A-50: D’Ange-Gardien à Thurso, c’est une question de jours

Lors de ma dernière visite sur les chantiers de l’A-50, j’ai pu constater que le tronçon entre Lachute et Grenville avait été ouvert la veille, presque en catimini. Par contre, celui situé entre Ange-Gardien et Thurso ne l’était pas encore. Il ne restait à faire, toutefois, que des détails de finition.

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Quand on entre sur le nouveau tronçon, vers l’est, on nous informe que des bandes rugueuses sont pratiquées sur l’accotement. Par contre, il n’y a pas de bande rugueuse médiane, sur cette section.

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En fait, une bande rugueuse, ça ressemble à cela. Ce sont des sillons, gravés à même l’asphalte, et qui forment une bande, le long de la ligne de marquage.

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Lors de mon passage, il y a de cela exactement une semaine, l’Outaouais venait de recevoir, quelques jours plus tôt, une quantité de neige suffisante pour qu’il en reste, trois ou quatre jours plus tard,…

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…et également suffisante pour nécessiter le passage de « la charrue ».

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Tout juste à l’est de la montée du Quatre, il y a des travaux, pour la construction d’un poste de pesée routière. On y voit d’ailleurs le gardien des lieux.

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Cette fois, il s’agit d’une tentative de photographie artistique. L’oeuvre s’intitule « Coucher de soleil sur bande rugueuse ». Pas très artistique comme titre, mais bon, je devrai trouver quelque chose de plus original.

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Cette fois, dans l’autre sens, ça donne « Bande rugueuse, près de la montée du Quatre ». Bon, d’accord, ce n’est pas très artistique, j’avoue.

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Revenons aux choses sérieuses, maintenant. Ici, on voit la sortie 174, qui mène au chemin Doherty, mais pas du côté que la circulation le voit. Évidemment, comme je ne fais jamais les choses comme les autres, je suis arrivé dans l’autre sens. C’est simplement pour montrer que l’ouverture aura lieu vraiment bientôt (peut-être est-ce déjà fait, au moment où j’écris ce billet); les balises ont été retirées, et remplacées par des gros cônes orange.

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De retour à Thurso, maintenant. Vous voyez la forme de ce panneau? Il vient indiquer, à ceux qui voudraient dépasser, que la manoeuvre sera interdite, dans 300 mètres. De tels panneaux ont déjà existé, au Québec; on les voyait surtout sur l’A-55, entre Drummondville et Sherbrooke, mais ils étaient sur fond jaune. Bon, on le voit plutôt mal, à cause du contrejour,…

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…et sous cet angle, ce n’est guère mieux. Par contre, observez bien, juste entre la pointe du panneau, et l’arbre. Voyez-vous quelque chose de particulier? N’oubliez pas qu’en cliquant sur la photo, vous la verrez en version plus grande. Un indice; il commençait à se faire tard.

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Voici ce qui deviendra la nouvelle fin de l’A-50 est, suite à l’ouverture du tronçon entre Ange-Gardien et Thurso. Si l’on y met un peu de zoom,…

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…nous constaterons que déjà, de la machinerie s’active à produire la suite. Dire qu’il y a quelques mois à peine, l’autoroute débouchait sur des arbres, comme on peut le voir…

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…sur cette photo, qui date de l’un de mes passages précédents, dans le coin, quelque part en août, et encore davantage…

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…sur celle-ci, qui date d’environ un an, alors que je me tenais sur le chemin temporaire, qui contournait le chantier du viaduc de la route 317.

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Voici un petit détail, que j’ai croqué sur la route 317, en direction du village de Thusro. Vous avez sûrement remarqué des travaux de scellement de fissures, sur la route, comme c’est le cas, ici; ces fissures ont permis l’installation de boucles de détection de véhicules, qui permettent de compter le nombre d’autos et de camions qui vont passer sur la route 317, suite à l’ouverture de l’A-50, là-bas. Mais vous êtes-vous demandé quel était cet espèce de papier de recouvrement blanc, que l’on mettait sur les fissures fraîchement scellées? La réponse est tellement simple que vous n’en croirez pas vos yeux. Il s’agit de simple papier de toilette. Exactement le même que tout le monde utilise pour… enfin bref, vous savez à quoi ça sert.

Voilà, pour la partie ouest de l’A-50. Entre les deux, les chantiers vont bon train, et je garde espoir que les échéanciers indiqués sur le site du MTQ devraient être respectés. L’A-50 est espérée par bon nombre de citoyens de la région de l’Outaouais, et peu de protestations ont cours, là-bas. Ne restera plus qu’à souhaiter que l’on doublera cette autoroute dans des délais raisonnables. Mais bon, commençons par rouler dessus; ce sera déjà un bon point.

MISE À JOUR – 10 NOVEMBRE 2008, À 18H25

Selon Acajack, un commentateur, l’A-50, entre Ange-Gardien et Thruso, a finalement été ouverte à la circulation ce lundi 10 novembre, à 13h00. Merci pour l’information.

Environnement: C’est encore leur faute!

Plus je me renseigne, et plus je lis d’articles, plus je me rend compte, malheureusement, que les environnementalistes, malgré leurs nobles intentions, ont encore tout faux.  Ceux-ci appliquent la théorie de Frédéric Bastiat, intitulée « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas« , et ce, à merveille; ils avancent leurs théories en fonction de ce qu’on voit, mais oublient totalement ce qu’on ne voit pas.

J’écrivais, il y a quelques temps, que les environnementalistes ont eu leur part de responsabilité dans la crise alimentaire mondiale, qui a frappé les pays les plus pauvres, au début de l’année 2008.  Et maintenant, voila qu’un article, qui me fut proposé par Stéphane Dumas, commentateur régulier du Blogue de Richard3, vient ajouter un autre élément de preuve.  Il s’agit d’un article publié par Vincent Bénard, sur son propre blogue, Objectif Liberté, qui s’intitule « Les causes immobilières et foncières de la crise des subprime« .  Ce billet fait un lien évident entre le gonflement de la bulle immobilière et les réglementations anti-étalement urbain.  Il compare la hausse du coût de l’immobilier dans des villes qui se sont dotées de ce que l’on appelle, aux USA, des « smart growth policies » (SGP), ou des politiques de réduction de l’étalement urbain (appelons cela du développement durable!), qui rendent pratiquement impossible la transformation de lots vacants en terrains constructibles.  Des villes comme Los Angeles, Fort Lauderdale et Merced, que Bénard compare avec des villes au développement beaucoup plus libre, comme Atlanta, Dallas, et Houston.  La différence, dans le prix des habitations, y est énorme, et cela s’explique, encore une fois, par la loi de l’offre et de la demande.

Nous savons comment fonctionne cette loi.  Quand la demande dépasse l’offre, pour un produit ou un service donné – les maisons, dans le cas présent, les prix augmentent.  Or, dans les villes dotées de SGP, l’offre étant limitée, parce que le développement y est presque impossible, la demande fait gonfler les prix des maisons à des sommets inégalés, et qui n’ont rien à voir avec le taux d’inflation en vigueur à ces endroits.  En permettant à des Fannie May et Freddie Mac de garantir des prêts hypothécaires, accordés par des institutions financières, à des gens non-solvables, sur le simple argument que la valeur ne va pas cesser de grimper, puisque l’économie va bien, ce sont donc des milliers de familles qui se sont endettées de façon démesurée, et qui se retrouvent dans un cul-de-sac, maintenant que l’économie a ralenti.  Le nombre de maisons reprises, puis remises sur le marché de la vente, a permis à l’offre de dépasser la demande.  Résultat; le prix des maisons descend, et la possibilité de revendre à profit, qui accompagnait l’argument de vente, disparaît.  Le mouvement s’accélère, la panique s’empare des emprunteurs, et l’économie s’effondre.

Dans les villes au développement plus libéral, la hausse du prix des maisons est demeurée faible, mais constante, et a plus ou moins suivi le taux d’inflation local.  Dans ces villes, on retrouve beaucoup moins de reprises de finance, et la courbe garde la même stabilité, sur les graphiques que l’on retrouve dans l’article de Vincent Bénard.  Celui des villes d’Atlanta, Dallas et Houston demeure stable, avec une hausse faible, mais régulière, entre 2000 et 2008, alors que sur celui représentant les villes de Merced, Los Angeles et Fort Lauderdale, les courbes s’élancent vers le haut, plus fortement encore à partir de 2004, pour plonger abruptement, et ce à partir du troisième trimestre de 2006, dans le cas de Merced, et du premier trimestre de 2007, pour les deux autres villes.

Cet article vient donc prouver, une fois de plus, que les environnementalistes n’ont pas fait leurs devoirs.  Ils ne sont pas les seuls responsables, d’accord; les banquiers, qui ont accordé des prêts à des gens non-solvables, appuyés par les Fannie May et Freddie Mac, ne sont pas mieux; ils ont seulement profité d’une occasion qui s’est présentée.  Comportement tout à fait humain.  Mais il n’en demeure pas moins que si ces mesures ont eu très peu d’effets négatifs sur des agglomérations au développement plutôt libéral, les conséquences désastreuses, survenues dans des villes où les environnementalistes ont convaincu les dirigeants locaux de combattre l’étalement urbain, ont à elles seules plongé le monde dans une crise économique qui durera plus longtemps que les dernières bulles financières, comme celle des dotcom.  Et que cette crise affectera beaucoup plus de gens.

Mais que disent-ils, ces environnementalistes, ces jours-ci, à ce sujet?  C’est drôle, on entendrait voler une mouche!

A-50: De Lachute à Grenville-sur-la-Rouge, c’est fait!

Depuis le temps qu’on en parle, voilà une chose accomplie.  Le tronçon de l’A-50, qui relie la route 148, à l’ouest de Lachute, et le chemin Scotch, à Grenville-sur-la-Rouge, est ouvert à la circulation depuis le 31 octobre dernier, jour de l’Halloween.  Serait-ce pour conjurer le mauvais sort, qu’on a ouvert ce tronçon d’autoroute en ce jour?  Seul l’avenir nous le dira.

Pour l’instant, jetons plutôt un oeil sur ces images.

Je ne sais pas pour vous, mais à mes yeux, ceci représente un panneau publicitaire.  Il vient nous dire que ce que l’on va voir, sur les prochains kilomètres, a été payé… avec vos impôts.


On voit que le texte du panneau de la sortie 254 a changé.  Le mot « Gatineau » a été remplacé par « Rue Principale », tout simplement parce que pour aller à Gatineau, il ne faut pas sortir; désormais, il faut continuer tout droit.  La présence des cônes orange montre que l’ouverture de la nouvelle autoroute est toute récente.

L’endroit où les deux chaussées se réunissent en une seule (appelons cela « 2-dans-1 »), situé juste avant la sortie de la montée Labranche, à Brownsburg-Chatham.

La sortie 252, juste devant.  Ce n’est pas une illusion d’optique; on doit monter une partie du promontoire du viaduc pour prendre la sortie, puis redescendre au niveau de la montée Labranche.  Un détail probablement dû à la proximité du 2-dans-1, et qui sera sûrement corrigé lors de la construction de la deuxième chaussée, qui sera produite avant longtemps.  Enfin, espérons-le.

On peut voir, ici, que la chaussée de la bretelle, à la sortie 252, ne fut pas tout à fait balayée, avant d’appliquer la peinture jaune du lignage.  La petite touffe d’herbe est maintenant vraiment jaune.

Normalement, lorsque l’on fait des lignes, on projette des granules de verre sur la peinture, ce qui la rend réfléchissante.  Mais ici, les granules ont été lancés à côté de la ligne.  Serait-ce parce qu’il ventait vraiment beaucoup, lors de l’application?

Nous sommes déjà près de la fin.  L’A-50 se terminera, pour quelques mois, à la sortie 239, soit à l’endroit où l’autoroute croise le chemin Scotch, à Grenville-sur-la-Rouge.  Si l’on regarde le panneau de plus près,…

…on voit très bien un rapiéçage.  Vous allez me dire « Pourquoi on rapièce un panneau tout neuf? »  Je crois que parce que ce qui est écrit sous le rapiéçage prévaudra lorsque l’A-50 sera prolongée à nouveau, ce qui devrait se produire aussi tôt que l’an prochain.  On a donc probablement préféré faire un rapiéçage, sur lequel on peut lire « Gatineau », et seulement « Grenville », au lieu de « Grenville-sur-la-Rouge », nom officiel de la municipalité, plutôt que d’installer un panneau qu’il faudra remplacer dans un an.  Ce rapiéçage sera retiré lors de l’ouverture d’une prochaine section de l’autoroute, qui avance bien, soit dit en passant.

Nous voici donc près de la sortie, avec les balises, au milieu de la chaussée, qui indiquent la voie à suivre, vers le chemin Scotch.

Je suis revenu jusqu’à la montée Hall, afin de profiter du viaduc pour vous montrer le marquage correct d’une route munie d’une bande rugueuse médiane.  On voit ici l’A-50, vers l’est.

Si l’on regarde plus en détail, on voit que les deux voies de circulation sont délimitées entre les bandes rugueuses.  Les lignes jaunes sont tracées de chaque côté de la bande rugueuse médiane.  Ainsi, si l’on roule entre les lignes, et que l’on ne déborde pas, on n’entre pas en contact avec les bandes rugueuses.

Voici maintenant un gros plan de la bande rugueuse médiane.  Vous remarquerez qu’elle est faite de séries de deux trous, puis d’un espace où l’asphalte est intact.  Les bandes rugueuses latérales n’ont pas cet espace intact; tous les trous sont à égale distance, les uns des autres.

Après le passage sous un viaduc, on retrouve des voies de dépassement, comme celle-ci, non loin de la sortie 239, en direction ouest.  Sur ce tronçon, il n’y a jamais de voies de dépassement dans les deux directions à la fois.  Probablement dans le but de ne pas construire une chaussée trop large.

L’intersection de l’A-50 et du chemin Scotch, à Grenville-sur-la-Rouge, vue depuis le chemin Scotch.  Profitons-en ici pour montrer les bévues d’un photographe pourri.  Après avoir pris ce cliché, je me suis dit que je devrais en prendre un autre, en me tournant légèrement vers la gauche, question de voir mieux la bretelle de sortie de la section à compléter,…

…ce que je fis ici.  Mais que voit-on, en avant-plan?  Eh oui, l’antenne radio de ma bagnole!  Franchement, j’ai fait fort!

Nous sommes à l’intersection du chemin Scotch et de la route 148, toujours à Grenville-sur-la-Rouge.  Elle a maintenant fière allure,…

…comme le reste de la route, d’ailleurs.  À tout le moins, la partie qui relie la route 148 à l’A-50, que l’on voit ici, alors que je pointe vers le nord.

Ici, par contre, j’avoue que je ne comprends pas.  Je veux bien croire que l’on a ajouté une voie, pour la traversée de la voie ferrée, qui se trouve à environ 500 mètres derrière moi, mais pourquoi retirer la voie, tout juste avant l’intersection, et la remettre aussitôt?  Cela crée un effet d’entonnoir totalement inutile, d’autant plus que beaucoup d’utilisateurs de cette route se dirigeront vers la droite, pour prendre la route 148.  Une autre décision stupide!  Merci beaucoup à l’in-gné-nieur qui a pensé à celle-là.

J’en profite ici (mais c’est la dernière fois, sinon, on pourrait me prendre pour un profiteur) pour répondre à une question que certains se sont peut-être posée, à savoir pourquoi faire un trou dans les poteaux de bois des glissières de sécurité.  D’abord, vous remarquerez que seulement les premiers poteaux sont en bois.  Les autres, plus loin, sont en acier galvanisé.  Ces poteaux percés se brisent plus facilement, et absorbent ainsi une partie importante de la puissance de l’impact, lors d’une collision, ce qui réduit d’autant la gravité des blessures infligées aux occupants d’un véhicule.

Alors voilà pour le tronçon entre Lachute et Grenville-sur-la-Rouge.  J’ai pris des photos de celui entre Thurso et Ange-Gardien, qui n’est pas encore ouvert, mais qui devrait l’être dans les prochains jours.

A-30: Perte de contrôle dérangeante

À voir les divers reportages de TVA, et de LCN, publiés sur le site Canoë, la sortie de route d’un camion-citerne rempli de gaz propane, qui s’engageait sur l’A-30, vers l’est, à l’échangeur avec l’A-10, à Brossard, a causé tout un dérangement, lors de l’heure de pointe de fin de journée.

L’enquête, de la Sûreté du Québec (SQ), devra déterminer les causes de la perte de contrôle du véhicule, un camion-remorque double, communément appelé « train routier ».  Si les causes que l’on voit régulièrement, comme le conducteur qui serait surpris parce que la courbe est plus serrée que prévu, ou encore une vitesse trop élevée, seront examinées, il ne faudrait pas négliger les particularités liées à la conduite d’un train routier.  La conduite de ce genre de véhicule (en fait, il s’agit d’un ensemble, composé d’un tracteur routier, et de deux remorques) pose certains défis très particuliers.  On sait, par exemple, que la conduite d’un véhicule qui tire une remorque est plus délicate que celle d’un véhicule seul.  Alors imaginez maintenant celle d’un véhicule qui tire deux remorques.

Selon la seconde édition du manuel « Conduire un véhicule lourd« , publié en 1995, par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), un conducteur affecté à la conduite d’un train routier doit posséder un minimum de cinq ans d’expérience dans la conduite de camions-remorques.  De plus, les manoeuvres, et techniques d’urgence, effectuées normalement dans la conduite de camions-remorques, ne conviennent pas toujours aux trains routiers.

L’un des dangers, qui guettent les conducteurs de trains routiers, est ce que l’on appelle « le phénomène d’amplification arrière ».  Ce phénomène fait en sorte qu’une manoeuvre d’évitement, qui semble sécuritaire depuis le poste de pilotage, peut être amplement suffisante pour faire capoter la semi-remorque de queue, et entraîner tout l’ensemble.  En fait, le phénomène est tellement dangereux que pratiquement toutes les administrations publiques des transports (équivalents de la SAAQ, chez nous), à travers l’Amérique du Nord, ont interdit les trains triples (composé d’un tracteur, et de trois remorques de 30 pieds), autrefois autorisés dans certaines provinces et états, dont le Québec.

En fait, c’est parce que chaque point d’articulation sert de relais, aux manoeuvres de conduite, et amplifie l’accélération latérale du véhicule tracteur.  Aussi, chaque attelage augmente la force qui peut entraîner le véhicule dans un dérapage.  Dans les images que l’on voit, le train routier, qui a fait la sortie de route, semble de type B, c’est à dire que les essieux arrière de la première remorque supportent le dispositif d’attelage de la deuxième.  Une telle configuration, si elle demeure délicate à conduire, est moins pire qu’un train de type conventionnel, dont le dispositif d’attelage de la deuxième remorque est installé sur une petite remorque supplémentaire, que l’on appelle diabolo, ou encore « bicycle », dans le jargon du métier.  Ce diabolo ajoute une articulation supplémentaire, ce qui amplifie davantage les contrecoups d’une manoeuvre soudaine.

Bref, tout ceci pour vous dire que si vous dépassez un train routier, et que vous revenez dans la voie de droite de façon abrupte, vous pourriez être la cause d’un dangereux accident.  Lorsque vous dépassez, surtout sur une autoroute, laissez beaucoup d’espace entre vous et le véhicule que vous venez de dépasser, et ce avant de réintégrer votre voie.

A-55, à Saint-Wenceslas: La série noire des super-2 se poursuit

À voir ce reportage de TVA, repris par le site Canoë, il faut croire que la série noire des accidents mortels, sur les super-2, se poursuit de plus belle.

C’est sur l’A-55, cette fois, à la hauteur de Saint-Wenceslas, près du site de pesée des camions, en direction sud, que la mort a frappé.  Une dame de 76 ans, passagère d’une petite Chevrolet Aveo, a perdu la vie, à la suite d’une manoeuvre de dépassement, ratée par la conductrice de la même voiture, une autre dame, âgée de 50 ans, celle-là.  Cette dernière a subi des blessures sérieuses, mais on ne craindrait pas pour sa vie.  Il semble que la conductrice aurait voulu dépasser, dans un endroit où la manoeuvre était permise, mais elle aurait hésité à le faire.  Elle se serait retrouvée dans la voie en sens inverse, et serait d’abord entrée en collision avec une première voiture.  La voiture de la dame serait alors partie en tête-à-queue, et aurait été heurtée, cette fois à l’arrière, par une seconde voiture, qui venait, elle aussi, en sens inverse.

En tout, cet accident a fait pas moins de sept blessés, en plus du décès de la septuagénaire.

La question revient, encore une fois.  Les autoroutes de type super-2 sont-elles sécuritaires?  Voyons les probabilités, dans le cas de cet accident.

L’accident aurait-il pu être évité si l’A-55, à cet endroit, avait été munie d’une bande rugueuse, sur la ligne médiane, comme celle que l’on installe sur l’A-50, entre Grenville-sur-la-Rouge et Mirabel?  Probablement pas, puisque la tentative de dépassement s’est effectuée à un endroit où elle était légale, si l’on en croit les policiers interrogés dans le reportage.

L’accident aurait-il pu être évité si l’A-55, à cet endroit,avait été construite sur deux chaussées séparées?  Définitivement!  La dame aurait pu dépasser en toute sécurité, puisque aucun véhicule n’aurait pu venir en sens inverse, ceux-ci roulant sur l’autre chaussée.

Ce n’est qu’un exemple de plus, qui s’ajoute à tant d’autres, de décès facilement évitables, sur le réseau autoroutier québécois.  Les campagnes de pub de la SAAQ, le bras « promotionnel » du MTQ, disent « Nous sommes tous responsables de notre conduite, sur la route ».  Par contre, le MTQ a tendance à oublier qu’il est responsable de la route, sur laquelle on conduit.  Et si la ministre des transports, Julie Boulet, était interrogée, suite à cet accident, elle répondrait probablement que l’on ne peut pas tout faire en même temps, qu’elle a déjà procédé à des investissements record, ou encore, comme l’a fait son ex-collègue du conseil des ministres, Michel Després, du temps où c’est lui qui régnait, au MTQ, que « quand il est question de sécurité, il n’y a pas de budget qui tienne. »  Vous vous souvenez, en 2006, à Laval, tout près d’un viaduc qui s’était écroulé?

Il serait grandement temps que la ministre des transports démontre, hors de tout doute, et à la face de la population, que « quand il est question de sécurité, il n’y a pas de budget qui tienne », et qu’elle procède à la construction de la deuxième chaussée de toutes les super-2 du Québec.  Il faut que les autoroutes du Québec soient toutes dignes de porter le nom d’autoroute, et le gouvernement se doit d’investir dans ce sens dès maintenant.