J’ai pris l’air… de Lanaudière!

Quoi faire, par un beau dimanche après-midi, quand un impondérable empêche de réaliser l’activité prévue?  Dans mon cas, ce fut de sauter dans la bagnole, et de partir faire un tour, qui m’a mené à différents endroits, dans la ravissante région de Lanaudière.  Les premières photos furent toutes prises sur le territoire de la ville de Jolette.

Je ne sais pas si le MTQ a oublié de faire installer la supersignalisation, mais en attendant, on a tout simplement utilisé un panneau à message variable (PMV), sur lequel on a indiqué que la rue Ernest-Harnois est désormais accessible, en prenant la sortie 12,…

…que voici.  Nous sommes sur l’autoroute Antonio-Barrette, mieux connue comme étant l’A-31.

J’ai décidé, une fois sorti de l’autoroute, de me rendre tout au bout de la nouvelle rue.  Alors d’intersection en intersection, j’ai finalement abouti à la toute fin de la rue Samuel-Racine Est.  Les véhicules que l’on voit, au loin, circulent à vive allure, sur la route 131.

Voici l’endroit où la nouvelle rue Samuel-Racine croise la route 158 (chemin des Prairies), tout juste au sud de l’échangeur A-31/QC-131/QC-158.  De l’autre côté de la route 158, on voit, au loin, la traverse de chemin de fer…

…que voici, cette fois vue de plus près.  Si vous avez l’impression que la traverse ne fait pas toute la largeur de la rue, dites-vous bien que ce n’est pas une impression.  La nouvelle rue Samuel-Racine Ouest a été réalisée sur un ancien chemin privé, qui donnait accès à un poste de distribution d’Hydro-Québec, de là la différence de largeur.

Ici, nous regardons vers le nord, sur la rue Ernest-Harnois, et la rue qui passe au bout, c’est la rue Samuel-Racine Ouest.

Quand on se retourne vers le sud, on voit la rue Ernest-Harnois qui s’étend sur une bonne longueur.

À ce niveau, la rue Ernest-Harnois est asphaltée, et existe depuis un peu plus longtemps.  Nous voyons ici l’intersection avec la rue Nazaire-Laurin.

Un peu au sud de la rue Nazaire-Laurin, toujours sur la rue Ernest-Harnois, une toute nouvelle rue, qui ne porte pas encore de nom.  Allons voir où elle mène.

Cette rue sans nom se rend, finalement, jusqu’au chemin Lasalle.  Cette intersection se trouve à quelques dizaines de mètres au nord de la limite de Saint-Thomas-de-Joliette.

De retour sur la rue Ernest-Harnois, à l’extrémité sud de celle-ci, où la rue se transforme en échangeur partiel.  La nouvelle sortie Ernest-Harnois, de l’A-31, n’existe qu’en direction nord, afin de mieux desservir le parc industriel du secteur du chemin Lasalle.  L’intersection du chemin Lasalle et de la route 158 n’est pas du tout conçue pour les camions-remorques, et cet échangeur partiel vient améliorer grandement l’accès à ce parc industriel, qui est d’ailleurs en pleine expansion.

Pendant que je me trouve à Joliette, autant en profiter pour prendre en photo la route 158, à la hauteur du chemin Base-de-Roc, là où l’énorme échangeur de ce qui devait être l’A-50 prend forme.  La dernière fois que j’ai photographié cet endroit, c’était en plein hiver, et on ne voyait pas les voies rapides centrales, parce qu’elles étaient ensevelies sous la neige.

En mettant le zoom à la position la plus éloignée, on voit bien les voies rapides se couper, ainsi que le viaduc sur lequel passe l’A-31, et sous lequel tout l’espace nécessaire pour construire les voies rapides était disponible.

Chemin faisant, j’ai remarqué ce panneau d’arrêt, qui n’est là que pour… la forme!  Je veux dire, une chance qu’il n’y a que les panneaux d’arrêt qui ont cette forme octogonale, sinon, on se demanderait bien de quoi il s’agit.  Photo prise à l’intersection du rang de la Grande Chaloupe, à Saint-Thomas-de-Joliette.

Vous voyez cette intersection.  Eh bien, regardez-la comme il le faut, car elle va se transformer!  En effet, le MTQ vient de lancer l’appel d’offres pour sa reconstruction, avec feux de circulation, voies de virage à gauche, etc.  Ça devrait se faire cet automne.

MISE À JOUR – 24 OCTOBRE 2008

À défaut d’avoir installé la supersignalisation, le MTQ a installé ce panneau, à environ 2 kilomètres avant la nouvelle sortie, qui débouche sur le parc industriel du chemin Lasalle.  Quant aux nouvelles rues de ce parc industriel, la boucle, à la fin de la rue Samuel-Racine Est, était asphaltée, mais d’importants travaux d’excavation avaient lieu à l’intersection de la rue Samuel-Racine et du chemin des Prairies (route 158).

Pont Champlain: Depuis le temps que j’en parle!

Cela fait plusieurs mois que je dis qu’il faut faire quelque chose pour le pont Champlain, et le pont-tunnel Lafontaine, qui ne suffisent plus à la tâche.  Je parle de les doubler tous les deux, et ce depuis que le blogue est ouvert.  Alors voilà que le Journal de Montréal fait sa une, ce matin, avec un nouveau pont Champlain.

Par contre, n’allez pas vous imaginer que les travaux vont commencer cet automne.  On parle d’un horizon de 10 à 15 ans.  Dans les faits, le gouvernement du Canada vient à peine de commander les études et scénarios nécessaires afin d’aller de l’avant,  Donc, cela veut dire que j’aurai ma pension de vieillesse quand je roulerai dessus.  Si la pension de vieillesse existe encore à ce moment-là, évidemment.  Comme dans tous les projets du genre, il faudra des études (celles commandées par le fédéral), des contre-études, les environnementalistes vont s’y opposer, et il y aura probablement même des procès, comme dans le cas du nouveau pont de l’A-25.

Puisque je réclamais son doublement depuis un bon bout de temps, je propose six voies par direction, dont une réservée en tout temps au transport en commun.  Attendons de voir ce que le gouvernement fédéral va nous présenter, de son côté.  On dit qu’il n’est pas exclu qu’une place soit accordée à un système léger sur rails (SLR), ce qui, à mes yeux, représente la plus grande connerie imaginable.  Je m’explique.

Quand un train est rempli à capacité, et que la clientèle augmente, il faut commander des rames supplémentaires, ce qui exige des déboursés incroyables, et des délais interminables.  Regardez toute l’affaire des nouvelles rames de métro; cela vous donnera une idée des délais.  Si le service est assuré par des autobus, dans le pire des cas, on peut louer des véhicules supplémentaires en quelques heures, tout au plus, en attendant de recevoir de nouveaux autobus.  Les tramways furent retirés des rues du grand Montréal pour une question de flexibilité, alors on ne viendra pas me faire croire que cette flexibilité n’est plus nécessaire aujourd’hui.  Un système sur rails, léger ou non, signifie des infrastructures dispendieuses, qui ne peuvent pas être partagées par d’autres équipements, contrairement aux voies réservées pour les bus, qui peuvent aussi servir aux taxis, par exemple, ou aux adeptes du covoiturage.  Et de toute façon, on va le faire arriver où, le SLR?  Au terminus centre-ville, déjà en surcharge, au point que l’AMT va établir bientôt, si ce n’est déjà fait, des arrêts sur le boulevard René-Lévesque?

Pour l’instant, très peu de détails sont sortis, sur ce nouveau pont Champlain.  Le JdeM a le scoop, sur ce projet, qui deviendra certainement une promesse électorale, afin de faire élire quelques candidats conservateurs dans le grand Montréal.  En bout de ligne, voilà de quoi alimenter une bonne demi-douzaine de campagnes électorales fédérales, à part celles des autres paliers de gouvernement.

AJOUT – 29 août 2008

Ceci n’est qu’un petit croquis fait rapidement, et n’est pas à l’échelle.

La configuration que je propose pourrait se décrire comme un 5-2-5, c’est à dire cinq voies de circulation dans chaque direction, et deux voies centrales, réservées en tout temps aux autobus et aux taxis.

A-50: Ça s’en vient! (3- montée Hall / chemin Scotch)

Dans l’épisode précédent, nous arrivions près du viaduc de la montée Hall, et nous voyions, au loin, des gens, et des machines, en plus de quelques « restes » humains.  C’est là qu’on est rendus!

J’ai décidé de prendre un autre chemin, à savoir le chemin Dumoulin, afin de voir la suite des choses.  Depuis une clairière, j’ai pu voir le travail des ouvriers, qui procédaient à l’application de la seconde couche d’asphalte.  Au loin, le viaduc de la montée Hall.

Les choses se déroulent assez rondement.  Dès que le camion au capot blanc a eu terminé de vider son contenu,…

…il s’est retiré, laissant la place à l’autre camion,…

…qui recule vers l’espèce de machine, appelons-la chargeuse intermédiaire,…

…afin d’y déverser, à son tour, son chargement d’asphalte encore chaud.

Le camion est maintenant prêt à soulever sa benne basculante.

Le camion vide son contenu dans cette chargeuse intermédiaire, dont la fonction est de répartir le chargement d’asphalte, par l’entremise de son convoyeur arrière pivotant, entre les deux surfaceuses, qui avancent simultanément.  De cette façon, on pave toute la route d’un seul trait.

Comme on peut le voir, le pavage de cette partie de l’A-50 est l’oeuvre de la firme DJL.

À voir la poussière, au loin, soulevée par un camion qui s’approche, il est évident que la route n’est pas pavée au complet.  En fait, on peut voir la fin de la première couche d’asphalte, vers lequel point l’équipe semble se rendre.

La base des opérations, pour cette partie du chantier, est située en bordure du chemin Scotch, à Grenville-sur-la-Rouge.  À droite des traditionnelles roulottes de chantier, ce sont des travailleurs qui ont installé leurs propres roulottes, afin d’épargner sur les coûts de transport.  Les installations occupent un grand espace, qui commence devant l’intersection du chemin Dumoulin, qui devient, du côté de Grenville-sur-la-Rouge, la route de la 4e Concession,…

…se poursuit le long du chemin Scotch, avec le stationnement du personnel de chantier, qui lui,…

…se rend jusqu’à l’intersection du chemin Scotch et des bretelles de sortie et d’entrée de l’A-50 ouest.

J’ai repris l’A-50, vers l’ouest, via le chemin Scotch, et environ à mi-chemin vers la montée Whinfield, je vois un camion qui quitte des installations, sises au beau milieu de la chaussée.

Logiquement, on ne place pas une usine à asphalte en plein milieu d’une route.  Mais dans ce cas-ci, on profite de la proximité de la ressource première, soit le gravier, lui-même provenant du dynamitage de la montagne, pour fabriquer l’asphalte nécessaire sur place.

Compte tenu que je ne voulais tout de même pas affronter un plan d’asphalte avec ma bagnole, j’ai rebroussé chemin, et j’ai pris cette vue de l’A-50, vers l’est, avec, au loin, le viaduc du chemin Scotch.

Le même viaduc, cette fois vu depuis le chemin Scotch, en direction nord.

Ces images, ainsi que celles des deux billets précédents, couvrent la section de l’A-50 qui devrait, en principe, être ouverte à la circulation cet automne.  Pour le quatrième, et dernier billet sur cette future autoroute, je suis allé prendre des photos à la hauteur du chemin Kilmar, soit la route qui mène au chemin de la Rivière-Rouge.  À l’instar de la rivière elle-même, le chantier, là-bas, offre des vues à couper le souffle.  C’est à voir.

Blogue-mobile: Des planchers tout neufs!

Je me suis embarqué dans un beau projet, en me portant acquéreur de ce véhicule, que j’appelle désormais la blogue-mobile. Je l’ai acheté pour m’amuser, et ce dans tous les sens du terme. Évidemment, j’avais une bonne idée du genre de « projet » ce tout-terrain allait représenter; il date de 1987, son compteur indique 276,000 kilomètres, et a été remisé dehors pendant 11 mois, avant que je ne l’achète. Je me doutais que certains travaux seraient nécessaires. Aussi, il y a quelques jours, après avoir réglé les principales urgences, du côté mécanique, j’ai consulté un ami, maniaque de bagnoles, lui aussi, afin de faire réparer les planchers, qui montraient des signes évidents de corrosion. Au début, ça semblait pas trop compliqué, mais une fois qu’il a eu retiré les tapis de la bête, il fut, comment dire, sous le choc.

Ça, c’est l’endroit où se trouvait le siège du conducteur. Même ce que l’on appelle communément « la bosse », au centre du plancher, est attaquée sérieusement.

Le plancher arrière se termine à cet endroit, et la petite cloison supporte la banquette arrière.

Vous vous demandez ce que ressentait Fred Caillou, dans sa bagnole? Le plancher était attaqué jusque sous le pédalier. La poutre de renfort, pour sa part, est encore très solide, et ne présente qu’un peu de rouille de surface. La Jeep Cherokee repose sur un châssis de type monocoque renforcé. Un châssis monocoque normal n’a pas de telles poutres, situées de chaque côté du véhicule.

Du côté passager, ce n’est guère mieux. Les trous béants sont nombreux.

À l’avant, du côté passager, on voit sous le véhicule à plusieurs endroits. Tous ces trous expliquent bien pourquoi le sous-tapis, qui sert surtout à l’insonorisation du véhicule, était complètement détrempé.

À l’arrière, côté conducteur, le plancher, ou plutôt le non-plancher, une fois nettoyé. Il ne reste vraiment plus grand chose.

La nouvelle tôle, du côté conducteur, a demandé beaucoup de travail, à cause, entre autres, de la proéminence de la bosse, dans laquelle loge la boîte de transfert.

Toujours du côté conducteur, on voit bien les points de soudure, où la tôle est fixée à la poutre de renfort.

Le plancher arrière a maintenant bien meilleure figure.

Du côté passager, la réparation fut plus facile, compte tenu que la bosse ne présente pas d’irrégularité. Encore une fois, les points de soudure relient le plancher à la poutre de renfort.

À l’arrière, côté passager, le plancher est aussi tout neuf.

Une fois les soudures complétées, un scellant fut appliqué sur celles-ci, afin d’éviter toute infiltration d’eau. Ici, côté conducteur, à l’arrière.

Même endroit, mais vu d’un angle différent.

Côté passager, toujours à l’arrière.

Côté passager, à l’avant.

C’est vraiment du côté du conducteur que la bosse centrale montrait les plus sérieux dommages.

L’opération planchers fut complétée par l’application de trois couches d’apprêt époxyde catalysé. Ici, le plancher avant, côté passager, a maintenant fière allure.

Question d’éviter un retour de la rouille, l’apprêt fut appliqué jusque sur le dessus de la bosse.

À l’arrière, cette fois. Heureux de ne plus voir le plancher du garage, de l’intérieur de la blogue-mobile.

Toujours à l’arrière, côté conducteur, cette fois.

Une fois l’apprêt appliqué, la proéminence du plancher, du côté conducteur, saute aux yeux.

Les couches d’apprêt s’arrêtent au niveau du levier de la boîte de transfert, presque sur le dessus de la bosse.

Plus de danger de freiner avec mes souliers, maintenant.

Vu de l’arrière de la blogue-mobile, on remarque bien le logement de la boîte de transfert, qui fut presque complètement reconstruit.

Il reste certaines réparations mécaniques à faire; après le remplacement de la pompe de servo-direction, voilà que la boîte d’engrenages de la direction laisse fuir du liquide à son tour. Je crois que je vais la remplacer, et reconstruire l’ancienne, à temps perdu. Une telle reconstruction consiste au remplacement de tous les joints d’étanchéité, que l’on peut acheter en trousse dans les magasins de pièces d’autos. Lors d’une recherche, sur internet, j’ai pu constater que la même boîte d’engrenages est également utilisée sur des modèles Pontiac, et Cadillac, entres autres. C’est que cette Jeep date des derniers jours de la corporation American Motors (AMC), et à l’époque, les véhicules AMC étaient construits, comment dire, avec les pièces qui étaient en spécial cette semaine-là. Malgré que certains éléments soient d’origine AMC, comme le moteur à six cylindres en ligne de 4 litres, la direction de la blogue-mobile est signée GM, le circuit d’allumage est de fabrication Ford, alors que la boîte manuelle est d’origine Peugeot. En fait, si vous avez toujours rêvé de conduire un véhicule construit avec « ce qui traîne à la cour à scrap », dépêchez-vous d’acheter un véhicule de fabrication AMC, pendant qu’il en reste encore.

Les véhicules Jeep conçus après 1987 possédaient beaucoup plus de pièces Chrysler, parce que cette compagnie a acheté AMC – et Jeep – cette année-là. Par contre, les éléments de l’époque furent quand même utilisés pendant plusieurs années; selon Wikipédia, le système d’injection RENIX (fabriqué conjointement par Renault et Bendix), du moteur de 4 litres, ne fut remplacé qu’en 1991, par une version modifiée par Chrysler, et ce n’est qu’en 2000 que l’allumage Ford fut mis de côté, en faveur d’un allumage d’origine Chrysler sans distributeur, doté de bobines d’allumage individuelles pour chacun des six cylindres.

Le projet se poursuit donc, au fur et à mesure du temps – et du budget – disponibles.

A-51/A-55: Un échangeur métamorphosé en passe à chevreuils!

Un commentaire de Stéphane Dumas, un lecteur – et commentateur – régulier du blogue de Richard3, traitait de l’échangeur A-51/A-55, juste au sud de Richmond.  De mon côté, j’ai toujours cru que la meilleure ligne pour l’A-55, si elle avait été construite en entier, aurait été de rejoindre l’A-51 à la hauteur de Windsor, un peu plus au sud.  Les derniers arguments de Stéphane, à savoir des viaducs existants, et la courbe inhabituelle du chemin Keenan, qui longe l’autoroute, dans le canton de Melbourne, ont éveillé ma curiosité.  Je me suis donc rendu, sur un coup de tête, au lieu dit, pour fins de constatations.  C’est donc sous la pluie que j’ai dû me rendre à l’évidence; je devrai jeter ma théorie de Windsor aux poubelles!

Voici d’abord une vue du logiciel Google Earth, qui montre la courbe inhabituelle du chemin Keenan, ainsi qu’une partie dégagée, au nord-est de l’A-55.  Je n’ai pas pu prendre de photo, compte tenu de la distance requise pour avoir une vue d’ensemble, ainsi que de l’heure tardive, mais un court corridor est effectivement dégagé (lire dynamité), et les arbres qui s’y trouvent sont moins nombreux, et beaucoup plus jeunes que ceux situés de chaque côté du corridor.

C’est difficile à voir, de cet angle, mais la ligne blanche, qui délimite l’accotement de l’A-55, en direction sud, tourne légèrement vers la gauche, alors que le parapet du pont, et le garde-fou métallique, continuent en ligne droite.

Ici, on voit mieux l’accotement plus large, et l’asphalte, étendu de façon à donner naissance à une bretelle vers la droite, puis qui reprend la largeur d’un accotement normal.  C’est probablement à cet endroit qu’aurait été installé le panneau indiquant la fin de l’A-51.

Sur cette vue, prise en direction nord, on peut remarquer que le pont de la nouvelle chaussée est beaucoup plus court que celui de la première chaussée.  Je sais, il pleuvait, et on voit mal.  Attendez un peu.

Il s’agit de la même photo, mais sur celle-ci, j’ai fait des marques qui montrent la longueur des deux viaducs.  C’est beaucoup plus évident, n’est-ce pas?  Maintenant, allons voir cela d’en-dessous.

Voici, vu d’en-bas, le nouveau viaduc, qui a les dimensions d’une passe à chevreuils,…

…alors que le viaduc original est suffisamment large pour laisser passer beaucoup, beaucoup de chevreuils.  En fait, il a toute la largeur nécessaire pour faire un superbe échangeur.

J’ai remonté le sentier, à l’ouest de l’autoroute, pour tenter de prendre une pose des deux ponts.  C’est partiellement réussi; on voit l’empierrement du nouveau viaduc, par dessous l’ancien.  Encore chanceux, la photo n’est pas trop brouillée; je me faisais littéralement dévorer par les moustiques, à ce moment-là.

À voir les nombreuses pistes, sous l’ancien viaduc, c’est certain qu’il y passe des chevreuils, entre autres animaux.  C’est aussi à cet endroit que j’ai vécu le second épisode de la série « J’avais de belles chaussures ».  Je vous garantis que je vais m’acheter des « bottes à vaches » dans un proche avenir.

Je suis sous l’ancien viaduc (en fait, je devrais plutôt dire le viaduc de la première chaussée, puisque les deux sont toujours fonctionnels), et j’ai pris cette photo, puis les deux suivantes, pour illustrer, « d’un angle différent », comme le disait si bien Gilles Tremblay, lors des belles années de la Soirée du hockey, à Radio-Canada, la différence de longueur des deux viaducs.  Je suis près du pilier sud de ce viaduc,…

…je me tourne d’une trentaine de degrés vers la droite, pour prendre le terrassement de la nouvelle chaussée, sur laquelle passe des véhicules,…

…puis à nouveau d’une trentaine de degrés, pour enfin prendre l’extrémité nord du viaduc de la nouvelle chaussée.

C’est la même vue qu’au début du billet, toujours signée Google Earth, mais cette fois, j’y ai ajouté la disposition des lieux si l’A-55 avait été construite selon les plans originaux.  En bleu, c’est le chemin Keenan actuel, avec sa courbe.  En rouge, c’est l’A-55 actuelle, et en blanc, l’A-55 selon ce qu’elle aurait dû être.  L’A-51 aurait alors été la partie en orange, située au nord-ouest de l’échangeur.  Malheureusement, même si les municipalités, situées le long du tracé original de l’A-55, en demandaient vigoureusement la construction, ça ne passerait pas comme une lettre à la poste,…

…parce que la Société de conservation du corridor naturel de la rivière au Saumon (SCCNRS) a décrété que tout le territoire situé entre le chemin Keenan et la rivière Saint-François, y compris l’espace sous les viaducs, était désormais une aire naturelle, protégée et gérée pour la conservation.  Même le sentier cyclable y est fermé!  Vous imaginez la guerre, qui se tiendrait en ces lieux, si l’on tentait de ressusciter le projet de l’A-55?

La question que je me pose, c’est qu’une fois que les chevreuils sont passés sous l’A-55, ils vont où?  Ils sont encerclés par le chemin Keenan.  Je présume qu’ils doivent le traverser, et que c’est beaucoup moins grave que s’ils traversaient l’autoroute, parce que ce chemin est somme toute peu utilisé.  Il n’en demeure pas moins que ma curiosité est allumée, maintenant.  Je devrai faire des recherches, auprès des municipalités de la région, afin de savoir si d’autres travaux ont été faits, en vue de construire l’A-55, entre Melbourne et Saint-Albert-de-Warwick.  Je pense particulièrement au boulevard du Conseil, à Asbestos, dont l’extrémité sud pointe presque directement les viaducs que vous venez de voir.

Je sens que je vais déterrer quelques squelettes, avec cette affaire…