Pont Champlain: Depuis le temps que j’en parle!

Cela fait plusieurs mois que je dis qu’il faut faire quelque chose pour le pont Champlain, et le pont-tunnel Lafontaine, qui ne suffisent plus à la tâche.  Je parle de les doubler tous les deux, et ce depuis que le blogue est ouvert.  Alors voilà que le Journal de Montréal fait sa une, ce matin, avec un nouveau pont Champlain.

Par contre, n’allez pas vous imaginer que les travaux vont commencer cet automne.  On parle d’un horizon de 10 à 15 ans.  Dans les faits, le gouvernement du Canada vient à peine de commander les études et scénarios nécessaires afin d’aller de l’avant,  Donc, cela veut dire que j’aurai ma pension de vieillesse quand je roulerai dessus.  Si la pension de vieillesse existe encore à ce moment-là, évidemment.  Comme dans tous les projets du genre, il faudra des études (celles commandées par le fédéral), des contre-études, les environnementalistes vont s’y opposer, et il y aura probablement même des procès, comme dans le cas du nouveau pont de l’A-25.

Puisque je réclamais son doublement depuis un bon bout de temps, je propose six voies par direction, dont une réservée en tout temps au transport en commun.  Attendons de voir ce que le gouvernement fédéral va nous présenter, de son côté.  On dit qu’il n’est pas exclu qu’une place soit accordée à un système léger sur rails (SLR), ce qui, à mes yeux, représente la plus grande connerie imaginable.  Je m’explique.

Quand un train est rempli à capacité, et que la clientèle augmente, il faut commander des rames supplémentaires, ce qui exige des déboursés incroyables, et des délais interminables.  Regardez toute l’affaire des nouvelles rames de métro; cela vous donnera une idée des délais.  Si le service est assuré par des autobus, dans le pire des cas, on peut louer des véhicules supplémentaires en quelques heures, tout au plus, en attendant de recevoir de nouveaux autobus.  Les tramways furent retirés des rues du grand Montréal pour une question de flexibilité, alors on ne viendra pas me faire croire que cette flexibilité n’est plus nécessaire aujourd’hui.  Un système sur rails, léger ou non, signifie des infrastructures dispendieuses, qui ne peuvent pas être partagées par d’autres équipements, contrairement aux voies réservées pour les bus, qui peuvent aussi servir aux taxis, par exemple, ou aux adeptes du covoiturage.  Et de toute façon, on va le faire arriver où, le SLR?  Au terminus centre-ville, déjà en surcharge, au point que l’AMT va établir bientôt, si ce n’est déjà fait, des arrêts sur le boulevard René-Lévesque?

Pour l’instant, très peu de détails sont sortis, sur ce nouveau pont Champlain.  Le JdeM a le scoop, sur ce projet, qui deviendra certainement une promesse électorale, afin de faire élire quelques candidats conservateurs dans le grand Montréal.  En bout de ligne, voilà de quoi alimenter une bonne demi-douzaine de campagnes électorales fédérales, à part celles des autres paliers de gouvernement.

AJOUT – 29 août 2008

Ceci n’est qu’un petit croquis fait rapidement, et n’est pas à l’échelle.

La configuration que je propose pourrait se décrire comme un 5-2-5, c’est à dire cinq voies de circulation dans chaque direction, et deux voies centrales, réservées en tout temps aux autobus et aux taxis.

Étudiants mauvais payeurs: Bienvenue dans le vrai monde!

Publié dans le Journal de Montréal du jeudi 24 juillet dernier, et repris sur le site Canoë, voici le lien vers un article de Jean-Philippe Pineault sur les étudiants mauvais payeurs.  L’article explique bien les tenants et aboutissants de cette affaire; le gouvernement, par l’entremise d’un programme, mis en place en 1966, prête de l’argent aux étudiants, afin de payer leurs études.  Les fonds doivent être remboursés par les étudiants, une fois leurs études terminées, et ce selon des modalités pré-établies.  C’est là que le bât blesse; avec la compilation des données pour l’année scolaire 2006-2007, ce sont plus de 65,000 étudiants qui ont des comptes en souffrance, pour une somme de 815 millions$.  L’an dernier, le gouvernement a dû passer l’éponge – lire éponger des sommes impayées – sur 21 millions$ en dettes d’études non remboursées.

La ministre de l’éducation, Michelle Courchesne, a beau dire que « le régime parfait n’existe pas », il n’en demeure pas moins que le gouvernement doit souvent procéder à des saisies, se payer à même des remboursements d’impôts, ou même inscrire des hypothèques légales sur les propriétés des étudiants, qui ne se sont pourtant pas gênés quand fut le temps de demander des prêts.  Seulement en 2006-2007, pas moins de 1241 étudiants ont tout simplement déclaré faillite, au lieu de rembourser.

Le plus drôle, dans cet article, ce sont les réactions des porte-parole des fédérations étudiantes.  Le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), David Paradis, se dit d’avis que « le programme d’aide financière est déconnecté de la réalité en surévaluant la capacité de payer des étudiants ».  Je dirais plutôt que c’est David Paradis, qui est déconnecté de la réalité, parce que tout le monde sait, dans le vrai monde, que quiconque emprunte, que ce soit pour des études, pour financer une maison, ou pour acheter du « pot », doit un jour rembourser.

Pour sa part, Merlin Trottier-Picard, de la Fédération étudiante collégiale du Québec, affirme que des étudiants, qui ont cumulé parfois plus de 20,000$ de dettes, « frappent un mur » en terminant leur formation.  Il déclare que « C’est facile d’emprunter.  C’est plus difficile de rembourser ».  J’ajouterais une suite, à sa déclaration.  Quelque chose comme « C’est facile de boire ses prêts et bourses dans toutes sortes de partys, dont plusieurs organisés directement sur les campus.  C’est plus difficile de réussir ses examens. »  Ça revient à dire que si l’on décide d’entreprendre des études, il faut y mettre un peu de sérieux.  Il semble que nos deux porte-parole aient oublié ce petit détail.

Personnellement, je me demande quelle est la dette étudiante de ces deux individus, juste pour le fun.  Un tableau, qui accompagne l’article, mentionne que le prêt moyen attribué en 2006-2007 est de 3254$, et que la somme de 21,376$ représente la dette d’études moyenne d’un finissant au doctorat.  Il me semble qu’un finissant au doctorat, ça ne se retrouve pas à travailler au salaire minimum.  La dette moyenne d’un finissant au baccalauréat se chiffre à 11,467$, alors que 25,390 étudiants ont obtenu une aide financière, alors qu’ils vivaient toujours chez leurs parents.  Alors si je prends les paroles de Merlin Trottier-Picard, ses amis, qui ont accumulé parfois plus de 20,000$ de dettes ont dû user leurs fonds de culottes pas mal longtemps dans les CEGEPs.  À moins qu’il parle de ses amis universitaires.

À mon point de vue, ceux qui ont des dettes étudiantes mirobolantes, et qui n’ont pas les moyens de les honorer, malgré les plans de remboursement avantageux, parce que beaucoup moins sévères de n’importe quelle hypothèque, sont certainement ceux qui ont étudié dans des programmes de « sciences molles », qui sont impressionnantes sur un CV, mais qui ne valent rien de plus que la feuille de papier sur lequel leur diplôme est imprimé, quand vient le temps de faire la besogne pour laquelle ils finiront par être embauchés.  Ce serait probablement aussi le cas des « gosses de riches », qui passent le plus clair de leur temps au CEGEP ou à l’université, parce que leurs parents sont écoeurés de les voir flâner à la maison, et leur dit des trucs du genre « si tu veux pas travailler, au moins, fais quelque chose de ta vie, et vas étudier ».  Ces « flancs mous » sont d’ailleurs d’excellents clients des concentrations de sciences molles, subventionnées par le gouvernement, pour flâner dans les institutions d’enseignement supérieur, et certains d’entre-eux pourraient même sûrement devenir porte-parole de fédérations étudiantes, tellement ça fait longtemps qu’ils passent d’un cours, ou d’une concentration, à un autre.

L’une des solutions à ce problème d’endettement, que tout le monde finit par payer, en bout de ligne, avec ses impôts, serait de ne fournir l’aide financière que dans les secteurs à grande demande, comme la médecine, par exemple.  Toutes les sciences molles, qui ne garantissent que peu – ou pas – d’emplois, ne devraient permettre ni bourse, ni prêt, et ce afin que les fonds disponibles encouragent la formation d’étudiants vraiment désireux de participer au développement et à l’avancement de la société.  Une autre passerait par le refus pur et simple de prêter de l’argent à un étudiant qui change de cours, et ce à partir de la troisième fois.  Il existe des processus d’évaluation très efficaces, qui permettent à un étudiant de se diriger vers la bonne formation dès le départ; aussi, on pardonnerait un « recommencement », mais les autres seraient aux frais de l’étudiant.  Je crois que ces deux mesures garantiraient une baisse du nombre de prêts non-remboursés, à long terme, parce que les étudiants seraient attendus sur le marché du travail, et ce dès leur graduation.  Ils pourraient ainsi rembourser promptement leur dette d’étude.

Mais je vais sûrement me faire dire que de telles mesures vont « à l’encontre du libre choix des étudiants d’étudier dans ce qu’ils veulent ».  Mon but n’est pas d’empêcher les étudiants d’étudier dans ce qu’ils veulent.  Il est de faire en sorte que le gouvernement finance les futurs diplômés dont la société a vraiment besoin.

Métro de Montréal: La cour donne raison à Alstom

La Presse canadienne rapporte que la cour a donné raison à la société française Alstom, qui contestait le fait que le gouvernement du Québec ait accordé sans appel d’offres un contrat de 1,2 milliards$ à Bombardier pour le renouvellement des voitures du métro de Montréal.

Encore une fois, il aura fallu un jugement de la cour, et par extension, des centaines de milliers de dollars en frais d’avocats, pour faire entendre raison au gouvernement du Québec, qui se dit pourtant ouvert et transparent dans ses transactions.  Mais ce n’est rien; la STM pourrait en appeler de ce jugement.  Mais ce n’est pas grave, ce sont encore les contribuables qui vont payer.

Il s’agit là d’un autre exemple d’aveuglement volontaire du gouvernement actuel, qui suit l’exemple d’autres gouvernements avant lui.  Au lieu de se contenter d’établir un cahier des charges et d’aller en appel d’offres, il a préféré donner le contrat à Bombardier, sans aucune consultation.  Comme si Bombardier était le seul a pouvoir faire le travail.  Les gouvernements qui se sont succédé à Québec ont quand même l’habitude des contrats accordés à leurs amis, surtout quand il s’agit de la STM; les autobus à plancher bas de NovaBus en sont un autre superbe exemple.  Ces espèces de poubelles passent plus de temps dans les garages de la STM que sur la route; même le site de la STM dit que les débuts de ce véhicule furent peu reluisants!  Lisez par vous-mêmes cet extrait.

« Le Novabus, qui fit son entrée dans le courant des années 90, représente un changement majeur par rapport à ses prédécesseurs.   Il s’agit d’un autobus à plancher surbaissé. L’acquisition de ce type de véhicule a été privilégiée d’une part pour faciliter l’accès aux personnes plus agées, groupe en croissance, et d’autre part, afin de rendre un jour le transport en commun ordinaire accessible aux personnes en fauteuil roulant. Ce type d’autobus ne fut pas accueilli en grandes pompes; on lui reprochait bien des défauts. De plus, un épisode malheureux, début 1999, fit que l’on dut retirer tous ces autobus du service pendant deux semaines à cause d’un problème mécanique.  Tout cela est maintenant du passé et des sondages récents auprès des usagers de ces autobus révèlent une augmentation du niveau de satisfaction suite aux récents aménagements effectués dans ces véhicules. »

Une chance que la STM fait des sondages auprès de ses usagers; ça permet à l’organisme de s’orienter pour l’avenir, et de rédiger des textes encourageants sur son site web.

Encore une fois, Québec a profité d’une sombre réglementation qui semble-t-il lui interdisait de faire affaire avec des entreprises situées hors du Québec par acheter ces véhicules fabriqués à Saint-Eustache, alors qu’il existe des autobus à plancher bas qui font le travail de façon formidable ailleurs dans le monde.  Et maintenant, attachez vos tuques avec de la broche; le gouvernement du Québec a investi des millions$ dans le développement d’autobus articulés, qui viennent tout juste d’être lancés par NovaBus, et qui seront fabriqués dans la même usine.  Évidemment, ces autobus pourront admettre jusqu’à 55 passagers, au lieu des 41 qui peuvent prendre place dans un autobus conventionnel, soit une augmentation d’environ 35%, mais son coût d’achat sera probablement plus élevé, quant à lui, et peut-être de plus de 100%.  Et ce sans compter qu’il faudra former les employés d’entretien aux nouvelles technologies utilisées dans ces véhicules.  Des heures et des heures dans les garages en perspective.

Bien entendu, les environnementalistes vont tenter de nous faire croire que de doubler le coût d’achat des véhicules pour transporter chacun 16 passagers de plus demeure une excellente décision environnementale.  Évidemment, ils oublieront de mentionner que le fait de mesurer 62 pieds au lieu de 40 les fera consommer davantage, alors que la STM déclarera à qui veut l’entendre que ces nouveaux véhicules permettront d’augmenter l’offre de service sans embaucher de chauffeurs supplémentaires, avec un seul autobus articulé au lieu de mettre deux véhicules conventionnels – et deux chauffeurs – à la file quand vient le temps d’augmenter temporairement la capacité d’un circuit.  Les chauffeurs coûtent donc si cher que ça?

Pour revenir à Alstom, j’espère seulement que cette société pourra déposer une offre vraiment concurrentielle pour le renouvellement des voitures de métro, et que cette dépense juridique de la STM lui rebondira dans la face en temps et lieux.  Malheureusement, il ne faudra pas compter sur le gouvernement actuel pour ce faire.

STM: Y aura-t-il grève, ou non?

Le Journal de Montréal, sous la plume d’André Beauvais, recommande aux usagers du transport en commun sur l’île de Montréal de se préparer un plan B pour les prochaines semaines, car selon lui, il y a comme une odeur de grève dans l’air.

La dernière fois que j’avais fait mention du fait que la STM se retrouvait passablement souvent « sur les services essentiels » depuis quelques années, j’avais fait un parallèle entre les divers syndicats de la STM et la mafia.  Un membre du syndicat des chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro, et autre personnel afférent de la STM m’avait directement écrit pour me faire part de quelques faits, entre autres que la dernière grève de ce syndicat remontait à plus de vingt ans.  Après vérification sommaire, j’ai pu constater que ce type disait vrai.  Les dernières grèves à la STM sont surtout l’affaire des employés d’entretien.  Par contre, il n’a pas nié que les conditions de travail des membres de son syndicat sont de beaucoup meilleures que celles de personnes faisant le même métier dans le domaine privé.

Une autre précision que cette personne m’a faite est que les deux parties s’étaient entendues sur un accord de principe, avant les fêtes, mais que la STM était revenue sur sa décision, et selon le syndicat, l’accord aurait été rejeté dans les faits par le maire Gérald Tremblay lui-même.  L’article d’André Beauvais en fait aussi mention.  La ville de Montréal aurait imposé un cadre financier pour les négociations, et l’entente de principe déborderait légèrement du cadre, ce qui explique la décision de la STM, selon l’article, qui cite Odile Paradis, porte-parole de la STM.

Je demande donc aux exécutifs du syndicat des chauffeurs de faire preuve de gros bon sens, même si je sais que le gros bon sens n’est pas vraiment l’apanage des syndicats.  Les revenus de la STM sont versés par les citoyens, et peu importe que cela provienne des usagers, des villes, des automobilistes, ou encore directement de Québec, ces sommes sont toutes prises des poches des même citoyens.  Aussi, il serait bien de respecter la capacité de payer des citoyens, et de mettre la pédale douce dans les demandes salariales.

Brownsburg-Chatham: La route 148 nommée « route de la mort »

De tous temps, dans notre société distincte, et c’est le cas dans chaque région, il arrive qu’une section de route, une courbe particulière, ou encore une intersection, reçoive le surnom de « route de la mort », en raison du nombre d’accidents mortels qui y surviennent.  La dernière manchette à ce sujet, parue dans le Journal de Montréal, attribue ce qualificatif à la route 148, à la hauteur de Brownsburg-Chatham, et ce à cause de deux accidents mortels, causant autant de victimes, survenus à trois jours d’intervalle dans la seule période des fêtes de cette année.

En effet, deux autres accidents mortels sont survenus pratiquement au même endroit, remettant en question la sécurité de cette route surutilisée.  On sait d’ores et déjà que d’ici un an, soit vers la fin de 2008, l’autoroute 50 sera mise en service entre Lachute et Grenville-sur-la-Rouge, ce qui permettra à la circulation en transit d’éviter cette portion de la route 148.  Par contre, le fait de construire l’A-50 en « super-2 » n’améliorera probablement pas le bilan routier de cette région.  Sachant à la base que cette autoroute, au fur et à mesure de l’ouverture successive de ses divers tronçons à la circulation, se remplira de camions lourds en transit entre Gatineau et Montréal, que la ville d’Ottawa chassera de ses rues suite aux travaux sur la rue King Edward, les collisions risquent d’être plus violentes, et par extension, encore plus mortelles.

Depuis le nombre d’années que les régions de l’Outaouais et des Laurentides réclament à grands cris l’autoroute 50, il me semble que le gouvernement du Québec aurait dû voter les budgets afin de construire l’autoroute à chaussées séparées, et non pas en super-2.  Il est désormais connu que le coût de construction d’une route double aux cinq ans, alors il devient évident que la construction d’une autoroute en super-2, pour épargner les coûts de la construction de la deuxième chaussée, ne représente pas une économie, loin de là.  Le nombre de vies humaines perdues sur la super-2 justifient à elles seules la dépense supplémentaire pour achever la deuxième chaussée.  Si le MTQ ne croit pas nécessaire de construire une autoroute à deux chaussées dès le départ, alors pourquoi se targue-t-il de construire une autoroute?  On sait ce qui s’est produit entre Drummondville et Sherbrooke, sur l’A-55, au cours des années 1990.  Cette super-2 était, elle aussi, une véritable « route de la mort », et l’on a mis des années à construire une seconde chaussée à cette autoroute, multipliant ainsi les coupes de rubans d’inauguration et les photos de ministres dans les journaux locaux.  Auparavant, c’était l’A-55 entre Shawinigan et Trois-Rivières, dans les années 1980, puis l’A-40 entre Trois-Rivières et Berthierville, au cours des années 1970.  À l’image des routes provinciales qui servent de lien unique pour traverser une région, les super-2 coûtent trop de vies humaines, et toutes ces pseudo-autoroutes que l’on a au Québec devraient être complétées en autoroutes à deux chaussées dans les plus brefs délais.

Si le gouvernement du Québec, qui détient le monopole de construction routière, dans notre société distincte, n’a pas la capacité de construire et d’entretenir un réseau routier supérieur digne de ce nom, qu’il se retire et laisse la place à l’entreprise privée.  Un système de concession permettrait à des entrepreneurs de s’occuper de diverses autoroutes, en retour de frais de péage, et pourrait être applicable à la très grande majorité des voies rapides québécoises.  Un tel système de concessions permettrait d’ouvrir de nouvelles liaisons routières, parce que pendant que les bouchons de circulation s’accumulent – et se multiplient – un peu partout, de nombreux corridors routiers attendent présentement d’être exploités par le MTQ, qui préfère dormir aux gaz sur cette question que d’affronter les environnementalistes devant le BAPE.

Selon moi, la filière environnementale fait fausse route en s’opposant à toute nouvelle construction routière.  Évidemment, leur cheval de bataille actuel est la lutte aux gaz à effet de serre (GeS), entre autres au CO2, émis par les voitures et autres véhicules.  Ce qu’ils oublient, c’est que le jour où se pointeront les nouvelles technologies, comme celle des véhicules à cellule à hydrogène, qui n’émettront aucun monoxyde de carbone, pour ne nommer que celle-là, ces nouveaux véhicules auront, eux aussi, besoin de routes pour circuler.  Le fait de restreindre le nombre de véhicules en ville, en choisissant de ne pas construire de nouvelles routes, n’améliorera pas le bilan environnemental des villes, loin de là.  D’ailleurs, nous savons que la solution à la concentration de la pollution urbaine ne passe pas par la cessation de l’étalement urbain.  Mais ça, c’est une autre histoire.