Virginie Roy: C’est Fidel qui avait raison; il a dû s’inspirer d’Elgrably!

Quel merveilleux remède au manque d’inspiration que cette brillante scribe du site Canoë, et j’ai nommé Virginie Roy. Elle y va, aujourd’hui, dans sa chronique, sur le fait que Fidel Castro avait écrit, dès le 28 mars 2007, une longue réflexion intitulée Plus de 3 milliards d’êtres humains dans le monde condamnés à une mort de faim et de soif prématurée, un autre pied-de-nez à George W. Bush, prédisant du même coup la crise alimentaire mondiale qui sévit dans près de 40 pays, surtout concentrés en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

Le problème, c’est que malgré toute l’estime qu’elle démontre pour l’ancien Lider Maximo, en faisant état de sa clairvoyance, il faut mentionner que l’ami Fidel n’a pas pensé à cela dans un éclair de génie, pas plus que Bush n’a lui-même pondu l’idée de subventionner la production d’éthanol de maïs. Ici, aussi tôt que le 22 juin 2006, Nathalie Elgrably, entre autres chroniqueuse au Journal de Montréal, disait déjà que l’utilisation du maïs pour faire de l’éthanol, au lieu d’en faire des aliments, représentait une solution douteuse. Mais elle non plus, comme Fidel Castro, on ne l’a pas écoutée.

Par contre, madame Roy écrit que « Pour une des rares fois, les organismes environnementaux ont admis avoir fait une erreur. » J’aimerais bien qu’elle donne des noms! Elle est sûrement plus au fait de l’actualité que je ne le suis, mais je n’ai ni lu, ni entendu une nouvelle disant que quelque organisme que ce soit, et encore moins les Al Gore et David Suzuki de ce monde, n’aient avoué quoi que ce soit. Au contraire! On s’est dépéché à remplacer, à l’éthanol de maïs, l’étiquette « biocarburant » par une autre, « agrocarburant », question de culpabiliser un peu plus les agriculteurs, et à réserver désormais l’étiquette « bio » pour d’autres plantes, comme le panic érigé, ou encore d’autres végétaux, comme les résidus de coupe de bois. Ils ont ensuite vilipendé les gouvernements qui ont osé suivre la direction dans laquelle les environnementalistes eux-mêmes ont pointé! Et comme il a fallu beaucoup de temps aux gouvernements à se mettre en marche, il faudra donc s’attendre à ce qu’ils mettent plusieurs années à réaliser la bourde qu’ils ont commis, et à faire marche arrière.

Virginie Roy traite ensuite de l’autre erreur de l’ancien Lider Maximo, celle des ampoules fluorescentes. Car s’il est vrai qu’elles consomment moins d’énergie, ces ampoules nous pénalisent de deux façons; d’abord, elles contiennent du mercure, ce qui les classe comme des déchets dangereux, sans compter qu’elles requièrent d’énormes précautions si l’on a le malheur d’en briser une, et ensuite, l’économie d’énergie réalisée par le fait qu’elles développent moins de chaleur que les ampoules incandescentes sera consommée en chauffage supplémentaire, en hiver, puisque la chaleur développée par les ampoules incandescentes permettaient de réduire l’effort du système de chauffage, ce qui se traduira par davantage de pollution, et de gaz à effet de serre, dans le cas d’un chauffage au gaz, ou au mazout.

Madame Roy souhaite ardemment la naissance d’un prochain Einstein qui viendra sauver notre planète. Pour le bénéfice de son information, ce prochain génie est probablement déjà dans un laboratoire, en train de réaliser des expériences, en collaboration avec d’autres génies. Et qu’est-ce qui leur permettra d’avancer plus rapidement dans leurs recherches? Vous l’avez deviné; la hausse continuelle du prix du pétrole! Si le prix de l’or noir continue d’augmenter, les pressions se feront plus fortes – et les budgets plus volumineux – sur les chercheurs, afin qu’ils trouvent des solutions de remplacement, qui nous permettront de réduire notre dépendance au pétrole. À terme, le pétrole deviendra une source d’énergie marginale, comme l’est devenu le charbon, il y a des décennies.

Bref, je dois me rendre à l’évidence; Virginie Roy avance dans la bonne direction, et plus vite que je ne le croyais possible. Tant mieux pour elle,… et pour nous!

Mirabel: ADM ne change pas d’idée

Un court article de la Presse canadienne, signé Rollande Parent, et publié sur le site Cybrepresse.ca, raconte qu’une centaine de citoyens en colère se sont présentés à l’assemblée annuelle d’Aéroports de Montréal (ADM), dans le but de se plaindre du bruit, et des vols de nuit, ainsi que pour demander le déménagement des activités aéroportuaires à Mirabel.  Le directeur général d’ADM, James Cherry, leur a répondu qu’il était hors de question de fermer l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, de Dorval, au profit du site de Mirabel.  Il ne faut pas compter non plus sur l’abolition des vols de nuit, ni de ceux très tôt le matin.

Il fallait s’y attendre; ADM vient d’investir plus d’un milliard de dollars, ces dernières années, pour rénover Montréal-Trudeau, y compris la construction d’une nouvelle jetée internationale.  À partir du moment où le gouvernement fédéral a consenti à ADM le maintien des activités à Trudeau, malgré que cet aéroport soit maintenant enclavé, c’était la fin des haricots pour Mirabel.  On a eu beau y implanter une zone franche, ça n’a rien changé.  Depuis que cette décision a été rendue, rien n’a pu faire reculer ADM.  Même si l’on avait construit l’A-13, plus un TGV entre l’aéroport des basses-Laurentides et le centre-ville de Montréal, on savait que l’administration des aéroports de la région métropolitaine se concentrerait sur celui de Dorval.

Au moins, le fait de donner le nom de l’ancien premier ministre libéral à l’aéroport de Dorval a eu du bon; cela nous donne une raison de plus de « sacrer après Trudeau ».

Maskinongé: J’ai – encore – joué dans l’eau!

J’avoue, ce fut plus fort que moi. J’y suis retourné!

Mardi dernier (29 avril), j’ai terminé ma journée de travail à 11h00. Et l’envie m’a repris de retourner voir la situation, à Maskinongé. J’ai bien sûr apporté mon appareil-photo, afin de vous en faire profiter. Cette fois, j’ai également pris quelques poses dans la municipalité voisine de Saint-Barthélémy.

Nous sommes sur le rang du Fleuve, à Saint-Barthélémy. À gauche, c’est le chenal du Nord du lac Saint-Pierre, dans les îles de Sorel. Et le panneau signale la possible présence, sur la chaussée, de… canards.

Depuis un pont temporaire, on peut voir l’extrémité ouest du rang du Fleuve. Je voulais tenter ma chance d’aller plus loin, avec ma bagnole, mais le tronc d’arbre, en travers de la route, m’a fait changer d’idée.

Ici, on voit bien ce que l’on appelle localement « la marée ». C’est composé de tout ce que l’eau peut transporter; paille des champs, petites branches, ou encore le tronc d’arbre de l’autre photo, tout cela est transporté par l’eau, et demeure échoué sur place quand l’eau se retire. De là l’expression « la mer de Mai vient chercher sa marée », sur le phénomène des mers de Mai, que je vous expliquais lors de ma première visite.

Nous sommes au quai de tourisme de Saint-Barthélémy. Cet endroit permet aux plaisanciers de mettre leur bateau à l’eau gratuitement. Sauf que pour l’instant, c’est le quai qui est à l’eau.

Toujours sur le rang du Fleuve, en roulant vers l’est, des panneaux temporaires indiquent le « danger » que peut constituer la présence d’eau sur la chaussée.

Celui-là ne laisse planer aucun doute.

Nous y voilà. Nous venons de quitter Saint-Barthélémy, et le chemin devient la route du Nord, du côté de Maskinongé. Lors de ma première visite, il n’y avait de l’eau que sur le tablier du pont. Juste après le pont, à droite, commence le chemin de la Langue-de-Terre. Je suis désolé, mais ma bagnole est trop basse pour me lancer là-dedans. Donc, retour vers Saint-Barthélémy.

Au lieu de prendre l’autoroute 40, pour atteindre Maskinongé, j’ai plutôt pris la voie de service sud, pour me rendre à l’observatoire des oiseaux migrateurs, que voici. Cet endroit est fréquenté par les amateurs de nature, qui viennent y regarder la migration printanière des canards, des bernaches et des oies. Lors de mon passage, malgré que l’eau soit toujours au rendez-vous, les migrateurs ont pratiquement tous déjà quitté vers le nord, attirés par les températures chaudes des semaines précédentes.

Ça, le reste de l’année, c’est une terre agricole. Mais avouez qu’à cause de la crue printanière, elle cache bien son jeu.

La grange, au loin, nous laisse un meilleur indice, cette fois.

Les terres, des deux côtés de l’autoroute 40, mais principalement au sud de celle-ci, ont été aménagées de façon à retenir l’eau des crues, afin de faciliter la migration des oiseaux. Une fois la migration terminée, et le niveau des eaux de la région revenu vers la normale, un système de pompes assèche les terres au niveau nécessaire pour l’agriculture.

Cette photo fut prise à l’extrémité est de l’observatoire, mais en regardant vers le nord-ouest. Le camion-remorque passe sur l’autoroute 40, vers l’est.

Bon, cette fois, c’est la voie de service qui est barrée! Voyons voir de plus près.

Je vois, dit l’aveugle! C’est le ponceau qui est défoncé. Sûrement un dégât de la crue, à moins que ce soit un problème latent qui vient tout juste de se montrer au grand jour. Cette photo permet de voir la composition de la route; une dizaine de centimètres de gravier, et du sable. C’est tout. Et ç’a tenu le coup pendant plus de 30 ans!

Autre vue des dégâts. Mais je dois être honnête, et vous dire que je n’aurais pas pu me rendre à Maskinongé par la voie de service de toute façon. Celle-ci se termine environ un demi-kilomètre plus loin, à la limite municipale de Maskinongé. Donc, encore demi-tour, afin de prendre l’A-40 vers l’est, et sortir à Maskinongé.

Selon les plans originaux, les deux voies de service (nord et sud, ajoutées en rouge sur la carte) de l’A-40 devaient se rendre à Maskinongé, et des courbes ont été aménagées à cet effet (aussi ajoutées en rouge sur la carte), mais elles furent jugées de peu d’utilité, puisque les terres agricoles y sont parallèles à l’autoroute, alors qu’elles sont perpendiculaires à celle-ci, du côté de Saint-Barthélémy.

Carte originale © MapArt (Atlas routier du Québec, édition 2005)

Il faut dire qu’à l’époque de la construction de l’A-40, il y a eu beaucoup de discussions, à savoir de quel côté de la rivière Maskinongé serait construit l’échangeur, chacun tenant à l’avoir de son côté de la rivière. Finalement, l’échangeur fut aménagé du côté est de la rivière, et les gens du côté ouest n’ont eu ni le pont du côté sud de l’autoroute, ni les voies de services leur permettant d’accéder à l’échangeur de Saint-Barthélémy, les deux ajoutés en vert clair sur la carte. Ils durent se contenter du vieux pont, situé du côté nord de l’autoroute, qui fut lui-même l’ancien pont du village de Maskinongé, au cours du XIXe Siècle, et déménagé sur son site actuel en 1927. Nous verrons plus loin des photos de ce pont, maintenant dans un état lamentable.

Ici, nous sommes sur le rang de la Rivière Sud-Est, à Maskinongé, à l’endroit où le pont du côté sud de l’A-40 toucherait terre, s’il avait été construit. On voit le courant dans l’eau qui traverse la chaussée.

En me retournant d’environ 120 degrés, par rapport à la photo précédente, voilà ce que l’on voit. Compte tenu de la dénivellation du terrain, cela crée une petite chute.

Voici un gros plan du « torrent » de la photo précédente.

Ici, la chute est plus prononcée. Cet endroit est un point de chute naturel lorsque survient une crue des eaux, parce que l’eau se déverse dans ce qui était le lit de la « petite rivière » Maskinongé, qui serpente un secteur que l’on appelle « Le domaine ». Le lit de la petite rivière est longé par le chemin de l’Île-aux-Grues, qui se rend vers le fond de la baie de Maskinongé, territoire reconnu – et revendiqué par plusieurs – de chasse à la sauvagine.

Les herbes sauvages retiennent parfois « la marée », que l’on a vu sur les premières photos, ce qui crée un effet de barrage. Par contre, il serait très dangereux de tenter de se rendre vers les maisons; les tourbillons, dans l’eau, de l’autre côté des herbages, illustrent que c’est la rivière Maskinongé, particulièrement profonde et quasi-torrentielle, en cette période de l’année, qui vous attend.

Une autre vue de l’effet de barrage.

Cette fois, c’est le courant de la rivière Maskinongé qui pousse l’eau par dessus la chaussée, créant un effet de chute.

La « chute », vue d’un peu plus près.

Ici, on voit les deux effets à la fois. À gauche, l’effet de barrage, et à droite de la route, la chute de l’eau. Vous l’aurez deviné, la rivière Maskinongé se trouve à gauche, sur la photo.

Nous sommes du côté sud du chemin du Domaine, face au viaduc qui mène au rang de la Rivière Sud-Est, qui lui nous conduit au village de Maskinongé, environ 7 kilomètres plus au nord. Vous ne le croirez peut-être pas, mais il s’agit d’une cabane à sucre.

Et voici le moyen pour se rendre à la cabane.

Voici donc le pont dont nous parlions tantôt, situé du côté nord de l’A-40, et qui fait le lien entre les rangs de la Rivière, Sud-Est et Sud-Ouest. La partie la plus à droite, sur la photo, est une extension qui fut ajoutée en 1927, lors de la reconstruction de l’ancien pont du village, fait de poutres triangulées. Celui-ci est fermé à toute circulation jusqu’à nouvel ordre, et rien qu’à voir la courbe, dans la poutre de soutien du bas, aucune explication supplémentaire n’est nécessaire.

Un zoom de la photo précédente. On voit bien la poutre verticale qui s’est rompue.

Suite à la rupture de la poutre, une inspection complète a été commandée. De là le sablage des raccords d’assemblage des poutres, et les inscriptions sur la structure.

Selon des résidents de l’endroit, des discussions auraient cours entre la municipalité et le MTQ qui, comme on le sait, vient de reprendre à sa charge l’entretien des ponts situés dans les municipalités de moins de 100,000 habitants, afin de déterminer si l’on réparera cette vieille structure plus que centenaire, ou si l’on construira un tout nouveau pont. Alors jetons un nouveau regard – peut-être le dernier – sur l’actuel pont P-04330.

Compte tenu des explications que je donnais dans ce billet, la situation qui prévaut à Maskinongé est plus longue qu’à l’habitude. Normalement, après deux semaines, l’eau se retire presque complètement, et reprend son niveau normal, en attendant les fameuses « mers de Mai ». Par contre, cette année, je ne serais pas surpris que les deux phénomènes se soient chevauchés, ou encore qu’ils soient survenus en même temps; les températures douces de la mi-avril ont certainement aidé les couverts de glace de certains lacs à descendre vers le fond, ce qui pourrait expliquer que la crue de cette année soit aussi soutenue. C’est dans les prochaines semaines que l’on pourra déterminer les causes exactes du prolongement des crues de 2008, selon le temps que mettra le niveau de l’eau à revenir à la normale.

Québec Solidaire: 5%, « c’est formidable », selon Khadir.

C’est fou, ce qu’on peut lire sur le site de nouvelles Canoë.  J’y ai trouvé un article, en provenance de la Presse Canadienne, dans lequel Amir Khadir, l’un des deux alter-ego de la direction bicéphale de Québec solidaire (c’est également fou, ce que j’ai pu me retenir de ne pas écrire Québec suicidaire dans le titre de mon billet!), juge que « c’est formidable » d’obtenir 5% des intentions de vote, selon le dernier sondage de la firme CROP.

J’ai bien aimé la citation dans laquelle il dit « Les gens savent très bien que nous représentons l’alternative de l’avenir, sauf qu’ils n’osent pas voter pour nous, parce qu’ils pensent que la victoire n’est pas possible. »  À la place de ce pauvre Amir Khadir, je ne me risquerais pas à exprimer ce quepensent les gens, à moins qu’il considère que je ne fasse pas partie des gens.  Parce qu’à mes yeux, QS ne représente pas l’alternative de l’avenir, mais bien un amalgame de théories passéistes qui ont démontré à maintes reprises qu’elles ne fonctionnent pas, le tout assaisonné de quelques bonnes blagues.

C’est vrai; quelle est la meilleure solution pondue par QS pour désengorger les salles d’urgence?  C’est d’obliger la Société Radio-Canada à rediffuser La soirée du hockey!  Fallait y penser!  C’est triste que ce parti s’oppose à la venue du privé en santé; ils pourraient aussi obliger TVA à nous repasser des reprises de Chambres en ville!

Mais sérieusement, Québec solidaire est loin de représenter l’alternative de l’avenir.  Je sais que dans l’article, Amir Khadir mentionne que le Parti vert, qui double presque QS, avec 9% des intentions de vote, bénéficie de 40 ans d’histoire et de marketing politique, alors que son parti n’a que deux ans d’existence, mais je dois mentionner à mon tour que ce parti est un ramassis de tout ce qui traînait à gauche de la go-gauche, dans les universités québécoises – particulièrement l’UQÀM depuis sa fondation, et ce depuis la même période, soit à peu près 40 ans.  Des marxistes-léninistes, des communistes, name it!  Ajoutez à cela les restes du NPD-Québec, puis finalement l’Option Citoyenne de Françoise David.  Et Amir Khadir ose prétendre que les gens n’osent pas voter pour eux, parce qu’ils pensent que la victoire n’est pas possible.  Dans les faits, la victoire de QS ne sera jamais possible.  Point!

Par contre, dans l’art de raconter n’importe quoi, Québec solidaire remporte sûrement la première place, dans l’opinion des gens.  Quoique je ne l’ai pas demandé à tout le monde.  Peut-être suis-je dans le champ, après tout?

Inondations au Québec: Virginie Roy pèse encore sur le bouton « PANIQUE »!

En jetant un oeil aux actualités du jour, sur le site Canoë, je me suis rendu compte que Virginie Roy avait encore fait fort.  Dans son article intitulé « Le Québec n’a pas fini d’être inondé« , elle dit avoir fait une entrevue téléphonique avec Linda Wortsch, une chercheuse d’Environnement Canada et auteure du GIEC, entrevue au cours de laquelle celle-ci lui aurait expliqué que les inondations risquaient de se faire de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique (bizarre qu’elle mette le terme au singulier, cette fois).

Le hic, c’est que dans l’article de madame Roy, je n’ai vu aucun lien entre les inondations de cette année et le changement climatique.  En fait, à part la toute première phrase de l’article, qui impute la faute à l’importante quantité de neige reçue cet hiver, il n’est aucunement question des inondations actuelles, qui affligent de nombreuses régions du Québec, dont certaines qui vivent cette situation pour la première fois, de mémoire d’homme.

Richard3)Une simple rencontre avec ma soeur, qui habite toujours en Mauricie, dans un secteur actuellement inondé, m’a permis de comprendre le phénomène de cette année.  Et n’ayez crainte, cela a très peu – ou même pas du tout – à voir avec le changement climatique.  La situation actuelle s’explique par une fonte rapide, à cause des températures élevées des dernières semaines, d’une quantité de neige beaucoup plus importante que d’accoutumée, ce qui fait que l’eau n’a pas le temps de s’écouler.  Par exemple, quand les eaux de fonte des neiges s’accumulaient sur les terres, à Saint-Barthélémy, ma soeur savait par expérience que trois ou quatre jours plus tard, le niveau du chenal du Nord du fleuve Saint-Laurent, la où elle habite, allait monter, et elle pouvait ainsi se préparer en conséquence.  Mais cette année, le niveau du fleuve était déjà élevé, chez elle, et l’eau des terres de Saint-Barthélémy ne s’était pas encore écoulée via les cours d’eau.  Bref, le niveau de l’eau est élevé partout à la fois.  Cela prendra donc plusieurs jours de plus avant que la situation ne revienne à la normale.

Un autre passage de l’article de Virginie Roy m’a amusé.  C’est cette explication de la chercheuse, au sujet du niveau des Grands Lacs, au cours de laquelle elle dit une chose et son contraire à la fois.

« Il existe deux stratégies primordiales afin de non seulement lutter contre le changement climatique, mais aussi d’y faire face. Ainsi, il est important de développer un plan pour s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique, telle que la montée des eaux dans les Grands Lacs. Il est aussi urgent de changer nos façons de faire et réduire notre consommation d’eau. »

C’est pourtant bizarre; j’ai lu la chronique de Marco Fortier, pas plus tard qu’hier, également sur le site Canoë, et suite à cette lecture, j’ai l’impression que la montée des eaux des Grands Lacs est tout simplement ce qui pourrait arriver de mieux aux populations habitant aux environs de ceux-ci, tellement ces gens sont aux prises avec une baisse inquiétante du niveau des Grands Lacs, ces dernières années.

Il s’agit donc, encore une fois, de quelques passages de pure théorie qui, s’ils peuvent s’avérer intéressants sur papier, ne tiennent pas la route lorsque appliqués sur le terrain.  Mais bien sûr, on me reprochera encore de « massacrer » une pauvre journaliste qui ne fait que son travail.  Je l’ai dit; ça va être long…