à gauche, et la rue de Salaberry, plus à droite.

Encore à Cowansville, cette fois un peu à l’est de l’intersection de la rue Church, on voit même une ébauche de terrassement d’une deuxième chaussée.

C’est ma recherche de traces de l’A-6 qui m’ont permis de trouver ces indices que, finalement, la route 104 aurait très bien pu devenir, à tout le moins en partie, la fameuse autoroute 6. Les terrains sont là, prêts à recevoir la seconde chaussée, et par endroits, des échangeurs de type diamant. Est-ce à croire que l’A-6 serait toujours dans les portfolios du MTQ? À ce que l’on voit sur place, ce serait bien possible. Évidemment, personne ne voudra le confirmer. Mais il subsiste toutefois une question; quand? Personne n’a de réponse absolue non plus. Avec tous les retards sur le réseau routier, autant dans son développement que dans son entretien, y compris les dizaines de structures à dalle épaisse à remplacer, il serait surprenant que l’on aille de l’avant avec un tel projet pour l’instant. Il ne reste plus qu’à espérer qu’un jour, peut-être,…

A-6: À la recherche des vestiges du passé

Depuis des années, je lis des trucs sur l’autoroute 6, une de ces autoroutes québécoises qui ne seront finalement jamais construites. Les vestiges les plus évidents furent détruits lors de la reconstruction de l’A-15, sur la rive-sud de Montréal. Les fondations des portails de signalisation étaient en place pour un échangeur en T, et les deux chaussées de l’A-15 s’éloignaient l’une de l’autre pour faire place à l’échangeur, le tout au niveau du kilomètre 49, environ. Aujourd’hui, plus rien de cela n’existe. Les dernières preuves d’une possible autoroute dans ce secteur sont visibles sur le boulevard Taschereau. Je les ai prises en photos à l’automne de 2006.

Vu du boulevard Taschereau, un garde-fou métallique protège ce qui serait le point d’accès des bretelles d’entrée et de sortie de l’A-6 ouest, dont on voit de déboisement.

On voit bien le déboisement, ainsi que la ligne du fossé de droite, où la végétation est différente.

Vue de plus près, la bordure de béton du boulevard Taschereau, qui tourne vers l’endroit où se situerait la bretelle d’entrée de l’A-6 ouest. Au loin, les bretelles de l’A-6 est, dont le site est utilisé par l’Agence métropolitaine de transport (AMT), qui en a fait un stationnement incitatif.

En scrutant les images fournies par le logiciel Google Earth, on se rend bien compte que des travaux furent effectués pour construire une autoroute à cet endroit. Du déboisement, un peu de terrassement, mais aussi le redressement de plusieurs courbes, sur la petite rivière Saint-Jacques, témoignent de l’ambition du gouvernement de l’époque de faire passer une autoroute à cet endroit.

Sur cette image de Google Earth, on voit très bien, en A, le vaste terrain dégagé, ainsi que les courbes de l’échangeur, qui subsistent, malgré les travaux de reconstruction de l’A-15. En B, le stationnement incitatif de l’AMT, réalisé à même les bretelles de l’A-6 est. En C, le déboisement des bretelles de l’A-6 ouest. En D, la rivière Saint-Jacques, dont deux courbes furent redressées, et une autre qui ne l’avait pas encore été, au moment de l’arrêt des travaux.

Par contre, si la rive-sud de Montréal est visible en haute définition, sur Google Earth, beaucoup de secteurs ne sont qu’en définition normale, à mesure que l’on s’éloigne du grand Montréal, ce qui m’a amené à laisser tomber la recherche d’autres vestiges. Mais suite à la lecture d’indices ajoutés sur le site Wikipédia, sur la page de l’autoroute 6, ma curiosité s’est rallumée. Je me suis mis à la recherche de nouvelles preuves, et j’en ai effectivement trouvé d’autres… à Farnham!

Voici l’image qui s’offre à nous lorsque l’on roule sur la route 104, en direction ouest, à quelques dizaines de mètres du chemin de fer. Une large chaussée vient se raccorder à la route.

Cette fois, vue du centre. L’accès à cette chaussée est fermé par des blocs de béton et des résidus de toutes sortes.

Le club de motoneige local, qui utilise l’emprise pour ses sentiers, a installé une cabane, qui fait office de relais à une intersection, puisqu’un autre sentier longe la route 104, à cet endroit.

Ici, on voit bien le gravier qui recouvre le terrassement. C’est donc dire que ce tronçon était passablement avancé.

Au nord de la chaussée, qui fait environ un kilomètre et demi de longueur, une clôture longe la ligne des arbres, à une distance normale pour une chaussée d’autoroute,…

…alors qu’au sud de celle-ci, la distance entre la chaussée et la clôture, qui est située le long de la ligne des petits arbres, laisse suffisamment d’espace pour construire une deuxième chaussée. Contrairement à ce que je croyais au départ, la piste cyclable n’utilise pas la chaussée de l’A-6, mais longe plutôt le sud de l’emprise totale de celle-ci. Elle se retrouve donc derrière les arbres!

Un reste d’asphalte, probablement suite au pavage de la piste cyclable, de l’autre côté de la route 104, m’a servi de stationnement pendant que je prenais des photos.

À l’intersection de la route, des feux de circulation ont été installés, et seront probablement mis en service dans quelques semaines, pour aider le passages des cyclistes. À gauche, la piste cyclable est asphaltée, et entre dans un bosquet.

Cette photo fut prise à environ 400 mètres des feux de circulation de la photo précédente. Ici, la piste cyclable sort du bosquet, au niveau du boulevard de Normandie. Le fossé, à droite du terrain dégagé, qui longe la ligne arrière des terrains résidentiels de la rue Saint-Grégoire, suit une légère courbe vers la droite, et ce malgré que la rue elle-même soit droite comme une flèche. Ceci, à première vue, laisserait croire que ce terrain pourrait être la suite de l’emprise de l’A-6, puisque la barrière que l’on voit, de l’autre côté du boulevard, est directement en face de la piste cyclable qui, rappelons-le, longe le côté sud de l’emprise, qui se termine 400 mètres plus à l’ouest. Par contre, même si le terrain semble suffisamment large, à cet endroit, pour contenir l’emprise totale de l’A-6, il aurait été totalement illogique de faire passer une autoroute à cet endroit, puisque de l’autre côté, le chemin de fer fait aussi une courbe vers la droite, plus prononcée que celle du fossé, ce qui rétrécit la largeur du terrain à presque rien, et le tout mène en plein coeur du vieux village, à un endroit où il y a plusieurs aiguillages ferroviaires. Dans les faits, ce terrain est utilisé par la ville de Farnham, et au bout de celui-ci, non loin de la rue Jacques-Cartier, se trouve le garage municipal.

Retournons complètement à l’autre bout de la chaussée, au chemin Lebeau. Nous voyons bien le nom de l’utilisateur de l’emprise, en été, ainsi que l’utilisation qu’il en fait. La chaussée sert de piste d’atterrissage pour les adeptes du parachutisme de Nouvel Air. À noter que le terrassement est aussi raccordé au chemin Lebeau.

De l’autre côté du chemin Lebeau, plus rien! Il n’y a que la piste cyclable, que l’on voit, à gauche, et qui s’enfonce dans les terres, le long de la ligne des arbres, sur une ancienne emprise de chemin de fer.

Je vais investiguer bientôt sur une autre trace, que j’ai vu avec le logiciel Google Earth, à peu près dans le même corridor que ce bout de chaussée. Avec le temps, comme vous pouvez le constater, je suis devenu de plus en plus curieux en ce qui concerne les vestiges de l’autoroute 6.

Par contre, j’ai d’autres photos de la route 104, que je mettrai bientôt dans un autre billet. Des photos qui, pour différentes raisons, selon les endroits, permettraient de tirer des conclusions bizarres.

A-40: Épisode 2 – Le côté sombre de l’autoroute Métropolitaine

La dernière fois que je vous ai montré l’autoroute Métropolitaine d’en-dessous, c’était entre le début de la voie surélevée, à l’est du boulevard Provencher, et le boulevard Saint-Michel. Je vous avais dit que j’y retournerais, pour la suite. Or, samedi dernier (29 mars), il faisait beau, et j’en ai profité.

Il y aura moins de photos, cette fois. Du béton qui s’effrite, et des tiges d’armature à nu, il y en avait déjà beaucoup dans l’autre série de photos, celle qui accompagnait mon premier billet sur ce sujet. On en verra un peu, bien sûr, mais il faut se souvenir que sous cette section, entre les boulevards Saint-Michel et Papineau, il y en a tout autant. Par contre, j’ai essayé de trouver des trucs que je n’avais pas illustré lors de ma première visite; des dommages plus apparents, qui font plus peur, etc. Et vous savez quoi? J’en ai trouvé!

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Ici, c’est la bretelle de l’A-40 est vers le boulevard Saint-Michel, en face de la 8e Avenue. Il ne reste presque plus de béton de surface.

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Autre vue de la même bretelle.

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Un détail des dommages au béton, cette fois au point d’ancrage de la partie surélevée de la même bretelle. Le béton est effrité si profondément que l’on pourrait agripper les tiges d’armature à pleines mains.

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Un autre pilier double endommagé. Celui-ci a la particularité d’avoir vu son béton déjà remplacé, par le passé. On voit bien la différence entre le béton original, à droite sur le pilier de droite, et le béton ajouté, à travers lequel perce la rouille des tiges.

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Les sections situées entre le boulevard Saint-Michel et la rue d’Iberville, sous la Métropolitaine, sont louées par la compagnie de remorquage Météor, qui les utilisent à titre de fourrière, ce qui cause bien des ennuis à l’administration de l’arrondissement, qui s’oppose à ce type d’utilisation de l’espace, ainsi qu’à la compagnie Météor elle-même, parce que la publication d’articles dans les médias a provoqué une surenchère au niveau des terrains à vendre, dans le secteur. Comme ces sections sont clôturées et que, pour des raisons évidentes, l’accès y est très contrôlé, je n’ai pas pris de poses directement sous ces sections. Par contre, j’ai vu quelques panneaux amusants, dont celui-ci, au coin du boulevard Crémazie et de la 1e Avenue. À moins que ce soit la 1st Avenue.

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À voir cette photo, on ne dirait pas trop, mais vu en « live », le plateau, qui sert de support à la bretelle d’entrée de l’A-40 ouest, donne l’impression qu’il penche!

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Un autre panneau amusant, cette fois à l’intersection de la rue Molson. Pour la petite histoire, notons que lors de l’adoption de la loi 101, par le gouvernement péquiste de René Lévesque, il a fallu franciser tous les panneaux routiers, dont ceux, évidemment, de la ville de Montréal. Or, à cette époque, la ville n’avait pas remplacé ses panneaux, compte tenu des coûts, mais avait fait comme un peu partout, c’est à dire camoufler les termes écrits en anglais, et les remplacer par leurs équivalents en français, en utilisant soit des autocollants, soit de la peinture, ou les deux.

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Ici, au kilomètre 74,5 de l’autoroute Métropolitaine, un truc bizarre. Des bouts de grillage furent installés, mais il n’y a pas de rue qui passe en-dessous. C’est tout près de la bretelle de sortie de l’A-40 est, vers la rue d’Iberville.

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Un autre pilier double au béton effrité, mais cette fois, on voit la lumière de part en part. Il est près du passage du boulevard Jarry, en direction est.

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Gros plan du même pilier double. Dans le cercle, un crochet, fixé au béton, qui fut installé pour retenir en place la tige d’armature. Certains piliers sont remplis de ces crochets.

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Dans le cercle, on voit les deux blocs de béton qui ferment l’accès à la section 22, sous la Métropolitaine. Ceux de la section 21 ont été déplacés.

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On dirait que les deux sections de cette poutre de soutènement, située près du passage fermé de la rue de Bordeaux, ne sont pas égales. Pas très rassurant.

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La solution saline qui coule des voies de circulation n’aide pas beaucoup le visuel, mais on peut constater que les deux chaussées de l’A-40 sont isolées l’une de l’autre par du styromousse bleu.

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Une autre preuve que l’entretien de l’autoroute Métropolitaine est déficient. La conduite électrique est séparée, laissant le cablage exposé aux intempéries.

Avec cette série de photos, j’ai parcouru environ la moitié de la section surélevée la plus à l’est. Il me restera donc à visiter l’autre moitié de cette section, soit du boulevard Papineau jusqu’à l’ouest du boulevard Saint-Laurent, puis l’autre section, beaucoup plus courte, qui débute à l’avenue Sainte-Croix, à ville Saint-Laurent, ou au chemin Lucerne, à ville Mont-Royal, selon le côté de l’A-40 où l’on se trouve, et qui s’étend jusqu’à l’ouest de l’échangeur Côte-de-Liesse. De quoi prendre encore beaucoup de photos, et publier de nombreux billets.

Bilan routier 2007: Les statistiques me donnent raison!

En après-midi, hier, la ministre des transports du Québec, madame Julie Boulet, dévoilait les grandes lignes du bilan routier pour l’année 2007.  Selon ce qu’en rapporte la Presse canadienne, le nombre de décès a diminué de près de 16%, passant de 721 à 608.  Il y a également eu une diminution de 23 pour cent du nombre de blessés graves, pour une réduction du nombre total de victimes d’accidents de la route, incluant également les blessés légers, de 5 pour cent, à 47,940.  C’est la première fois depuis 2002 que le nombre total de victimes passe sous les 50,000, alors qu’il s’agit du meilleur bilan routier depuis… 1948!

Les statistiques sur les causes des accidents, et sur l’incidence de l’alcool au volant, seront publiées plus tard, mais le directeur général adjoint de la Sûreté du Québec (SQ), Régis Falardeau, est venu ventiler l’enthousiasme de la ministre Boulet, qui se vantait des efforts de sensibilisations de son gouvernement.  En 2007, les constables de la SQ avaient un nouveau contrat de travail, et ont donc cessé la grève du zèle qu’ils avaient entrepris en 2005 et 2006, ce qui s’est traduit par une augmentation de 20,000 constats d’infraction, comparativement à la moyenne des dernières années.  Ces quelques chiffres viennent donc confirmer que je ne suis pas tout à fait « dans le champ » quand je prétends que c’est la présence policière qui amène des changements de comportement parmi les conducteurs.

Évidemment, la ministre responsable du MTQ a beau s’émoustiller devant ces chiffres, ceux-ci n’ont pas empêché une fillette de 3 ans d’être happée sur un terrain privé clôturé.  Ni un automobiliste d’être tué parce qu’il a reçu un morceau d’asphalte en pleine gueule.  J’ai déjà dit, dans d’autres billets, que l’on ne pourra jamais arriver à un bilan de zéro victime.  Par contre, je crois que l’on doit travailler davantage à empêcher les accidents que je qualifierais de « stupides », comme les deux exemples que j’ai nommé ici; le premier parce que le conducteur a fait une grosse connerie, et le second parce que le MTQ a bâclé le travail.  Le jour où il ne restera que les accidents qui en sont vraiment, c’est à dire ceux qui ne seront dûs qu’à la fatalité de la vie, nous pourrons vraiment dire que les routes du Québec sont sécuritaires.