Échangeur A-40/A-55: Une bonne nouvelle, et une mauvaise!

Le mois de février se terminera ce week-end, et cela signifie, normalement, les annonces de projets, par le MTQ, mais aussi, et surtout, des appels d’offres, qui seront publiés sur le Système électronique d’appels d’offres (SÉAO).  Je suis allé y jeter un oeil, aujourd’hui, et malgré qu’il y en avait peu, encore, l’un d’entre-eux a attiré mon attention.

Depuis des années qu’on en parle, cette fois, il semble que quelque chose va enfin bouger, du côté de l’échangeur A-40/A-55, à Trois-Rivières.  Selon les plans, joints à l’appel d’offres, et que j’ai pu consulter, il s’agira d’une nette amélioration, comparativement à la situation actuelle.

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Ici, nous voyons l’échangeur A-40/A-55, sur une image en provenance du logiciel Google Earth.  En tenant compte que le nord est en haut de l’image, nous pouvons constater que l’A-40 ouest, depuis Montréal, est en bas, à gauche, l’A-55 nord, vers Shawinigan, en haut, à gauche, et l’A-55 sud, vers le pont Laviolette, mais également l’A-40 est, vers Québec, est en bas, à droite.  Aussi, quiconque, en provenance de Québec, et voulant prendre la direction de Montréal, se doit de passer par la boucle, située en haut, au centre de l’image.  Avec les travaux à venir, cela va changer.

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En jaune, sur cette version de la même image, nous voyons le tracé de la nouvelle bretelle à être construite.  Elle débutera au musoir qui devait servir à délimiter la bretelle vers Québec, puis prendra une courbe parallèle à celle de la boucle qui mène de l’A-40 ouest vers l’A-55 nord, pour finalement se raccorder au viaduc de l’A-40 ouest, à l’endroit où se raccorde la boucle actuellement en service, qui est hachurée en rouge, sur l’image, parce qu’elle ne sera désormais plus utilisée.  Mentionnons que selon les plans, la nouvelle bretelle sera à deux voies, ce qui, jumelé au fait que le rayon de courbure de celle-ci sera plus grand que celui de la boucle actuelle, aidera à la fluidité de la circulation qui se dirigera vers Montréal.

Pour les usagers de la route, qui doivent souvent rallier Montréal à Québec par la rive nord du fleuve, il s’agit là d’une bonne nouvelle.  La mauvaise nouvelle est pour les nostalgiques des grands projets des années 1960 et 70, qui, ce faisant, voient le scénario de la construction de l’A-40 sur son tracé original être repoussé d’une bonne vingtaine d’années, au bas mot.  Malgré ma pensée pour ces nostalgiques, dont je suis, il faut admettre qu’il était temps d’améliorer cet échangeur, et que cette façon de faire en est une économique, et dont la réalisation pourra se faire rapidement.

A-50: Courage, monsieur Lafleur!

En ce 21 janvier 2009, je voudrais prendre un moment pour saluer les efforts de monsieur Louis-Philippe Lafleur, qui a survécu à un accident, sur l’autoroute 50, à la hauteur du chemin de la Côte Saint-Louis, à Mirabel.  Si sa conjointe, Lyne Joly, n’a pas eu la chance de survivre à la collision frontale, survenue il y a un an, jour pour jour, monsieur Lafleur doit sa survie, et son retour graduel à une vie normale, à de grands efforts de réhabilitation.

Aussi, s’il me lit (et j’en suis pratiquement certain), je voudrais souhaiter beaucoup de courage à monsieur Lafleur.  Il en a besoin, en ce jour, qui lui rappellera sans doute cette perte énorme.  Et à tous les lecteurs, je vous invite à adresser des messages d’encouragement à cet homme, dont la vie a chaviré, lors d’un accident qui n’aurait jamais dû arriver.  J’en profite aussi pour souhaiter une bonne dose de courage à toutes les victimes d’accidents de la route, qui luttent, elles aussi, pour leur survie, et pour leur retour à une vie normale.

Si vous avez été victime d’un accident de la route, vous pouvez aussi en profiter pour nous donner de vos nouvelles, pour poser les questions qui vous intriguent.  Mes moyens sont limités, mais tous ensemble, lecteurs, commentateurs réguliers, et occasionnels, ainsi que moi-même, nous pourrons tenter de trouver des pistes de réponses.  En passant, j’aimerais bien que monsieur Lafleur en profite pour donner de ses nouvelles.  Comme je l’ai déjà mentionné, les pages de ce blogue lui sont ouvertes.

Pour ma part, je vais tenter de réfléchir à une façon d’influencer la ministre des transports, madame Julie Boulet, afin de l’amener à aller de l’avant avec le doublement de l’A-50, ainsi que de toutes les super-2 qui accumulent les accidents mortels, et ce depuis des années.

Encore une fois, courage, monsieur Lafleur.  Et courage aussi à vous, si vous luttez pour votre vie, et/ou pour votre réhabilitation, suite à un accident de la route.

Déneigement: Anjou arnaque ses citoyens! — DOSSIER RÉGLÉ!

DOSSIER RÉGLÉVoir ce billet.

Il m’en est arrivé une bonne.  Je vous raconte.

Hier (lundi) après-midi, j’arrive du travail, et les affichettes de stationnement interdit, que l’on plante dans le banc de neige, afin de signifier que l’on va nettoyer la rue, sont installées.  Alors je déneige ma bagnole, qui est stationnée en bordure de la rue, et je la mets dans le stationnement municipal, situé juste en face de chez moi.  En descendant de la bagnole, je constate que les feux clignotants du stationnement, qui signifient que le stationnement y est interdit, parce que l’on va le nettoyer, sont en fonction eux aussi!

Normalement, l’arrondissement laisse un délai de 24 heures, entre le déneigement de la rue et celui du stationnement, afin de permettre, entre autres aux travailleurs, de stationner leurs véhicules au bon endroit, de façon à ne pas nuire aux opérations de déneigement. Mais cette fois-ci, tout est mis en oeuvre pour que l’on nettoie les deux le même jour!

Je décide donc d’appeler à la mairie d’arrondissement.  La dame qui me répond ne semble pas trop comprendre mes interrogations (elle doit sûrement habiter dans une belle grande maison, munie d’un garage double).  Après un certain temps, on dirait qu’elle commence enfin à saisir que je ne peux pas aller travailler avec mes deux véhicules en même temps.  Comme elle juge qu’elle ne peut me répondre de façon satisfaisante, elle me transfère aux département des travaux publics.  Là, je tombe sur une boîte vocale.  Je laisse un message, expliquant mon problème, et demandant une solution, avec mon numéro de téléphone, afin que l’on me fournisse des réponses.  J’attends toujours le retour d’appel, au moment où je tape ces lignes.

Devant la situation, je quitte pour le travail, ce matin, avec la blogue-mobile, laissant la bagnole dans le stationnement.  À mon retour, ce soir, je retrouve ma bagnole dans le stationnement, mais déplacée, avec, sous l’essuie-glace, un constat d’infraction de 82$.  Le problème est que si je l’avais laissée dans la rue, l’arrondissement l’aurait fait déplacer, et aurait mis un constat d’infraction sous l’essuie-glace.  Je me promets bien de communiquer, à nouveau, avec la mairie d’arrondissement, afin de connaître quelle était la façon de faire qui m’aurait empêché d’avoir ce constat.  Car à moins d’une explication bien précise, et tout à fait logique, il est clair, dans mon esprit, que cette façon de faire n’est rien d’autre qu’une arnaque, afin de pouvoir gratifier plusieurs citoyens de constats d’infraction à payer.  Et à 82$ pièce, ce sera donc des centaines, sinon des milliers de dollars qui entreront dans les coffres de l’arrondissement Anjou.  Et si je n’obtiens pas cette explication, je me rendrai à la prochaine séance du conseil, prévue, selon le site web de l’arrondissement, pour le 3 février prochain, à 19h00.

Une chose est cependant certaine; l’arrondissement Anjou n’aura pas un sou de ma part!

Économie: Elle pense encore comme moi, cette dame!

Je vais vous raconter une anecdote, concernant mes alignements, tant politique que économique.  Elle s’est produite quelque part, à l’automne de 2005.

J’étais dans un restaurant, et comme presque à chaque fois que je vais seul, dans un restaurant, j’en profite pour jeter un oeil dans le journal, et dans 99% des cas, il s’agit du Journal de Montréal.  Pourquoi celui-là?  Probablement parce que c’est le seul quotidien que l’on retrouve, dans la très grande majorité des restos du Montréal métropolitain.  Évidemment, lorsque je peux mettre la main sur le National Post, ou le Globe and Mail, ou au pire, The Gazette, La Presse ou Le Devoir, je ne passe pas à côté de l’occasion pour m’en délecter, mais cette fois-là, c’était le Journal de Montréal.  À la page habituelle des chroniqueurs, je vois un nom qui m’est alors totalement inconnu, et l’on indique qu’il s’agit d’une chronique économique.  Je prends donc le temps de lire.

Les deux bras m’en tombent!

Je dois préciser, ici, que dans ma jeunesse, j’ai été membre en règle du parti québécois, et du parti progressiste-conservateur (ah, le beau risque!), j’ai été membre élu d’un exécutif syndical, et j’ai aussi eu, pendant plusieurs années, des tendances progressistes.  Mais depuis quelques années, mes alignements politique et économique avaient radicalement changé; en fait, le vent a tourné à partir du moment où je me suis posé une – pour ne pas dire LA – question existentielle, pour quiconque s’intéresse un tant-soit-peu à la chose politique, à savoir « C’est ben beau, tout ça, mais QUI VA PAYER? »

J’en étais où, déjà?  Ah oui, je disais que les bras m’en ont tombé.

Pour la première fois, dans un journal que l’on pourrait qualifier de « populaire », si on le compare à d’autres qui visent une clientèle, comment dire, plus « distinguée », je lisais une chronique dont l’auteure – puisqu’il s’agit d’une femme – avait une pensée qui rejoignait la mienne en tous points.  « Enfin, quelqu’un qui pense comme moi! », me suis-je dit.  J’ai regardé le nom de cette personne.  Il s’agissait de Nathalie Elgrably.

D’une semaine à l’autre, à force de la lire, je me disais qu’il y avait quelque chose de « pas normal ».  C’est vrai, quoi; comment un simple citoyen comme moi pouvait-il se retrouver, politiquement, mais surtout économiquement, dans les écrits d’une véritable économiste?  J’ai voulu en avoir le coeur net; je lui ai envoyé un courriel.  À ma plus grande surprise, elle m’a répondu!  S’en est suivi un échange de courriels, dans lesquels j’exprimais mes commentaires sur ses chroniques, je posais des questions sur divers sujets, et j’obtenais toujours des réponses, aussi élaborées que faciles à comprendre (même pour un type comme moi, à qui l’on a pratiquement « donné » les maths de secondaire 5, ayant terminé l’année scolaire à 48%), ainsi que d’excellentes références, sur lesquelles je base toujours ma pensée économique, aujourd’hui.  Puis, à la suite de la publication, aux éditions Logiques, au printemps de 2006, de son essai intitulé « La face cachée des politiques publiques », j’ai même tenté de la rencontrer, afin de lui faire dédicacer mon exemplaire de l’ouvrage, ce que j’ai réussi, à la faveur d’un débat, dont elle était participante, et auquel j’ai assisté, dans une boîte chic de la rue Saint-Denis, à Montréal.

Je lis encore ses chroniques, qui sont toujours intéressantes. Et si certaines d’entre-elles ne m’atteignent pas particulièrement, de par le sujet traité, d’autres m’intéressent davantage.  Mais celle d’aujourd’hui, intitulée « Lexique économique pour 2009« , m’a autant frappé que la toute première de ses chronique que j’ai lu.  Encore une fois, elle reprend, peut-être pas mot pour mot, mais dans l’essentiel de la pensée maîtresse, mes prédictions au sujet de la situation économique, pour les mois – et les années – à venir.  Et quand elle parle d’un armageddon financier, chez nos voisins du Sud, pour 2009-2010, elle voit exactement la même chose que moi, dans sa boule de cristal.

Faut-il s’en surprendre?  Après tout, ma pensée économique s’est développée à partir de références que Nathalie Elgrably m’a gracieusement fourni.  Gracieusement comme dans gratuit.

Bonne lecture.

Jean-Marie De Koninck: Trop, c’est comme pas assez!

Nous avons tous entendu parler de l’accident, survenu sur la route 137, à Saint-Hyacinthe, dans la nuit de dimanche à lundi, qui impliquait quatre jeunes garçons, dont l’un a perdu la vie.  Ce matin, le Journal de Montréal, sous la plume de David Santerre, publie un article, repris par le site web Canoë, dans lequel le conducteur de la Honda Civic, âgé de 17 ans, aurait confié à un automobiliste, venu prêter main-forte à Rosaire Martin, ancien maire de Saint-Hyacinthe, et présent sur les lieux, avoir pris de l’alcool, un peu plus tôt, dans la soirée.

Est-ce par souci de transparence, pour l’enquête policière, ou encore dans le but de vendre de la copie, que le JdeM a tenu bon de mettre cet entrefilet dans ses pages?  Je veux bien croire que si le jeune a avoué avoir pris de la bière, ça pourrait aider les policiers, mais à ce que je sache, ceux-ci vont probablement demander eux-mêmes, au conducteur de la voiture, la quantité d’alcool qu’il a consommé, afin de voir si cela concorde avec les tests qu’ils auront sous la main, compte tenu que ceux-ci ont ordonné une prise d’échantillon sanguin.  À moins que ce soit l’ancien maire de Saint-Hyacinthe, qui voulait voir son nom sur les pages du Journal de Montréal.  Bref, on pourrait en discuter longuement.

Le bout qui me fait avoir une poussée d’urticaire, dans cette histoire, c’est que le JdeM soit allé chercher l’avis de Jean-Marie De Koninck, le président de la Table québécoise de la sécurité routière, et fondateur de l’Opération nez rouge, pour qu’il puisse ajouter son fion, et ainsi tenter d’ajouter de la crédibilité à ce court article, qui se termine par ces propos:

« Mais peu importe si le jeune conducteur était en état d’ébriété ou non, un autre phénomène est presque aussi dangereux que l’alcool au volant chez les jeunes, selon le président de la Table québécoise de la sécurité routière et fondateur d’Opération Nez Rouge, Jean-Marie De Koninck.

Selon lui, alcool ou pas, en groupe, les jeunes ont tendance à se «monter la tête et à perdre la tête» au moment de prendre le volant. »

Je me demande s’il s’agit-il là d’une nouvelle tentative de relancer l’éternel débat sur l’âge minimal pour l’obtention d’un permis de conduire.  Soyons clairs là-dessus; je veux bien croire que les jeunes de moins de 25 ans sont impliqués, dans une plus grande proportion que les autres, dans des accidents de la route.  Par contre, retirer le permis de conduire à ces jeunes, pour éviter qu’ils soient impliqués dans des accidents, reviendrait à interdire la télévision, dans le but d’enrayer la violence à la télé; ça ne fera que déplacer le problème!  Quand un individu met la main sur quelque chose qu’il convoite depuis longtemps, c’est tout à fait normal qu’il traverse une étape que l’on pourrait qualifier de « plus excitante » qu’à l’habitude, et ce, qu’il ait 16, 25 ou 40 ans!  Souvenons nous des quatre nouveaux policiers, fraîchement gradués de l’École nationale de police, de Nicolet, qui furent tués dans un accident de la route, à Trois-Rivières, en 1994, alors que le cinquième occupant de la voiture, seul survivant et conducteur de celle-ci, fut condamné à la prison; ces hommes, qui étaient tous en état d’ébriété, étaient-ils trop jeunes pour devenir policiers?  Pourtant, le plus jeune des cinq occupants de la voiture avait 25 ans, à l’époque, et le conducteur, Marc St-Germain, en avait 26!  De plus, pour ceux qui vivent en-dehors des grands centres, et Saint-Hyacinthe en est un excellent exemple, les déplacements, pour le travail, les études, les loisirs, etc., nécessitent l’utilisation d’un véhicule, parce que la desserte en transport en commun est moins efficace que dans des agglomérations comme Montréal ou Québec.  Alors imaginez tous les emplois – souvent ceux que personne d’autre ne veulent occuper – que ces jeunes devraient refuser, parce qu’ils ne peuvent pas se déplacer, afin de faire plaisir à quelques « bien-pensants » qui auraient fait interdire la conduite aux moins de 25 ans.

Jean-Marie De Koninck a fondé l’Opération nez rouge, et là-dessus, je lui dis « Chapeau! »  Ce système d’accompagnement a fait ses preuves, et probablement sauvé de nombreuses vies.  Par contre, à force de trop mettre son nez partout, cet individu remarquable risque de devenir un « fatiguant de service », un autre qui n’aura pas compris qu’à force de trop vouloir, on vient à obtenir le contraire de ce que l’on recherche; il finira par perdre toute forme de crédibilité, et quiconque verra son nom, dans le journal, ou son visage, à la télé, finira par dire « Ah, non, pas encore lui! », et son message, bien que se voulant positif, passera « dans le beurre ».  Bref, Jean-Marie De Koninck devra apprendre, lui aussi, que trop, c’est comme pas assez.