Maskinongé: J’ai joué dans l’eau!

J’avais une activité prévue en fin de journée, ce samedi (12 avril), mais celle-ci fut annulée à cause de la pluie. J’ai donc décidé de sortir à nouveau mon appareil photo et d’aller… jouer dans l’eau! Et ces jours-ci, à Maskinongé, plus particulièrement dans le quartier de la Langue-de-Terre, de l’eau, il n’en manque pas!

Ici, sur le chemin de la Langue-de-Terre, les résidents de la place utilisent leurs véhicules même si l’eau recouvre complètement la route. Évidemment, il y a des limites à ne pas dépasser, et l’on doit parfois abandonner le véhicule à un endroit sec, au profit de la bonne vieille chaloupe.

On voit d’ailleurs un véhicule stationné au bord de la route, à la limite du « sec ». Quiconque n’a jamais tenté de passer sur une route inondée devrait faire l’expérience une première fois à titre de passager.

Nous sommes cette fois sur la route du Nord, toujours à Maskinongé. Au loin, un camion, en panne. Si l’on regarde sur une carte routière, on constatera que la route du Nord se situe… au sud de la municipalité. C’est qu’il s’agit du nord du lac Saint-Pierre, et non du nord de la municipalité de Maskinongé.

Je suis arrêté en bordure de la route du Nord, et une camionnette s’apprête à attaquer une section inondée de la route.

La camionnette est maintenant dans l’eau. Je veux dire, vraiment dans l’eau.

Cette fois, je suis en marche, derrière une autre voiture. Le camion en panne est toujours là. Une fois à sa hauteur, je me suis informé auprès du conducteur, qui m’a dit que l’un de ses amis allait le tirer de ce mauvais pas. Dans les faits, il est entré dans l’eau à une vitesse plutôt élevée, puis tout s’est arrêté net. Même avec un véhicule à moteur diesel, il faut toujours rouler lentement sur une route inondée.

La voiture qui me devançait a passé le premier de deux virages en coude. Nous sommes toujours sur la route du Nord.

Vue latérale de ma voiture, arrêtée dans l’eau, tout juste avant le premier virage en coude.

J’attaque le virage en coude à mon tour. Compte tenu de l’inclinaison du virage, le côté conducteur de ma voiture devra affronter plus d’eau que l’autre, et à date, tout va encore bien.

Le niveau de l’eau se situe environ au centre des roues de ma bagnole. Pour une coréenne, elle se débrouille quand même à merveille.

Toujours sur la route du Nord, cette fois entre les deux virages en coude. Nous voyons bien le courant de l’eau, qui se déverse d’un côté à l’autre de la route. Ce phénomène s’explique par le fait que l’eau de la fonte des neiges, provenant des terres hautes, ne peut pas s’écouler par les cours d’eau, qui sont encore couverts de glace. Celle-ci s’écoule donc par delà la route, pour se diriger vers le lac Saint-Pierre.

Malgré les apparences, les gens du quartier de la Langue-de-Terre ne sont pas en état de panique devant une telle situation. Ils vivent le phénomène presque à chaque année. C’est que le quartier s’est construit, au fil des ans, tout juste au bord du chenal du Nord (d’où le nom de la route), dans la plaine de débordement du lac Saint-Pierre, qui est lui-même un renflement du fleuve Saint-Laurent, entre Sorel-Tracy et le quartier Pointe-du-Lac de la ville de Trois-Rivières. N’étant d’abord qu’une poignée de chalets d’été, les constructions de ce quartier furent rénovées, et la très grande majorité de celles-ci sont habitées à longueur d’année. La situation va continuer d’évoluer pendant quelques jours, puis l’eau se retirera, peu à peu, pour ensuite… revenir!

Cet autre phénomène, communément appelé « les mers de Mai », se produit lorsque le couvert de glace des lacs, situés plus au nord, s’enfoncent dans les lacs, ce qui provoque une nouvelle crue des eaux. Celles-ci se déversent à nouveau vers le bassin de débordement du lac Saint-Pierre. Les citoyens de la Langue-de-Terre se retrouvent à nouveau dans l’eau, pour une dizaine de jours, puis la situation redevient normale, pour de bon, cette fois.

Les résidents de ce secteur de Maskinongé se font souvent traiter de fous, pour oser habiter un quartier qui semble aussi inhospitalier. La plupart de ces gens vous répondront que ces quelques semaines de difficultés sont un bien faible prix à payer, en retour de la nature luxuriante qui les entoure le reste de l’année.

Ponts en décrépitude: Deux autres exemples

Lors de ma visite en Montérégie, et en Estrie, samedi (5 avril) dernier, je suis tombé pratiquement par hasard sur une paire de ponts qui nécessiteraient bien un réaménagement des protections, pour l’un, et de sérieuses rénovations pour l’autre. Ils sont tous les deux situés à Cowansville. Je vous montrerai celui qui traverse le lac Davignon, sur la rue Hillcrest, mais d’abord celui-ci, au-dessus de la rivière Yamaska Sud-Est, sur les routes 104 et 139, qui sont en multiplex, à cet endroit.

Si vous avez l’impression que le pont, situé à peu près au milieu de la route, sur la photo, fait une bizarre saillie vers la gauche, rassurez-vous; ce n’est pas une impression. Je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle il a été construit comme ça, mais ce pont a été construit à trois voies sur une route qui n’en compte que deux. Avait-on prévu que cette section de la route 104/139 devienne une autoroute?

Vu sous cet angle, c’est beaucoup plus évident. À droite, au loin, l’autre pont, que nous visiterons de plus près, tantôt.

Voici quelques photos en rafale, montrant les parapets métalliques du pont de la rivière Yamaska Sud-Est. Si le métal semble subsister, on ne peut en dire autant du béton.

Ici, on voit bien les tiges d’armature à même le béton effrité.

Au niveau d’un joint de dilatation, cette fois, encore du béton effrité.

Encore du béton qui s’est désagrégé jusqu’aux tiges d’armature.

Cette fois, de l’autre côté du pont, du côté amont de la rivière Yamaska Sud-Est. Même type de problème.

À peu près au milieu du pont, un réflecteur rouge, dont le centre vise directement le ciel. Est-ce pour que le pont soit repéré par les avions? À moins que ce soit par… les OVNI! Il y en a un aussi du côté aval.

Je persiste à croire que si un véhicule frappe l’un ou l’autre de ces parapets, il y a de grandes chances qu’il se retrouve dans la rivière Yamaska Sud-Est.

Voici maintenant une autre pose sur laquelle nous voyons le pont de la rue Hillcrest, qui traverse le lac Davignon. Je me dois de vous préciser que, fidèle à mes habitudes, je me suis fait prendre par le coucher du soleil, et que j’ai dû ajuster la luminosité, sur les photos. Alors ne soyez pas surpris si le résultat est quelque peu bizarre.

Comme on peut le voir ici, les garde-fous métalliques ne retiendront pas grand chose. Imaginez un enfant, avec un vélo, par exemple.

Les couleurs sont bizarres, sur cette photo, merci à l’ajustement de la luminosité. J’essaie de vous montrer que le poteau de bois n’est même pas planté dans le sol, mais seulement appuyé sur celui-ci. Pas très solide, en cas d’impact.

Sur cet appui, du côté sud du pont, le béton montre d’importantes fissures.

L’autre appui, du côté sud, est moins inquiétant, heureusement. Par contre, il montre bien que les garde-fous métalliques ne retiendraient pas grand chose.

Voici un assemblage de grade-fous totalement inutile; pas suffisamment solide pour retenir un véhicule, et trop mal assemblé pour empêcher un enfant d’y passer. Celui-ci est du côté est,…

…mais l’installation du côté ouest n’est guère mieux.

Les parapets du pont de la route 104/139 sont exposés à des impacts violents, du fait que le pont est situé sur une route nationale, où la limite de vitesse est fixée à 90 km/h, et si les parapets ne sont pas la principale faiblesse du pont, ils en sont néanmoins des plus fragiles. Quant au pont de la rue Hillcrest, dont les parapets sont plus solides, la limite de vitesse de 50 km/h permet à des jeunes enfants de l’utiliser, ce qui est loin d’être sécuritaire, compte tenu des grandes ouvertures béantes dans l’installation des garde-fous. Bref, ces ponts nécessitent beaucoup d’attention. Quant à savoir si des correctifs leur seront apportés bientôt, c’est une autre paire de manches.

A-6: À la recherche des vestiges du passé

Depuis des années, je lis des trucs sur l’autoroute 6, une de ces autoroutes québécoises qui ne seront finalement jamais construites. Les vestiges les plus évidents furent détruits lors de la reconstruction de l’A-15, sur la rive-sud de Montréal. Les fondations des portails de signalisation étaient en place pour un échangeur en T, et les deux chaussées de l’A-15 s’éloignaient l’une de l’autre pour faire place à l’échangeur, le tout au niveau du kilomètre 49, environ. Aujourd’hui, plus rien de cela n’existe. Les dernières preuves d’une possible autoroute dans ce secteur sont visibles sur le boulevard Taschereau. Je les ai prises en photos à l’automne de 2006.

Vu du boulevard Taschereau, un garde-fou métallique protège ce qui serait le point d’accès des bretelles d’entrée et de sortie de l’A-6 ouest, dont on voit de déboisement.

On voit bien le déboisement, ainsi que la ligne du fossé de droite, où la végétation est différente.

Vue de plus près, la bordure de béton du boulevard Taschereau, qui tourne vers l’endroit où se situerait la bretelle d’entrée de l’A-6 ouest. Au loin, les bretelles de l’A-6 est, dont le site est utilisé par l’Agence métropolitaine de transport (AMT), qui en a fait un stationnement incitatif.

En scrutant les images fournies par le logiciel Google Earth, on se rend bien compte que des travaux furent effectués pour construire une autoroute à cet endroit. Du déboisement, un peu de terrassement, mais aussi le redressement de plusieurs courbes, sur la petite rivière Saint-Jacques, témoignent de l’ambition du gouvernement de l’époque de faire passer une autoroute à cet endroit.

Sur cette image de Google Earth, on voit très bien, en A, le vaste terrain dégagé, ainsi que les courbes de l’échangeur, qui subsistent, malgré les travaux de reconstruction de l’A-15. En B, le stationnement incitatif de l’AMT, réalisé à même les bretelles de l’A-6 est. En C, le déboisement des bretelles de l’A-6 ouest. En D, la rivière Saint-Jacques, dont deux courbes furent redressées, et une autre qui ne l’avait pas encore été, au moment de l’arrêt des travaux.

Par contre, si la rive-sud de Montréal est visible en haute définition, sur Google Earth, beaucoup de secteurs ne sont qu’en définition normale, à mesure que l’on s’éloigne du grand Montréal, ce qui m’a amené à laisser tomber la recherche d’autres vestiges. Mais suite à la lecture d’indices ajoutés sur le site Wikipédia, sur la page de l’autoroute 6, ma curiosité s’est rallumée. Je me suis mis à la recherche de nouvelles preuves, et j’en ai effectivement trouvé d’autres… à Farnham!

Voici l’image qui s’offre à nous lorsque l’on roule sur la route 104, en direction ouest, à quelques dizaines de mètres du chemin de fer. Une large chaussée vient se raccorder à la route.

Cette fois, vue du centre. L’accès à cette chaussée est fermé par des blocs de béton et des résidus de toutes sortes.

Le club de motoneige local, qui utilise l’emprise pour ses sentiers, a installé une cabane, qui fait office de relais à une intersection, puisqu’un autre sentier longe la route 104, à cet endroit.

Ici, on voit bien le gravier qui recouvre le terrassement. C’est donc dire que ce tronçon était passablement avancé.

Au nord de la chaussée, qui fait environ un kilomètre et demi de longueur, une clôture longe la ligne des arbres, à une distance normale pour une chaussée d’autoroute,…

…alors qu’au sud de celle-ci, la distance entre la chaussée et la clôture, qui est située le long de la ligne des petits arbres, laisse suffisamment d’espace pour construire une deuxième chaussée. Contrairement à ce que je croyais au départ, la piste cyclable n’utilise pas la chaussée de l’A-6, mais longe plutôt le sud de l’emprise totale de celle-ci. Elle se retrouve donc derrière les arbres!

Un reste d’asphalte, probablement suite au pavage de la piste cyclable, de l’autre côté de la route 104, m’a servi de stationnement pendant que je prenais des photos.

À l’intersection de la route, des feux de circulation ont été installés, et seront probablement mis en service dans quelques semaines, pour aider le passages des cyclistes. À gauche, la piste cyclable est asphaltée, et entre dans un bosquet.

Cette photo fut prise à environ 400 mètres des feux de circulation de la photo précédente. Ici, la piste cyclable sort du bosquet, au niveau du boulevard de Normandie. Le fossé, à droite du terrain dégagé, qui longe la ligne arrière des terrains résidentiels de la rue Saint-Grégoire, suit une légère courbe vers la droite, et ce malgré que la rue elle-même soit droite comme une flèche. Ceci, à première vue, laisserait croire que ce terrain pourrait être la suite de l’emprise de l’A-6, puisque la barrière que l’on voit, de l’autre côté du boulevard, est directement en face de la piste cyclable qui, rappelons-le, longe le côté sud de l’emprise, qui se termine 400 mètres plus à l’ouest. Par contre, même si le terrain semble suffisamment large, à cet endroit, pour contenir l’emprise totale de l’A-6, il aurait été totalement illogique de faire passer une autoroute à cet endroit, puisque de l’autre côté, le chemin de fer fait aussi une courbe vers la droite, plus prononcée que celle du fossé, ce qui rétrécit la largeur du terrain à presque rien, et le tout mène en plein coeur du vieux village, à un endroit où il y a plusieurs aiguillages ferroviaires. Dans les faits, ce terrain est utilisé par la ville de Farnham, et au bout de celui-ci, non loin de la rue Jacques-Cartier, se trouve le garage municipal.

Retournons complètement à l’autre bout de la chaussée, au chemin Lebeau. Nous voyons bien le nom de l’utilisateur de l’emprise, en été, ainsi que l’utilisation qu’il en fait. La chaussée sert de piste d’atterrissage pour les adeptes du parachutisme de Nouvel Air. À noter que le terrassement est aussi raccordé au chemin Lebeau.

De l’autre côté du chemin Lebeau, plus rien! Il n’y a que la piste cyclable, que l’on voit, à gauche, et qui s’enfonce dans les terres, le long de la ligne des arbres, sur une ancienne emprise de chemin de fer.

Je vais investiguer bientôt sur une autre trace, que j’ai vu avec le logiciel Google Earth, à peu près dans le même corridor que ce bout de chaussée. Avec le temps, comme vous pouvez le constater, je suis devenu de plus en plus curieux en ce qui concerne les vestiges de l’autoroute 6.

Par contre, j’ai d’autres photos de la route 104, que je mettrai bientôt dans un autre billet. Des photos qui, pour différentes raisons, selon les endroits, permettraient de tirer des conclusions bizarres.

A-35: Le parent pauvre du réseau routier supérieur

Samedi dernier (29 mars), après mes photos de la Métropolitaine, j’ai eu envie d’un tour de voiture, mais un peu en dehors de l’île de Montréal. Je me suis donc rendu du côté de Saint-Jean-sur-Richelieu, où j’ai pu croquer quelques poses de l’autoroute 35, aussi appelée Autoroute de la Vallée-des-Forts, en hommage non pas aux « gros bras » du coin, mais plutôt aux nombreux forts qui furent construits le long de la rivière Richelieu, et qui ont servi à nous défendre contre les américains, à une époque où nous n’étions pas très amis, eux et nous. Une petite visite de cette autoroute nous fait bien comprendre le sens du mot « décrépitude ».

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On voit bien, ici, l’action du temps sur le béton. Il s’agit de murets installés pour soutenir le terre-plein central, à l’échangeur du boulevard Saint-Luc, soit la sortie 11. On voit très bien l’armature d’acier, et les résidus de béton, au sol, qui donnent l’effet d’un simple tas de gravier.

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Sur l’A-35, direction sud, la sortie 11-E, qui mène à la route 233, en passant par le « viaduc à trou ». Vous vous souvenez, ce viaduc, qui a fait l’objet d’un reportage à TVA, et sur lequel j’avais écrit un billet. J’y reviendrai.

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Un autre bout de muret, encore plus effrité que celui de la première pose. Celui-ci est la seule séparation entre les deux chaussées de l’autoroute. Il ne reste qu’un peu de béton au centre de cette section de muret, alors qu’aux deux extrémités, il n’y a que l’armature, toute nue.

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Revoici donc notre fameux viaduc à trou. Évidemment, le trou n’y est plus. Mais il semble que le rapiéçage est plutôt grand, pour un trou de 30 centimètres par 35. En fait, de tels rapiéçages sont effectués régulièrement sur la plupart des structures surélevées du grand Montréal, et probablement ailleurs, au Québec. J’explique, approximativement, bien sûr, parce que je ne suis pas ingénieur, la procédure suivie pour réaliser ces rapiéçages dans cet autre billet.

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Probablement un « naufragé » des travaux de rapiéçage du « viaduc à trou », oublié sous la neige des dernières tempêtes. Un panneau qui indiquait la fin de la zone de travaux. À moins qu’il ne veuille nous aviser de la « fin » prochaine du viaduc lui-même?

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De l’autre côté du Richelieu, toujours en direction sud, près du viaduc du boulevard d’Iberville, on voit le terrassement de ce qui semble être une bretelle de sortie,…

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…et ici, celui d’une bretelle d’entrée. Dans les deux cas, il y a même un peu de gravier qui subsiste. Je ne sais pas à quoi servaient ces bretelles, mais une vue aérienne, avec le logiciel Google Maps, nous permet de voir que ces bretelles existent dans les deux directions, et sont relativement courtes. De plus, l’espace occupé, de chaque côté de l’autoroute, ne permet pas de croire qu’il s’agissait d’un poste de pesée pour camions lourds. Peut-être s’agissait-il d’anciennes haltes routières, et que le terrain ait été utilisé à d’autres fins, ne laissant que les bretelles. Mystère…

Dans la liste des projets routiers faisant partie du vaste plan de 2,7 milliards$ du MTQ pour l’année budgétaire 2008-2009, il est question de la construction de l’autoroute 35, entre la frontière américaine et Saint-Jean-sur-Richelieu. On peut y lire qu’une somme de 38,5 millions$, dont environ la moitié provenant du gouvernement fédéral, serait investie au cours de l’année. Une autre somme, d’environ 2 M$, sera investie pour de l’asphaltage, entre le chemin de fer et le chemin de la Grande-Ligne, à Saint-Jean-sur-Richelieu même. Espérons que dans l’enveloppe des travaux de reconstruction des viaducs du boulevard Saint-Luc, il y aura quelques montants pour refaire les murs de séparation des chaussées. Sinon, il ne restera plus que les armatures rouillées des anciens murets.

Pas besoin d’examiner très longtemps pour conclure que l’A-35 serait due pour une rénovation complète. Elle mériterait bien une nouvelle couche d’asphalte sur la quasi-totalité de sa longueur actuelle. La plupart de ses échangeurs datent d’une autre époque, et devraient être totalement repensés, y compris celui du « viaduc à trou », et surtout celui de l’A-10, conçu de façon à ce que tous les utilisateurs mettent leur petit « trente-sous » dans les paniers des anciens postes de péage. Bref, comme diraient les agents d’immeubles, cette autoroute a « beaucoup de potentiel ».

A-40: Épisode 2 – Le côté sombre de l’autoroute Métropolitaine

La dernière fois que je vous ai montré l’autoroute Métropolitaine d’en-dessous, c’était entre le début de la voie surélevée, à l’est du boulevard Provencher, et le boulevard Saint-Michel. Je vous avais dit que j’y retournerais, pour la suite. Or, samedi dernier (29 mars), il faisait beau, et j’en ai profité.

Il y aura moins de photos, cette fois. Du béton qui s’effrite, et des tiges d’armature à nu, il y en avait déjà beaucoup dans l’autre série de photos, celle qui accompagnait mon premier billet sur ce sujet. On en verra un peu, bien sûr, mais il faut se souvenir que sous cette section, entre les boulevards Saint-Michel et Papineau, il y en a tout autant. Par contre, j’ai essayé de trouver des trucs que je n’avais pas illustré lors de ma première visite; des dommages plus apparents, qui font plus peur, etc. Et vous savez quoi? J’en ai trouvé!

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Ici, c’est la bretelle de l’A-40 est vers le boulevard Saint-Michel, en face de la 8e Avenue. Il ne reste presque plus de béton de surface.

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Autre vue de la même bretelle.

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Un détail des dommages au béton, cette fois au point d’ancrage de la partie surélevée de la même bretelle. Le béton est effrité si profondément que l’on pourrait agripper les tiges d’armature à pleines mains.

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Un autre pilier double endommagé. Celui-ci a la particularité d’avoir vu son béton déjà remplacé, par le passé. On voit bien la différence entre le béton original, à droite sur le pilier de droite, et le béton ajouté, à travers lequel perce la rouille des tiges.

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Les sections situées entre le boulevard Saint-Michel et la rue d’Iberville, sous la Métropolitaine, sont louées par la compagnie de remorquage Météor, qui les utilisent à titre de fourrière, ce qui cause bien des ennuis à l’administration de l’arrondissement, qui s’oppose à ce type d’utilisation de l’espace, ainsi qu’à la compagnie Météor elle-même, parce que la publication d’articles dans les médias a provoqué une surenchère au niveau des terrains à vendre, dans le secteur. Comme ces sections sont clôturées et que, pour des raisons évidentes, l’accès y est très contrôlé, je n’ai pas pris de poses directement sous ces sections. Par contre, j’ai vu quelques panneaux amusants, dont celui-ci, au coin du boulevard Crémazie et de la 1e Avenue. À moins que ce soit la 1st Avenue.

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À voir cette photo, on ne dirait pas trop, mais vu en « live », le plateau, qui sert de support à la bretelle d’entrée de l’A-40 ouest, donne l’impression qu’il penche!

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Un autre panneau amusant, cette fois à l’intersection de la rue Molson. Pour la petite histoire, notons que lors de l’adoption de la loi 101, par le gouvernement péquiste de René Lévesque, il a fallu franciser tous les panneaux routiers, dont ceux, évidemment, de la ville de Montréal. Or, à cette époque, la ville n’avait pas remplacé ses panneaux, compte tenu des coûts, mais avait fait comme un peu partout, c’est à dire camoufler les termes écrits en anglais, et les remplacer par leurs équivalents en français, en utilisant soit des autocollants, soit de la peinture, ou les deux.

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Ici, au kilomètre 74,5 de l’autoroute Métropolitaine, un truc bizarre. Des bouts de grillage furent installés, mais il n’y a pas de rue qui passe en-dessous. C’est tout près de la bretelle de sortie de l’A-40 est, vers la rue d’Iberville.

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Un autre pilier double au béton effrité, mais cette fois, on voit la lumière de part en part. Il est près du passage du boulevard Jarry, en direction est.

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Gros plan du même pilier double. Dans le cercle, un crochet, fixé au béton, qui fut installé pour retenir en place la tige d’armature. Certains piliers sont remplis de ces crochets.

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Dans le cercle, on voit les deux blocs de béton qui ferment l’accès à la section 22, sous la Métropolitaine. Ceux de la section 21 ont été déplacés.

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On dirait que les deux sections de cette poutre de soutènement, située près du passage fermé de la rue de Bordeaux, ne sont pas égales. Pas très rassurant.

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La solution saline qui coule des voies de circulation n’aide pas beaucoup le visuel, mais on peut constater que les deux chaussées de l’A-40 sont isolées l’une de l’autre par du styromousse bleu.

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Une autre preuve que l’entretien de l’autoroute Métropolitaine est déficient. La conduite électrique est séparée, laissant le cablage exposé aux intempéries.

Avec cette série de photos, j’ai parcouru environ la moitié de la section surélevée la plus à l’est. Il me restera donc à visiter l’autre moitié de cette section, soit du boulevard Papineau jusqu’à l’ouest du boulevard Saint-Laurent, puis l’autre section, beaucoup plus courte, qui débute à l’avenue Sainte-Croix, à ville Saint-Laurent, ou au chemin Lucerne, à ville Mont-Royal, selon le côté de l’A-40 où l’on se trouve, et qui s’étend jusqu’à l’ouest de l’échangeur Côte-de-Liesse. De quoi prendre encore beaucoup de photos, et publier de nombreux billets.