A-30: (2) Les deux rangs Saint-Régis

Nous avons vu le début de la nouvelle section de l’A-30, qui devrait être complétée l’an prochain.  Après l’échangeur A-30/A-730, les premiers obstacles à franchir sont composés des deux rangs Saint-Régis, nord et sud, ainsi que la rivière du même nom.

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L’A-30 à la hauteur du rang Saint-Régis Nord, en regardant vers l’ouest.  Au loin, l’échangeur A-30/A-730.

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Les pieux d’ancrage de la pile centrale du viaduc Saint-Régis Nord, et la grue qui sert à les enfoncer.

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Une fois le viaduc construit, le rang Saint-Régis Nord conservera son alignement d’origine.

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Les ponts de l’A-30, qui enjambent la rivière Saint-Régis, en regardant vers l’est.

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Le site du viaduc du rang Saint-Régis Sud, toujours vers l’est,…

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…et cette fois, en regardant vers l’ouest.  La pile centrale, et les deux culées, sont pratiquement terminées.

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Non, ce n’est pas un caprice de la caméra; cette poutre, l’une des quatre qui soutiendra le tablier du viaduc est bel et bien courbée.  Il s’agit de regarder…

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…la pile centrale, et la culée est, pour remarquer que les points d’ancrage des poutres montrent une certaine inclinaison.  Le viaduc sera donc courbé.

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À l’intérieur du massif d’approche ouest, des marques indiquent à quels niveaux on va remplir de pierre, ou de béton.

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Ici également, la construction du viaduc permettra de respecter, à peu de choses près, l’alignement du rang Saint-Régis Sud.

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Depuis le rang Saint-Régis Sud, les chaussées de l’A-30, vers l’est.

Il y aura quelques autres obstacles à franchir le long du trajet, de quelques dix kilomètres et des poussières, qui sépare l’A-30 actuelle et l’A-15.  Nous verrons les autres dans les prochains billets.  Jusqu’à maintenant, le territoire traversé est purement agricole, mais nous verrons que ce n’est pas le cas tout à fait partout.

A-50, été 2009: De l’autre côté de la Rouge, au chemin Falloon

Après avoir tenté de vous montrer le chantier du pont de la rivière Rouge, la dernière étape de ma visite du 1er août dernier fut le long du chemin Falloon, une petite route qui grimpe à même la montagne.  Et contrairement à l’autre petit chemin montagneux que je vous ai montré, celui-là connaît beaucoup plus de chambardement.

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Lorsque l’on descend la montagne, en direction de la route 148, on constate que l’on est encore en plein travaux, ici.  Un feu de circulation ne laissait passer les véhicules que dans un sens à la fois.  L’espèce de truc, que l’on voit, à droite,…

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…est fabriqué de dizaines de semelles de pneus, attachées ensemble pour former une sorte de couverture, avec laquelle on recouvre le roc que l’on fait exploser, à la dynamite, et ce afin de réduire au minimum les risques de cailloux qui s’envolent au loin.  Heureusement, il n’y avait pas de dynamitage, lors de mon passage.

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Je me suis arrêté sous le viaduc, et j’ai regardé vers le nord.  On voit que l’on est à encastrer le chemin Falloon dans le roc.

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Grâce au zoom, on peut voir que c’est la compagnie L. A. Hébert Limitée, qui s’occupe de cette partie de l’A-50.  On voit de plus en plus souvent cette entreprise dans des tâches de terrassement de base, de dynamitage et de construction de structures, comme des ponts et viaducs.  On les voit, entre autres, sur les chantiers de l’A-30, sur la rive-sud de Montréal.

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Revenons en direction sud, pour constater que la courbe sera plutôt prononcée, à la sortie du viaduc.

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On a placé un grillage, sur la paroi rocheuse restante, alors que des tuyaux permettront le drainage du sol, autour de la pile du viaduc.

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Toujours vers le sud, on voit une partie du massif à être dynamité.

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Des marqueurs, déposés ça et là, sur le roc, indiquent la profondeur de la coupe à effectuer, afin de préparer le dynamitage.  Est-il nécessaire de spécifier de ne jamais déplacer ces marqueurs, car cela peut retarder les travaux, et éventuellement mettre en danger les travailleurs, ainsi que les résidents du coin, et leurs biens.

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C’est une vue d’ensemble, en direction nord, depuis le début de la zone de travaux, alors qu’en me tournant un peu vers la droite,…

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…on se rend compte de ce qui reste à dynamiter, afin de donner au chemin Falloon sa largeur finale.

C’est certain que l’on ne laisserait pas tout le chantier comme ça, s’il était situé en ville, ou dans un secteur plus densément peuplé; tout serait totalement bouclé, et surveillé par des agents de sécurité.  Le chemin Falloon est une petite route de montagne, où il ne passe que quelques véhicules à l’occasion; il en est passé qu’un ou deux pendant la demi-heure où j’étais sur place.  D’ailleurs, des instructions claires, concernant le dynamitage, sont affichées dès l’intersection de la route 148, et aussi, probablement, au nord du chantier, alors les passants savent à quoi ils s’exposent.

Ce site vous montre à quel point les chantiers situés à l’ouest de la rivière Rouge sont beaucoup moins avancés que ceux situés à l’est ce celle-ci.  Évidemment, comme les photos furent prises le 1er août dernier, les choses ont sûrement beaucoup changé depuis.  Faut-il rappeler que cette partie du chantier global de l’A-50 fait partie du tronçon qui devrait laisser passer la circulation à l’automne de 2010, c’est à dire dans environ un an.  Il reste donc beaucoup de pain sur la planche, pour en arriver à un résultat final.

A-5, été 2009: (1) La chaussée nord

Eh oui, je me suis retrouvé avec du temps libre, cette semaine, et à la faveur d’un achat que je suis allé faire à Ottawa, j’en ai profité, à mon retour, pour monter l’autoroute 5, question de voir si les travaux avancent, là-bas.  Comme j’ai pris plusieurs photos, je les ai divisées en trois groupes, à savoir:

(1) La chaussée nord(2) La jonction avec la QC-105(3) La chaussée sud

Allons-y.

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Nous sommes ici au début de la chaussée vers le nord.  La fondation de la chaussée est pratiquement complétée, et est presque à niveau avec le tablier du viaduc, qui surplombe le chemin de la Rivière.  Enfin, les puristes me diront que ce n’est pas tout à fait le chemin de la Rivière, puisqu’il n’est pas aligné avec le « vrai » chemin de la Rivière, qui vient rejoindre la route 105 dans une intersection en pointe, à environ 50 mètres au sud du chemin d’accès aux bretelles de l’A-5.  Au loin, nous voyons la fin actuelle de l’autoroute, soit la sortie 21.

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La chaussée nord, en regardant cette fois vers le nord.  À droite, c’est la bretelle d’entrée en provenance du chemin de la Rivière.

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Je ne sais pas si ces trous, dans la paroi rocheuse, étaient prévus sur les plans et devis.

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Un peu plus loin, on constate une grosse brèche dans le massif rocheux.  Allons y jeter un coup d’oeil.

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En passant, observons le chemin Pine, en direction ouest, et son passage inférieur, sous la chaussée sud.

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Nous y voici donc, à ce passage dans le roc.  Pour prendre la photo, j’ai dû presque m’appuyer sur l’autre paroi rocheuse, afin que l’on voit bien les arbres, tout en-haut.

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À mesure que l’on s’approche de la fin du nouveau tronçon, on se rend compte que la route 105 est vraiment tout près de l’autoroute.  Les traces, que l’on voit dans le gravier, mènent…

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…à une balance pour camions, évidemment équipée de la traditionnelle « Johnny-on-The-Spot », question d’assurer un tout petit peu de confort au travailleur qui y passe probablement la journée.

Les deux autres piles de photos vont suivre dans quelques temps.  Dans… pas trop long, en fait.

Voiture électrique: Je ne suis pas le seul à y penser!

Depuis que les chercheurs se penchent sur l’élaboration d’une voiture totalement électrique, je dis à qui veut l’entendre que le plus gros problème, avec une telle motorisation, c’est la longueur de temps nécessaire à la recharge de la batterie.  Aussi, il faudrait concevoir les véhicules électriques – ou même les véhicules hybrides – de façon qu’ils puissent utiliser des batteries modulaires universelles (une micro-voiture pourrait fonctionner avec une seule batterie, une sous-compacte avec deux, etc.), et que celles-ci soient facilement remplaçables.  Ainsi, à l’achat d’un véhicule, le propriétaire paierait une consigne pour la ou les batteries nécessaires, en fonction du véhicule acheté, et pourrait les recharger à la maison, grâce à un chargeur externe, ou à un système de charge embarqué.  Par contre, lors d’un voyage de longue distance, au moment où les batteries seraient faibles, il pourrait les faire remplacer, dans une station-service spécialement aménagée, contre une ou des batteries fraîchement chargées, et ce pour un coût abordable.  Tout ce qu’il faudrait, c’est d’aménager des stations-service pouvant recharger plusieurs dizaines de batteries à la fois, et qui tiendraient un stock de batteries suffisant.  Lorsque je proposais cette solution, dans des forums automobiles ou autres, le mieux que j’obtenais, c’était une fin de non-recevoir.  Pourtant, je ne suis pas le seul à y penser.

Selon un article paru sur le site web Argent, une étude publiée ce lundi, par l’économiste Thomas Becker, de l’Université de Californie à Berkeley, affirme que la voiture électrique pourrait représenter 86% des ventes de véhicules légers en 2030, et ce si on ne forçait pas les consommateurs à acheter les piles, pour les faire rouler.  L’article mentionne que la firme Better Place propose même un modèle d’affaire, modèle sur lequel se penche justement le chercheur.  Better Place demeurerait propriétaire de la pile, alors que le consommateur achèterait la voiture sans la pile, ce qui en ramènerait le prix à un niveau semblable à celui d’une voiture à essence de dimension équivalente.

Il faudrait examiner plus en détails ce modèle d’affaire, mais je crois qu’il se rapproche de ce que j’ai imaginé.  Évidemment, si l’une ou l’autre des grandes pétrolières envisageait de mettre sur pied un réseau de stations-service pour les piles de voitures électriques, tous les tenants de la gauche crieraient au scandale.  Mais il faut avouer qu’il s’agirait d’une brillante solution; leur réseau de places d’affaires est déjà bien rodé, et il ne faudrait que convertir celles-ci afin d’y aménager des stations de recharge de batteries.  Il faudrait, au départ, que les constructeurs s’entendent sur une batterie qui soit universelle à tous les véhicules, tant au niveau du format que des caractéristiques minimales, de façon à réduire les inventaires; dans le cas contraire, nous nous retrouverions avec le problème de dizaines de types de batteries différents, ce qui demanderait beaucoup d’espace, et augmenterait les coûts d’un tel système.  Mais une telle chose est possible; après tout, le choix de carburant, dans les stations-service actuelles, se résume tout au plus à une dizaine de produits différents, si l’on compte les divers types d’essence, les carburants diesel, le propane et le gaz naturel pour les véhicules, l’éthanol, etc.  Vous imaginez ce que ça serait, si chaque fabricant de véhicules utilisait un carburant particulier?

Si chacun est prêt à mettre un peu d’eau dans son vin, je crois que l’avenir sera brillant, pour le véhicule électrique.  Il ne reste plus qu’à régler le problème du délai de recharge des batteries, et la mise en marché de tels véhicules pourrait débuter à moyen terme, soit dans moins d’une dizaine d’années.  À condition, toutefois, que les politiciens ne viennent pas s’en mêler; ceux-là sont plutôt du genre à mettre de l’eau… dans le gaz.

Virginie Roy tente sa chance, et parle politique!

Probablement que le lock-out, au Journal de Montréal, fera en sorte que vous verrez des associations, entre les individus et les sujets, qui seront pour le moins étonnantes.

Par exemple, imaginez Virginie Roy en chroniqueuse politique.  Incroyable, mais vrai!  La jolie scribe environnementaliste y va d’une chronique où elle tente de faire un lien entre l’égoïsme de l’homme et l’environnement, avec pour toile de fond, le dernier budget du gouvernement conservateur.  Bon, d’accord, Virginie ne signe pas une vraie chronique politique.  Par contre, elle tente de faire des liens en revenant sur des évidences que tout le monde connaît, ou à tout le moins, a déjà lu quelque part.

D’entrée de jeu, elle définit le budget fédéral comme étant « l’ultime exemple qui prouve ce phénomène« , à savoir que l’homme est un être égoïste.  Pour ma part, je crois qu’il existe des exemples beaucoup plus frappants de l’égoïsme de l’homme qu’un budget de gouvernement, mais bon, laissons-lui sa chance.  Madame Roy tente ensuite de nous apprendre ce que nous savons tous déjà, à savoir que le budget proposé par le gouvernement Harper est davantage libéral que conservateur, question d’obtenir l’appui de Michael Ignatieff, et des libéraux, afin de sauver ses fesses, et de garder le pouvoir pour encore un certain temps.  Elle poursuit en essayant de nous convaincre que « la population attendait impatiemment sa petite pilule.  Le budget devait régler, comme par magie, tous les maux.  Et il y avait de quoi avoir des attentes! »  Soyons sérieux.  Entre vous et moi, qui, au sein de la population, s’attendait vraiment à une solution miracle, de la part d’un gouvernement qui pile sur son orgueil, ainsi que sur tous ses principes, et ce dans le seul but de sauver sa peau?

J’ouvre une parenthèse, ici, pour ajouter que toutes les études des décisions économiques prises à la suite de la grande dépression des années 1930 démontrent que les interventions étatiques massives, dans l’économie (la pensée keynésienne), n’ont fait que prolonger la crise de plusieurs années.  Les ressources étant limitées, celles accaparées par les gouvernements, pour soi-disant relancer l’économie (alors que dans les faits, ils ne font que prendre les ressources des uns pour les redonner à d’autres) ne sont plus disponibles pour les entreprises, ce qui retardent leurs investissements (ceux qui créent la richesse), et par extension, la véritable reprise.  Et qu’ont fait tous les gouvernements des pays industrialisés, cette fois-ci?  Exactement la même chose!

Nous n’avons qu’à regarder aller les USA; au rythme où vont les dirigeants politiques, chez nos voisins du sud (c’est à dire encore plus rapidement depuis l’accession de Barack Obama au bureau ovale), je me risque à tenter une prédiction; le dollar US sera remplacé par un « nouveau dollar US », et ce d’ici trois à cinq ans.  Avec les sommes incroyables que le gouvernement investit dans des plans de relance aussi nombreux que téméraires, il est évident que les USA ne pourront pas financer tout cela sur les marchés internationaux.  Ils n’auront pas d’autre choix que de faire rouler la planche à billets « à vide ».  Cela se traduira, dans quelques temps, par une inflation galopante, tant et si bien qu’il leur faudra une brouette pleine de billets de banque pour aller acheter un pain.  Et j’exagère… à peine.  Ceux qui ont étudié l’Allemagne des années 1930 peuvent en témoigner.  Je ferme la parenthèse.

Revenons à Virginie Roy.  Après avoir tenté de nous prouver ses compétences en politique, elle commence enfin à parler de l’environnement, et des retombées de la crise économique sur ce domaine.  Elle traite des multiples sollicitations qu’ont reçu les environnementalistes, puis des réponses « visiblement très optimistes » – ce sont ses propres mots – de ceux-ci.  Puis elle en vient à une conclusion que je connais depuis longtemps; « Les Canadiens n’ont rien à faire de l’environnement quand on touche à leur portefeuille.  La preuve c’est que le budget du gouvernement Harper réserve des miettes pour l’environnement. »  Si je sais que la première phrase a pratiquement toujours été vraie, la seconde, ce qu’elle appelle « La preuve », ne prouve absolument rien, dans le sens que je suis loin d’être convaincu que les fonctionnaires du gouvernement fédéral aient commandé un sondage pour connaître l’intention des canadiens, en rapport avec l’environnement.  Ils ont fait comme avec tous les autres thèmes; ils ont saupoudré, un point, c’est tout!

Mais je vous laisse le soin d’aller lire la conclusion de Virginie Roy directement dans son texte.  C’est un peu comme si elle se rendait à l’évidence.  En temps de crise économique, il y a, effectivement, des priorités.  Quand un type a perdu son job, il se fout un peu des répercussions environnementales d’une recherche d’emploi; il veut un autre job, point!  Bref, je ne crois pas que Virginie Roy, que je félicite, en passant, pour son poste au sein de l’Agence QMI, ne devienne une chroniqueuse politique, d’ici les prochaines semaines.  Par contre, l’expérience commence à rentrer, et elle est en train de devenir une bonne scribe.  Il faudra qu’elle mette un peu plus de rigueur, dans le fil conducteur de ses textes.  Mais comme le dirait un agent d’immeuble, elle a « beaucoup de potentiel ».