A-85/QC-185: À Cabano

Voici un autre épisode des belles histoires des pays d’en-haut.

…mais qu’est-ce que je dis là, moi?

Voici une autre page de mon escapade de vacances.  Déjà, c’est beaucoup plus près de la réalité.  L’actuelle route 185, qui va de Rivière-du-Loup jusqu’à la frontière du Nouveau-Brunswick, est en pleine métamorphose.  D’ici quelques années,… enfin, d’ici plusieurs années, elle se sera transformée en autoroute 85.

C’est déjà fait pour les 13 premiers kilomètres, comme on peut le voir sur ces panneaux, situés près de la sortie 499, de l’A-20.  Alors que je venais de prendre cette photo, une gentille policière de la SQ est venue me demander si tout allait bien.  Après une réponse positive de ma part, elle m’a laissé poursuivre ma route, mais pas avant de m’avoir… souhaité un bon voyage.

La limite de vitesse est un peu bizarre, pour ce tronçon d’autoroute.  Je regarde vers le nord-ouest, et je suis à l’intersection de la route 185 et de 3e Rang, à Saint-Antonin.  J’ai utilisé mon appareil photo, avec le zoom au maximum (4,0 X), puisque la configuration des lieux ne me permettait pas de stationner la blogue-mobile en bordure de ce point de raccordement, de deux chaussées à une seule, ni d’y aller à pied.  Comme mon appareil n’est muni que d’un zoom numérique, ça donne des résultats franchement aléatoires.  C’est pour cela que j’ai acheté un meilleur appareil, que j’entends bien utiliser bientôt.  Dès que j’aurai suffisamment appris son fonctionnement.

Compte tenu du soleil, qui baissait beaucoup, je n’ai pas pris d’autres photos, ce soir-là.  J’ai préféré me rendre directement à Edmundston, au Nouveau-Brunswick, pour une bonne bouffe, et l’achat de quelques nécessités, puis je me suis mis à la recherche d’un camping, pour la nuit.  Vous pouvez prétendre que je n’ai jamais rien vu, si cela vous amuse, mais il s’agissait de ma première expérience de changement de fuseau horaire; je suis arrivé à Edmundston… une heure plus tard, évidemment.

En passant, les ondes de la radio francophone de Radio-Canada, au Nouveau-Brunswick, ne sont pas « montréalisées »; cela m’a permis d’écouter une émission du matin, qui débutait à 6h00.  Je croyais d’abord que les néobrunswicois se levaient plus « relaxes » que nous, mais dans les faits, il était 5h00 sur le site de l’émission, diffusée en direct de… Toronto!

L’avantage, par contre, c’est que quand je me suis levé, avant même le soleil, et que j’ai quitté, pour revenir au Québec, j’étais une heure plus tôt dès que je suis rentré dans « la belle province », ce qui m’a permis de prendre des photos matinales, lors de mon arrivée à Cabano.

Au kilomètre 36, nous entrons, par le sud, dans la municipalité de Cabano.  On peut voir les travaux, au loin.

Ici, le terrassement de ce qui semble être, si je me fie à l’alignement, la voie de service de la future autoroute.  Je suis à la hauteur du chemin Michaud.

Toujours en face du chemin Michaud, je regarde encore vers le sud, mais depuis le rebord du chemin de déviation de la route 185.

Depuis mon même point de vue, mais vers le nord, cette fois.  Les travaux de terrassement de l’une des chaussées principales vont bon train.

Je suis à l’intersection du chemin Leclerc, et je vise la route 232, qui tourne devant la grange.

Regard vers le nord, toujours depuis le même point d’observation.

Un rouleau compacteur prépare la suite, vers le nord, de la route 232, en direction du viaduc, qui lui permettra de passer sous la future autoroute.

Je suis maintenant un peu au sud-est de la grange de l’autre photo, dans la courbe de la route 232, et je regarde les travaux de terrassement des chaussées principales.

Depuis le même observatoire, cette fois en direction sud, avec, en arrière-plan, le chemin de déviation de la route 185.

Toujours dans la courbe, je regarde en direction nord, pour une meilleure vue d’ensemble.

Voici la première de trois photos du viaduc qui passera au-dessus de la route 232.  Sur celle-ci, on voit le promontoire sud, derrière les roulottes, les véhicules des travailleurs, etc.

On voit ici le viaduc proprement dit.  Pour ceux qui se demandent à quoi correspond la route 232, à Cabano, il s’agit de la rue Commerciale.

Voilà maintenant le promontoire nord.  Afin d’alléger l’ensemble de l’oeuvre, les bases des deux promontoires du viaduc sont constituées d’immenses blocs de styromousse.

Je suis maintenant sur le terrain de la station Esso, le long de l’actuelle route 185, et j’ai une bonne vue d’ensemble du chantier, vers le sud.

Depuis le même site, mais cette fois, je regarde en direction nord.  L’intersection est celle de la rue Cascades.

Par contre, la meilleure vue du chantier, en direction sud, est depuis la route 185, face à la rue des Érables, au nord-est de la rivière Cabano.

J’ai pris davantage de photos de l’avancement des travaux à la hauteur de Saint-Louis-du-Ha! Ha!.  J’en ai suffisamment pour faire plusieurs billets, et ça s’en vient.  Pour, disons,… bientôt.

Route 175: Au camp Jacques-Cartier

Voici le premier d’une série de billets qui vous montrera divers chantiers et routes de l’est du Québec.  Comme je ne fais jamais les choses comme tout le monde, j’ai décidé de commencer… par la fin!  Ces images sont les toutes dernières que j’ai prises lors de mon périple.  Après cela, j’avais un peu le « mal du pays » (lire: je voulais retourner dormir dans mes draps), et je me suis dit que j’allais revenir.  Après tout, de Montréal à l’Étape, ce n’est pas si loin.

Ici, le lac Jacques-Cartier reflétait le soleil comme un miroir.  À l’avant-plan, le sol a été secoué par la machinerie.

Depuis le chemin d’accès au camp Jacques-Cartier, on peut voir le terrassement de la nouvelle chaussée, en direction sud.

Je suis à l’intersection du chemin d’accès au camp et de la route 175, et je pointe vers le nord.  À cet endroit, les travaux sont impressionnants.  Nous voyons une partie du terrassement de la nouvelle chaussée,…

…au bout de laquelle je me suis rendu pour prendre cette autre pose.  S’ils semblent impressionnants, vus de ce côté, les travaux sont définitivement plus spectaculaires, de l’autre côté de la montagne.  Par contre, comme c’est souvent le cas, quand on visite des travaux sur une route achalandée, il est impossible de prendre des photos à certains endroits, et ce pour des raisons évidentes de sécurité, autant la mienne que celle des autres usagers de la route.

Pendant que j’étais sur la nouvelle chaussée, j’en ai profité pour prendre en photo l’une des mesures de protection de l’environnement que nécessite un tel chantier.  Le truc, qui flotte, à la surface de l’eau, est un rideau de turbidité.  Composé d’une membrane géotextile hautement résistante, il retient les matières en suspension aux abords du chantier, et empêche ainsi les particules de se répandre à la grandeur du lac.

Finalement, un dernier coup d’oeil vers le sud, sur le terrassement de la nouvelle chaussée, sur laquelle circulera le trafic vers le nord.

Ce billet est bien court, mais la presque majorité des autres seront beaucoup plus illustrés.  J’en ai un autre, sur la route 175, qui vous montrera plusieurs images de la nouvelle chaussée, plus au nord, qu’elle soit déjà ouverte, ou non.  D’ailleurs, ne le dites à personne, mais j’ai roulé sur des parties non-encore ouvertes de la nouvelle chaussée!  Ça s’en vient!

J’ai pris l’air… de Lanaudière!

Quoi faire, par un beau dimanche après-midi, quand un impondérable empêche de réaliser l’activité prévue?  Dans mon cas, ce fut de sauter dans la bagnole, et de partir faire un tour, qui m’a mené à différents endroits, dans la ravissante région de Lanaudière.  Les premières photos furent toutes prises sur le territoire de la ville de Jolette.

Je ne sais pas si le MTQ a oublié de faire installer la supersignalisation, mais en attendant, on a tout simplement utilisé un panneau à message variable (PMV), sur lequel on a indiqué que la rue Ernest-Harnois est désormais accessible, en prenant la sortie 12,…

…que voici.  Nous sommes sur l’autoroute Antonio-Barrette, mieux connue comme étant l’A-31.

J’ai décidé, une fois sorti de l’autoroute, de me rendre tout au bout de la nouvelle rue.  Alors d’intersection en intersection, j’ai finalement abouti à la toute fin de la rue Samuel-Racine Est.  Les véhicules que l’on voit, au loin, circulent à vive allure, sur la route 131.

Voici l’endroit où la nouvelle rue Samuel-Racine croise la route 158 (chemin des Prairies), tout juste au sud de l’échangeur A-31/QC-131/QC-158.  De l’autre côté de la route 158, on voit, au loin, la traverse de chemin de fer…

…que voici, cette fois vue de plus près.  Si vous avez l’impression que la traverse ne fait pas toute la largeur de la rue, dites-vous bien que ce n’est pas une impression.  La nouvelle rue Samuel-Racine Ouest a été réalisée sur un ancien chemin privé, qui donnait accès à un poste de distribution d’Hydro-Québec, de là la différence de largeur.

Ici, nous regardons vers le nord, sur la rue Ernest-Harnois, et la rue qui passe au bout, c’est la rue Samuel-Racine Ouest.

Quand on se retourne vers le sud, on voit la rue Ernest-Harnois qui s’étend sur une bonne longueur.

À ce niveau, la rue Ernest-Harnois est asphaltée, et existe depuis un peu plus longtemps.  Nous voyons ici l’intersection avec la rue Nazaire-Laurin.

Un peu au sud de la rue Nazaire-Laurin, toujours sur la rue Ernest-Harnois, une toute nouvelle rue, qui ne porte pas encore de nom.  Allons voir où elle mène.

Cette rue sans nom se rend, finalement, jusqu’au chemin Lasalle.  Cette intersection se trouve à quelques dizaines de mètres au nord de la limite de Saint-Thomas-de-Joliette.

De retour sur la rue Ernest-Harnois, à l’extrémité sud de celle-ci, où la rue se transforme en échangeur partiel.  La nouvelle sortie Ernest-Harnois, de l’A-31, n’existe qu’en direction nord, afin de mieux desservir le parc industriel du secteur du chemin Lasalle.  L’intersection du chemin Lasalle et de la route 158 n’est pas du tout conçue pour les camions-remorques, et cet échangeur partiel vient améliorer grandement l’accès à ce parc industriel, qui est d’ailleurs en pleine expansion.

Pendant que je me trouve à Joliette, autant en profiter pour prendre en photo la route 158, à la hauteur du chemin Base-de-Roc, là où l’énorme échangeur de ce qui devait être l’A-50 prend forme.  La dernière fois que j’ai photographié cet endroit, c’était en plein hiver, et on ne voyait pas les voies rapides centrales, parce qu’elles étaient ensevelies sous la neige.

En mettant le zoom à la position la plus éloignée, on voit bien les voies rapides se couper, ainsi que le viaduc sur lequel passe l’A-31, et sous lequel tout l’espace nécessaire pour construire les voies rapides était disponible.

Chemin faisant, j’ai remarqué ce panneau d’arrêt, qui n’est là que pour… la forme!  Je veux dire, une chance qu’il n’y a que les panneaux d’arrêt qui ont cette forme octogonale, sinon, on se demanderait bien de quoi il s’agit.  Photo prise à l’intersection du rang de la Grande Chaloupe, à Saint-Thomas-de-Joliette.

Vous voyez cette intersection.  Eh bien, regardez-la comme il le faut, car elle va se transformer!  En effet, le MTQ vient de lancer l’appel d’offres pour sa reconstruction, avec feux de circulation, voies de virage à gauche, etc.  Ça devrait se faire cet automne.

MISE À JOUR – 24 OCTOBRE 2008

À défaut d’avoir installé la supersignalisation, le MTQ a installé ce panneau, à environ 2 kilomètres avant la nouvelle sortie, qui débouche sur le parc industriel du chemin Lasalle.  Quant aux nouvelles rues de ce parc industriel, la boucle, à la fin de la rue Samuel-Racine Est, était asphaltée, mais d’importants travaux d’excavation avaient lieu à l’intersection de la rue Samuel-Racine et du chemin des Prairies (route 158).

Pont Champlain: Depuis le temps que j’en parle!

Cela fait plusieurs mois que je dis qu’il faut faire quelque chose pour le pont Champlain, et le pont-tunnel Lafontaine, qui ne suffisent plus à la tâche.  Je parle de les doubler tous les deux, et ce depuis que le blogue est ouvert.  Alors voilà que le Journal de Montréal fait sa une, ce matin, avec un nouveau pont Champlain.

Par contre, n’allez pas vous imaginer que les travaux vont commencer cet automne.  On parle d’un horizon de 10 à 15 ans.  Dans les faits, le gouvernement du Canada vient à peine de commander les études et scénarios nécessaires afin d’aller de l’avant,  Donc, cela veut dire que j’aurai ma pension de vieillesse quand je roulerai dessus.  Si la pension de vieillesse existe encore à ce moment-là, évidemment.  Comme dans tous les projets du genre, il faudra des études (celles commandées par le fédéral), des contre-études, les environnementalistes vont s’y opposer, et il y aura probablement même des procès, comme dans le cas du nouveau pont de l’A-25.

Puisque je réclamais son doublement depuis un bon bout de temps, je propose six voies par direction, dont une réservée en tout temps au transport en commun.  Attendons de voir ce que le gouvernement fédéral va nous présenter, de son côté.  On dit qu’il n’est pas exclu qu’une place soit accordée à un système léger sur rails (SLR), ce qui, à mes yeux, représente la plus grande connerie imaginable.  Je m’explique.

Quand un train est rempli à capacité, et que la clientèle augmente, il faut commander des rames supplémentaires, ce qui exige des déboursés incroyables, et des délais interminables.  Regardez toute l’affaire des nouvelles rames de métro; cela vous donnera une idée des délais.  Si le service est assuré par des autobus, dans le pire des cas, on peut louer des véhicules supplémentaires en quelques heures, tout au plus, en attendant de recevoir de nouveaux autobus.  Les tramways furent retirés des rues du grand Montréal pour une question de flexibilité, alors on ne viendra pas me faire croire que cette flexibilité n’est plus nécessaire aujourd’hui.  Un système sur rails, léger ou non, signifie des infrastructures dispendieuses, qui ne peuvent pas être partagées par d’autres équipements, contrairement aux voies réservées pour les bus, qui peuvent aussi servir aux taxis, par exemple, ou aux adeptes du covoiturage.  Et de toute façon, on va le faire arriver où, le SLR?  Au terminus centre-ville, déjà en surcharge, au point que l’AMT va établir bientôt, si ce n’est déjà fait, des arrêts sur le boulevard René-Lévesque?

Pour l’instant, très peu de détails sont sortis, sur ce nouveau pont Champlain.  Le JdeM a le scoop, sur ce projet, qui deviendra certainement une promesse électorale, afin de faire élire quelques candidats conservateurs dans le grand Montréal.  En bout de ligne, voilà de quoi alimenter une bonne demi-douzaine de campagnes électorales fédérales, à part celles des autres paliers de gouvernement.

AJOUT – 29 août 2008

Ceci n’est qu’un petit croquis fait rapidement, et n’est pas à l’échelle.

La configuration que je propose pourrait se décrire comme un 5-2-5, c’est à dire cinq voies de circulation dans chaque direction, et deux voies centrales, réservées en tout temps aux autobus et aux taxis.

Étudiants mauvais payeurs: Bienvenue dans le vrai monde!

Publié dans le Journal de Montréal du jeudi 24 juillet dernier, et repris sur le site Canoë, voici le lien vers un article de Jean-Philippe Pineault sur les étudiants mauvais payeurs.  L’article explique bien les tenants et aboutissants de cette affaire; le gouvernement, par l’entremise d’un programme, mis en place en 1966, prête de l’argent aux étudiants, afin de payer leurs études.  Les fonds doivent être remboursés par les étudiants, une fois leurs études terminées, et ce selon des modalités pré-établies.  C’est là que le bât blesse; avec la compilation des données pour l’année scolaire 2006-2007, ce sont plus de 65,000 étudiants qui ont des comptes en souffrance, pour une somme de 815 millions$.  L’an dernier, le gouvernement a dû passer l’éponge – lire éponger des sommes impayées – sur 21 millions$ en dettes d’études non remboursées.

La ministre de l’éducation, Michelle Courchesne, a beau dire que « le régime parfait n’existe pas », il n’en demeure pas moins que le gouvernement doit souvent procéder à des saisies, se payer à même des remboursements d’impôts, ou même inscrire des hypothèques légales sur les propriétés des étudiants, qui ne se sont pourtant pas gênés quand fut le temps de demander des prêts.  Seulement en 2006-2007, pas moins de 1241 étudiants ont tout simplement déclaré faillite, au lieu de rembourser.

Le plus drôle, dans cet article, ce sont les réactions des porte-parole des fédérations étudiantes.  Le président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), David Paradis, se dit d’avis que « le programme d’aide financière est déconnecté de la réalité en surévaluant la capacité de payer des étudiants ».  Je dirais plutôt que c’est David Paradis, qui est déconnecté de la réalité, parce que tout le monde sait, dans le vrai monde, que quiconque emprunte, que ce soit pour des études, pour financer une maison, ou pour acheter du « pot », doit un jour rembourser.

Pour sa part, Merlin Trottier-Picard, de la Fédération étudiante collégiale du Québec, affirme que des étudiants, qui ont cumulé parfois plus de 20,000$ de dettes, « frappent un mur » en terminant leur formation.  Il déclare que « C’est facile d’emprunter.  C’est plus difficile de rembourser ».  J’ajouterais une suite, à sa déclaration.  Quelque chose comme « C’est facile de boire ses prêts et bourses dans toutes sortes de partys, dont plusieurs organisés directement sur les campus.  C’est plus difficile de réussir ses examens. »  Ça revient à dire que si l’on décide d’entreprendre des études, il faut y mettre un peu de sérieux.  Il semble que nos deux porte-parole aient oublié ce petit détail.

Personnellement, je me demande quelle est la dette étudiante de ces deux individus, juste pour le fun.  Un tableau, qui accompagne l’article, mentionne que le prêt moyen attribué en 2006-2007 est de 3254$, et que la somme de 21,376$ représente la dette d’études moyenne d’un finissant au doctorat.  Il me semble qu’un finissant au doctorat, ça ne se retrouve pas à travailler au salaire minimum.  La dette moyenne d’un finissant au baccalauréat se chiffre à 11,467$, alors que 25,390 étudiants ont obtenu une aide financière, alors qu’ils vivaient toujours chez leurs parents.  Alors si je prends les paroles de Merlin Trottier-Picard, ses amis, qui ont accumulé parfois plus de 20,000$ de dettes ont dû user leurs fonds de culottes pas mal longtemps dans les CEGEPs.  À moins qu’il parle de ses amis universitaires.

À mon point de vue, ceux qui ont des dettes étudiantes mirobolantes, et qui n’ont pas les moyens de les honorer, malgré les plans de remboursement avantageux, parce que beaucoup moins sévères de n’importe quelle hypothèque, sont certainement ceux qui ont étudié dans des programmes de « sciences molles », qui sont impressionnantes sur un CV, mais qui ne valent rien de plus que la feuille de papier sur lequel leur diplôme est imprimé, quand vient le temps de faire la besogne pour laquelle ils finiront par être embauchés.  Ce serait probablement aussi le cas des « gosses de riches », qui passent le plus clair de leur temps au CEGEP ou à l’université, parce que leurs parents sont écoeurés de les voir flâner à la maison, et leur dit des trucs du genre « si tu veux pas travailler, au moins, fais quelque chose de ta vie, et vas étudier ».  Ces « flancs mous » sont d’ailleurs d’excellents clients des concentrations de sciences molles, subventionnées par le gouvernement, pour flâner dans les institutions d’enseignement supérieur, et certains d’entre-eux pourraient même sûrement devenir porte-parole de fédérations étudiantes, tellement ça fait longtemps qu’ils passent d’un cours, ou d’une concentration, à un autre.

L’une des solutions à ce problème d’endettement, que tout le monde finit par payer, en bout de ligne, avec ses impôts, serait de ne fournir l’aide financière que dans les secteurs à grande demande, comme la médecine, par exemple.  Toutes les sciences molles, qui ne garantissent que peu – ou pas – d’emplois, ne devraient permettre ni bourse, ni prêt, et ce afin que les fonds disponibles encouragent la formation d’étudiants vraiment désireux de participer au développement et à l’avancement de la société.  Une autre passerait par le refus pur et simple de prêter de l’argent à un étudiant qui change de cours, et ce à partir de la troisième fois.  Il existe des processus d’évaluation très efficaces, qui permettent à un étudiant de se diriger vers la bonne formation dès le départ; aussi, on pardonnerait un « recommencement », mais les autres seraient aux frais de l’étudiant.  Je crois que ces deux mesures garantiraient une baisse du nombre de prêts non-remboursés, à long terme, parce que les étudiants seraient attendus sur le marché du travail, et ce dès leur graduation.  Ils pourraient ainsi rembourser promptement leur dette d’étude.

Mais je vais sûrement me faire dire que de telles mesures vont « à l’encontre du libre choix des étudiants d’étudier dans ce qu’ils veulent ».  Mon but n’est pas d’empêcher les étudiants d’étudier dans ce qu’ils veulent.  Il est de faire en sorte que le gouvernement finance les futurs diplômés dont la société a vraiment besoin.