Les canadiens ne veulent pas de gouvernement minoritaire? Qu’on liquide le bloc!

Sarah-Maude Lefebvre, de l’agence QMI, rapporte, dans un article repris par le site Canoë, que 4 canadiens sur 5 ne veulent plus d’un gouvernement minoritaire.  En fait, elle commente les résultats d’un sondage, effectué auprès d’environ 1000 canadiens par la firme Nanos, pour le compte de l’Institut de recherches en politiques publiques (IRPP).  Les canadiens disent également, dans une proportion de trois sur quatre, ne pas vouloir d’élections cet automne.  Madame Lefebvre explique que les résultats complets du sondage seront publiés dans le numéro d’octobre d’Options publiques, la revue de l’IRPP.

La recette, afin d’éviter d’obtenir des gouvernements minoritaires à répétition, n’est pourtant pas compliquée.  Il suffit de liquider le bloc québécois.

Je vois déjà nos chers ultranationalistes monter sur leurs ergots.  Rassurez-vous; si c’est facile à dire, c’est beaucoup moins évident à faire.

D’abord, une chose.  Quand le bloc prétend « défendre les intérêts du Québec » à Ottawa, parle-t-il des intérêts de tous les québécois, ou seulement de ceux des souverainistes?  Poser la question, c’est y répondre.  Le bloc québécois représente rien de plus qu’un vote de protestation, contre le rejet de l’Accord du lac Meech, en 1990, soit il y a presque 20 ans, maintenant.  Depuis ce temps, le bloc parvient à s’accrocher à ses sièges en sautant à pieds joints sur la moindre parcelle de décision potentiellement négative, en provenance d’Ottawa, et ce peu importe le parti au pouvoir.  Or, qu’elles soient véridiques ou non, si les attaques du bloc, tantôt contre les libéraux, tantôt contre les conservateurs, font de beaux slogans, et de beaux clips de 8 secondes, il faut se rappeler une chose tout à fait primordiale, à savoir que le bloc québécois ne remportera JAMAIS le pouvoir.  Il ne le peut pas, mathématiquement parlant.  D’ailleurs, il n’en veut même pas; on le lui a offert en partage, sur un plateau d’argent, à l’automne de l’an dernier, lorsque les partis d’opposition ont jonglé avec l’idée de former une coalition pour chasser les conservateurs, minoritaires, du pouvoir.  Le bloc a refusé de se mouiller.  Résultat; on parlait de la coalition des libéraux et du NPD, avec l’accord du bloc québécois, et non pas d’une véritable coalition PLC-NPD-BQ, qui aurait pu être majoritaire.  Aussi, à quoi sert-il de voter pour des députés qui ne pourront jamais réaliser leurs promesses, puisqu’ils n’ont même pas l’intention de gouverner?

Parlant de promesses, rappelons que le bloc québécois présente un programme électoral, comme un parti normal, fait des promesses, comme un parti normal, et sollicite dons et votes, comme un parti normal.  Pourquoi alors ne se comporte-t-il pas comme un parti normal?  Un parti normal présente des candidats en nombre suffisant pour espérer remporter le pouvoir; Québec solidaire le fait, au niveau provincial, et ce même si ses chances de remporter le pouvoir sont à toutes fins pratiques nulles.  Un parti normal envoie son chef participer aux éventuels débat des chefs dans le but de « vendre » son programme, et de démontrer ce que fera son gouvernement, si son parti est élu.  Gilles Duceppe participe aux débats des chefs en ne faisant que répéter ad nauseam qu’il défend les intérêts du Québec, alors qu’en réalité, il ne défend que les intérêts des souverainistes.  Et encore!  En y réfléchissant bien, le bloc ne sert pas à grand chose; comme je l’ai déjà dit, ses députés déchirent leur chemise à la Chambre des communes, voyagent à travers le monde sur le bras des contribuables, et après 8 ans d’ancienneté aux Communes, ramassent une belle pension à vie, dont le chèque est orné de la feuille d’érable avec laquelle ils n’hésitent pourtant pas à se torcher.

Tout bien calculé, on se rend compte que le bloc québécois est une vraie farce!  Il empêche le Canada de fonctionner normalement, en court-circuitant systématiquement toute tentative des canadiens – dont beaucoup de québécois – d’élire un gouvernement majoritaire.  Certains diront que Jean Chrétien a pourtant fait élire trois de ces gouvernements majoritaires, avant de quitter la politique active.  Oui, je l’admet, mais c’était avant que les conservateurs reviennent en force à Ottawa, donc à l’époque où les libéraux fédéraux représentaient le seul parti en mesure de prendre le pouvoir.  Mais maintenant que deux partis peuvent aspirer à former le gouvernement, le bloc n’est devenu rien de plus qu’un empêcheur de tourner en rond, et un metteur de bâtons dans les roues du pays.

Maintenant que l’on a vu pourquoi il faut liquider le bloc québécois, attardons-nous sur le comment.

De ce côté, il n’y a que très peu d’options possibles. Le moindre changement aux lois électorales, qui ferait en sorte de remettre en question l’existence du bloc, à tout le moins dans sa forme actuelle, serait aussitôt interprété comme une attaque en règle envers le Québec, alors que dans les faits, l’attaque serait tout simplement contre une formation qui exploite, entre autres financièrement, de façon malhonnête, le système politique d’un pays dont il ne respecte même pas les fondements.  Et cette exploitation saute aux yeux; le bloc reçoit des subventions, au prorata des votes reçus lors du dernier scrutin général, comme la plupart des autres partis politiques nationaux, subventions qu’il peut dépenser, sous forme de publicité, ou autrement, en dehors d’une campagne électorale, parce que les dépenses d’élections comme tel sont réglementées.  Mais comme il recueille beaucoup de votes dans une seule province, il investit donc la totalité de ces subventions seulement au Québec, lui donnant un avantage déloyal face aux autres formations, qui doivent répartir leurs subventions – et ce faisant, leur publicité – à travers tout le Canada.  Le résultat est donc le même que lorsque l’on écoute une station de radio francophone; les québécois se font inonder de propagande du bloc, alors que le message des autres partis est très dilué.

Le changement le plus facile à réaliser serait de faire en sorte que lors d’un débat des chefs, les échanges devraient se faire entre des participants qui veulent construire le pays, et non pas le détruire.  Pour ce faire, les partis représentés, en plus d’avoir déjà, disons au moins cinq députés élus – et non pas des vire-capot élus sous d’autres couleurs – à la Chambre des communes, devraient présenter des candidats dans un minimum de 7 provinces, et ce en nombre suffisant pour représenter, s’ils étaient tous élus, au moins 50% de la population du Canada.  Devant cet état de fait, le bloc québécois serait dans l’obligation de présenter des candidats dans d’autres provinces, ou alors de renoncer au débat des chefs.  Évidemment, cela ne garantira pas la liquidation du bloc québécois.  Au contraire; il en profiterait pour faire la guerre au reste du Canada, en montrant que l’on veut délibérément chasser le bloc du débat des chefs.  L’expérience récente a démontré que devant des situations semblables, le bloc sait mobiliser ses partisans, et faire passer son message, même s’il s’agit d’une propagande qui a très peu à voir avec la vérité.

La seule véritable façon, en fait, de liquider le bloc québécois, serait de ne pas voter en faveur de ses candidats, lors de la prochaine élection générale.  Si tous les candidats bloquistes se retrouvent en deuxième, voire même en troisième position, au prochain scrutin, il se rendront bien compte que les québécois ne veulent plus d’une simple opposition systématique, qui s’oppose pour s’opposer, et veulent enfin partager le pouvoir.  Ce pouvoir, dont les québécois, majoritairement, sont privés depuis bientôt 20 ans, dans ce pays, le Canada, qui malgré ce qu’on veut leur faire croire, est encore et toujours le leur.

Le PLC fait le grand ménage!

Le nouveau chef du parti libéral du Canada, Michael Ignatieff, est en train de bien asseoir son leadership sur le parti qu’il dirige depuis presque un an, maintenant.  Je ne sais pas comment cela se traduit ailleurs au pays, mais au Québec, c’est par l’entremise de son lieutenant, Denis Coderre, qu’il effectue son grand ménage.  Exit les résidus de l’ère Chrétien!  C’est maintenant l’heure du PLC nouveau!

LogoPLC-30%C’est un entrefilet, sur le site web de la chaîne LCN, qui nous met la puce à l’oreille.  Celui-ci indique qu’après avoir tassé l’ancien ministre, Martin Cauchon, de l’investiture de la circonscription d’Outremont, voilà que l’on tenterait de montrer la porte de sortie à l’ancien chef du parti, Stéphane Dion.  Nous nous souvenons, pour la plupart d’entre-nous, que celui-ci fut élu lors d’une élection partielle, au début de 1996, à la suite de la nomination au sénat de la députée Shirley Maheu, afin de devenir le bras droit de Jean Chrétien lors de ce qu’on pourrait qualifier d’après-référendum de 1995, et le père de la Loi sur la clarté référendaire, avant de devenir lui-même, en 2006, brièvement et à toutes fins pratiques par accident, chef du parti libéral fédéral.

La manchette mentionne aussi que la raison évoquée, pour effectuer ce grand ménage, à savoir que le chef Ignatieff veut faire de la place à des candidates féminines – stratégie aussi mise de l’avant par Stéphane Dion lui-même, lors de son court séjour comme chef du parti, laisse place à une certaine interprétation, pour ne pas dire à une interprétation certaine.  Si la véritable raison de ce ménage est de faciliter la venue de candidates féminines, pourquoi alors essayer de remercier deux femmes?  Raymonde Folco, dans Laval – Les Îles, et Lise Zarac, dans LaSalle – Émard, l’ancien fief de Paul Martin, qui seraient visées par le grand ménage de Ignatieff, appartiennent pourtant à la gent féminine, non?  Par contre, force est de constater que madame Folco est à la Chambre des communes sans interruption depuis les élections du 2 juin 1997, soit au beau milieu de l’ère Chrétien, et que madame Zarac fut élue pour la première fois lors de l’élection du 14 octobre de l’an dernier, et probablement recrutée par les officiers de Stéphane Dion, ce qui en fait une candidate potentielle au grand ménage, puisque l’on veut également sortir monsieur Dion lui-même.

À mes yeux, tout cela a la même odeur que le ménage que Stéphane Dion avait lui-même commencé, lors de son élection comme chef, soi-disant pour faire place à davantage de femmes.  Bref, plus ça va, plus il semble que l’histoire se répète, au sein du PLC; après avoir vu Michael Ignatieff se dégonfler, lui aussi, à la Chambre des communes, voilà qu’il répète une autre stratégie de son prédécesseur, à savoir le ménage des troupes, avant une éventuelle élection générale.  Il faut mentionner que pour Raymonde Folco, ce n’est pas la première menace d’éviction; elle en vit régulièrement depuis l’arrivée de Paul Martin à la chefferie!  Reste à savoir si elle aura les pieds solides, cette fois-ci, ou si elle jugera qu’elle en a suffisamment fait, et tirera sa révérence.  Sur un plan plus global, je crains que les efforts d’Ignatieff pour affirmer son leadership ne se terminent de la même façon que ceux de Stéphane Dion, à savoir par une défaite électorale lors des prochaines élections fédérales, qui vont bien finir, un jour, par arriver.  Il ne manquera plus alors, à Michael Ignatieff, que la création d’une coalition avec le NPD et l’accord tacite du bloc, ainsi qu’une vidéo bâclée, pour compléter le tableau de la ressemblance à son prédécesseur.

Le PQ conserve Rousseau: Oui, mais…

Selon un article de la Presse canadienne, repris sur le site web Canoë, le parti québécois a conservé la circonscription de Rousseau, dans le cadre de l’élection complémentaire qui se tenait aujourd’hui.  Évidemment, Pauline 1ère jubilait, du fait que son poulain, Nicolas Marceau, qui enseigne l’économie à l’UQÀM, ait remporté l’élection avec 57% des votes exprimés, contre 31% pour le libéral Michel Fafard, un homme d’affaires.  Dans les faits, selon les résultats préliminaires publiés sur le site du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), Marceau a recueilli 56,92% des voies (9512), et Fafard 30,94% (5170), les autres candidats se partageant des poussières.  Jean-Pierre Parrot, de l’ADQ, n’a recueilli que 4,67% (780), François Lépine, de QS, 4,39% (734), et Guy Rainville, le chef des Verts, ferme la marche avec 3,08% (514) du vote exprimé.

Donc, Pauline 1ère jubile, mais…

Mais il y a quelques bémols, à cette victoire.  D’abord, justement, le vote exprimé.  Le taux de participation s’est chiffré à 30,24% seulement, un taux très bas, comme c’est souvent le cas dans une élection partielle.  Ensuite, les électeurs de Rousseau habitent la région de Lanaudière, une région dans laquelle le PQ pourrait présenter un cochon, et parviendrait à le faire élire.  À preuve, lors de la dernière élection générale, en 2008, François Legault avait décroché un peu plus de 10,000 voies de majorité, alors que les libéraux ont remporté suffisamment de circonscriptions pour former un gouvernement majoritaire.  Bref, la circonscription de Rousseau, pour le PQ, est un peu comme Marguerite-Bourgeoys, pour les libéraux; une victoire automatique.

Autrement dit, dans les circonstances, Pauline 1ère fait bien de jubiler.  Sa joie risque d’être de courte durée.

Le monde et les temps changent…

Nous vivons dans une société (distincte?) bien paradoxale.  C’est vrai, quoi; autant d’un côté, on voudrait que tout demeure immuable (combien de femmes, et souvent d’hommes, aussi, refusent de vieillir), et en même temps, on veut des changements.  Il n’en reste pas moins que l’évolution (dans le bon sens?) fait son petit bonhomme de chemin, parfois même sans que l’on s’en rende vraiment compte.

Image © Vita Magazine

Image © Vita Magazine

Prenez par exemple la une du magazine Vita du mois de septembre.  Elle m’a sauté au visage, la semaine dernière, à l’épicerie.  On y voit une Renée-Claude Brazeau resplendissante, avec son petit air espiègle, et à sa droite, c’est écrit « Renée-Claude Brazeau, 44 ans, 4 enfants, 4 pères différents.  Vive la galère! »  Bon, je veux bien croire qu’elle veut d’abord et avant tout « ploguer » la deuxième saison de son téléroman, qui s’appelle justement, par le plus curieux des hasards, « La galère » (peut-être s’inspire-t-elle carrément de sa propre vie!), mais quand même.  Imaginez, il y a vingt ans (ça nous ramène en 1989, non, ce n’est pas assez; mettons plutôt 40 ans), une femme ayant des enfants de pères différents, et pas besoin que ce soit quatre.  À Montréal, ça pouvait passer plus ou moins inaperçu, mais mettons le scénario à la campagne, dans un village de moins de 2000 habitants.  La dame en question aurait été continuellement pointée du doigt, et reconnue par la population, avec dédain, comme une « Marie-couche-toi-là ».  Mais en 2009, vous pouvez faire la une d’un magazine, et c’est OK.

D’entrée de jeu, j’avoue ne pas avoir acheté le magazine, ni lu l’article en question.  Par contre, le fait de voir ce titre, sur la une d’un magazine, a allumé ma curiosité.  Ben oui, j’ai ça, moi aussi!  Je me suis donc mis à la recherche de la façon dont on calcule les pension alimentaires, pour les enfants.  Une très courte recherche sur le web m’a amené sur le site du gouvernement du Québec, où je suis tombé sur une table, qui ressemble en tous points à une table d’impôt du bon vieux temps, et qui indique, selon le revenu des parents, la pension alimentaire à laquelle l’enfant a droit (bien que ce soit toujours l’autre parent qui encaisse le chèque).  Alors je me suis mis à calculer, avec une question en tête, à savoir si c’est plus payant d’avoir des pères différents, pour ses enfants.  Prenons le cas de Renée-Claude Brazeau, par exemple; à moins d’un autre détail d’évolution dont je n’ai pas encore personnellement atteint le niveau, si elle a 4 enfants de 4 pères différents, on peut en conclure qu’il y en a donc au moins trois qui ne sont plus dans le décor, et qu’elle pourrait, en principe, recevoir trois pensions alimentaires distinctes.  Il s’agit bien sûr de théorie; je ne connais pas la vie de madame Brazeau, et je ne peux ainsi rien conclure sur sa situation personnelle.

Mais mettons la situation au pire; une femme a 4 enfants, de 4 pères différents, et comme elle a foutu, pour des raisons qui ne sont pas de nos oignons, les 4 bonshommes à la porte, elle reçoit 4 pensions alimentaires.  Je vous pose la question suivante: Selon la table de 2009 du gouvernement du Québec, est-il plus payant, pour la mère, de recevoir 4 chèques de pension, pour un enfant chacun, ou de recevoir un seul chèque, dans le cas où les quatre enfants seraient du même père?  Bien sûr, la question laisse place à une bonne dose d’interprétation.  Après tout, la table est faite en fonction du « revenu disponible des parents ».  S’agit-il des deux parents combinés, du revenu du parent payeur, bref, il y a là matière à avocasseries.  Mais pour les fins de notre exemple, imaginons qu’il s’agisse du revenu du père, et qu’il verse une pension à la mère.  Mettons chacun des pères à 50,000$ par année, afin de faciliter le calcul.  Dans le cas des pères différents, les quatre pères auraient à verser une pension annuelle de 6890$, pour leur enfant respectif, ce qui apporterait à la mère une allocation annuelle de 27,560$, qui devra servir pour les enfants, bien sûr.  Si les quatre enfants n’ont qu’un seul et unique père, la dame n’aura droit qu’à 15,260$, ce qui lui causera un manque à gagner de 12,300$.  Imaginons des pères à 100,000$ par année, maintenant.  Avec quatre pères différents, la dame recevrait quatre pensions annuelles de 10,410$, pour un total de 41,640$, alors qu’elle ne touchera que 23,210$ si toute sa progéniture était l’oeuvre d’un seul homme, ce qui la priverait, du coup, de la modique somme de 18,430$.

Évidemment, les différences financières, entre les deux situations, sont énormes; c’est presque du simple au double.  Il ne faut pas négliger, par contre, que les pères différents se mettent à plusieurs pour payer.  Vous imaginez, maintenant, un revenu annuel de plus de 40,000$ pour rester à la maison avec 4 enfants?  À ce prix-là, je lâcherais ma job!  Je présume qu’il y a sûrement une part d’impôt à verser, sur de telles sommes, mais quand même, c’est 40,000$ par année.  À ce prix-là, mesdames, oubliez l’aide sociale, surtout que lorsque l’on est sur le BS, peu importe la pension exigée du père, la mère ne reçoit que 100$ par mois, soit le revenu excédentaire maximum qui peut s’ajouter à l’aide sociale.  Et le reste, que devient-il?  Il est probablement déposé dans le compte – en fidéicommis – d’une agence gouvernementale, que le ministre des finances pourra purger, afin de « balancer » son budget, comme il a purgé celui de la SAAQ, puis de la CSST, auparavant.

Mais maintenant que ces données sont connues de tout le monde, observera-t-on une nouvelle tendance?  C’est presque une voie d’avenir pour les femmes qui « trippent bébés »!  Moins pour les gars, j’avoue.  Et après, on se demandera pourquoi les québécois ne veulent plus draguer.

MISE À JOUR – 8 septembre 2009

Vous ne devinerez jamais!  J’ai reçu un message privé de nulle autre que Renée-Claude Brazeau, en personne.  Je ne vous dirai pas tout, mais elle m’a précisé que pour sa part, la tendance a été plutôt à l’inverse; elle n’a demandé de pension à personne!  Elle s’est démerdée toute seule, avec les couches, le travail, et tout.  Alors question de « galère », elle en connaît tout un rayon, il n’y a pas l’ombre d’un doute!  Elle a fait face à sa situation avec courage, a pris les mesures qu’il faut, et en récolte les fruits, aujourd’hui.  Et c’est tout à son honneur.

A-50, été 2009: Mais qu’est-ce que le boulevard Henri-Fabre?

Pour quiconque n’a pas pris la direction de l’aéroport de Mirabel depuis plusieurs années, et qui s’imagine qu’en prenant l’A-50, depuis l’A-15, arrivera directement aux sorties de l’aérogare, se heurtera à une surprise de taille; la sortie du boulevard Henri-Fabre.  Dès cet instant, la première question qui vient à l’esprit est « Mais qui est Henri Fabre? »  En fait, peut-être pas.  Mais bon, pour le bénéfice de votre information, Henri Fabre (1882-1984; oui, il est décédé quelques mois à peine avant d’avoir 102 ans!) serait, selon l’encyclopédie web Wikipédia, un ingénieur et aviateur français, à qui l’on doit l’invention de l’hydravion, soit à peu près le seul type d’appareil qui ne peut pas se poser à Mirabel.  Mais ce boulevard, il consiste en quoi, au juste?

Il consiste en une partie de la chaussée originale de l’A-50, en direction est, qui part de l’aérogare, et qui va jusqu’à l’est de l’ancienne station-service, qui se trouvait dans le terre-plein, entre les deux chaussées.  C’est l’accessibilité à la nouvelle usine de Bombardier Aéronautique, construite au début des années 2000, qui a rendu la chose nécessaire; des bretelles avaient bien été construites, mais pour les usagers de l’usine, ce n’était pas très drôle.  Pour les travailleurs en provenance de l’est, il fallait faire un détour jusqu’aux sorties de l’aérogare, puis revenir sur leurs pas jusqu’à la bretelle de l’usine.  Et pour ceux venant de l’ouest, c’était pire encore; si l’accès était direct pour se rendre à l’usine, ils devaient, pour leur retour, se rendre jusqu’à la route 117, l’échangeur A-15/A-50 ne permettant pas de faire demi-tour.  Déjà, avec le déclin de l’aéroport, l’affluence locale était insuffisante pour faire vivre la station-service, qui a fini par fermer ses portes.  Qui pourrait bien vouloir exploiter un terrain situé sur le terre-plein d’une autoroute?

Le MTQ a donc procédé à des travaux majeurs, il y a environ 5 ans.  Une toute nouvelle chaussée, en direction est, fut construite sur un peu plus de 2 kilomètres, et l’ancienne, où se trouvaient les bretelles de l’usine de Bombardier, fut transformée en boulevard, permettant une circulation dans les deux sens, ce qui facilita la vie de tout le monde.  Mais en y regardant de plus près, l’aménagement des lieux pourrait donner naissance à un autre projet, ma foi très intéressant.

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Le boulevard s’éloigne de l’axe original de l’ancienne chaussée en direction est, question de dégager l’espace nécessaire pour le promontoire d’accès au viaduc.  Mais ici, en regardant vers l’ouest, vis-à-vis l’axe original, on voit l’aérogare, et en se tournant un peu vers la droite,…

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…c’est le dernier vestige de la station-service, encore debout malgré les années.  On peut constater que lorsque les opérations ont cessé, le prix de l’essence était pourtant beaucoup plus bas que de nos jours.

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Cette fois vers l’est, toujours en ligne avec l’axe original, on se rend compte que depuis les travaux, le terrain de la station-service est désormais désenclavé, et est occupé par un commerce de roulottes, et autres véhicules récréatifs.

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Mais l’image qui me donne le plus d’espoirs, c’est celle-ci.  N’est-ce pas que cette descente du viaduc, qui surplombe l’A-50, pourrait bien devenir le début de l’axe de… l’A-13 ?  Je vais vous expliquer ce que j’insinue.  Mais d’abord, un peu d’histoire.  Il était une fois…

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…une autoroute, appelée par certains, dont Google Earth, « Autoroute Maurice-Richard », mais connue sous son numéro A-50, qui devait, à l’origine, passer plus ou moins là où se trouve la ligne verte, sur cette image.  Celle-ci devait être rejointe par une autre, officiellement appelée « Autoroute Chomedey » (A-13), qui devait assurer un lien direct entre les deux aéroports de Montréal, soit Dorval (YUL, désormais nommé Pierre-Elliott-Trudeau), et Mirabel (YMX), lien qui devait se trouver environ sous la ligne violette de cette image.  Lors de la construction de l’aéroport de Mirabel, par le gouvernement fédéral, un chemin d’accès fut construit, sous forme d’autoroute, avec un énorme terre-plein vers l’est, jusqu’à l’A-15, alors que vers l’ouest, il s’agissait plutôt d’une route conventionnelle à deux voies, sur une seule chaussée.  Or, le gouvernement fédéral a remis ce chemin d’accès au gouvernement provincial, qui du coup, en a fait, en grande partie, l’A-50 tant demandée, à l’époque.  Si cette solution semblait satisfaisante pour les deux gouvernements, elle créa un nouveau problème; comment allait-on pouvoir rattacher l’A-13 à l’A-50, maintenant?  Si l’on souhaite toujours le prolongement de l’A-13, bien sûr.  Alors voilà,…

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…c’est là que les bretelles d’accès au boulevard Henri-Fabre deviennent intéressantes.  On pourrait respecter, en grande partie, le corridor prévu de l’A-13, puis le faire bifurquer vers les bretelles d’accès, à la faveur d’un court tunnel (en pointillé, sur l’image) sous les pistes de l’aéroport, qui servent à n’importe quoi, ces temps-ci, sauf à faire atterrir des avions (1).  Je crois que l’espace nécessaire y est, et qu’il ne manquera, en fait, que la volonté politique d’aller de l’avant.

Voilà donc un autre projet, parmi plusieurs, qui pourrait décongestionner l’A-15, lors de périodes de grande affluence, et qui donnerait une voie parallèle complémentaire, en cas de problème grave, sur l’A-15.  L’A-50 pourrait alors s’avérer l’une des composantes d’une autoroute périphérique de deuxième niveau, qui ne sera pas complétée avant très longtemps, puisque l’on a pas encore complété une périphérique de premier niveau.  Mais bon, il est toujours permis de rêver…

(1) Il semble que j’ai fait une erreur, dans cette phrase; Gabriel, un lecteur du blogue, m’a rappelé que cette piste est ouverte, et utilisée fréquemment, et que c’est l’autre piste, celle qui est située près des installations de fret, qui est fermée.  Les détails sont dans les commentaires 2 et 3.