A-50, automne 2009: (4) En roulant vers la montée Boucher

À l’ouest du chemin Avoca, les travaux de l’A-50, après un départ tardif, avancent plutôt bien.  Curieusement, il y a trois passages étagés, entre le chemin Avoca et la montée Boucher, alors qu’en consultant la carte de Diffusion des données spatiales (tout un nom!), à laquelle on accède via le Répertoire des limitations de poids, sur le site web de Transports Québec (le MTQ), nous ne voyons qu’un seul passage pour cervidés, et un pont sur la petite rivière aux Saumons.  Probablement des ajouts négociés à la dernière minute.  Voyons voir…

Voici un premier passage, avant qu’il soit recouvert.  Il s’agit d’une simple passe à chevreuils, mais selon le MTQ, il faut dire « passage pour cervidés ».  Merci à l’Office de la langue française, qui est probablement à l’origine de cette « appellation contrôlée ».

Nous sommes tout près du deuxième passage, qui semble servir à un chemin (privé?) qui conduit vers les montagnes, depuis les propriétés que l’on voit ici.  La route, devant nous, est la route 148.  Il s’agit probablement du point le plus rapproché, entre la future autoroute 50 et la route 148.  L’A-50 sort des montagnes, à cet endroit, et longe les terres agricoles, sur plusieurs kilomètres vers l’ouest.

Voici donc ce deuxième passage, qui n’est pas répertorié, et qui a tous les airs d’un chemin privé.  Il semble clair qu’il ne s’agit pas d’une route à haut volume de circulation.

L’A-50, vers l’est, entre le deuxième et le troisième passage.  À droite des pylônes électriques, la route 148 longe la rangée de poteaux.

Ici, c’est le troisième passage étagé, qui semble être un autre ponceau voûté, semblable aux deux précédents.  Celui-là aussi se retrouve vis-à-vis une propriété qui n’a pas été expropriée, ce qui porte à croire qu’il s’agit, encore une fois, d’un chemin privé non-répertorié, parce que…

…l’espace à combler, entre le passage étagé, et la chaussée de l’A-50, où je me trouve, pour prendre cette photo, est plutôt grand, et que la petite rivière aux Saumons se trouve là où l’on voit des toiles, installées de façon à éviter des déversements accidentels.  Le chemin, à droite, est temporaire, et permet de franchir la rivière, grâce à un pont, lui aussi temporaire.

L’A-50 est, vue d’ici, semble droite comme une flèche.  Le chemin, qui monte la colline, à gauche, est la montée Boucher.  Si je me retourne,…

…je peux vous montrer le site du viaduc de la montée Boucher, avec, en arrière-plan, le terrassement de la chaussée de l’A-50, incluant la supersignalisation, qui fut complétée aussi tôt qu’en 2007.  Le viaduc sera soutenu par deux culées, et par une pile centrale.

Au moment où j’ai pris ces photos (le lundi de l’Action de grâces, soit le 12 octobre dernier), l’enfoncement des pieux de la culée sud allait bon train,…

…alors que l’enfoncement de ceux de la pile centrale, ainsi que…

…celui de ceux de la culée nord n’étaient pas encore débutés.  Ces deux derniers sites semblaient toutefois bien préparés.

Voici à quoi ressemblent ces pieux; de simples tubes en acier, que l’on enfonce aux endroits prévus à l’aide de…

…cette masse à coulisse.  Évidemment, le coffre rouge, en acier, et les bouteilles de gaz à soudure sont attachés de cette façon pour éviter le vol.  La partie carrée, en acier, glisse le long de la poutre (la coulisse), alors que l’autre partie, celle qui est actuellement appuyée sur le coffre, prend appui sur le pieu, et reçoit le coup de masse.  Le point d’impact, où la masse frappe la partie inférieure, est en bois, afin de limiter les rebondissements, lors de l’impact.

À l’ouest de la montée Boucher, le terrassement de base de la chaussée est construit depuis maintenant deux ans, et ce sur une distance d’environ dix kilomètres, soit jusqu’à l’échangeur de la montée Fassett.  Ce sera le dernier billet illustré à l’aide des photos de l’Action de grâces.

A-50, automne 2009: (3) Pendant qu’on est à Pointe-au-Chêne,…

Pendant que nous sommes à Pointe-au-Chêne, jetons un coup d’oeil sur d’autres points d’intérêt, dans le coin.

Ça, c’est le point de vue de la vallée de la rivière des Outaouais, juste à l’est du pont de la crique de la Pointe-au-Chêne.

Comme on peut le voir ici, il reste encore de la besogne, entre les deux ponts, soit celui de la crique, et celui de la rivière Rouge.

Ici, on en est à l’étape du forage, avant le dynamitage.  Deux points à préciser; de un, j’ai pris cette photo à distance raisonnable, grâce au zoom de mon appareil-photo, ce qui fait que je n’ai pas eu à m’aventurer trop près d’une zone potentiellement dangereuse, et de deux, je n’encourage personne à visiter un site de dynamitage sans y être dûment autorisé, et accompagné.  Parce qu’un pétard oublié qui vous éclate dans la gueule, ça fait vachement mal!

À mesure que je m’éloigne du chemin Avoca, vers l’est, je constate une meilleure vue d’ensemble de ce à quoi va ressembler la future autoroute 50, toujours en regardant vers l’ouest.

De retour vers le chemin Avoca, j’ai pris ce cliché de la falaise, où l’on voit trois couleurs distinctes.  Comme je n’y connais absolument rien en géologie, ne me demandez pas d’identifier de quel type de roche la falaise est composée.  Quoique je ne suis pas allé voir de près, la roche de la partie plus grise, à gauche, semble plus friable que celle des deux autres parties.

On dirait qu’il s’agit d’un simple tas de roches fraîchement dynamité, mais l’ouverture ainsi créée laissera bientôt place aux bretelles d’entrée et de sortie de l’A-50 est, à la hauteur du chemin Avoca.

Évidemment, vues de ce côté, les bretelles sont beaucoup plus avancées.  Je regarde vers l’est, là-dessus.

Ces photos furent prises le lundi de l’Action de Grâces, ce qui leur donne plus d’un mois.  Il en reste d’ailleurs pour deux autres billets, que je terminerai bientôt.

A-50, automne 2009: (2) Un beau grand pont

Un projet de l’envergure de l’autoroute 50, qui reliera, à terme, Gatineau et le grand Montréal, ne peut bien sûr se concrétiser sans surmonter divers obstacles naturels, dont des cours d’eau de différentes dimensions.  Et la future voie rapide en aura quelques-uns à traverser, on s’en doute bien.  Parmi ceux-ci, la petite crique de la Pointe-au-Chêne, un peu à l’ouest de la rivière Rouge.  Il s’agit d’un tout petit ruisseau, en fait, mais comme celui-ci se trouve au fond d’une vallée, le pont à construire, pour le franchir, sera plutôt imposant.

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Nous sommes ici sur la rive ouest de la crique de la Pointe-au-Chêne.  Nous le voyons mal sur cette image, mais le pont, en plus de ses deux culées, sera supporté par deux piles.  Nous voyons ici la pile est,…

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…alors que la pile ouest est à être complétée.  Si vous regardez bien, vous verrez la crique, à quelque part.

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Au même endroit, une roulotte qui a définitivement été utilisée sur un autre chantier; y a-t-il une rue Berri, à Grenville-sur-la-Rouge?

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Voici une vue plus détaillée de la pile ouest.  En vert, ce sont les coffrages, qui servent à la coulée, et à la mise en forme, du béton.  Les armatures sont déjà installées.

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Voici donc ce fameux ruisseau, que l’on voit ici du côté aval du pont.  La crique de la Pointe-au-Chêne se jette dans la rivière des Outaouais.

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La pile est, quand on regarde en-haut.  Je suis pratiquement sous la plate-forme fixe, qui supporte les travailleurs.

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La même pile, cette fois vue dans un angle moins étourdissant.  Une plate-forme mobile, toujours en place, et qui a probablement servi lors de l’érection des trois supports de béton qui composent la pile.

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Du même point d’observation, la pile ouest, cette fois, avec la culée ouest, en arrière-plan.

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Nous sommes maintenant au niveau de la culée est, et nous avons une bonne vue d’ensemble de ce qui reste à compléter, surtout en ce qui concerne la pile ouest,…

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…alors qu’en remontant encore un peu, nous avons sous les yeux une vue d’ensemble formidable du chantier.

Cette partie de l’A-50 devrait être ouverte, si aucun retard significatif ne survient, à l’automne de 2010.  À ce niveau, je crois que le pont avance bien, et que l’échéancier devrait être respecté.

Le Medley ferme ses portes: Pauvre LNI!

Le site web de LCN nous apprenait, hier, que le Medley fermera ses portes en décembre prochain.  La direction de la salle de spectacles affirme qu’une faible rentabilité, ainsi que les coûts « énormes » d’une éventuelle rénovation de l’édifice, qui a d’abord abrité « le Vieux Munich », créé en 1967, la force à cesser ses activités le 31 décembre qui vient.  L’article nous informe aussi qu’en raison de la situation qui prévaut au Medley, la Ligue nationale d’improvisation (LNI) devra se trouver une autre salle pour présenter ses matches d’impro.  Celle-ci revient donc à la charge pour réclamer un domicile permanent – rien de moins, afin d’éviter, évidemment, d’avoir à revivre un autre scénario de déménagement.

Est-il nécessaire d’ajouter que plusieurs comédiens appuient l’idée de doter la LNI d’un domicile permanent; l’article nomme le député péquiste Pierre Curzi, ainsi que Raymond Legault, Jacques L’Heureux, Pierrette Robitaille et Marcel Sabourin.  La direction de la LNI a rappelé, pour sa part, que l’organisme culturel a déjà sensibilisé la ministre de la culture, Christine St-Pierre, à la situation que vit la troupe, qui existe depuis maintenant 32 ans.

Et devinez donc qui devra payer ce domicile permanent.

Comme vous le savez sûrement, le citoyen a le dos large, et le portefeuille bien garni, surtout en ces temps de crise économique, et paiera bien sûr un domicile permanent à la LNI.  Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas aussi en fournir un à la gang de Broue?  Le Québec est l’état le plus taxé en Amérique du Nord, et pis après?  Les syndicats du public et du para-public ne demandent que 11,25% d’augmentations salariales sur trois ans; il doit sûrement rester de la place, sur la marge de crédit de notre bon gouvernement, pour un domicile permanent à la LNI.  Et pendant que nous y sommes, on pourrait en confier la construction à des entreprises appartenant à Tony Accurso.  Le pauvre, il vient de perdre son auberge, à la pourvoirie Aventure Joncas, dans le parc de La Vérendrye, victime d’un malheureux incendie; le contrat du domicile permanent de la LNI lui permettrait de se refaire les poches, et de reconstruire son auberge, dans laquelle la Fraternité interprovinciale des ouvriers en électricité (FIPOE, affiliée à la FTQ) était également impliquée.

Je sais, j’exagère.  À peine.

Mais je me demande bien ce que feraient, dans la vraie vie, les artistes, s’ils n’avaient pas le gouvernement, pour leur accorder plein de largesses.  La LNI était au Medley depuis 10 ans; savez-vous qu’en dix ans, il y a des gens qui déménagent tellement souvent que je dois prendre les doigts de mes deux mains pour les compter?  Compter les déménagements, pas les gens!  Vous allez me dire que ces gens-là, ce ne sont pas des artistes.  Peut-être, mais qu’est-ce qu’on en sait?  Un déménagement aux dix ans, ça ne fait pas mourir son homme, que je sache!  D’ailleurs, la LNI n’hésite pas à se déplacer pour présenter des matches « sur la route ».   J’allume, là; la LNI veut un nouvel amphithéâtre!  Ils n’ont qu’à aller voir le maire de Montréal, fraîchement réélu, Gérald Tremblay; celui-ci doit sûrement rêver de damer le pion à son homologue québécois, Régis Labeaume, qui veut obtenir, lui aussi, un nouvel amphithéâtre qui servira à accueillir une éventuelle concession de la LNH.  Après tout, LNI, LNH, ça se ressemble, non?

Personnellement, si la LNI veut un domicile permanent, elle n’a qu’à aller sur le marché, s’acheter un terrain, et se le construire, mais surtout, elle doit se le payer elle-même.  En tant que contribuable, j’ai le citron suffisamment pressé comme ça; je paie pour beaucoup trop de choses que je ne veux pas.  J’espère que le gouvernement se tiendra debout, et que la LNI se contentera de puiser dans les nombreux programmes culturels existants.  Voilà.

Marijuana: Le fédéral cesse de « fronter »!

Nous savons tous que Santé Canada a le devoir de fournir, depuis 2003, de la marijuana à des personnes qui ont l’autorisation, du gouvernement fédéral, de la consommer à des fins médicales.  Ce que nous ne savions pas tous, c’est que Ottawa vend la drogue 5$ le gramme, plus taxes, bien sûr, soit plus ou moins la moitié du prix du marché noir.  Mais un article de la Presse canadienne, repris par LCN, et par Canoë, nous informe que le gouvernement va cesser de « fronter » ses clients.  En effet, suite à une dette combinée de plus de 1,2 M$, de plusieurs de ses clients, Ottawa a donc décidé qu’à compter du 30 novembre prochain, la marijuana devra être payée à l’avance.

L’article nous dit aussi que quelques 4600 personnes sont autorisées à consommer de la mari à des fins médicales, et que la plupart d’entre-elles se la procurent auprès de producteurs autorisés, ou encore possèdent leurs propres plants.  Par contre, environ 800 personnes s’approvisionnent directement auprès de Santé Canada.  Or, l’organisme gouvernemental détient plus ou moins 1100 comptes en souffrance, dont la moitié depuis plus d’un an.  De ce nombre, 31 ont été envoyés à des agences de recouvrement.  Les autres patients endettés devront, avant de passer une nouvelle commande, prendre un arrangement avec Santé Canada pour le recouvrement de leur compte passé dû, sur lesquels un intérêt de 3,5% sera chargé sur les sommes non-payées.  À cause de cela, donc, les patients devront payer à l’avance, que ce soit par mandat postal, chèque certifié ou carte de crédit, afin qu’un messager puisse leur livrer la « marchandise ».

Évidemment, le gouvernement devait sûrement se douter un peu que la clientèle consommatrice de marijuana n’est pas constituée de gens très riches, et que certains allaient « étirer l’élastique », et retarder leurs paiements, que ce soit pour des raisons justifiées (pas d’emploi, pas de revenus stables, en attente d’une décision légale, etc.) ou non.  Dans la rue, les « pushers » vont « fronter » leurs bons clients, question de leur permettre de se « geler » quand même jusqu’à l’arrivée du chèque (de paye, ou autre), du moment où le client a l’habitude de rembourser ses « fronts ».  Pas besoin d’un baccalauréat pour comprendre que ceux qui ne paient pas leur « pusher » au moment convenu ne voient pas leur « compte en souffrance » relégué à des agences de recouvrement, disons conventionnelles; ce sont, encore une fois, les « normes » de la rue qui s’appliquent.  Et celles-là ne passent pas vraiment par un appareil judiciaire contrôlé par le gouvernement.  On fonctionne au cas-par-cas, en fait.

Pour des raisons que nous connaissons tous, Ottawa ne peut pas prendre cette direction, et doit se contenter de mesures plus légales.  Et de telles mesures entraîneront des pertes financières pour le gouvernement, et par extension, pour vous et moi.  C’est ce qui arrive à chaque fois qu’un gouvernement veut prendre les choses en main, afin d’accommoder certaines personnes.  Il aurait été préférable de légaliser l’usage de la marijuana, et d’en autoriser la vente libre dans les pharmacies.  Après tout, « mon ami Jean Coutu » a une administration moins lourde que celle de Santé Canada, et ne laisse pas les comptes en souffrance s’accumuler…