Prière au conseil municipal: Ça dérange tant que cela?

Je viens de lire un entrefilet, sur le site web du journal Le Devoir, selon lequel la Commission des droits de la personne trouve inacceptable qu’une citoyenne ait été huée, lundi soir, lors d’une assemblée du conseil municipal de Trois-Rivières.  On retrouve d’ailleurs un compte-rendu beaucoup plus complet des événements de la soirée dans cet article du quotidien local Le Nouvelliste.

Encore faut-il savoir que la citoyenne en question, Louise Hubert, est celle qui a porté plainte contre la ville, dans le but de faire interdire la prière que récitait le maire, Yves Lévesque, au début de chaque séance du conseil, ainsi que tous ses prédécesseurs avant lui, et ce depuis 1926.  Or, comme la Commission avait recommandé au conseil de ne plus réciter la prière, le maire Lévesque a tout bonnement demandé à un citoyen d’en faire la lecture.  La dame ne l’ayant pas pris, elle a voulu prendre la parole, pour critiquer l’attitude du maire, dans cette affaire.  À ce moment, ce sont des citoyens, dans l’assistance, qui ont hué la dame.

Je me demande bien ce qu’entend faire la Commission des droits de la personne, devant la situation actuelle.  Va-t-elle demander que l’on interdise la présence de citoyens favorables à la prière, lors des séances du conseil municipal?  D’ailleurs, le fait que le maire d’une municipalité récite une petite prière de moins d’une minute, avant de commencer les travaux, est-ce que ça dérange tant que cela?  Madame Hubert a résumé, au journaliste Martin Francoeur, du Nouvelliste, la situation en ces mots:

«Quand on prête serment comme maire, on devient responsable du décorum. Et on ne peut pas faire faire par quelqu’un d’autre ce qu’on ne peut pas faire. Il a donné son chapeau à ce M. Beaudoin. On vient d’identifier qui sont les catholiques, qui sont les pratiquants. Je viens ici dans un espace public, un espace laïque. Je ne viens pas ici pour prier ou pour entendre des prières»

Louise Hubert affirme ne pas vouloir entendre de prière; elle n’a qu’à sortir dehors, à aller aux toilettes, ou à écouter son iPod, pendant ladite prière, et personne ne va s’en offusquer.  Quand elle dit qu’on vient d’identifier qui sont les catholiques, elle semble en parler comme s’ils étaient des ennemis à abattre.  De toute façon, si je vais à la séance du conseil municipal parce que je suis intéressé par le 5e point à l’ordre du jour, par exemple, vais-je faire interdire les autres points, parce que je ne veux pas en entendre parler?

On me dirait qu’il s’agit d’un complot, de la part d’une quelconque organisation qui fait la promotion de la laïcité, ou qui tente de l’imposer à tout craints, que j’aurais tendance à le croire.  Je me demande quelle est la « bibitte », que l’on cherche, avec toute cette affaire; est-ce qu’un maire, qui récite une prière, devient automatiquement inapte à diriger les destinées d’une ville?  En quoi le fait d’entendre, de la bouche du maire, ou de celle d’un citoyen, un verbatim du genre « Seigneur, faites de nos élus de bons gestionnaires. Guidez-les dans leurs décisions. Gardez-leur la sagesse et la compréhension pour toujours bien servir les citoyens. Que cette assemblée soit menée dans la sérénité, au bien-être de la collectivité. Amen.« , est-il à ce point traumatisant?  Des plaintes sont déposées dans toutes les villes d’une certaine importance, depuis quelques années.  Je me demande, d’ailleurs, si cette Louise Hubert est bel et bien citoyenne de Trois-Rivières.  Je veux dire, habite-t-elle là-bas depuis longtemps, ou alors est-elle une résidente de « la république du Plateau Mont-Royal », qui a seulement signé un bail, le temps de « débarrasser la séance du conseil de la ville de ses ignobles catholiques pratiquants »?  Avant le dépôt de sa plainte, à combien d’occasions madame Hubert a-t-elle assisté à la séance du conseil municipal de la ville de Trois-Rivières?

Au fond, à quoi devrait-on s’attendre de son conseil municipal, sinon de bien gérer les deniers que les contribuables lui confie?  Que le maire récite une prière, salue la venue de Raël dans les limites de la ville, ou s’agenouille avec le front en direction de La Mecque, je n’en ai rien à cirer; du moment où celui-ci, dans l’exercice de ses fonctions, gère la ville d’une façon honnête, sans magouillage, et que Dieu ne soit pas inscrit sur la liste électorale, j’en fais mon affaire.  D’ailleurs, je serais bien curieux de savoir si une telle plainte a été déposée… à Hérouxville.

A-40: Épisode 3 – Le côté sombre de l’autoroute Métropolitaine

Bon, je disais, il n’y a pas si longtemps, que ça faisait un bail que je n’étais pas allé prendre des photos.  J’ai donc profité d’un jour de congé imprévu (ben oui, ça arrive) pour aller prendre quelques nouvelles images d’un endroit que je n’ai pas examiné depuis des mois, et j’ai nommé l’autoroute Métropolitaine.

La dernière fois, je me suis arrêté au rond-point de l’avenue Papineau.  Alors cette fois-ci, je repars de ce point, vers l’ouest, jusqu’à la rue Saint-Hubert.  Comme j’ai pris suffisamment de photos pour illustrer deux billets, je vous montrerai ici les sections 18, 17 et 16, soit plus ou moins jusqu’à la hauteur de la rue Chambord, puis dans un second billet, je mettrai les autres photos, soit celles des sections 15 à 12, inclusivement.

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Moi qui croyais pouvoir vous montrer des trucs vraiment nouveaux,…

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…je suis hanté par cette envahissante impression de vous passer des reprises…

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…des images du printemps dernier, comme ici, où l’on voit les feuilles de styromousse.  Pourtant, cette photo date bien du 2 décembre 2008.

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C’est vrai, quoi; c’est encore des photos de tiges métalliques à nu,…

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…de béton qui s’effrite à le regarder,…

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…et de colonnes fissurées de haut en bas.  Bref, plus ça change, plus c’est pareil.

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La section 18 peut rivaliser avec les autres sections que j’ai visité avant.

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Ici, des rapiéçages qui ont fini par lâcher prise,…

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…et là, dans la section 17, une affiche qui vous avertit du fait que l’on vous regarde.  C’est que les sections 17, et 16, sont louées par la compagnie d’assurance Industrielle-Alliance, et fait l’objet de surveillance à distance.

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Comme vous pouvez le voir, ce n’était pas des blagues.  On vous regarde pour vrai.

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Évidemment, qui dit Métropolitaine vue d’en-dessous, dit forcément grillage, pour retenir les fragments de béton.

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Bienvenue dans la section 16, soit l’autre section réservée par l’Industrielle-Alliance.  Je comprends qu’il n’y ait personne, dans cette guérite; les vitres sont tellement sales que l’on aurait peine à voir dehors.  Et ça, ce n’est rien; attendez que l’hiver, et ses épandages de sel routier, batte son plein.

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C’est sous cet autre bout de grillage que j’ai vu un type, qui quittait le stationnement, avec sa voiture, et qui a baissé la glace latérale, pour m’adresser la parole.  Quand je lui ai demandé « Vous n’avez pas peur que ça vous tombe dessus? », il m’a répondu « J’y ai déjà pensé ».  Ça vous donne une idée.

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Encore des tiges d’armature à nu, cette fois sur la bretelle de sortie vers l’avenue Christophe-Colomb.

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On dirait un autre rapiéçage qui n’a pas tenu le coup, ici.

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Enfin, une photo inusitée.  Tout près de la colonne, un soulier, tout seul, et qui n’a pas trop l’air délabré.  Un peu comme si quelqu’un s’était fait prendre en flagrant délit, et qu’en prenant la fuite, il aurait laissé tomber cette pièce à conviction.

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Terminons ce billet avec une autre colonne, dont le béton s’est effrité sur toute sa hauteur.

Dans le second billet, la suite des photos, jusqu’à la rue Saint-Hubert, comprenant, entre autres, un détail intéressant, c’est le moins que l’on puisse dire, sur la bretelle de sortie, en direction est, celle qui mène à la rue Saint-Hubert, et à l’avenue Papineau.  C’est donc à suivre.

Sommet de l’APEC: Un pas dans la bonne direction, signé… Stephen Harper!

D’aucuns trouvaient que le premier ministre du Canada, Stephen Harper, prenait la situation économique mondiale à la légère, alors que ses adversaires, lors des dernières élections fédérales, lui reprochaient sa politique de « laisser-faire ».  C’est que, voyez-vous, la politique du « laisser-faire », c’est la seule qui peut nous sortir de l’actuelle crise économique.

C’est d’ailleurs ce qui s’est dégagé du sommet des dirigeants des pays membres de l’Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui se déroule à Lima, au Pérou.  Lors d’une allocution, dans le cadre de ce sommet, Stephen Harper a affirmé que lors de la grande crise de 1929, les dirigeants politiques avaient pris de mauvaises décisions; ils avaient permis aux banques de se contracter, laissé la déflation s’installer, cherché à équilibrer les budgets gouvernementaux, et fermé la porte au marché international, afin de préserver les emplois locaux.  Ces décisions, au lieu d’améliorer la situation, ont fait perdurer la crise pendant de longues années.

Le premier ministre canadien a dit qu’il ne fallait pas répéter les erreurs de 1929, si l’on voulait se sortir rapidement de ce mauvais pas économique.  Il faut plutôt créer des conditions qui amèneront les entreprises à investir, et ce par des incitatifs fiscaux, et garder la porte ouverte aux échanges internationaux.  Il a d’ailleurs cité en exemple le nouveau traité que le Canada vient de signer avec la Colombie.  Stephen Harper a aussi avancé qu’il allait proposer de tels incitatifs, mais tout en demeurant prudent, afin de ne pas plonger le pays dans des déficits prolongés.

Tout cela revient à ce que je disais, à savoir que la pensée keynésienne ne fonctionne pas, et qu’il faut proposer autre chose.  Il ne faut pas intervenir dans l’économie, mais mettre en place des conditions qui vont inciter les entreprises à investir.  L’effort sera contraignant, dans les prochains mois, mais les résultats seront beaucoup plus durables, à long terme, et l’économie n’en sera que plus solide.  C’est ce qui me permet de croire que Stephen Harper va dans la bonne direction.

Voiture électrique: Est-ce encore des blagues?

Sur le site web Canoë, ce soir, je suis tombé sur un article, en provenance de la Presse canadienne, et titré « La voiture électrique rechargeable s’en vient vite« .  L’article cite le président et chef de la direction d’Hydro-Québec, Thierry Vandal, qui s’adressaient aux participants du 4e sommet Québec-New York, qui se tenait à Montréal, ce lundi.

La conférence du PDG d’Hydro-Québec portait, on s’en doute bien, sur les projets hydro-électriques qu’il a dans ses cartons, pour les années à venir.  Mais il n’a pu résister à l’envie de parler de la voiture électrique, et surtout de son principal atout, la batterie.  Vandal dit qu’il a une grande confiance en la batterie à base de phosphate de fer et de lithium, dont H-Q détient les brevets exclusifs pour l’Europe, et l’Amérique du Nord.

J’espère, toutefois, que si l’on parle de voiture électrique, il s’agira vraiment… d’une voiture.

Le dévoilement de la ZENN (Zero Emission No Noise), construite à Saint-Jérôme, et interdite au Québec, du moins jusqu’à l’avènement d’un projet pilote du MTQ, en branle depuis l’été dernier, avait provoqué beaucoup de verbiage, surtout de la part des écolos.  Sauf qu’à mes yeux, la ZENN, tout comme l’autre truc bizarre, le Nemo, un genre de petit camion, assemblé à Sainte-Thérèse, ne sont pas des voitures, mais rien d’autre que des voiturettes de terrain de golf, que l’on a revêtu d’une carrosserie en plastique, parce que ces véhicules ne sont probablement pas assez puissants pour déplacer des carrosseries en métal.  Ce n’est pas pour rien que ces véhicules ne sont permis que sur les voies où la limite de vitesse est de 50 km/h.

Quand on me parlera d’un véhicule qui peut faire la distance Montréal-Québec, sur l’A-20, sans restriction, et qui sera rechargé en aussi peu de temps qu’il n’en faut pour faire, avec une vraie voiture, un plein d’essence, à ce moment-là seulement, je commencerai à m’y intéresser plus sérieusement.

Le plus drôle de l’histoire, c’est que si Thierry Vandal expose son enthousiasme, devant les plus récentes découvertes, dans ce domaine, il semble oublier qu’il y a une quinzaine d’années, environ, le groupe de traction Couture, du nom de son principal chercheur, faisait des expériences sur une voiture quasi-électrique (parce qu’une génératrice, montée sur un petit moteur à essence, rechargeait les batteries pendant qu’elle roulait), dont la carrosserie était rien d’autre qu’une Chrysler Intrepid de première génération.  Un peu, beaucoup plus spacieux qu’une ZENN, n’est-ce pas?

Or, tout cela a disparu; le prototype, les travaux et les résultats de recherche, les brevets que détenait H-Q, etc., volatilisés!  Même le professeur Pierre Couture ne veut plus rien savoir de personne!  Que s’est-il vraiment passé, dans ce laboratoire?  À moins que ce soit dans le building d’H-Q, que certaines décisions se seraient prises.  Est-ce que les espoirs, exprimés par Thierry Vandal, aujourd’hui, seront voués à connaître le même sort?

Bref, avant de trop pavoiser, j’aimerais voir les preuves, s’il vous plaît.

A-50: D’Ange-Gardien à Thurso, c’est une question de jours

Lors de ma dernière visite sur les chantiers de l’A-50, j’ai pu constater que le tronçon entre Lachute et Grenville avait été ouvert la veille, presque en catimini. Par contre, celui situé entre Ange-Gardien et Thurso ne l’était pas encore. Il ne restait à faire, toutefois, que des détails de finition.

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Quand on entre sur le nouveau tronçon, vers l’est, on nous informe que des bandes rugueuses sont pratiquées sur l’accotement. Par contre, il n’y a pas de bande rugueuse médiane, sur cette section.

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En fait, une bande rugueuse, ça ressemble à cela. Ce sont des sillons, gravés à même l’asphalte, et qui forment une bande, le long de la ligne de marquage.

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Lors de mon passage, il y a de cela exactement une semaine, l’Outaouais venait de recevoir, quelques jours plus tôt, une quantité de neige suffisante pour qu’il en reste, trois ou quatre jours plus tard,…

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…et également suffisante pour nécessiter le passage de « la charrue ».

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Tout juste à l’est de la montée du Quatre, il y a des travaux, pour la construction d’un poste de pesée routière. On y voit d’ailleurs le gardien des lieux.

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Cette fois, il s’agit d’une tentative de photographie artistique. L’oeuvre s’intitule « Coucher de soleil sur bande rugueuse ». Pas très artistique comme titre, mais bon, je devrai trouver quelque chose de plus original.

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Cette fois, dans l’autre sens, ça donne « Bande rugueuse, près de la montée du Quatre ». Bon, d’accord, ce n’est pas très artistique, j’avoue.

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Revenons aux choses sérieuses, maintenant. Ici, on voit la sortie 174, qui mène au chemin Doherty, mais pas du côté que la circulation le voit. Évidemment, comme je ne fais jamais les choses comme les autres, je suis arrivé dans l’autre sens. C’est simplement pour montrer que l’ouverture aura lieu vraiment bientôt (peut-être est-ce déjà fait, au moment où j’écris ce billet); les balises ont été retirées, et remplacées par des gros cônes orange.

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De retour à Thurso, maintenant. Vous voyez la forme de ce panneau? Il vient indiquer, à ceux qui voudraient dépasser, que la manoeuvre sera interdite, dans 300 mètres. De tels panneaux ont déjà existé, au Québec; on les voyait surtout sur l’A-55, entre Drummondville et Sherbrooke, mais ils étaient sur fond jaune. Bon, on le voit plutôt mal, à cause du contrejour,…

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…et sous cet angle, ce n’est guère mieux. Par contre, observez bien, juste entre la pointe du panneau, et l’arbre. Voyez-vous quelque chose de particulier? N’oubliez pas qu’en cliquant sur la photo, vous la verrez en version plus grande. Un indice; il commençait à se faire tard.

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Voici ce qui deviendra la nouvelle fin de l’A-50 est, suite à l’ouverture du tronçon entre Ange-Gardien et Thurso. Si l’on y met un peu de zoom,…

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…nous constaterons que déjà, de la machinerie s’active à produire la suite. Dire qu’il y a quelques mois à peine, l’autoroute débouchait sur des arbres, comme on peut le voir…

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…sur cette photo, qui date de l’un de mes passages précédents, dans le coin, quelque part en août, et encore davantage…

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…sur celle-ci, qui date d’environ un an, alors que je me tenais sur le chemin temporaire, qui contournait le chantier du viaduc de la route 317.

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Voici un petit détail, que j’ai croqué sur la route 317, en direction du village de Thusro. Vous avez sûrement remarqué des travaux de scellement de fissures, sur la route, comme c’est le cas, ici; ces fissures ont permis l’installation de boucles de détection de véhicules, qui permettent de compter le nombre d’autos et de camions qui vont passer sur la route 317, suite à l’ouverture de l’A-50, là-bas. Mais vous êtes-vous demandé quel était cet espèce de papier de recouvrement blanc, que l’on mettait sur les fissures fraîchement scellées? La réponse est tellement simple que vous n’en croirez pas vos yeux. Il s’agit de simple papier de toilette. Exactement le même que tout le monde utilise pour… enfin bref, vous savez à quoi ça sert.

Voilà, pour la partie ouest de l’A-50. Entre les deux, les chantiers vont bon train, et je garde espoir que les échéanciers indiqués sur le site du MTQ devraient être respectés. L’A-50 est espérée par bon nombre de citoyens de la région de l’Outaouais, et peu de protestations ont cours, là-bas. Ne restera plus qu’à souhaiter que l’on doublera cette autoroute dans des délais raisonnables. Mais bon, commençons par rouler dessus; ce sera déjà un bon point.

MISE À JOUR – 10 NOVEMBRE 2008, À 18H25

Selon Acajack, un commentateur, l’A-50, entre Ange-Gardien et Thruso, a finalement été ouverte à la circulation ce lundi 10 novembre, à 13h00. Merci pour l’information.