A-50: Prise 2 – Ça avance bien!

Dimanche dernier (25 mai), il faisait pas mal plus beau qu’aujourd’hui. Je suis allé en Outaouais, et j’ai pris quelques poses de l’A-50. Voici donc le deuxième billet sur ce projet routier.

Nous sommes en bordure du viaduc de la montée Ranger, qui fut complété l’an dernier. Il reste à faire l’autoroute elle-même, maintenant. Ça va plutôt bien, de ce côté. Le point sur lequel je veux porter votre attention, toutefois, est la hauteur de la paroi rocheuse, qui se situe tout juste à l’ouest de la montée, à côté du viaduc. Il est à noter que la montée Ranger passe sous le viaduc. Alors imaginez la hauteur à partir du sol.

Celle-là, c’est la paroi rocheuse du côté est de la montée Ranger. Vous voyez la hauteur des arbres matures, dessus, et la hauteur de la paroi, jusqu’au niveau du viaduc. Ajoutez à cela de 6 à 8 mètres, et vous verrez que c’est suffisant pour vous donner le vertige, si c’est votre cas.

Ici, c’est la montée Ranger, quand on regarde vers le sud, depuis le viaduc. On voit les terres agricoles, puis la route s’encastre dans la montagne.

Du côté nord, c’est à couper le souffle. Sauf que là, l’ombre nous joue des tours. Attendez un peu…

D’un angle légèrement différent, cette fois. J’imagine l’entrepreneur, qui avait à déneiger ce tronçon de la route; avec l’hiver que l’on vient de subir, il a certainement mérité chaque dollar de son contrat.

Si l’on regarde vers l’ouest, depuis le viaduc de la montée Ranger, on constate que le terrassement de l’A-50 avance bien. Allons voir un peu plus loin.

Derrière ce tas de gravier, il reste du dynamitage à faire, sur plus ou moins trois kilomètres, afin de se rendre jusqu’à la montée Laurin.

Environ à la hauteur du tas de gravier de la photo précédente, un site de concassage, qui permet de croire que le gravier utilisé pour l’A-50 est extrait de la montagne que l’on dynamite afin de faire passer la route. Une forme de recyclage, si l’on peut dire.

De retour au viaduc Ranger, pour jeter un coup d’oeil sur l’A-50, en direction est. À 1,5 km, il y a la montée Parent. Allons-y.

Après avoir roulé le kilomètre et demi sur la surface gravelée, nous voici donc au viaduc de la montée Parent. Au loin, on voit celui de la route 317, qui n’était pas terminé, lors de ma dernière visite. Entre les deux, on retrouve le pont de la rivière Blanche.

Le viaduc de la montée Parent, mais cette fois, vu de dessus. C’est encore un chantier, mais le tout devrait être complété au cours de l’été.

Voici un très bon indicateur de l’épaisseur qu’il reste à remplir, afin de terminer le terrassement de l’A-50. La dernière couche d’asphalte devrait normalement arriver à égalité avec la grille, au-dessus de la prise d’égoût pluvial.

Voici le chantier du pont de la rivière Blanche. Débuté l’an dernier, il reste encore un peu de besogne à y faire, mais ici aussi, ça avance assez bien. Notons que ce tronçon de l’A-50 doit laisser passer la circulation régulière à partir de cet automne.

Nous voyons ici un détail de finition du parapet sud du pont de la rivière Blanche. À gauche, le parapet de béton, complet et démoulé, et à droite, les tiges d’armature de la suite du parapet, auxquelles on doit ajouter les moules – ou les formes, c’est selon – afin de former le coffrage dans lequel le béton sera coulé.

Ici, ce sont les renforts métalliques des parapets, au niveau du joint de dilatation. À gauche, c’est le pont, et à droite, la terre ferme.

Voici les moules, prêts à être assemblés pour former le coffrage, qui servira à la coulée de béton du parapet.

La rivière Blanche, dans toute sa splendeur. On la voit ici en direction sud, avec, sur la rive droite, une de ces espèces de barricades qui doivent, en principe, empêcher les polluants de se retrouver dans la rivière.

Cette fois, la rivière Blanche, vue vers le nord.

Toujours depuis le pont de la rivière Blanche, on voit le viaduc de la route 317, qui relie Thurso et Ripon, en passant par Saint-Sixte. Lors de ma dernière visite, l’automne dernier, un massif de la montagne restait à abattre, afin d’ouvrir le passage à l’A-50. Ce massif servait de chemin temporaire à la route 317. Comme il était impossible de descendre du pont avec ma bagnole, j’ai dû rebrousser chemin, via la montée Parent, et le chemin du 5e Rang, puis remonter la route 317, afin de prendre les photos suivantes.

À l’intersection de la route 317 et les bretelles d’entrée/de sortie de l’A-50 est, le message est on ne peut plus clair.

Du côté nord de l’autoroute, les bretelles d’entrée/de sortie de l’A-50 ouest donnent sur le chemin du 6e Rang, dont le tracé fut lui aussi modifié, afin de permettre cet aménagement.

Le chemin du 6e Rang, en direction de l’intersection de la route 317. Les poteaux sont déjà installés, afin de recevoir la supersignalisation.

Par contre, quand on regarde le long du petit chemin, qui fait face au 580, du 6e Rang, on n’y voit pas l’ombre d’une autoroute. Il faut mentionner que le tronçon que l’on devrait voir à cet endroit ne devrait ouvrir qu’en 2010. Alors il est possible de croire que les appels d’offres, pour cette partie de l’A-50, ne soient pas encore publiés.

Comme on a pu le voir sur les photos des deux premières « prises », les choses avancent plutôt bien, du côté de l’Outaouais. Lors de la prise 3, qui devrait être publiée bientôt, nous pourrons voir que le déboisement va bon train à divers endroits, et qu’un sympathique gardien de sécurité trouve souvent les nuits bien longues.

Alors à bientôt!

A-50: Prise 1 – J’ai roulé dessus!

La dernière fois que j’y suis allé, le terrible hiver que l’on vient de passer n’avait pas encore donné signe de vie. Je me doutais que depuis quelques semaines, ou à tout le moins quelques jours, il devait certainement y avoir du nouveau. Alors ce fut plus fort que moi. Malgré l’essence à 1,35$ le litre, j’ai poussé ma curiosité jusqu’aux limites du tronçon gatinois de l’autoroute 50. Voici ce que j’en ai rapporté. En fait, le premier tiers de ce que j’en ai rapporté, puisqu’il y a suffisamment d’images pour faire au moins trois billets sur ce sujet.

Voici la fin actuelle de l’A-50, dans la municipalité de l’Ange-Gardien, au nord de Gatineau (Buckingham). On peut voir, au loin, qu’après le gravier, et le viaduc barricadé, il y a de l’asphalte.

Voilà pourquoi le viaduc du chemin Doherty est barricadé. Les joints de dilatation ne sont pas encore installés.

Le même viaduc (les bonzes du MTQ disent maintenant un « pont d’étagement », ça fait plus scientifique, probablement), vu d’en-bas, cette fois.

Vu d’en-haut du même viaduc, on peut constater, comme ce fut le cas en ce beau dimanche après-midi du 25 mai dernier, que ce tronçon de l’A-50, qui semble bien inutile, vu sur une carte, est très utilisé, puisqu’il constitue une superbe voie de contournement du périmètre urbain de Buckingham.

C’est ce panneau que vous verrez, juste avant d’arriver à l’intersection du chemin Doherty. Quand on regarde l’espace entre les lettres, on est porté à croire qu’il fut réalisé par des amateurs.

Il n’y a pas qu’avant le viaduc Doherty, qu’on peut constater un manque d’asphalte. Ici aussi, sur la bretelle de sortie de l’A-50 ouest, il en manque une certaine longueur.

Au loin, le long du petit cours d’eau, il me semble que c’est un peu gros, pour un barrage de castors.

Un passage souterrain, qui peut servir pour une piste cyclable, ou encore pour un sentier de quads (VTT) ou de motoneiges. Ça passe sous la partie où il n’y a pas d’asphalte.

Sur l’autoroute aussi, il y a un bout sans asphalte. Cela a peut-être à voir avec le tunnel de la photo précédente.

À voir ces traces de pneus, ces « beignes », comme diraient certains amateurs, je ne suis manifestement pas le premier à s’aventurer sur cette future autoroute.


Le panneau indiquant que la sortie du chemin Doherty est tout près.

Voici le paysage qui vous attend, à la sortie de la courbe, à l’est de la sortie 174. Le petit point gris, que vous voyez, le long de la route,…

…c’est ce panneau, qui vous informe que la sortie du Chemin Doherty est à 2 kilomètres.

Un peu plus loin, ce panneau indique que tout juste de l’autre côté de ce viaduc, soit celui de la montée du Quatre, un poste de pesée, pour les camions, sera installé.

Nous sommes rendus au viaduc de la montée Silver Creek, situé à environ 3,5 km de la sortie 174. On peut voir que la couche d’asphalte sur laquelle on roule depuis le début n’est qu’une couche de base, et qu’il faudra en ajouter encore une ou deux couches, afin de donner une belle finition à la route.

Si le dessus du viaduc Silver Creek est encore à l’état brut, et manque de finition, on peut constater qu’en dessous, il a déjà été mis à l’épreuve par les jeunes graffiteurs du coin.

Les messages du viaduc Silver Creek, vus de plus près. Ne me demandez pas de décoder, s’il vous plaît.

Nous sommes à la fin du tronçon complété depuis l’an dernier, si ce n’est l’autre année avant, et l’on voit le viaduc de la montée Laurin. De l’autre côté de celui-ci, la montagne n’est pas encore suffisamment rasée pour commencer la construction de la route proprement dite. Je vous rappelle que ce tronçon est supposé être ouvert à la circulation, jusqu’à Thurso, à l’automne 2008, c’est à dire dans moins de six mois.

Comme je le mentionnais au début de ce billet, j’ai pris suffisamment de photos, le 25 mai dernier, pour faire deux autres billets, que je publierai d’ici quelques jours. Il sera entre autres question de rochers énormes, de nouveaux lots déboisés, et d’un sympathique gardien de sécurité.

Alors c’est à suivre…

Les merdes du MTQ: D’autres chantiers, en rafale

Voici le deuxième billet sur les chantiers du grand Montréal, que j’ai commencé avec celui de l’A-640. Bien sûr, il y a d’autres chantiers, que je n’ai pas encore couverts, et ce pour diverses raisons, mais principalement parce qu’il est parfois impossible de trouver des endroits permettant de prendre des photos en toute sécurité. C’est bien beau, de vouloir montrer les chantiers, mais faut-il d’abord être capable de prendre des photos sans encombrer la circulation, et bien sûr sans se casser la gueule.

Alors voyons cela…

Voici le chantier qui a tant fait jaser, ces dernières semaines. Il s’agit de celui de l’A-13, dans l’arrondissement de ville Saint-Laurent, à Montréal. Ici, on voit l’A-13 vers le sud,…

…et ici vers le nord. Ces deux photos furent prises du seul point de vue possible, ou à peu près, soit le viaduc du boulevard Henri-Bourassa. Compte tenu de l’état des lieux, il y a peu de miracles possibles quant à la configuration idéale des voies pour éviter les bouchons de circulation. Et lors de certaines heures de pointe, l’attente est plutôt longue.

Étant à ville Saint-Laurent, je suis passé par le chemin Saint-François, et quelle ne fut pas ma surprise de voir le viaduc de la bretelle menant de l’A-13 nord vers l’A-40 soutenu par des étais temporaires. Et il y en a plus que moins, on dirait! Un autre qui va tomber bientôt, afin d’être remplacé.

Allons cette fois du côté municipal.

Bonne introduction pour le chantier du pont – en décrépitude – menant à l’Île-Bizard. Il n’y a pas si longtemps, des panneaux indiquaient une limite de 35 km/h sur le pont, tellement il a perdu de sa solidité. Ce chantier vise, entre autres, à y ajouter une voie cyclable, et probablement à le solidifier. Il est à noter que ce pont demeure le seul accès permanent à l’île, et que l’autre accès est un bac à câble, qui relie l’île à Laval-sur-le-Lac. Le parachèvement de l’A-440 vers l’ouest, qui passerait par l’Île-Bizard, aurait été la solution à tous ces problèmes, mais personne ne veut de cette autoroute. Un peu comme Décarie; personne n’en voulait, à l’époque, mais de nos jours, personne ne peut s’en passer.

Comme plusieurs chantiers, c’est clôturé. Une voie est fermée, pendant les travaux.

Je suis tout contre la grille qui ferme le chantier, maintenant. Nous voyons que l’approche du pont sera modifiée, et que le tablier sera élargi, probablement pour la piste cyclable.

Je ne pouvais pas passer à côté du petit parc, aménagé près du pont de l’Île-Bizard, sans croquer cette affiche, installée par l’arrondissement « L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève », qui mentionne qu’en gros, afin d’économiser quelques centaines de litres d’eau potable, on préférera installer une pompe à essence, qui émettra autant de gaz à effet de serre que deux voitures de taille moyenne, pour effectuer l’arrosage du parc. En effet, je serais plutôt surpris qu’une pompe à moteur électrique soit installée en permanence pour arroser ce seul parc. À moins que ce panneau ne serve qu’à museler les grandes gueules du quartier, qui pestent contre l’utilisation de l’eau potable pour entretenir un parc.

Après cette incursion dans les affaires de la ville de Montréal, effectuons un retour aux merdes du MTQ, maintenant. Vous voyez ce pont? Alors regardez-le bien, car il va disparaître!

Non, ce n’est pas un tour de magie. Je n’ai rien des talents de David Copperfield, ou d’Alain Choquette. Ce pont, c’est le pont Arthur-Sauvé, à Saint-Eustache. De conception identique au pont Marius-Dufresne, qui relie Laval et Rosemère, par la route 117, et qui fut complètement reconstruit, il y a une dizaine d’années, celui-ci devra aussi être complètement refait. Les appels d’offres furent publiés cet hiver, et l’on devrait procéder bientôt, ce qui ajoutera aux cauchemars des gens de cette région, qui doivent déjà composer avec les travaux de l’A-13.

Vu d’un autre angle, on peut constater que les parapets sont tout neufs. Ils datent d’à peine deux ou trois ans, tout au plus. Le pont avait fait l’objet de coûteuses rénovations, qui avaient également causé des maux de tête aux usagers de la route. Or, comme le MTQ a découvert que ce pont avait les mêmes défauts de conception que celui de la route 117, il faudra donc tout recommencer. Bref, un sentiment de déjà vu.

C’est bien beau, des photos des chantiers, mais le prix de l’essence ne m’aide pas beaucoup, ces temps-ci, à me déplacer en région, dans le but de vous rapporter de beaux clichés. Je devrai réfléchir à une certaine forme de commandite, ou à l’ajout de publicité sur ce site, le tout dans le but de financer, un tant-soit-peu, mes déplacements. Si je trouve une solution à ce problème, il ne restera plus qu’à conjuguer le beau temps et les disponibilités.

L’entrevue de Julie Couillard: Trop drôle!

Je viens de visionner l’entrevue accordée au journaliste Paul Larocque par Julie Couillard, l’ex de l’ex-ministre des affaires extérieures, Maxime Bernier.  Si vous ne l’avez pas vue, vous pouvez le faire, vous aussi, sur le site canoe.tv.

À mes yeux, cette entrevue pue le sensationnalisme à plein nez.  Du vrai TVA!

Mon opinion rejoint, à peu de choses près, celle de Richard Martineau, qu’il exprimait dans sa colonne du Journal de Montréal de ce matin; « Elle s’est rendu compte que son nouveau milieu était aussi coupe-gorge que son ancien ».  En effet, il y a peu de différences entre le milieu du crime organisé, et celui de la politique.  L’un utilise les armes à feu, alors que l’autre se sert d’enregistrements, ou d’autres formes de documents.  La blessure est différente, certes, mais l’effet dissuasif demeure le même; dans les deux cas, on apprend à marcher « les fesses serrées ».

Or, Max Bernier, comme beaucoup de beaucerons, est plutôt du genre à aimer épater ses « chums », ce qui le pousse parfois à en mettre plus que le client en demande.  Demandez aux militaires canadiens s’ils ont apprécié leurs « Jos Louis », un excellent produit de la Beauce.  Mais de là à prétendre qu’il s’est servi de l’image de madame Couillard pour « se donner de l’exposure médiatique », pour utiliser le terme de la dame, c’est d’étirer la sauce un peu trop, tant et si bien qu’elle ne goûte plus grand chose.  Maxime Bernier n’avait pas du tout besoin de Julie Couillard pour avoir de l’exposure dans la presse; ses nombreuses gaffes lui en ont donné beaucoup plus qu’il n’en aurait voulu.

Facile aussi, pour madame Couillard, de dire que « C’est lui, le politicien, c’est lui qui connaît les games en politique », et que « C’était son monde à lui, pas le mien. »  Je regrette, mais quand on se mouille dans un monde, au point de rencontrer George W. Bush en personne, de prendre le souper avec le premier ministre du pays, ou encore de se rendre à Paris lors d’un voyage officiel, cela devient aussi son propre monde, qu’on le veuille ou non.  Quand on se présente au bras d’un ministre lors de son assermentation, c’est que l’on a des entrées privilégiées, que le commun des citoyens n’ont pas.  Ce faisant, et quoi qu’elle en dise, ce monde est ainsi devenu celui de Julie Couillard.

C’est comme lorsqu’elle mentionne que dans le monde des motards criminalisés, « je me sentais beaucoup plus en sécurité qu’au cours des trois dernières semaines ».  Dans ce monde, très peu de choses sortent dans le domaine public, ou dans les médias, si ce n’est les arrestations faites par la police, ou les derniers cadavres découverts.  Et quand « on en sait trop », on ne donne pas d’entrevue à la télé.  On disparaît, mystérieusement.  Si, dans le monde des motards, elle se sentait respectée, et en sécurité, c’est de deux choses l’une; soit qu’elle en savait bien peu, ou encore qu’elle tenait des personnes très influentes « par les couilles ».  Maintenant qu’elle est connue dans les médias, l’avenir nous dira bien laquelle de ces deux options s’appliquait dans son cas.

Par contre, une chose est sûre; le fait de s’amouracher de Julie Couillard n’aura pas été le seul manque de jugement de Max Bernier.  Il travaillait au ministère des affaires extérieures de la même façon, probablement, qu’il le faisait du temps qu’il était président de l’Institut Économique de Montréal (IEDM), c’est à dire en garantissant très peu ses arrières.  Sauf que ce n’est pas vraiment nécessaire de le faire, à l’IEDM.  La bosse de Max Bernier se situait dans le domaine de l’économie, pas dans celui de la diplomatie, et il en a fait la preuve à plusieurs occasions.  Maintenant que Stephen Harper a pris toute la dimension de son propre manque de jugement, et que Maxime Bernier est devenu un « backbencher », le pays ne s’en portera que mieux.

Et pour la dignité de Julie Couillard, c’est le temps, beaucoup plus que cette fameuse entrevue, qui la rétablira.

A-50: Une solution temporaire, en attendant de faire mieux

Par un vendredi soir ennuyeux, je suis allé voir les communiqués de presse du ministère des transports du Québec (MTQ), à la recherche de quelque chose d’intéressant. Je suis tombé sur ce communiqué, qui date de la mi-mars, et qui fait mention d’une solution, temporaire certes, mais somme toute intéressante, dans le but d’augmenter la sécurité de l’A-50.

Il s’agit de constituer une bande rugueuse le long de la ligne médiane, dans les zones de dépassement interdit, le long de la partie en super-2, entre Lachute et Mirabel. Une bande rugueuse, pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce terme, c’est une série d’encavures creusées à même l’asphalte, comme on en retrouve souvent le long des accotements, sur les autoroutes. Le fait de rouler sur cette bande entraîne des vibrations, vivement ressenties par le conducteur du véhicule, et l’amène à réagir promptement. Le communiqué révèle qu’une étude commandée en 2003 par l’Insurance Institute of Highway Safety (IIHS) a démontré une réduction du taux de collision frontale de l’ordre de 21%. C’est pas le Pérou, mais c’est mieux que rien. On y traite aussi de négociations avec Aéroports de Montréal (ADM), afin d’éliminer les accès aux rues Helen-Bristol et Louis-Bisson, ainsi qu’au chemin d’accès à l’unité de quarantaine. Finalement, il est aussi question, dans ce communiqué, de relancer les études des besoins et d’opportunité pour la construction de la deuxième chaussée, toujours entre Lachute et Mirabel.

Ces changements ne ramèneront probablement pas les conducteurs insouciants dans le droit chemin, mais ils représenteront toutefois des solutions à appliquer afin de réduire le nombre d’accidents, mortels et autres, sur cette autoroute. D’abord les bandes rugueuses, parce qu’elles peuvent être réalisées en quelques jours seulement, puis la deuxième chaussée, parce qu’elle demeure la meilleure solution pour rendre l’A-50 sécuritaire.