A-50: Premier accident mortel, près de Thurso

Un lecteur du Blogue m’a fait parvenir un lien vers un article de Louis-Denis Ebacher, du quotidien Le Droit, d’Ottawa, dans lequel on traite du premier accident mortel à survenir sur le nouveau tronçon de l’autoroute 50, près de Thurso.  L’accident, qui a coûté le vie à une dame de 52 ans, serait survenu vers 7h30, le matin du 31 mai dernier.  La dame, pour une raison que l’on ignorait, au moment d’aller sous presse, aurait traversé la ligne médiane pour aller heurter de plein fouet un camion-remorque, qui venait en sens inverse.  Ce sont les pompiers de Lochaber, qui ont eu la délicate tâche d’extirper la conductrice de l’amas de ferraille qu’est devenue sa Toyota Corolla, à l’aide des pinces de désincarcération.

L’article mentionne aussi que des journalistes ont interrogé le ministre responsable de la région de l’Outaouais, Norman MacMillan, qui marchait sur des oeufs, au sujet de l’affaire, puisqu’il n’avait pas encore été informé des détails de l’accident.  Il s’est toutefois dit ouvert à l’idée d’implanter une bande rugueuse, sur la ligne médiane, comme c’est le cas sur l’autre nouveau tronçon, entre Grenville et Lachute, ainsi que sur le premier tronçon de l’A-50 ouvert à contresens, dans les années 1990, entre Lachute et Mirabel.  Parlant de ce premier tronçon, j’ai pu moi-même remarquer, il y a quelques semaines, lors d’une journée de livraisons, dans la région de l’Outaouais, que le marquage n’avait pas encore été refait, en rapport avec la bande rugueuse de la ligne médiane.  Normalement, on trace une ligne jaune continue de chaque côté de la bande rugueuse, ce qui donne une ligne double dont la distance, entre les deux lignes, est plus large que les lignes doubles habituelles.  Certaines des photos, que l’on voit sur ce billet, le montrent d’ailleurs plutôt bien.  Lorsque l’on a implanté la bande rugueuse, sur ce premier tronçon, les lignes tracées furent les mêmes que sur une route sans bande rugueuse médiane.  Imaginez; une ligne pointillée sur une bande rugueuse, faut le faire!  Il n’y a qu’au Québec que vous verrez des conneries semblables.  Lorsque les fonctionnaires se sont rendus compte de l’erreur, ils ont installé des panneaux à message variables, dans le but d’informer les usagers de la route que malgré le lignage existant, tout dépassement était interdit.  Or, ces panneaux n’étaient plus là, lors de mon dernier passage.

Toujours selon l’article d’Ebacher, l’accident se serait produit à un endroit où se trouve une voie de dépassement, mais il semble que ni l’un, ni l’autre véhicule ne dépassait qui que ce soit.  C’est la solution qu’a trouvé le MTQ pour combler la carence de zones où l’on peut dépasser les véhicules plus lents.  À mes yeux, il s’agit d’une solution stupide, puisque les voies de dépassement sont toujours trop courtes; un véhicule lent parvient, plus souvent qu’autrement, à ramasser toute une file de véhicules – et autant de conducteurs impatients – derrière lui.  Or, chacun de ces conducteurs voudra dépasser le véhicule lent, et comme les voies de dépassement n’ont qu’une certaine longueur, seuls les premiers d’entre-eux y parviendront de façon sécuritaire, les autres se retrouvant coincés à nouveau derrière le véhicule qui roule plus lentement que les autres.  Ainsi, il faudra beaucoup de temps, et de distance, afin de libérer toute la file de véhicules de ce conducteur trop lent.  Et comme la file tendra à se rallonger, entre les voies de dépassement, on ne s’en sortira pas.  Les conducteurs les plus impatients – les plus téméraires – tenteront alors des manoeuvres dangereuses, qui se traduiront, rarement pour certains, mais trop souvent, quand même, par des accidents graves.

Bien sûr, on me dira qu’aucune autoroute n’est infaillible, que l’A-15, l’A-20, ou l’A-40, pour ne nommer que celles-ci, portent leur lot de victimes à chaque année, ce qui est malheureusement vrai.  Par contre, pourquoi les gens de l’Outaouais devraient-ils être considérés comme des citoyens de second ordre, et se contenter d’une autoroute bâclée?  Ils méritent une vraie autoroute, avec deux chaussées de deux voies chacune.  Et plus on attend, plus cette autoroute va coûter cher.  Et plus il y aura de morts.

Information: Comment décoder la « vraie » nouvelle, dans un article publié?

D’aucuns diront que lorsque l’on s’informe, que ce soit à la télé, à la radio, dans les imprimés ou sur le web, il faut aller au fond des choses, et ne pas se contenter du grand titre.  J’irais même plus loin, et j’avancerai qu’il faut aussi prendre le temps de bien saisir les nuances, qui sont mises dans un texte, que celui-ci soit lu par quelqu’un ou par vous-même.  Il arrive même, et plus souvent qu’on puisse le croire, que le titre n’ait plus rien à voir avec la « vraie » nouvelle.  Le site Canoë nous en montre un exemple on ne peut plus flagrant, aujourd’hui, avec cette dépêche, au sujet du nombre de journées où l’air est nocif, à Montréal.

Voyons d’abord le titre, « Le nombre de journées où l’air est nocif a doublé« .  Avec un tel titre, on s’attend que le nombre de journées soit passé du simple au double.  Or, c’est loin d’être le cas, si l’on se fie à la première ligne de la manchette; celle-ci vient carrément démentir le titre.  La première ligne du texte dit « Ce n’est pas qu’une impression; le nombre de journées où l’air est nocif à Montréal a augmenté de plus de 50 pour cent en 2008. »  Le drame vient donc d’être coupé en deux.  Les chiffres viennent dans la phrase suivante; « La Ville a recensé 68 jours où l’air était de mauvaise qualité l’an dernier, alors qu’il y en avait eu seulement 44 en 2007. »  Ceci vient confirmer que le nombre de jours n’a jamais doublé; le double de 44 est 88, et non pas 68.  Viennent ensuite les explications, à savoir que « Il semble que tous ces épisodes soient attribuables à une forte concentration de fines particules polluantes, dont la majorité est émise par des poêles et des foyers au bois. La météo serait aussi responsable puisque la pluie fait en sorte que les particules sont projetées au sol; donc l’air est moins pollué. »  Dans ces deux phrases, mises bout à bout, on vient installer une confusion suffisante pour permettre au lecteur de finalement s’accrocher au seul titre de la manchette.  Puis on complète le texte avec la phrase suivante; « Lorsque l’été est pluvieux, comme en 2007, on compte moins de jours où la qualité de l’air est mauvaise. »  Elle vient couronner le tout, et ajouter à la confusion.  Si l’on ne se questionne pas sur la provenance de l’information, on serait porté à finalement ne retenir que le titre, puisque le reste demande plus de réflexion, afin de tout décoder, et en venir à croire que oui, l’air fut nocif deux fois plus souvent en 2008 qu’en 2007.

Prenons le temps de décoder, maintenant.  Remettons le texte du court article, afin d’en refaire le tour.

Ce n’est pas qu’une impression; le nombre de journées où l’air est nocif à Montréal a augmenté de plus de 50 pour cent en 2008.

La Ville a recensé 68 jours où l’air était de mauvaise qualité l’an dernier, alors qu’il y en avait eu seulement 44 en 2007.

Il semble que tous ces épisodes soient attribuables à une forte concentration de fines particules polluantes, dont la majorité est émise par des poêles et des foyers au bois. La météo serait aussi responsable puisque la pluie fait en sorte que les particules sont projetées au sol; donc l’air est moins pollué.

Lorsque l’été est pluvieux, comme en 2007, on compte moins de jours où la qualité de l’air est mauvaise.

D’abord, en affirmant que « ce n’est pas qu’une impression« , on vient presque dire au lecteur qu’il est carrément déconnecté de la réalité, s’il n’a remarqué aucune différence notable, entre 2007 et 2008, et que tout le monde a effectivement eu l’impression que l’air était plus nocif en 2008.  Cette affirmation met le lecteur en situation de doute sur lui-même, et sur ses propres connaissances, et va l’amener à croire qu’il va apprendre des révélations énormes, alors qu’en fait, le diffuseur a simplement créée la confusion nécessaire pour amener le lecteur à poursuivre sa lecture.  En affirmant ensuite que l’augmentation fut « de plus de 50 pour cent« , on ajoute le deuxième élément de confusion; 50 pour cent, c’est la moitié, soit une division par deux, alors que le titre parle du double, c’est à dire une multiplication par deux.  Ensuite, le diffuseur vient ajouter les chiffres, qui viennent confirmer qu’il s’agit bien de plus de 50 pour cent, sachant trop bien que le lecteur ne prendra pas le temps de contre-vérifier le calcul.  D’ailleurs, les chiffres sont eux-mêmes confondants; le double de 44 étant 88, le fait que le nombre de journées d’air plus nocif soit de 68 ajoute lui-même à la confusion, puisque si l’on ne retient que le dernier chiffre du nombre, deux fois 4 font 8.  Dès ce moment, le lecteur un peu plus sceptique ne se questionnera plus sur le calcul.  La cause invoquée, soit la « forte concentration de fines particules polluantes, dont la majorité est émise par des poêles et des foyers au bois« , ramène sur le tapis la nouvelle réglementation adoptée par la ville de Montréal, il y a quelques mois, sur le chauffage au bois, confirmant ici au lecteur qu’il peut dormir sur ses deux oreilles, parce que la ville a fait ce qu’elle devait faire, et ainsi, n’est désormais coupable de rien.  Avec le début de la phrase suivante, qui dit que « La météo serait aussi responsable (…)« , le lecteur persiste à croire qu’il n’y est pour rien, dans la situation, alors que si on prend le temps de bien lire, nous comprendrons que la météo n’a rien à voir avec l’augmentation du nombre de journées d’air nocif, au contraire, puisque la pluie vient clouer au sol lesdites particules polluantes, au lieu de les laisser dans l’air.  On vient achever le lecteur en disant que « Lorsque l’été est pluvieux, comme en 2007, on compte moins de jours où la qualité de l’air est mauvaise. »  Or, quand on y réfléchit bien, on parle de l’été pluvieux de 2007; vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui chauffent au bois… pendant l’été?  De plus, le fait de ne pas avoir les chiffres de 2006, dans le court article, empêche le lecteur de situer l’année 2007 parmi les pires années, ou encore parmi les moins pires, à cause de l’effet de la pluie.

Tout cela pour dire que cette information, diffusée sur LCN, et sur le site Canoë, est à prendre avec un gros grain de sel.  Par contre, les enviro-nazis n’hésiteront pas à prendre ce court entrefilet afin de confirmer que le désastre est à nos portes.

Aide sociale: Pour une fois, Stéphane Gendron a une bonne idée

Comme plusieurs d’entre-nous le savons, le maire de Huntingdon, Stéphane Gendron, signe une chronique hebdomadaire dans le Journal de Montréal.  S’il y a des fois où j’aurais envie de le traiter de malade, à la lecture de certaines de ses chroniques, j’avoue que celle qu’il propose aujourd’hui, intitulée « Réformer l’aide sociale, c’est possible« , comporte un fond très intéressant, au sujet d’une éventuelle réforme de l’aide sociale, qui serait plus serviable à la société que le régime actuel.

Il constate d’abord que le nombre d’assistés sociaux a diminué, depuis les derniers mandats péquistes, passant du demi-million de prestataires à un peu plus de 230,000, dont 62% (environ 142,500) seraient déclarés « aptes au travail ».  De plus, seulement 11% de ce groupe (plus ou moins 16,000) ont moins de 25 ans.  Il s’agit donc de personnes qui devraient, en principe, avoir déjà travaillé, dans leur vie, ou à tout le moins la plupart d’entre-eux.  Il ajoute ensuite que l’idée de l’ADQ, soit d’abolir les prestations après deux ans, n’est pas une bonne idée, puisque l’on « jette à la rue bêtement une clientèle qui a besoin d’encadrement de la part de l’État dans un processus de véritable réhabilitation et d’accompagnement« , pour reprendre ses propres termes.  Il complète son point de vue en demandant au gouvernement de créer un programme de corvées régionales, grâce auquel les municipalités pourraient réquisitionner ces personnes aptes au travail, afin de profiter des talents, et de l’expérience, de ces gens.

Pour ma part, je crois que même si l’idée de Gendron n’est pas tout à fait au point, elle repose sur une très bonne base, soit celle d’amener les assistés sociaux à reprendre le collier, et à se rendre utiles envers la société qui les aide à traverser une période difficile.  Mais j’irais plus loin.

D’abord, une limitation des prestations demeure une bonne idée, puisqu’une telle mesure envoie le signal que l’aide sociale, ce n’est pas pour toujours.  Par contre, deux ans, ce n’est pas suffisant.  Je limiterais les prestations à cinq ans, ce qui donnerait le temps à la personne d’apprendre un métier dans lequel il existe une réelle demande.  Et Dieu sait qu’il y en a.  Après avoir réussi un véritable programme de formation, l’individu pourrait profiter de stages rémunérés au sein d’un programme de corvée régionale, au bénéfice de petites municipalités, ou encore d’organismes sans but lucratif, comme le programme préconisé par Stéphane Gendron, ce qui donnerait à la personne une bonne expérience de travail, et l’aiderait à dénicher, par la suite, un emploi intéressant, profitant du fait qu’elle possède désormais la formation récente et l’expérience pertinente.  En fait, elle possèderait tous les outils pour retourner sur le marché du travail la tête haute, et ainsi demander un traitement plus intéressant que le salaire minimum.

Encore là, il faudrait que le gouvernement puisse légiférer, afin d’empêcher les syndicats de venir mettre « les bâtons dans les roues » d’un tel programme.  On connaît leur façon de faire; ils commenceraient par déchirer leur chemise, devant les caméras de télé, et prétendant que le gouvernement veut prendre « les pauvres assistés sociaux », et les transformer en « cheap labour » pour les municipalités, et que ce programme « enlèvera le pain de la bouche de leurs membres », torpillant ainsi les efforts de tout le monde, et retournant les prestataires de l’aide sociale à leur chèque mensuel, et à leur manque d’estime de soi.

Donc, oui, il faut réaménager le régime d’aide sociale, mais il faut le faire de la bonne façon.  D’une façon qui soit à la fois utile à la société, et profitable à l’individu.

La grande liquidation GM: Pontiac y passe aussi!

Selon ce que rapporte le site Auto123, sous la plume de Luc Gagné, la multinationale automobile General Motors éliminera la marque Pontiac, d’ici la fin de 2010, en plus des Saab, Saturn et Hummer, qui cesseront leurs activités au plus tard le 31 décembre de cette année.  De plus, GM réduira de façon drastique le nombre de ses concessionnaires, chez nos voisins du Sud.  Selon le plan annoncé le 17 février dernier, ce nombre devait passer de 6246 (en 2008) à environ 4100, d’ici la fin de 2014; il passera plutôt à 3605, et ce à la fin… de 2010!  On s’attend à des coupes à peu près semblables chez les concessionnaires canadiens, selon un autre article de Auto123, celui-la signé Marc Bouchard, et ce malgré que le réseau soit constitué différemment.

Ces nouvelles, publiées ce lundi, viennent confirmer que le plan de restructuration de GM sera encore plus sévère que prévu.

De plus, selon Denis Arcand, de La Presse, aucun des modèles Pontiac actuellement en production ne sera transféré à la gamme Chevrolet.  Cela sous-entend que la nouvelle G8, qui a pris dernièrement le relais à la Grand-Prix, ainsi que le cabriolet Solstice, seront tout simplement rayés de la gamme GM.  L’article parle d’une possibilité, par contre, de voir la Vibe survivre, du moins au cours de l’année 2010, mais qu’il faudra préalablement renégocier une entente avec Toyota, qui vend la même voiture, à peu de choses près, sous le vocable Matrix.  La voiture est produite en Californie, dans une usine conjointe.

Parlant des usines, le plan du 17 février ne change pas, sous cet aspect; 13 usines fermeront leurs portes d’ici la fin de 2010, et 3 autres s’ajouteront d’ici 2012, pour faire passer le nombre d’usines en activité de 47 à 31.  Par contre, les nouveaux modèles qui doivent être mis en marché le seront.  Ainsi, nous verrons bientôt les nouvelles Chevrolet Camaro, Equinox, Cruze et Volt, la nouvelle itération de la Buick LaCrosse (Allure au Canada), le nouveau GMC Terrain et les nouvelles Cadillac SRX, CTS Sport Wagon et CTS Coupe débarquer chez les concessionnaires – restants – d’ici la fin de 2010.

En deux mots, « la grande liquidation GM » n’aura jamais eu autant d’impact; des réductions d’environ 40%, mais dans le nombre des effectifs, plus que 4 bannières (Chevrolet, Buick, Cadillac et GMC), et beaucoup moins de concessionnaires.  Et tout cela, après des milliards$ avancés par nos gouvernements.

Circulation: Les bouchons coûtent cher. Très cher!

Le site web LCN, qui cite La Presse (faut le faire!) de lundi, rapporte que la congestion routière coûte très cher aux usagers de la route, dans le grand Montréal.  C’est que le MTQ a dévoilé une étude, jeudi dernier, qui révèle que la congestion récurrente des autoroutes, des ponts et des grandes artères, de la région montréalaise, coûte plus de 1,4 milliards$ par année aux usagers de la route, et aux entreprises.  Cela représente rien de moins qu’une hausse de 50 % en seulement cinq ans.  Les données qui ont mené aux résultats de cette étude ont été recueillies en 2003, auprès de 70,000 ménages de la grande région métropolitaine, dans le cadre d’une « Enquête origine-destination », que le MTQ réalise à tous les cinq ans.

Est-ce que cela vous étonne?  Moi, pas du tout!

Nous vivons dans une société qui a retardé le développement (l’entretien aussi, mais ça, c’est une autre histoire) de son réseau routier supérieur, et qui se retrouve maintenant avec un retard de vingt-cinq à trente ans à combler.  Le fait de rouler sur des voies rapides, qui n’ont plus de rapides que le nom, dont le bouclage n’a jamais été complété, et qui sont désormais surchargées, font évidemment que tout ce qui doit être fait est finalement fait en retard.  Le résultat est que l’on passe de plus en plus de temps sur les routes, et de moins en moins dans nos autres activités quotidiennes.  À la longue, les entreprises en viendront à déserter le grand Montréal, parce qu’il est impossible d’y circuler normalement.  Déjà, la section de la Métropolitaine que l’on décrit communément comme celle « entre les deux 15 » est congestionnée de 6h00 le matin à 20h30, et ce presque sans arrêt.  C’est un tel constat qui a conduit la ville de Boston, dans les années 1980, à aller de l’avant avec le « Big Dig », un projet qui a permis de faire passer la Central Artery (I-93), l’équivalent de notre Métropolitaine, dans un énorme tunnel, le tout conjugué avec le développement de nouvelles artères.  Je me souviens que le maire de Montréal, à l’époque, Jean Doré, se voyait déjà faire disparaître la Métropolitaine dans un tunnel, mais le MTQ n’a pas pris le bateau, et le maire Doré est resté sur son appétit.  Et nous tous, avec notre problème.

D’un autre côté, on a tout ce qui se croit « ami de l’environnement », les urbanistes, réels et improvisés, et tous les empêcheurs de tourner en rond qui viennent prétendre que les voies rapides, telles que nous les connaissons, sont désormais pratiquement inutiles, qu’il faut tout refaire aux « dimensions humaines », bref, qu’il faudrait tout raser, et envoyer la circulation ailleurs, pour ne conserver que le transport en commun.  Autrement dit, ils voudraient l’air pur de la campagne, mais la proximité de la grande ville.  Ils ont le droit de rêver en couleurs, remarquez bien.  Mais le jour où ils paieront leurs légumes plus cher, ou encore qu’ils devront faire une heure de bus, pour s’approvisionner, parce que les camions n’auront plus le droit de passer, pour aller desservir leurs petites épiceries fines, ils seront les premiers à se plaindre.

La principale question demeure; à partir de maintenant, que faire?  Si l’on ne bouge pas, tout risque de nous tomber sur la tête, et si l’on bouge, les protestations seront incontrôlables.  En attendant, tout le monde paie déjà le gros prix; 1,4 milliards$, ce n’est pas rien!