Parc des Laurentides: Vivement le doublement des voies!

Comme c’est le cas à chaque hiver, la Réserve faunique des Laurentides est le théâtre d’accidents violents, souvent mortels.  Ce fut encore le cas, ce mardi, en après-midi, au kilomètre 168, selon ce que rapporte la Presse Canadienne, dans une dépêche qui fut reprise par le site web Canoë.

Cette fois, la collision frontale a fait deux victimes, un homme de 18 ans, de la Montérégie, et une femme de 20 ans, de l’Outaouais, qui prenaient place dans une voiture, qui roulait vers le sud, et qui, pour une raison que l’on ignore, s’est retrouvée sur la voie en sens opposé, pour heurter de plein fouet une minifourgonnette occupée par quatre personnes, soit un homme, une femme et deux enfants, dont une fillette de 7 ans, dont on a craint pour la vie, mais qui est maintenant hors de danger.

Les noms des victimes n’étaient pas révélés, dans la dépêche, mais je compatise, bien sûr, avec les proches des victimes de l’accident, comme c’est d’ailleurs le cas pour toutes les victimes d’accidents.  Mais sur un plan plus politique, j’espère que ces morts ne seront qu’une motivation de plus, pour le MTQ, pour pousser davantage la machine, et compléter au plus tôt le doublement de la route 175, dans ce qu’on appelle communément le Parc des Laurentides.  La route 175, au kilomètre 168, soit juste au nord de l’intersection de la route 169, n’est pas encore doublée, et ne devrait l’être qu’en 2010; le cas échéant, les deux jeunes n’auraient probablement été victimes que d’une sortie de route, sans trop de conséquences.  Mais ces deux automobilistes, tout comme ceux de la minifourgonnette, qui roulait vers le Saguenay, n’ont pas eu cette chance.  Les quatre occupants de la minifourgonnette ont été blessés, et les deux jeunes, qui prenaient place dans la voiture, sont morts.

Ce sont de tels événements qui m’amènent à continuer à écrire ce blogue, et à faire des pressions sur le MTQ, malgré que j’ai bien peu de moyens, pour ce faire, afin de procéder au doublement de certaines autoroutes, au Québec, en plus de la route 175, parce que ces routes sont trop souvent le théâtre d’accidents tragiques.

Élections provinciales: Ne jugeons pas que sur les apparences

Bon, je vais vous faire un aveu.  Ce n’est pas parce que l’on opère un blogue que l’on est à l’abri de la tentation de juger au premier coup d’oeil.  Moi aussi, j’ai cette tendance malheureuse à porter un jugement à priori, qui s’avèrera erroné, après quelques conversations.

Aussi, pour les prochaines élections, qui s’en viennent très rapidement, permettez-moi de me prêter à ce petit jeu qui, tenons-nous le pour dit, ne demeurera qu’un jeu.  Je vous montrerai des photos* de candidats, ou plutôt de candidates, et je vous ferai part de mes premières impressions.  Évidemment, compte tenu que je suis un homme, je suis davantage attiré par des photos de femmes.  Quoi de plus normal, après tout.

Je ne peux pas décrire un type précis de femme qui m’attire au premier regard.  Par contre, certaines ont 31 MARIE-FRANCE DAOUST_Hquelque chose d’attirant.  Prenons celle-ci, par exemple. Cette candidate du parti libéral n’est sûrement pas un mannequin, mais elle a un je-ne-sais-quoi qui impressionne.  Est-ce son regard, avec ses yeux tout petits, ou encore cet air, qui laisse l’impression qu’elle ne laisse pas entrer n’importe qui, dans son entourage?  N’empêche que quand j’ai vu le visage de Marie-France Daoust, sur ses pancartes, dans la circonscription de Deux-Montagnes, il y a une petite voix, à l’intérieur de moi, qui a dit « Wow! »

Bien entendu, le fait que je travaille sur la route me permet de voir des dizaines de pancartes de candidats différents.

4 LISE THERIAULT_HUne autre photo intéressante, celle de la députée sortante d’Anjou, Lise Thériault.  Je peux vous en parler un peu, d’abord parce que c’est ma députée, mais surtout parce que je l’ai rencontrée en personne, lors du scrutin de 2007, alors que je travaillais dans un bureau de vote, et qu’elle est venue saluer le personnel électoral.  Elle a l’air bien, comme ça, sur sa photo, mais en personne, c’est une grande femme, très ravissante.  Elle fait très bonne impression, ce qui est bien, pour une femme d’affaires.  Parce qu’avant d’être députée, madame Thériault était femme d’affaires.

En consultant les divers sites des partis politiques principaux, vous pourrez voir les photos de tous les candidats en lice; vous pourrez les regarder, et juger par vous-même.70 ISABELLE MERCILLE_H2_HR

D’autres candidates m’impressionnent également, que ce soit par leur jeunesse, ou encore par un petit quelque chose, sur l’image, que ce soit le sourire, le regard, ou l’apparence générale.  Par exemple, regardons ce que dégage Isabelle Mercille, candidate dans la circonscription de Marie-Victorin, toujours au parti libéral.  Je ne sais pas pour vous, mais à mes yeux, elle dégage quelque chose de rassurant, qui donne envie de s’approcher, de lui faire confiance.  Mais en même temps, j’ai l’impression que si je me trouvais seul, en sa compagnie, je serais plutôt mal à l’aise; je bafouillerais plus que je parlerais, je crois.  C’en est une autre, qui a provoqué un « Wow! », en moi, lorsque j’ai vu sa pancarte.

83 YOLANDE JAMES_HUne autre, qui m’a fait agréablement réagir, c’est la députée sortante de la circonscription de Nelligan, dans le West-Island, et j’ai nommé Yolande James.  Bon, c’est vrai qu’elle a la jeunesse pour elle, mais sur cette photo, n’eut été de son rouge à lèvres un peu trop proéminent, avouez que madame James donne l’impression d’avoir beaucoup de classe.

Évidemment, certains diront – avec raison – que les photos des candidats, sur les pancartes, ne sont pas totalement originales, et ont été retouchées, pour ne pas dire photoshoppées.  Par contre, si la grande majorité des photos de candidates du parti libéral ont été améliorées (même Charlotte L’Écuyer a presque l’air sexy!), ce ne fut pas le cas pour toutes.100 NATHALIE RIVARD H_HIRES

Je prendrai l’exemple de la candidate du parti libéral dans Rosemont, Nathalie Rivard.  Je ne sais pas s’il lui est arrivé un malheur, entre la campagne de 2007 et la présente, ou encore si le photoshoppeur est son ex, et qu’il a voulu se venger, mais je trouve qu’on l’a vraiment maganée, la pauvre.  Elle a pourtant provoqué, en moi, un énorme « Wow! », sur ses pancartes de la dernière campagne.  Mais là, je ne sais pas.  Elle n’est pas laide, loin de là, mais j’ai l’impression que « le gars des vues » ne l’a pas arrangée.

Du côté des péquistes, il y a, là aussi, de jeunes et jolies candidates, et d’autres, un peu moins jeunes, mais très ravissantes, quand même.  Par contre, c’est dans ce parti que se arton69mariemalavoytrouve celle que j’appellerais « mon éteignoir ».  Pas qu’elle soit laide, elle non plus, mais elle me fait penser à une cousine de ma mère, qui, à chaque fois qu’elle débarquait à la maison, me « tombait dans la face » à propos de tout et de n’importe quoi, ce qui n’arrangeait rien.  Et cette candidate, qui me fait penser à la cousine de ma mère, c’est Marie Malavoy.  Juste à la voir, elle me « purge », comme disait feu mon frère.  C’est peut-être une femme formidable, en personne, mais juste au niveau de l’image, il n’y a rien à faire!  Désolé, madame Malavoy.  Vous n’y êtes pour rien.

Comme je le disais, il y a aussi de très belles candidates, au parti québécois.  Je pense, par exemple, à la arton158veroniquehivoncandidate dans la circonscription de Joliette, Véronique Hivon.  Quel regard vif!  Elle semble avoir une personnalité attachante, oui, mais ses yeux… wow!  Je suis certain que, quand elle fait du porte à porte, et qu’elle regarde un électeur dans les yeux, en lui serrant la main, et en lui disant « Alors, je peux compter sur vous, le 8 décembre prochain? », le vote du monsieur est assuré à 95%.  À moins que sa conjointe regarde la scène, du coin de l’oeil; une fois la porte refermée, et notre type seul avec sa femme, il regardera probablement par terre, quand sa tendre moitié lui dira « Ouais, me semblait que tu votais pour l’ADQ, cette fois-ci? »  Le pauvre gars aura tout un cas de conscience, lorsqu’il sera tout seul dans l’isoloir.  Je parle de l’isoloir du bureau de vote, bande de pervers!  Faut tout leur expliquer…

arton120mireillemercier-royUne autre candidate péquiste, qui a un air pas commun, c’est celle de la circonscription de Beauce-Nord, Mireille Mercier-Roy.  Je lui trouve un air espiègle, un je-ne-sais-quoi,…  Elle a le genre, comment dire, que son chum ne doit pas s’ennuyer, avec elle.  Je ne sais pas comment la décrire, je cherche mes mots.  Peut-être devrais-je dire qu’elle a l’air passionné?  En tous cas, elle n’est pas banale.  Personnellement, c’est un autre cas de « Wow! »

Je terminerai, du côté du parti québécois, avec la candidate dans la circonscription de Jean-Lesage, et j’ai nommé Hélène Guillemette.  Au centre de cette chevelure abondante, on voit un visage plutôt déterminé.  Elle semble fière dearton154heleneguillemette son coup, comme si elle disait « Ouais, ça y est, j’ai réussi! ».  Une jolie jeune dame, qui ne semble pas avoir atteint la trentaine, encore.  Mais même si Hélène a une très belle gueule, elle aura bien besoin de toute sa détermination, surtout si l’ADQ est encore un parti fort dans la région de la vieille capitale.

Parlant de l’action démocratique du Québec, si l’on regarde au sein de cette formation, il y a moins de femmes, parmi les candidats, et les photos, sur le site, sont de moins grandes dimensions, ce qui ne les met pas autant en valeur que les autres candidates.  Nous pouvons quand même jeter un oeil sur quelques candidates, ou députées sortantes.

1a6f853d9alindalapointeCommençons avec la députée sortante de la circonscription de Groulx, dans la couronne nord de Montréal, Linda Lapointe.  Linda est une femme d’affaires bien connue, qui oeuvrait dans le domaine de l’alimentation, avant de devenir députée.  Je n’ai aucun doute que quand elle donne une poignée de main à quelqu’un, elle doit regarder la personne dans les yeux, et la poignée de main est sûrement franche, bien sentie.

698f55c709karinesimardUne autre, qui a un regard intense, et qui tente à nouveau sa chance, pour l’ADQ, est Karine Simard, qui va croiser le fer contre Marie Malavoy, entre autres, dans Taillon, sur la rive-sud de Montréal.  Karine semble tout à fait charmante.  Mère de trois enfants, elle a l’air toute jeune, encore.

Alors, voilà pour mon petit jeu.  Cela peut sembler plutôt léger, de juger des candidats à travers leur apparence, mais souvenons-nous qu’il ne s’agit que d’un jeu; chaque candidat, et chaque candidate, se doit d’avoir une bonne connaissance des dossiers locaux, et nationaux, ainsi que du programme de son parti, si l’on veut que cette personne fasse un excellent travail de député.  Autrement dit, une fois dans l’isoloir, il faut penser plus loin que la belle gueule, et tenter de juger surtout les compétences.

Si d’autres candidates vous impressionnent, n’hésitez pas à me le faire savoir, afin que je trouve leur photo, et que je l’ajoute, dans ce billet.  Quant à vous, mesdames, qui voudriez voir de beaux messieurs, allez-y, vous aussi!  Faites-moi part de vos coups de coeur, et je monterai une partie de ce billet selon vos meilleurs choix.

* Il est à noter que les photos proviennent des sites web des partis politiques, et n’appartiennent pas au Blogue de Richard3.  Si l’utilisation faite de ces photos, en ce blogue, est interdite, par les propriétaires légitimes des photos, je les retirerai à leur demande.

Élections provinciales: Marie-France Bazzo va dans la mauvaise direction!

Je viens de lire le commentaire de Marie-France Bazzo, publié dans le Journal de Montréal, puis sur le site web Canoë, et intitulée « Pourquoi je ne voterai pas« .  Je crois que madame Bazzo a de bonnes raisons d’être blasée, parce qu’elle n’est pas la seule; je le suis, moi aussi, d’une certaine façon.  Par contre, je crois qu’en ne votant pas, Marie-France Bazzo va dans la mauvaise direction.  Je m’explique.

D’abord, je veux bien croire que « Oui, les foules sentimentales ont besoin de rêver. Elles veulent des chefs honnêtes et inspirants, qui leur parleraient d’éducation, de décrochage, de poésie, de difficulté ; qui réfléchiraient où on sera collectivement dans 20 ans« , mais les foules se sentent, d’abord et avant tout, complètement déconnectées de la politique.  La raison en est bien simple; tant que les foules regardent de loin, et ne comprennent pas trop ce qui se passe, les politiciens peuvent faire tout ce qu’ils veulent.  Y compris des scandales.  C’est d’ailleurs pourquoi ils tiennent, depuis la Révolution tranquille, un discours qui tend à éloigner les gens de la politique.  En disant aux gens, à travers les médias, que « les situations sont complexes, et qu’il faut des solutions complexes », la très grande majorité des gens ne se sentent pas à la hauteur, pour intervenir sérieusement, dans le domaine, que ce soit de peur de faire rire d’eux, ou de ne pas se sentir à leur place.

Or, le seul truc complexe, en politique, c’est la pensée keynésienne.

Juste en passant, qui a lancé cette connerie d’appeler nos voisins du Sud « États-Uniens »?  Nous ne sommes pas des « dominionniens », que je sache!  Ce pays s’appelle, jusqu’à nouvel ordre, les États-Unis d’Amérique, et de ce fait, ils ont pleinement le droit de se proclamer américains, et de se faire appeler ainsi.  D’une part, je n’ai jamais été identifié comme américain parce que je vis au Canada, et d’autre part, s’il fallait suivre le raisonnement tordu qui explique la création de ce terme, les mexicains devraient aussi s’appeler états-uniens, puisqu’ils habitent les « États-Unis du Mexique ».  On pourrait aller plus loin, et appeler les français « républicains »; je suis convaincu qu’ils apprécieraient!  Surtout si on leur dit que ce gentilé n’a rien à voir avec George W. Bush; évidemment, ils vont nous croire sur parole!

Ceci dit, il ne faut pas se leurrer; si les américains ont rêvé, et nous avec eux, ce n’est pas parce que Barack Obama leur a expliqué son projet de changement de long en large.  Ils ont rêvé parce qu’ils voulaient faire partie de ceux qui feraient l’événement d’envergure que représente l’élection d’un premier président noir.  Point à la ligne!  D’ailleurs, pour le rêve, on s’en reparlera à mi-mandat, juste pour voir.  Quant au fait que l’on soit tannés des campagnes à répétition, je crois que ce n’est pas tant dans le nombre de campagnes, plutôt que dans l’ennui mortel de chacune d’elles.

Quand Marie-France Bazzo dit « Comme citoyenne, je peux m’exprimer à travers des groupes, des lobbys, intervenir sur la place publique. En ce moment, ce pouvoir est plus précieux et plus efficace que mon vote« , entend-elle nous convaincre que l’exercice de la démocratie, que représente le droit de vote de chaque citoyen, devrait être éliminé?  Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas instaurer une dictature, au sein de laquelle chaque citoyen aurait son blogue sur le net, afin de faire savoir au chef d’état qu’il le fait chier?  Ce serait beaucoup plus économique que de tenir des élections, non?  Si elle peut profiter de la tribune que lui offre le JdeM, les vendredis, grand bien lui en fasse; ce ne sont pas tous les citoyens qui bénéficient de ce privilège.

Si elle n’a plus envie que les politiciens se réclament de NOUS, je n’ai pas plus envie que Marie-France Bazzo me réclame de son propre NOUS.  Pour ma part, le taux baissier des trois ou quatre dernières élections n’a rien apporté d’autre, en termes de questionnement, que des mesures, instaurées par le DGEQ, pour, semble-t-il, « aider le citoyen dans son exercice du droit de vote », mesures utilisées par moins d’une poignée de personnes, mais qui font décupler le coût d’une élection générale.

Que Marie-France Bazzo se le tienne pour dit; la seule et unique façon que les politiciens utilisent pour « écouter le peuple », c’est le décompte du scrutin.  C’est ainsi que je crois que davantage que l’abstention, c’est surtout l’annulation de son vote, qui incitera les politiciens à réagir.  Lorsque le taux de participation baisse, on trouve toutes sortes de raisons; les téléromans viennent de recommencer, c’était Star Machin, ou Loft Patente, à la télé, il faisait trop mauvais, trop froid,… ou trop beau!  Par contre, si le Québec se rend effectivement aux urnes, mais fait augmenter le taux de votes annulés, les fonctionnaires du DGEQ n’auront d’autre choix que de se dire que les gens en ont ras-le-bol, du système actuel.

D’ailleurs, pourquoi ne pas lancer un mouvement, pendant qu’on y est?  On se rend en grand nombre, aux bureaux de scrutin (y compris par anticipation), et une fois dans l’isoloir, on vote pour tout le monde, puis on marque, sur le bulletin, les mots « RAS-LE-CUL ».  Même si le bulletin est sur fond noir, il est possible d’y écrire, avec le crayon à mine de plomb fourni.  Si, dans plusieurs bureaux de vote, « RAS-LE-CUL » l’emporte, les politiciens n’auront vraiment plus le choix de se regarder dans le miroir.  Ce sera autrement plus efficace que de rester à la maison, et de regarder Star Machin.

Quant à savoir si un homme, ou une femme, de bonne volonté, se lèvera, inspiré, je tiens à rappeler à madame Bazzo que nos chefs actuels, y compris les deux pantins de Québec suicidaire, le sont tout à fait.  Inspirés par les sondages, pour les uns, par l’idée d’avoir leur face dans la caméra, pour d’autres, mais ils sont tous inspirés.  Le problème, c’est qu’aucun n’est INSPIRANT.  Aucun ne soulève de passions, ni n’évoque quoi que ce soit de grandiose, apeuré qu’il soit de se faire « planter » par les environnementalistes.  Ils rivalisent donc tous d’utopie, à différents degrés, dans des plans abstraits, qui laissent les électeurs dans l’indifférence la plus totale.

Marie-France Bazzo croit « qu’on est capables de grandes choses ».  Mais « on » attend tous que ces grandes choses tombent du ciel.  Pourtant, elle sait, comme nous tous, d’ailleurs, que si l’on veut faire le ménage de la garde-robe, il faudra définitivement mettre la chambre à coucher sens dessus-dessous.  Il y a un grand ménage à faire, au Québec, et il faudra se mettre sens dessus-dessous, pour quelques années, afin d’y parvenir, et de pouvoir recommencer à rêver à un avenir brillant.  Par contre, le politicien qui tiendra une campagne électorale dans ce sens se retrouvera avec moins de votes, dans tout le Québec, que le parti québécois dans une circonscription du West-Island!

Désolé.

Élections provinciales: À quand un véritable choix?

Après une semaine de campagne électorale, à quoi a-t-on eu droit, de la part des principaux candidats?

Des vidéos « pas gentilles », à l’ADQ, des « tapes sur la gueule », entre péquistes, un chef libéral qui ne veut pas « s’asseoir à une table », mais surtout, du « tapage sur la tête » entre adversaires.  Le pire, dans toute cette affaire, c’est que les trois principaux protagonistes ont la même façon d’administrer, la même façon de gouverner, à savoir la pensée keynésienne.

Certains doivent se demander « qu’est-ce que ça mange en hiver, ça », la pensée keynésienne.  Je vais tenter de décortiquer.

La pensée keynésienne vient de John Maynard Keynes, économiste britannique qui vécut de 1883 à 1946.  Sa pensée est complexe, selon ce qu’en dit l’encyclopédie en ligne Wikipédia, mais le plus clair se résume à une intervention marquée de l’état dans l’économie, afin de tenter d’atteindre le plein emploi.  Plusieurs pays ont tenté la pensée keynésienne, et la très grande majorité d’entre-eux ont abandonné cette philosophie.  L’application de la pensée keynésienne débouche, dans la plupart des cas, à la même constatation; si les résultats, à court terme, sont intéressants, ceux à moyen, et à long terme, deviennent catastrophiques.

En voici un exemple frappant.

Suite aux événements du 11 septembre 2001, la population des USA est prise de panique.  Le président, George W. Bush, déclare alors que dans le but de démontrer aux terroristes que les USA n’ont pas peur, le peuple doit faire comme si de rien n’était, qu’il doit dépenser, qu’il doit faire rouler l’économie.  Or, l’économie américaine, pour se remettre en marche, verra le gouvernement faire une première intervention, soit la création de la Federal National Mortgage Association (FNMA), communément appelée Fannie Mae, qui fait des prêts, et des garanties de prêts hypothécaires, ainsi que de la Federal Home Loan Mortgage Corporation (FHLMC), surnommée Freddie Mac, qui achète des hypothèques et les revend sur les marchés internationaux.  Ces deux sociétés, créées par le gouvernement, permettent à des banques d’accorder des prêts hypothécaires à des emprunteurs insolvables, qui auraient normalement été refusés par les banques.

Devant le succès de ces initiatives, le gouvernement fait une autre intervention; il permet aux banques d’avoir un taux d’argent « en mains » plus bas, leur permettant d’accorder davantage de crédit.  Ce taux détermine la quantité d’argent que la banque doit détenir, soit par des dépôts dans des comptes courants, des placements, etc., avant d’accorder du crédit.  Normalement, ce taux se situe entre 50 et 60 pour cent, c’est à dire que pour chaque dollar de crédit accordé, la banque doit avoir de 50 à 60 cents « en mains ».  Le gouvernement américain permet un taux de seulement 8%.  Autrement dit, pour chaque dollar prêté, la banque n’a qu’à détenir 8 cents, ce qui est très dangereux.

Afin d’amener des emprunteurs potentiels à signer, les banques y vont d’un brillant subterfuge; dans les marchés où les municipalités ont adopté des « smart growth policies », ou des réglements de développement durable, les maisons, de moins en moins disponibles, à cause des possibilités très limitées de développement, prennent environ 10% de valeur par année.  On dit aux emprunteurs, d’une part, que ce mouvement de prise de valeur ne s’arrêtera pas, puisque l’économie va bien, et d’autre part, que si leur hypothèque leur pèse trop, ils pourront revendre la maison avec profit, grâce à la prise de valeur annuelle, et recommencer avec une maison plus modeste.

En 2006, l’économie commence à donner des signes d’essoufflement, et les prises de valeurs cessent.  Certains emprunteurs, qui demeurent insolvables, cessent de verser leur hypothèque, et se font saisir leur maison.  Celles-ci sont aussitôt remises en vente, ce qui propulse l’offre (soit le nombre de maisons disponibles) au-dessus de la demande (soit le nombre d’acheteurs).  Résultat; la valeur des maisons plonge, et entraîne beaucoup d’emprunteurs dans une panique, puisque ceux-ci se retrouvent avec une hypothèque plus élevée que la valeur de leur maison.  Les Fannie Mae et Freddie Mac en ont donc plein les bras, et en viennent à demander l’aide du gouvernement.  Les banques, qui ont embarqué dans ce marché hypothécaire risqué, se retrouvent en situation précaire, et demandent aussi de l’aide.

Que fait le gouvernement de George W. Bush?  Une autre intervention!  Cette fois sous la forme de divers plans d’aide, dont la somme dépassera un billion de dollars.  Un million de millions!  De quoi mettre l’économie des USA sur la touche pendant de nombreuses années.

Ceci n’est qu’un exemple d’interventionnisme de l’État.

Or, les trois partis principaux, qui se font la lutte, au Québec, et qui nous demande de voter pour eux, le 8 décembre prochain, ne jurent, tous les trois, que par la pensée keynésienne.  Sous des images très différentes, les libéraux, les adéquistes et les péquistes ont, finalement, le même plan, la même pensée économique.  Donc, on nous donne le choix entre « une piastre », « quatre trente-sous », ou « deux rouleaux de cennes noires ».  Bref, du pareil au même.

Quand aura-t-on, au Québec, au point de vue de l’économie, un véritable choix politique?

Il semble que ce ne soit pas pour cette élection-ci.

A-50: De Lachute à Grenville-sur-la-Rouge, c’est fait!

Depuis le temps qu’on en parle, voilà une chose accomplie.  Le tronçon de l’A-50, qui relie la route 148, à l’ouest de Lachute, et le chemin Scotch, à Grenville-sur-la-Rouge, est ouvert à la circulation depuis le 31 octobre dernier, jour de l’Halloween.  Serait-ce pour conjurer le mauvais sort, qu’on a ouvert ce tronçon d’autoroute en ce jour?  Seul l’avenir nous le dira.

Pour l’instant, jetons plutôt un oeil sur ces images.

Je ne sais pas pour vous, mais à mes yeux, ceci représente un panneau publicitaire.  Il vient nous dire que ce que l’on va voir, sur les prochains kilomètres, a été payé… avec vos impôts.


On voit que le texte du panneau de la sortie 254 a changé.  Le mot « Gatineau » a été remplacé par « Rue Principale », tout simplement parce que pour aller à Gatineau, il ne faut pas sortir; désormais, il faut continuer tout droit.  La présence des cônes orange montre que l’ouverture de la nouvelle autoroute est toute récente.

L’endroit où les deux chaussées se réunissent en une seule (appelons cela « 2-dans-1 »), situé juste avant la sortie de la montée Labranche, à Brownsburg-Chatham.

La sortie 252, juste devant.  Ce n’est pas une illusion d’optique; on doit monter une partie du promontoire du viaduc pour prendre la sortie, puis redescendre au niveau de la montée Labranche.  Un détail probablement dû à la proximité du 2-dans-1, et qui sera sûrement corrigé lors de la construction de la deuxième chaussée, qui sera produite avant longtemps.  Enfin, espérons-le.

On peut voir, ici, que la chaussée de la bretelle, à la sortie 252, ne fut pas tout à fait balayée, avant d’appliquer la peinture jaune du lignage.  La petite touffe d’herbe est maintenant vraiment jaune.

Normalement, lorsque l’on fait des lignes, on projette des granules de verre sur la peinture, ce qui la rend réfléchissante.  Mais ici, les granules ont été lancés à côté de la ligne.  Serait-ce parce qu’il ventait vraiment beaucoup, lors de l’application?

Nous sommes déjà près de la fin.  L’A-50 se terminera, pour quelques mois, à la sortie 239, soit à l’endroit où l’autoroute croise le chemin Scotch, à Grenville-sur-la-Rouge.  Si l’on regarde le panneau de plus près,…

…on voit très bien un rapiéçage.  Vous allez me dire « Pourquoi on rapièce un panneau tout neuf? »  Je crois que parce que ce qui est écrit sous le rapiéçage prévaudra lorsque l’A-50 sera prolongée à nouveau, ce qui devrait se produire aussi tôt que l’an prochain.  On a donc probablement préféré faire un rapiéçage, sur lequel on peut lire « Gatineau », et seulement « Grenville », au lieu de « Grenville-sur-la-Rouge », nom officiel de la municipalité, plutôt que d’installer un panneau qu’il faudra remplacer dans un an.  Ce rapiéçage sera retiré lors de l’ouverture d’une prochaine section de l’autoroute, qui avance bien, soit dit en passant.

Nous voici donc près de la sortie, avec les balises, au milieu de la chaussée, qui indiquent la voie à suivre, vers le chemin Scotch.

Je suis revenu jusqu’à la montée Hall, afin de profiter du viaduc pour vous montrer le marquage correct d’une route munie d’une bande rugueuse médiane.  On voit ici l’A-50, vers l’est.

Si l’on regarde plus en détail, on voit que les deux voies de circulation sont délimitées entre les bandes rugueuses.  Les lignes jaunes sont tracées de chaque côté de la bande rugueuse médiane.  Ainsi, si l’on roule entre les lignes, et que l’on ne déborde pas, on n’entre pas en contact avec les bandes rugueuses.

Voici maintenant un gros plan de la bande rugueuse médiane.  Vous remarquerez qu’elle est faite de séries de deux trous, puis d’un espace où l’asphalte est intact.  Les bandes rugueuses latérales n’ont pas cet espace intact; tous les trous sont à égale distance, les uns des autres.

Après le passage sous un viaduc, on retrouve des voies de dépassement, comme celle-ci, non loin de la sortie 239, en direction ouest.  Sur ce tronçon, il n’y a jamais de voies de dépassement dans les deux directions à la fois.  Probablement dans le but de ne pas construire une chaussée trop large.

L’intersection de l’A-50 et du chemin Scotch, à Grenville-sur-la-Rouge, vue depuis le chemin Scotch.  Profitons-en ici pour montrer les bévues d’un photographe pourri.  Après avoir pris ce cliché, je me suis dit que je devrais en prendre un autre, en me tournant légèrement vers la gauche, question de voir mieux la bretelle de sortie de la section à compléter,…

…ce que je fis ici.  Mais que voit-on, en avant-plan?  Eh oui, l’antenne radio de ma bagnole!  Franchement, j’ai fait fort!

Nous sommes à l’intersection du chemin Scotch et de la route 148, toujours à Grenville-sur-la-Rouge.  Elle a maintenant fière allure,…

…comme le reste de la route, d’ailleurs.  À tout le moins, la partie qui relie la route 148 à l’A-50, que l’on voit ici, alors que je pointe vers le nord.

Ici, par contre, j’avoue que je ne comprends pas.  Je veux bien croire que l’on a ajouté une voie, pour la traversée de la voie ferrée, qui se trouve à environ 500 mètres derrière moi, mais pourquoi retirer la voie, tout juste avant l’intersection, et la remettre aussitôt?  Cela crée un effet d’entonnoir totalement inutile, d’autant plus que beaucoup d’utilisateurs de cette route se dirigeront vers la droite, pour prendre la route 148.  Une autre décision stupide!  Merci beaucoup à l’in-gné-nieur qui a pensé à celle-là.

J’en profite ici (mais c’est la dernière fois, sinon, on pourrait me prendre pour un profiteur) pour répondre à une question que certains se sont peut-être posée, à savoir pourquoi faire un trou dans les poteaux de bois des glissières de sécurité.  D’abord, vous remarquerez que seulement les premiers poteaux sont en bois.  Les autres, plus loin, sont en acier galvanisé.  Ces poteaux percés se brisent plus facilement, et absorbent ainsi une partie importante de la puissance de l’impact, lors d’une collision, ce qui réduit d’autant la gravité des blessures infligées aux occupants d’un véhicule.

Alors voilà pour le tronçon entre Lachute et Grenville-sur-la-Rouge.  J’ai pris des photos de celui entre Thurso et Ange-Gardien, qui n’est pas encore ouvert, mais qui devrait l’être dans les prochains jours.