A-73: Un autre décès!

Le site web du canal d’information continue LCN nous apprend qu’un accident mortel est survenu, ce mardi matin, sur une section en super-2 de l’autoroute 73, à la hauteur de Sainte-Marie, en Beauce.

Selon la dépêche, ce serait le conducteur d’une camionnette, qui tirait une remorque, laquelle contenait une voiture, qui aurait perdu le contrôle de son ensemble de véhicules, et ce en traversant le pont de la rivière Chassé.  À ce moment, la remorque se serait mise en travers de la route, et aurait happé une petite voiture venant en sens inverse, la projetant sur le garde-fou.  On parle de deux occupants, dans la voiture; la conductrice fut tuée sur le coup, et la passagère fut quant à elle blessée grièvement.  La manchette se termine en mentionnant qu’une couche de glace noire couvrait la chaussée, dans les environs du pont.

Évidemment, on ne retiendra ici que le détail de la glace noire, et on le mettra sur le compte de l’hiver maudit qui commence.  Mais comme je l’ai déjà expliqué, une telle perte de contrôle, sur une vraie autoroute, n’aurait probablement provoqué qu’une sortie de route, et les deux dames, dans la petite voiture, en auraient été quittes pour une démonstration de dérapage incontrôlé, sur l’autre chaussée, les invitant à redoubler de prudence.  Mais par mesure d’économie (quoique cela reste à prouver), le MTQ a préféré ne construire qu’une seule chaussée à cet endroit, et cela a malheureusement joué un vilain tour à ces deux dames; l’une a payé de sa vie, mais l’autre, elle s’en sortira comment?

Je crois que je vais faire une recherche, afin de dénicher les adresses de courriel de tous les députés québécois, tous partis confondus, ainsi que celles de la ministre des transports, Julie Boulet, et de son ministre délégué, Norman MacMillan, afin que vous puissiez leur faire parvenir vos doléances, vos commentaires, et vos pressions, afin qu’ils cessent de blâmer la météo, l’alcool, la vitesse, et plein d’autres facteurs, pour expliquer le nombre de victimes, sur les routes de type « super-2 », et qu’ils se décident à agir, afin de compléter la deuxième chaussée de ces routes meurtrières.

A-50, été 2009: Est-ce le chemin de la Montagne, ou le chemin Whinfield?

Toujours en allant un peu plus vers l’ouest, le long de l’A-50, il y a cette petite route en gravier, dont l’intersection, sur la route 148, se situe tout près de celle de la rue Principale du village de Calumet, qui fait désormais partie de la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge.  Autant sur Google Earth que dans l’Atlas routier du Québec de MapArt, on l’appelle chemin Whinfield.  Mais il me semble que je n’avais pas la berlue; le panneau, situé au coin de la route 148,  et qui ne semblait pas avoir été remplacé récemment, comme s’il s’agissait d’un changement de nom, suite à une fusion municipale, par exemple, indiquait pourtant bien « chemin de la Montagne ».  Trève d’appellations, j’ai pris le chemin, qui suit la ligne des terres, et qui s’engouffre dans la forêt, en grimpant la montagne.

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Voilà ce que l’on voit lorsque l’on redescend le chemin, en direction de la route 148; un viaduc, qui apparaît comme ça, et qui ne bloque même pas la vue vers la rivière des Outaouais.  Je me suis alors demandé quel serait le même point de vue, mais du haut du viaduc.

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Eh bien ça ressemble à ceci.  Depuis l’A-50, la vue sur le secteur sera magnifique.

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En regardant vers le nord, on voit la petite route qui s’insère dans la forêt.

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Pendant que nous y sommes, allons au bout de la chaussée, vers l’est.  Après un autre sautoir à chevreuils, nous voyons l’usine d’asphalte, mais surtout les énormes tas de gravier, qui servent de matière première.  Rapprochons-nous, grâce au zoom, juste pour voir s’il s’agit bien…

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…eh oui, il s’agit bien de notre usine, avec le drapeau de DJL, qui flotte au sommet de la colonne.  La petite tache verte, c’est le panneau annonçant la sortie de Grenville.

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Un peu à l’ouest du petit chemin de la Montagne, on voit des bases de béton, qui recevront un panneau de supersignalisation.  Ce panneau annoncera probablement la sortie vers Harrington, via le chemin Kilmar.

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En terminant, voici une autre vue imprenable, que vous verrez lorsque vous roulerez sur l’A-50, quelque part à l’automne de 2010, s’il n’y a pas d’autres reports d’ouverture.  Là où la route 148 disparaît dans les branches des arbres, vous voyez quelque chose de bleu, avec du jaune, qui vous semble connu.  Eh oui, il s’agit de l’affiche de la station Ultramar, près de la traverse de la voie ferrée, à Grenville-sur-la-Rouge (Calumet).

Les travaux semblent bien avancés; la couche d’asphalte de base est déjà là, et on travaille sur les couches de finition, ce qui indique que le plus gros de l’ouvrage est déjà fait.  Par contre, il ne faut pas se leurrer; même si les travaux sont avancés à ce point, une ouverture de tronçon est à peu près impossible, cette année.  Vous verrez, dans un prochain billet, que l’on peut constater un tel état de finition jusqu’au pont de la rivière Rouge, au-delà du chemin Kilmar.  Il faut toutefois se rappeler que l’intersection du chemin Kilmar et de la route 148 en est une très dangereuse, et que les véhicules lourds peuvent la prendre, de façon plus ou moins sécuritaire, seulement en direction de Grenville, ce qui est totalement inutile, pour eux comme pour tout le monde, parce que c’est du côté de Fassett qu’il faudrait prendre la route 148, afin de poursuivre sa route vers Gatineau.  Il faudra donc attendre que le pont de la rivière Rouge soit complété, afin d’ouvrir un tronçon qui permette de rejoindre la route 148 de façon sécuritaire.  Et le meilleur endroit pour cela demeure la montée Fassett, ce qui veut dire qu’une ouverture ne sera pas possible avant au moins l’automne de l’an prochain.  Tout dépendra de la vitesse d’exécution du pont de la rivière Rouge.  La chaussée, entre la rivière Rouge et la montée Boucher, aux limites de Fassett, n’est pas très avancée non plus, mais l’expérience nous a démontré que la construction d’une chaussée peut se faire assez rapidement, quand on s’y met.

A-50, été 2009: Et à l’ouest de Grenville, qu’est-ce qui se passe?

Pour ceux qui attendent patiemment l’ouverture de l’A-50, sur toute sa longueur, entre Mirabel et Gatineau, tout ajout, tout avancement, est une victoire sur l’inertie gouvernementale, un acquis sur lequel le MTQ ne pourra plus reculer.  Alors maintenant que l’on approche du premier anniversaire de l’ouverture du tronçon de Lachute à Grenville, plusieurs se demandent ce qui se passe, après.  J’ai tenté d’y jeter un oeil.

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Ici, vous voyez le chemin Scotch, en direction de Grenville, le tout vu depuis le viaduc de l’A-50 qui surplombe le chemin Scotch.

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Tout juste à l’est du viaduc, on s’apprête à faire une couche d’asphalte.  À remarquer le mur, qui longe ce qui deviendra le terre-plein central, lorsque la deuxième chaussée sera construite, bien entendu.

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Il n’a pas l’air si haut, à première vue, ce mur, mais il fait quand même tout près de deux mètres de haut.

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Pour prendre cette photo, je suis monté sur le dessus du mur, ce qui m’a demandé d’être un peu cascadeur, d’abord pour y monter, puis pour y marcher, puisque le dessus est quand même étroit, mais surtout pour m’y tenir en équilibre, malgré le vent latéral.  En passant, à gauche, c’est la bretelle de sortie de l’A-50 ouest, au chemin Scotch.

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Une fois revenu sur le plancher des vaches, voyons de quoi a l’air l’A-50, vers l’ouest, depuis le viaduc du chemin Scotch.  Ça avance bien, on dirait.

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À voir l’équipement, c’est encore la compagnie DJL qui s’occupe de l’asphaltage, par ici, comme ce fut le cas pour le tronçon ouvert l’an dernier.

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Voici maintenant un truc que vous verrez de plus en plus souvent, le long des routes où l’on retrouve la grande faune.  C’est ce qu’on appelle communément un sautoir à chevreuils.  La chevreuil qui se retrouvera entre la clôture et la route sera effrayé par les véhicules qui viennent, longera la clôture perpendiculaire à la route, puis montera le petit talus, et sautera vers la forêt, par l’ouverture, dans la clôture longitudinale.  De l’autre côté, le talus est soutenu par un muret de blocs de béton infranchissable.  Ainsi, une fois qu’il aura sauté le talus, le chevreuil se retrouvera en sécurité, de l’autre côté de la clôture qui longe l’autoroute.  Ce truc ne garantit pas nécessairement qu’il y aura moins de chevreuils sur la route, mais au moins, on tente quelque chose pour leur permettre de s’en sortir.  Ces sautoirs sont répartis à plusieurs endroits, le long de la route.

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Voici le panneau que l’on verra, à 2 kilomètres de la sortie de Grenville, lorsque l’on roulera en direction est, sur l’A-50.

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Une petite crique, à côté d’un autre sautoir à chevreuils.  On voit les blocs de béton, derrière le talus de celui-ci.

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Au bout de la chaussée, l’usine d’asphalte de la firme DJL bloque le passage.  Pour l’instant.  Alors on revient sur nos pas,…

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…pour voir, au loin, l’échangeur de Grenville, et son unique viaduc.  À mesure que l’on s’approche,…

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…la route s’aligne, droite comme une flèche, avec, vers la droite,…

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…la bretelle de sortie, qui mène au chemin Scotch, puis vers les routes 344, et 148.

Si les choses semblent bien avancer, il ne faut toutefois pas s’attendre à une ouverture de tronçon cette année.  Il reste trop de travail à faire, de l’autre côté de l’usine d’asphalte, pour espérer rouler sur cette partie de l’A-50 cette année.  Je vous montrerai cela bientôt.

Avez-vous fait vos changements d’adresse comme il le faut?

Bon, vous allez me dire que cela fait plus de deux mois que vous avez déménagé (pour ceux qui l’ont fait), et que tout est terminé depuis longtemps.  Eh bien vaut mieux le rappeler plus souvent que moins, parce que certaines personnes ont tendance à négliger certains détails.  (Qu’est-ce que vous avez à me regarder, tout à coup?)

Par ces propos, je veux vous amener à un article de Frédéric Denoncourt, publié dans Le Soleil, à Québec, et qui raconte l’histoire d’une dame de 92 ans, Alma Rousseau qui, suite à une hospitalisation, fut reconduite à la mauvaise adresse.  La fille de madame Rousseau, Céline Huot, fulminait au téléphone, selon les dires du journaliste.  Je vous raconte rapidement les faits.  Vers 16h45, dimanche dernier (le 6), madame Rousseau souffre de problèmes intestinaux, et de nausées, et doit être conduite au Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL), à Québec.  Lors de son admission, la dame présente sa carte du CHUL, sur laquelle figure son ancienne adresse, dans une résidence pour personnes âgées autonomes.  Or, depuis quelques mois (l’article ne le précise pas), elle réside plutôt dans un centre hospitalier de soins de longue durée (CHSLD), où sont traitées des personnes en perte d’autonomie.  Selon madame Huot, sa mère a acquiescé, lorsque on lui a demandé si l’adresse, sur sa carte, était la bonne.  « Elle est confuse, et a des pertes de mémoire », de dire madame Huot, à propos de sa mère.  Je vous mets le paragraphe suivant, de l’article, en entier, sans y toucher; il reprendrait les paroles de madame Huot.  Le voici:

« Mon fils est allé rendre visite à ma mère et s’est aperçu de l’erreur en voyant le numéro de téléphone figurant sur son bracelet. Il a donné au médecin un papier sur lequel se trouvait la nouvelle adresse de ma mère au CHSLD. Mais celui-ci n’a pas fait le suivi auprès des infirmières. C’est terrible! C’est de la grosse négligence. »

Je vous laisse lire la suite de l’article, parce que mon intervention, ici, se base sur ce seul paragraphe.

Je trouve que madame Huot a du front tout le tour de la tête pour oser reprocher au médecin, à qui son fils aurait donné un papier montrant la nouvelle adresse de sa mère, au CHSLD, d’avoir commis « de la grosse négligence ».  Si elle habite dans ce CHSLD « depuis quelques mois », n’y aurait-il pas plutôt « de la grosse négligence » de la part de madame Huot elle-même, du fait de ne pas avoir transmis la nouvelle adresse de sa mère au service concerné du CHUL (je crois que c’est le service des archives), et ce malgré que son déménagement date de plusieurs mois, surtout qu’elle sait très bien que sa mère, qui est confuse, et a des pertes de mémoire, ne fera probablement pas elle-même ce changement d’adresse?  Les médecins n’ont pas à faire de l’administration, ou des changements d’adresse, dans les hôpitaux; leur job est de soigner les gens, pas de faire de la paperasse!  Il y a du personnel administratif, pour faire ce travail.  Le geste du fils de madame Huot est sûrement chargé de très bonnes intentions, mais c’était trop peu, trop tard!  S’il y a quelque chose de terrible, dans cette affaire, c’est bien le comportement négligent de madame Huot, et non pas celui du médecin.

Plus loin, dans l’article, elle continue de déblatérer contre le centre hospitalier universitaire, disant entre autres qu’elle a « un gros problème avec le CHUL, qui n’a pas fait son travail. Je me pose de sérieuses questions sur les procédures d’identification des patients. Certains ne sont pas toujours en mesure de répondre correctement parce qu’ils ont des pertes de mémoire. Ils n’ont pas su identifier son problème de perte de mémoire. Comment est-ce possible que les hôpitaux ne soient pas capables d’identifier des patients qui vivent dans les CHSLD? Il y a un gros bogue là! »  Elle ose demander comment est-ce possible que les hôpitaux ne soient pas capables d’identifier des patients qui vivent dans les CHSLD.  Qu’est-ce que vous souhaitez, madame Huot, qu’on leur mettent un gros code à barres dans le front?  C’est pourtant aussi simple que le nez se trouve au milieu du visage, madame Huot; les hôpitaux identifient les patients qui vivent dans les CHSLD par l’entremise d’une carte d’identité, communément appelée « carte d’hôpital », sur laquelle figure leur adresse, dans un CHSLD, le cas échéant.  Encore faut-il que le changement d’adresse soit effectué en temps et lieu, madame Huot!  Et ça, je regrette, mais ce n’était pas la faute des médecins, ni des infirmières, ni du personnel du CHUL.

La seule et unique faute, là-dedans, elle est de vous-même, madame Huot!

Toutes les conséquences qui ont suivi, et qui vous ont bouleversé, elles ne sont la faute de personne d’autre que vous-même, madame Huot.  Le pire, dans toute cette affaire, maintenant que nous savons tous que votre mère se porte bien, après toute cette aventure, c’est que des lecteurs du Soleil vont encore chier sur la tête des médecins, des infirmières, du personnel cadre, et de la direction du CHUL, et ce sans même y avoir mis les pieds, sans même savoir comment ça se passe, dans cet hôpital, juste à la lecture de vos propos.  Si j’étais un dirigeant du CHUL, j’entreprendrais des démarches légales, qui pourraient bien aboutir à des poursuites en diffamation contre vous, madame Huot.  Mais soyez tranquille; je ne suis qu’un simple blogueur sans-le-sou, et je n’entreprendrai rien contre vous, si ce n’est de vous supplier de cesser de reprocher à tout-un-chacun les conséquences de vos propres négligences, madame.

Il est vrai, et j’en parle assez souvent, que notre système de santé est pourri.  Mais au moins, j’espère que madame Huot, ainsi que toutes les madames Huot qui vivent dans cette société distincte qu’est la nôtre, auront un jour l’humilité de reconnaître leurs erreurs.  Car si notre système est effectivement pourri, des déclarations à l’emporte-pièce, comme celle de madame Huot, ne font rien pour redorer le blason des personnes qui y consacrent leur vie, leur âme, et trop souvent… leur santé.  Combien de personnes, qui travaillaient au CHUL, le 6 septembre dernier, qui ont été mêlées de près ou de loin à cette affaire, ou qui en ont eu connaissance, se sont couchées, ce soir-là, ou les soirs suivants, en se sentant coupables des conséquences vécues par madame Rousseau, et ce sans même qu’elles n’aient commis quoi que ce soit de répréhensible?  Dans ce système pourri, de très nombreuses personnes se donnent, sans compter, pour que les patients aient le maximum de soins, de compassion, et de dignité possibles, compte tenu de la pourriture du système dans lequel ces personnes travaillent.  Est-ce que la négligence de madame Huot vaut la peine de traîner dans la boue tous les efforts incessants de ce personnel, souvent poussé à bout?

J’espère que madame Huot lira ce billet, et qu’elle prendra quelques minutes pour réfléchir à tout cela.

Le monde et les temps changent…

Nous vivons dans une société (distincte?) bien paradoxale.  C’est vrai, quoi; autant d’un côté, on voudrait que tout demeure immuable (combien de femmes, et souvent d’hommes, aussi, refusent de vieillir), et en même temps, on veut des changements.  Il n’en reste pas moins que l’évolution (dans le bon sens?) fait son petit bonhomme de chemin, parfois même sans que l’on s’en rende vraiment compte.

Image © Vita Magazine

Image © Vita Magazine

Prenez par exemple la une du magazine Vita du mois de septembre.  Elle m’a sauté au visage, la semaine dernière, à l’épicerie.  On y voit une Renée-Claude Brazeau resplendissante, avec son petit air espiègle, et à sa droite, c’est écrit « Renée-Claude Brazeau, 44 ans, 4 enfants, 4 pères différents.  Vive la galère! »  Bon, je veux bien croire qu’elle veut d’abord et avant tout « ploguer » la deuxième saison de son téléroman, qui s’appelle justement, par le plus curieux des hasards, « La galère » (peut-être s’inspire-t-elle carrément de sa propre vie!), mais quand même.  Imaginez, il y a vingt ans (ça nous ramène en 1989, non, ce n’est pas assez; mettons plutôt 40 ans), une femme ayant des enfants de pères différents, et pas besoin que ce soit quatre.  À Montréal, ça pouvait passer plus ou moins inaperçu, mais mettons le scénario à la campagne, dans un village de moins de 2000 habitants.  La dame en question aurait été continuellement pointée du doigt, et reconnue par la population, avec dédain, comme une « Marie-couche-toi-là ».  Mais en 2009, vous pouvez faire la une d’un magazine, et c’est OK.

D’entrée de jeu, j’avoue ne pas avoir acheté le magazine, ni lu l’article en question.  Par contre, le fait de voir ce titre, sur la une d’un magazine, a allumé ma curiosité.  Ben oui, j’ai ça, moi aussi!  Je me suis donc mis à la recherche de la façon dont on calcule les pension alimentaires, pour les enfants.  Une très courte recherche sur le web m’a amené sur le site du gouvernement du Québec, où je suis tombé sur une table, qui ressemble en tous points à une table d’impôt du bon vieux temps, et qui indique, selon le revenu des parents, la pension alimentaire à laquelle l’enfant a droit (bien que ce soit toujours l’autre parent qui encaisse le chèque).  Alors je me suis mis à calculer, avec une question en tête, à savoir si c’est plus payant d’avoir des pères différents, pour ses enfants.  Prenons le cas de Renée-Claude Brazeau, par exemple; à moins d’un autre détail d’évolution dont je n’ai pas encore personnellement atteint le niveau, si elle a 4 enfants de 4 pères différents, on peut en conclure qu’il y en a donc au moins trois qui ne sont plus dans le décor, et qu’elle pourrait, en principe, recevoir trois pensions alimentaires distinctes.  Il s’agit bien sûr de théorie; je ne connais pas la vie de madame Brazeau, et je ne peux ainsi rien conclure sur sa situation personnelle.

Mais mettons la situation au pire; une femme a 4 enfants, de 4 pères différents, et comme elle a foutu, pour des raisons qui ne sont pas de nos oignons, les 4 bonshommes à la porte, elle reçoit 4 pensions alimentaires.  Je vous pose la question suivante: Selon la table de 2009 du gouvernement du Québec, est-il plus payant, pour la mère, de recevoir 4 chèques de pension, pour un enfant chacun, ou de recevoir un seul chèque, dans le cas où les quatre enfants seraient du même père?  Bien sûr, la question laisse place à une bonne dose d’interprétation.  Après tout, la table est faite en fonction du « revenu disponible des parents ».  S’agit-il des deux parents combinés, du revenu du parent payeur, bref, il y a là matière à avocasseries.  Mais pour les fins de notre exemple, imaginons qu’il s’agisse du revenu du père, et qu’il verse une pension à la mère.  Mettons chacun des pères à 50,000$ par année, afin de faciliter le calcul.  Dans le cas des pères différents, les quatre pères auraient à verser une pension annuelle de 6890$, pour leur enfant respectif, ce qui apporterait à la mère une allocation annuelle de 27,560$, qui devra servir pour les enfants, bien sûr.  Si les quatre enfants n’ont qu’un seul et unique père, la dame n’aura droit qu’à 15,260$, ce qui lui causera un manque à gagner de 12,300$.  Imaginons des pères à 100,000$ par année, maintenant.  Avec quatre pères différents, la dame recevrait quatre pensions annuelles de 10,410$, pour un total de 41,640$, alors qu’elle ne touchera que 23,210$ si toute sa progéniture était l’oeuvre d’un seul homme, ce qui la priverait, du coup, de la modique somme de 18,430$.

Évidemment, les différences financières, entre les deux situations, sont énormes; c’est presque du simple au double.  Il ne faut pas négliger, par contre, que les pères différents se mettent à plusieurs pour payer.  Vous imaginez, maintenant, un revenu annuel de plus de 40,000$ pour rester à la maison avec 4 enfants?  À ce prix-là, je lâcherais ma job!  Je présume qu’il y a sûrement une part d’impôt à verser, sur de telles sommes, mais quand même, c’est 40,000$ par année.  À ce prix-là, mesdames, oubliez l’aide sociale, surtout que lorsque l’on est sur le BS, peu importe la pension exigée du père, la mère ne reçoit que 100$ par mois, soit le revenu excédentaire maximum qui peut s’ajouter à l’aide sociale.  Et le reste, que devient-il?  Il est probablement déposé dans le compte – en fidéicommis – d’une agence gouvernementale, que le ministre des finances pourra purger, afin de « balancer » son budget, comme il a purgé celui de la SAAQ, puis de la CSST, auparavant.

Mais maintenant que ces données sont connues de tout le monde, observera-t-on une nouvelle tendance?  C’est presque une voie d’avenir pour les femmes qui « trippent bébés »!  Moins pour les gars, j’avoue.  Et après, on se demandera pourquoi les québécois ne veulent plus draguer.

MISE À JOUR – 8 septembre 2009

Vous ne devinerez jamais!  J’ai reçu un message privé de nulle autre que Renée-Claude Brazeau, en personne.  Je ne vous dirai pas tout, mais elle m’a précisé que pour sa part, la tendance a été plutôt à l’inverse; elle n’a demandé de pension à personne!  Elle s’est démerdée toute seule, avec les couches, le travail, et tout.  Alors question de « galère », elle en connaît tout un rayon, il n’y a pas l’ombre d’un doute!  Elle a fait face à sa situation avec courage, a pris les mesures qu’il faut, et en récolte les fruits, aujourd’hui.  Et c’est tout à son honneur.