Chine: Le plus long pont à haubans ouvert à la circulation

Pendant que l’on investit des milliards$ pour tenter de maintenir notre réseau routier dans un état qui se rapproche de la décence, en Chine, on a ouvert à la circulation, lundi, le plus long pont à haubans au monde.  D’une portée de 1088 mètres, et doté de six voies de circulation, le pont de Sutong, qui relie les villes de Suzhou et de Nantong, permettra de réduire le temps du trajet Shanghai – Nantong de quatre heures, qu’il était jusqu’à maintenant, à une heure seulement.  Il a coûté la modique somme d’environ 730 millions d’euros, soit plus ou moins 1,17 milliards de dollars canadiens.

J’ai l’impression que ce n’est pas demain la veille que le MTQ se mettra à la chasse aux records, en ce qui a trait à la longueur d’un pont.  Pourtant, ce ne sont pas les idées qui manquent.  Prenons seulement le projet de la rivière Saguenay, dont certaines études furent menées, il y a quelques années. Selon les études effectuées, la meilleure façon de relier les deux rives de la rivière Saguenay, entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine, serait d’y construire un pont suspendu.  Si l’on se fie au dernier de trois dépliants, que le MTQ a fait parvenir aux gens de la place, à l’hiver de 2004, pour les informer des développements du projet, ce pont aurait la plus longue portée en Amérique du Nord, et l’une des plus longues au monde, avec 1350 mètres.  En fait, selon le classement du site Wikipéda, le pont de la rivière Saguenay devancerait le pont Verrazano, ouvert en 1964 et situé à New York, au 8e rang au monde, par 52 mètres, et aurait 70 mètres de plus que le célèbre Golden Gate, de San Francisco.

Mais un tel projet ne se verra pas de sitôt, dans notre société distincte.  Tout a été mis en oeuvre pour que la fierté des québécois se résume à bien peu de choses, et ne s’exprime que dans la période de la beuverie nationale.  Oh pardon, de la fête nationale.  Notre esprit de compétition a littéralement été tué dans l’oeuf par les différentes méthodes d’enseignement mises de l’avant depuis les vingt dernières années.  Aussi, comment pourrait-on être fiers de posséder le plus long pont suspendu en Amérique, alors que nous ne sommes même pas foutus de nous donner la peine d’écrire notre langue « comme du monde »?

Des réponses à vos questions!

Pour une première fois, je vais tenter de répondre de façon plus poussée à vos questions. Bien sûr, si vous avez des commentaires à formuler, ou des questions à poser, n’hésitez surtout pas. Qui sait? La réponse à votre question pourrait bien se retrouver dans un billet tout neuf! Mais avant de commencer,…

Voici un premier entrefilet, dans la chronique « Vos impôts sont bien investis ». Le MTQ investit 2,5 millions$ sur l’A-55, et ce pour imperméabiliser les fossés d’une autoroute ouverte il y a moins de deux ans! Je présume que le fait d’avoir des fossés imperméables ne figuraient pas sur les plans originaux de l’autoroute! Et d’abord, c’est quoi, des fossés imperméables? Ça n’est pas supposé recueillir de l’eau, des fossés?

Allons maintenant à vos questions.

C’est Sam, un des bons lecteurs de ce blogue, qui m’a écrit ce commentaire, il y a quelques temps.

« Bonjour Richard,je veux savoir lorsque tu es allé prendre des photos sur la 55 pour nous prouver que c’est une autoroute de tout genre,as-tu remarqué qu’il y a encore des panneaux numérotés «155» à des endroits? En tout cas, je sais qu’avant l’ouverture complète de l’autoroute 55 entre St-Célestin et la 20,la 155 existait encore. Mais là, il n’est plus là. Donc, la route numérotée «155» devrait être supprimée sur tous les panneaux de supersignalisation et ainsi des panneaux de ce numéro devraient être enlevés après des échangeurs.Mais entre St-Grégoire et l’autoroute 20, après des intersections et échangeurs, le MTQ a enlevé les panneaux numérotés «155». »

Évidemment, n’écoutant que mon sens du devoir (et mon budget aussi; vous savez, avec l’essence à 1,50$ le litre, et aucune forme de commandite,…), j’ai voulu en avoir le coeur net. J’en ai profité pour tenter de savoir aussi ce qu’il en était de la route 161, depuis l’ouverture de l’A-55 (en super-2, mais quand même), de Saint-Wenceslas jusqu’à l’A-20. Je me suis rendu compte que, selon l’endroit où l’on se trouve, c’est un peu n’importe quoi!

Voici ce que l’on voit quand on sort de l’A-20 ouest, à la hauteur de la route 161, tout juste au sud du village de Sainte-Eulalie. On constate donc que la route 161 commence désormais au niveau de l’A-20, et monte vers le sud. Quoique lorsque l’on roule sur la 161 nord, aucune indication ne nous signale la fin de la route 161.

Tout juste avant le pont Laviolette, sur l’A-55, à la hauteur de la bretelle vers la route 132, on voit que Sam avait raison, au sujet de la supersignalisation. Si les petits panneaux de la route 155 ont été retirés, sur la rive sud du fleuve, on devra un jour revoir les grands panneaux, afin de savoir qui dit vrai. Cela m’étonne que cela n’ait pas été effectué lors des rénovations du pont Laviolette, qui comprenaient les caméras de surveillance, les feux de voies,…

…ainsi que ces magnifiques barrières, contrôlées à distance, qui se referment si l’on décide de fermer le pont à la circulation.

Sur la petite signalisation, comme le disait Sam, aucune trace de la route 155, comme on le voit ici, à l’intersection de la bretelle d’entrée de l’A-55 sud, à la hauteur de la route 132, à Bécancour (Saint-Grégoire).

Sur la rive nord du fleuve, par contre, c’est une toute autre histoire, comme le démontre ce petit panneau (pas si petit, mais bon, il ne s’agit pas de supersignalisation) situé sur la rue Notre-Dame ouest, qui est aussi la route 138, à Trois-Rivières. Comme il date quand même de plusieurs années, on serait porté à croire qu’il n’est qu’un panneau oublié, comme cela arrive à l’occasion.

Sur la supersignalisation, toutefois, il n’y a aucune mention de la route 155. À remarquer, la piste cyclable qui passe sous le panneau! Ils sont fous, ces trifluviens!

Celui-là, par contre, il n’a pas été oublié! Nous sommes sur l’A-55 nord, entre l’entrée en provenance de la rue Notre-Dame ouest et la sortie vers l’A-40 est. À partir de ce point, les petits panneaux de la route 155 sont toujours bien présents,…

…comme le démontrent ces panneaux, vus à l’intersection du boulevard Saint-Michel, toujours à Trois-Rivières. Il est donc permis de croire, en attendant une confirmation officielle du MTQ, que la route 155, qui commence à Chambord, au Lac-Saint-Jean, se termine désormais au pont Laviolette.

Passons à un autre commentaire. Mais avant d’aller plus loin,…

…allons-y d’un deuxième entrefilet, dans la chronique « Vos impôts sont bien investis ». Je ne sais pas qui a commandé le lettrage, sur la façade de l’école Chavigny, à Trois-Rivières, mais force est de constater que le contraste est, comment dire, convaincant. Vous parvenez à lire quelque chose, vous? On ne voit rien de ce qui est écrit! C’est tellement évident…

…qu’on a dû ajouter une autre affiche, au-dessus de la porte d’entrée des élèves, avec le nom de l’école. De quoi donner le goût d’appuyer l’abolition des commissions scolaires. Dites-vous bien que ce sont ces décideurs qui gèrent votre argent si durement gagné!

De retour à notre programmation.

Un autre lecteur, Marc F. P., m’a fait parvenir un commentaire au sujet du tronçon oublié de l’A-30, à Bécancour. Le voici:

« La photo ou c’est que vous parliez des voies centrales qui devrai etre construite, et bien il était déja construite et ne les déblaye plus depui un certain temps…

et voila le lien pour la photo en question (version estivale)
http://cf.geocities.com/srquebec/photos/a30entete1.JPG

Marc F. P.

P.S.: cette autoroute aurait du etre construite depuis un certait temps de valleyfield à Gentilly »

Mon cher Marc, vous avez tout à fait raison; ces voies centrales sont déjà dans le paysage, et ce depuis de nombreuses années. D’ailleurs, on peut le constater sur les photos suivantes.

Voici la fin de l’A-30, en direction ouest. La bretelle, complètement à droite, mène à la route 132, à Bécancour (Saint-Grégoire). La chaussée en direction est porte plusieurs marquages,…

…et quand on y regarde de plus près, on constate que les peintres du MTQ se pratiquent même à peindre des flèches au gabarit! Encore un exemple d’argent bien investi!

Quand on regarde la même chaussée, mais en direction est, cette fois, elle prend presque des allures de piste d’atterrissage, tellement on y a mis de peinture.

Allez savoir pourquoi, on ne met pas de peinture sur la chaussée en direction ouest. Par contre, on constate que les joints du béton sont tous en train d’éclater, ce qui prouve que la technique de construction utilisée à l’époque n’est pas la meilleure pour la construction de routes en béton, d’autant plus que les dommages ne sont pas causés par la circulation lourde. D’ailleurs, il n’y a pas de circulation du tout, sur cette chaussée.

À surveiller bientôt: En Estrie, les travaux sur l’A-10, ainsi qu’une belle réalisation, complétée dans les années 1980. Également, on jettera un coup d’oeil sur l’A-55 sud, entre Drummondville et Sherbrooke, et je vous emmènerai sur un barrage d’Hydro-Québec. Alors c’est à suivre…

A-20: Et tombent les viaducs!

Le ministère des transports du Québec (MTQ) a annoncé, pour l’année 2008-09, des travaux totalisant environ 2,7 G$, du jamais vu au gouvernement. Il faut toutefois dire que l’état du réseau routier québécois représente, lui aussi, du jamais vu dans un pays industrialisé, tellement il tombe en ruines. Les structures élevées (ponts, viaducs, etc.) de plusieurs routes et autoroutes sont rendues, depuis longtemps, à la fin de leur durée de vie utile, et il faut donc les remplacer. Alors on les jette au sol – avant qu’elles ne tombent d’elles-mêmes – pour en construire de nouvelles, comme c’est le cas ici, sur l’A-20, en Montérégie.

Nous voyons ici le chantier du viaduc du le Grande Allée, à Mont-Saint-Hilaire. Au moment de la prise de cette photo, plusieurs poutres étaient encore en place, mais ce n’est plus le cas, maintenant.

L’autre extrémité du viaduc de la Grande Allée. Il est à noter que sur la Grande Allée elle-même, l’un des deux viaducs qui surplombent la voie ferrée du CN, ainsi que le chemin de la Station, et qui était fermé depuis plusieurs mois, la circulation roulant à contresens sur l’autre, a également été complètement démoli. Les appels d’offres ont d’ailleurs été publiés pour sa reconstruction.

Ici, c’est ce qui reste du viaduc du Grand Rang, à Saint-Hyacinthe. Entre celui-ci et celui de la Grande Allée, que l’on a vu tantôt, il y a celui de la route 227, à Sainte-Madeleine, qui fut détruit et entièrement reconstruit l’an dernier.

Voilà ce qui restait de la base nord du viaduc du Grand Rang, lors de mon passage, qui date du 15 juin dernier,…

…et maintenant, ce qui restait de la base sud. Elles seront également détruites, afin de laisser place à une toute nouvelle structure.

Ces images ne montrent que deux chantiers, sur l’A-20. De nombreux autres se dressent tout au long de cette autoroute, dont celui du viaduc du boulevard Saint-Joseph, à Drummondville, que je compte bien aller visiter, avant qu’il soit complété. Entre temps, la Blogue-mobile est arrivée chez moi, et le voyage, depuis Saint-Jean-sur-Richelieu, s’est très bien déroulé. Il y a beaucoup de travail à accomplir, afin d’en faire un véhicule exemplaire, mais j’y verrai un jour à la fois.

D’ici-là, j’aurai le temps de vous montrer d’autres photos intéressantes. Alors restez dans les parages, et passez une bonne fête nationale des québécois, que ce soit en célébrant dans la joie, ou encore en profitant – comme moi – d’une bonne journée de congé payée.

A-50: Prise 2 – Ça avance bien!

Dimanche dernier (25 mai), il faisait pas mal plus beau qu’aujourd’hui. Je suis allé en Outaouais, et j’ai pris quelques poses de l’A-50. Voici donc le deuxième billet sur ce projet routier.

Nous sommes en bordure du viaduc de la montée Ranger, qui fut complété l’an dernier. Il reste à faire l’autoroute elle-même, maintenant. Ça va plutôt bien, de ce côté. Le point sur lequel je veux porter votre attention, toutefois, est la hauteur de la paroi rocheuse, qui se situe tout juste à l’ouest de la montée, à côté du viaduc. Il est à noter que la montée Ranger passe sous le viaduc. Alors imaginez la hauteur à partir du sol.

Celle-là, c’est la paroi rocheuse du côté est de la montée Ranger. Vous voyez la hauteur des arbres matures, dessus, et la hauteur de la paroi, jusqu’au niveau du viaduc. Ajoutez à cela de 6 à 8 mètres, et vous verrez que c’est suffisant pour vous donner le vertige, si c’est votre cas.

Ici, c’est la montée Ranger, quand on regarde vers le sud, depuis le viaduc. On voit les terres agricoles, puis la route s’encastre dans la montagne.

Du côté nord, c’est à couper le souffle. Sauf que là, l’ombre nous joue des tours. Attendez un peu…

D’un angle légèrement différent, cette fois. J’imagine l’entrepreneur, qui avait à déneiger ce tronçon de la route; avec l’hiver que l’on vient de subir, il a certainement mérité chaque dollar de son contrat.

Si l’on regarde vers l’ouest, depuis le viaduc de la montée Ranger, on constate que le terrassement de l’A-50 avance bien. Allons voir un peu plus loin.

Derrière ce tas de gravier, il reste du dynamitage à faire, sur plus ou moins trois kilomètres, afin de se rendre jusqu’à la montée Laurin.

Environ à la hauteur du tas de gravier de la photo précédente, un site de concassage, qui permet de croire que le gravier utilisé pour l’A-50 est extrait de la montagne que l’on dynamite afin de faire passer la route. Une forme de recyclage, si l’on peut dire.

De retour au viaduc Ranger, pour jeter un coup d’oeil sur l’A-50, en direction est. À 1,5 km, il y a la montée Parent. Allons-y.

Après avoir roulé le kilomètre et demi sur la surface gravelée, nous voici donc au viaduc de la montée Parent. Au loin, on voit celui de la route 317, qui n’était pas terminé, lors de ma dernière visite. Entre les deux, on retrouve le pont de la rivière Blanche.

Le viaduc de la montée Parent, mais cette fois, vu de dessus. C’est encore un chantier, mais le tout devrait être complété au cours de l’été.

Voici un très bon indicateur de l’épaisseur qu’il reste à remplir, afin de terminer le terrassement de l’A-50. La dernière couche d’asphalte devrait normalement arriver à égalité avec la grille, au-dessus de la prise d’égoût pluvial.

Voici le chantier du pont de la rivière Blanche. Débuté l’an dernier, il reste encore un peu de besogne à y faire, mais ici aussi, ça avance assez bien. Notons que ce tronçon de l’A-50 doit laisser passer la circulation régulière à partir de cet automne.

Nous voyons ici un détail de finition du parapet sud du pont de la rivière Blanche. À gauche, le parapet de béton, complet et démoulé, et à droite, les tiges d’armature de la suite du parapet, auxquelles on doit ajouter les moules – ou les formes, c’est selon – afin de former le coffrage dans lequel le béton sera coulé.

Ici, ce sont les renforts métalliques des parapets, au niveau du joint de dilatation. À gauche, c’est le pont, et à droite, la terre ferme.

Voici les moules, prêts à être assemblés pour former le coffrage, qui servira à la coulée de béton du parapet.

La rivière Blanche, dans toute sa splendeur. On la voit ici en direction sud, avec, sur la rive droite, une de ces espèces de barricades qui doivent, en principe, empêcher les polluants de se retrouver dans la rivière.

Cette fois, la rivière Blanche, vue vers le nord.

Toujours depuis le pont de la rivière Blanche, on voit le viaduc de la route 317, qui relie Thurso et Ripon, en passant par Saint-Sixte. Lors de ma dernière visite, l’automne dernier, un massif de la montagne restait à abattre, afin d’ouvrir le passage à l’A-50. Ce massif servait de chemin temporaire à la route 317. Comme il était impossible de descendre du pont avec ma bagnole, j’ai dû rebrousser chemin, via la montée Parent, et le chemin du 5e Rang, puis remonter la route 317, afin de prendre les photos suivantes.

À l’intersection de la route 317 et les bretelles d’entrée/de sortie de l’A-50 est, le message est on ne peut plus clair.

Du côté nord de l’autoroute, les bretelles d’entrée/de sortie de l’A-50 ouest donnent sur le chemin du 6e Rang, dont le tracé fut lui aussi modifié, afin de permettre cet aménagement.

Le chemin du 6e Rang, en direction de l’intersection de la route 317. Les poteaux sont déjà installés, afin de recevoir la supersignalisation.

Par contre, quand on regarde le long du petit chemin, qui fait face au 580, du 6e Rang, on n’y voit pas l’ombre d’une autoroute. Il faut mentionner que le tronçon que l’on devrait voir à cet endroit ne devrait ouvrir qu’en 2010. Alors il est possible de croire que les appels d’offres, pour cette partie de l’A-50, ne soient pas encore publiés.

Comme on a pu le voir sur les photos des deux premières « prises », les choses avancent plutôt bien, du côté de l’Outaouais. Lors de la prise 3, qui devrait être publiée bientôt, nous pourrons voir que le déboisement va bon train à divers endroits, et qu’un sympathique gardien de sécurité trouve souvent les nuits bien longues.

Alors à bientôt!

En France, les voitures émettent moins de CO2: Wow!

Sur le site Canoë, Virginie Roy publie un article sur les émissions de CO2 des voitures, en France.  Elle dit que selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), ce sont près de la moitié des voitures vendues en France, en 2007, qui émettent moins de 140 grammes de CO2 par kilomètre (gCO2/km).  C’est bien.

Il faut dire qu’en France, pour sûr, mais aussi probablement dans toute l’Europe, en plus de publier les cotes de consommation de carburant des voitures, on voit également une autre cote, qui révèle la quantité de CO2 émise par la voiture, lors de son fonctionnement à une vitesse donnée.  Évidemment, pour conserver cette cote d’émission, le véhicule doit être maintenu dans un état de fonctionnement optimal.  Il est tout aussi probable que ces cotes soient déterminées en laboratoire, et que la cote réelle du véhicule que l’on achète doit différer, en fonction des conditions de conduite, de la température extérieure, du niveau de charge de la voiture, etc.

Mais c’est quand même rassurant de constater qu’une autre personne que moi déclare que les véhicules polluent moins.  Par contre, et ceci dit sans vouloir blesser Virginie Roy, cette vérité qu’elle nous a révélé, nous la savons depuis longtemps; l’augmentation de la pollution, que l’on observe entre autres chez nous, ne dépend pas de la hausse des émissions de chaque véhicule, puisque l’évolution constante de la technologie permet de mieux brûler le carburant, ce qui libère ainsi moins d’émissions polluantes.  Cette augmentation dépend plutôt du fait que le nombre de véhicules, sur les routes, augmente de façon régulière depuis plusieurs décennies.  Sauf que compte tenu de cet accroissement, appelons cela « la demande », pour fins de comparaison, le déploiement du réseau routier, que l’on appellera « l’offre », ne s’est pas poursuivi à un rythme suffisant, au fil des ans.  Nous nous retrouvons donc avec un déséquilibre entre l’offre et la demande qui croît régulièrement.

Tous les activistes demandent, dans le but de ramener l’équilibre, de freiner la demande, c’est à dire de moins utiliser la voiture pour ses déplacements.  Malheureusement, l’offre de transport en commun parvient à peine à combler la demande actuelle, ce qui fait en sorte que l’effort supplémentaire ne peut pas non plus être fourni de ce côté.  Bref, pour conserver l’équilibre, il aurait fallu bouger bien avant aujourd’hui.

Mais comme nous ne pouvons pas reculer dans le temps, il faudra reconnaître que les premiers efforts ne feront que peu de différence, l’écart à combler étant devenu énorme.  Aussi, les 2,7 milliards$ d’investissements, annoncés par le MTQ l’hiver dernier, ne suffiront malheureusement pas à réduire la pollution engendrée par les véhicules.  Parce qu’une mesure exprimée en gCO2/km est précise si le véhicule avance à une vitesse donnée et non pas s’il est arrêté sur un pont, au beau milieu d’un bouchon de circulation.  D’autant plus que ces investissements serviront davantage à remettre en état le réseau actuel, qui en a bien besoin, qu’à augmenter l’étendue de celui-ci.

Donc, merci encore à Virginie Roy pour cette excellente nouvelle.  À défaut d’effectuer – et de publier – de telles mesures chez nous, les français peuvent compter sur des statistiques qui leur permettent de respirer plus d’aise.  Et quand on ajoute à cela que l’activité humaine ne compte que pour environ 5% de tout le CO2 de la planète, et que celui-ci – tout le CO2 de la planète – représente moins de 0,04% du volume de l’atmosphère, il y a vraiment de quoi célébrer!