Virginie Roy parle de « chars »; comment puis-je résister?

Depuis que j’ai mis fin à mon abonnement au Journal de Montréal, j’ai repris plaisir à lire les textes de Virginie Roy, sur le site web Canoë.  Mais cette fois, elle est vraiment tombée dans mon « size »!  En commentant la perte du Grand Prix de F1 de l’île Notre-Dame, la jolie chroniqueuse a mis le doigt directement sur l’un de mes plus vilains points faibles, et j’ai nommé « les chars »!

D’abord, elle commence par un « Bon débarras » bien senti.  Personnellement, la disparition de l’événement me laisse indifférent, parce que si j’ai effectivement un intérêt très marqué pour « les chars », ma plus forte attraction ne va pas vraiment du côté du cirque de Bernie Ecclestone.  Je suis beaucoup plus attiré par l’autre cirque, celui de NASCAR, plus proche des gens ordinaires, et plus abordable, question billets.

Elle met aussi le côté glamour en évidence, en disant qu’une serveuse du restaurant Cavalli pouvait se faire au-delà de 600$ de pourboires en une seule soirée.  Or, si l’on enlève le week-end de la F1, ainsi que celui de NASCAR, les autres fins de semaines estivales rapportent combien, à la serveuse de chez Cavalli, alors que le circuit Gilles-Villeneuve est fréquenté par… les cyclistes?  Serait-ce à dire que les écolos sont plus « cheap » sur les pourboires?  Bon, d’accord, je ne le dirai pas; je risque de me faire aussitôt accuser d’être de mauvaise foi.

Je veux bien croire que le déplacement du cirque comme tel pollue davantage que les voitures elles-mêmes lors du week-end d’épreuves, mais il faudra que madame Roy se rende bien compte que 700,000 kilos de matériel, ce n’est qu’un grain de sable dans le désert.  Tout voyage, à travers le monde, des clémentines du Maroc aux kiwis de la Nouvelle-Zélande, en passant par les vins européens et toutes les babioles « Made in China ».  Quant aux déplacements des milliers d’amateurs, j’ose espérer que vous vous déplacez, vous aussi, madame Roy, pour assister – ou pour participer directement – à des événements qui vous passionnent, car sinon, vous risquez de trouver la vie bien monotone.

Quant à la consommation, qu’elle soit reliée au GPF1, ou à tout autre événement, c’est elle qui fait vivre les commerçants.  Alors que propose madame Roy, à ce sujet; d’interdire les kiosques, lors de tous les événements à survenir en ville?  Il y a un principe bien simple, en ce qui concerne la consommation, et c’est celui-ci; contrairement aux impôts et taxes, la consommation est volontaire, et les gens achètent ce qu’ils veulent bien acheter.  Personne ne les oblige.  Le jour où personne n’achètera les babioles qu’il mettra en vente, le commerçant fermera boutique.  Autre point; ma conscience ne peut avoir d’effets que sur ma personne; si je m’introspecte dans les habitudes des autres, je viole leurs droits et libertés.  Et ça, ce n’est pas bien, quelle que soit la cause pour laquelle je le fais, et aussi noble soit-elle.  D’ailleurs, les commerçants qui tirent profit du passage du cirque de la F1 n’ont pas fait un sou avec moi, et ce depuis que l’événement est présenté à Montréal!  M’ont-ils menacés de poursuite?  Jamais!  Ils avaient une clientèle, ils en ont profité, et maintenant, ils sont tristes, parce que le GPF1 n’aura plus lieu.  Il vont, tout naturellement, changer leurs habitudes, et profiter des autres événements, nombreux, que la ville leur offrira.  Évidemment, ils se plaindront aux gouvernements, mais ça, c’est une autre histoire.

Pollution sonore, maintenant.  Oui, cela les fait avancer plus vite, madame Roy.  Pour être plus « puissant », on doit devoir respirer librement; force est d’admettre que l’on est moins « performant » lorsque l’on est grippé, et que l’on respire difficilement.  C’est la même chose pour un moteur; l’admission d’air, ainsi que l’échappement, doivent offrir le moins de résistance possible.  C’est pourquoi les voitures de course, en général, n’ont pas de silencieux, et sont dotées des tubulures d’admission d’air de grandes dimensions.  La chose est impossible sur les voitures destinées au public, car dans ce cas, personne ne pourrait dormir.  Quant à la « douce musique » des mécaniques, qui vous réveillait, force est de constater qu’après tout, Brossard n’est pas bien loin de l’île Notre-Dame.  Et comme les différentes épreuves du Grand Prix (réchauffements, essais libres, qualifications, etc.) ne commencent rarement avant 8h30 ou 9h00, le matin, c’est que vous dormiez tard, ma chère!  Mais bon, c’est votre droit!  D’ailleurs, ne vous en faites pas, j’ai été jeune, moi aussi!  (Qui a dit « Ça doit faire longtemps »?  Vous, monsieur?  Alors sortez!)  Que feriez-vous, madame Roy, si vous viviez à Trois-Rivières?  Dans cette ville, en août, un week-end de course est organisé directement dans les rues de la ville!  Et mis à part pour quelques exceptions, aucun trifluvien ne voudrait qu’on lui enlève « son » Grand Prix!

Si ma mémoire est bonne, je crois que c’est Jacques Duval, chroniqueur automobile bien connu, et qui fut lui-même coureur dans le passé, qui dernièrement, a appuyé la tenue d’un événement d’endurance pour voitures hybrides, genre « les six heures de Montréal ».  Je dis tout simplement « Pourquoi pas? »  Un tel événement pourrait servir de banc d’essai pour de nouvelles technologies, tout comme l’est la F1, malgré tout ce qu’on peut croire.  Il s’agirait, par contre, de technologies de réduction d’émissions polluantes.  L’événement risque toutefois d’être beaucoup moins glamour qu’un vrai Grand Prix.

Tout cela pour dire que si les politiciens ne s’attardent qu’à ce qu’on voit, mais négligent ce qu’on ne voit pas, Virginie Roy veut s’attarder à ce qu’on ne voit pas, mais néglige ce qu’on voit.  Le Grand Prix du Canada était un événement haut en couleurs, qui attirait des milliers de visiteurs dans notre région, et ce au grand plaisir – lire « au grand profit » – de l’industrie touristique locale.  Et malgré ce qu’elle peut en dire, il y a de très nombreux amateurs qui, tout en faisant des efforts non-négligeables pour être verts tout au long de l’année, étaient prêts à sacrifier un week-end « propre » à des voitures polluantes, et ce pour leur plus grand plaisir.

Car il y a un truc, qu’il faut retenir; tout ce que fait l’homme – je parle ici du genre humain – dérange l’environnement, même une ballade à vélo.  Il n’y aura jamais de « pollution zéro ».  Et la planète, qui a survécu aux dinosaures, aux périodes glaciaires et aux réchauffements passés, survivra aussi au cirque de Bernie Ecclestone.  Alors pourquoi ne pas en profiter pour se faire plaisir, à l’occasion?  Et puisque l’on sait que toute l’activité humaine représente moins de 10% du CO2 produit, sur la planète, le jour où il ne restera plus que la pollution d’un Grand Prix, à gérer, ce ne sera qu’un très léger détail.

A-55: Celle qui fut autrefois l’A-51

Je vous ai montré, il y a de cela plusieurs mois, des photos de l’A-55, entre l’entrée nord du pont Laviolette, à Trois-Rivières, et l’A-20, à Sainte-Eulalie. Nous savons tous que l’A-55 est en multiplex avec l’A-20 sur environ 37 kilomètres, soit de ce point jusqu’à la hauteur de la ville de Drummondville. C’est à l’ouest de cette ville que reprend l’A-55, vers le sud-est, en direction de la ville de Sherbrooke.

Dans un passé lointain, c’est à dire environ une trentaine d’années, une partie de ce tronçon de l’A-55 s’est déjà nommé A-51. La désertion de tous les chantiers autoroutiers, au profit du transport en commun, entreprise par le gouvernement péquiste de René Lévesque, a donc signé un arrêt de mort à l’A-51, ainsi qu’au tracé original que devait suivre l’A-55. Une partie de celui-ci, de l’A-20 jusqu’au village de Saint-Albert-de-Warwick, fut d’ailleurs recyclé en A-955. Mais aujourd’hui, je vais m’attarder sur le tronçon qui relie Drummondville à Sherbrooke.

Quand on roule sur l’A-20, en direction ouest, on arrive à ce point, juste à la sortie vers l’A-55 sud.

Les trois photos suivantes furent prises en mouvement, et les images peuvent sembler déformées. C’est normal.

L’échangeur A-20/A-55 sud n’est pas complet; à preuve, le viaduc, qui passe au-dessus de l’A-20, n’a qu’une seule voie par direction, ce qui est plutôt rare, pour un échangeur autoroutier.

Je me dirige lentement vers la « séparation » des chaussées. On sait que l’autoroute fut construite en super-2, entre 1971 et 1980 pour l’ensemble de la première chaussée, puis elle fut doublée au fur et à mesure des budgets, et des pressions politiques.

Si l’on regarde dans l’autre sens, on voit bien que les haut-mâts, pour l’éclairage, qui sont normalement au centre, entre les deux chaussées, sont à droite de la chaussée. C’est pas vraiment normal, pour une autoroute.

Ici, nous sommes en plein vis-à-vis de la chaussée nord, qui vient s’aligner le long du muret, pour l’échangeur.

Regardant à nouveau en direction nord (je suis en train de vous étourdir, avouez!), on voit bien le passage de l’autre chaussée, là où les arbres sont abattus.

Le kilomètre 126, en direction nord, là où va bientôt commencer ce que j’appelle « l’entonnoir », c’est à dire l’endroit où l’on perd une voie, passant de deux à une seule.

Cette photo montre une vue sur presque deux kilomètres. Prise du viaduc de la rue Saint-Pierre (sortie 125), c’est la finale de l’autoroute, en direction nord.

Comme le disait Edward Rémy, à l’époque où il faisait les actualités artistiques, à Télé-Métropole (ça ne me rajeunit pas!), « c’est officiel, c’est confirmé », l’A-55, à cet endroit, s’appelle « Autoroute Joseph-Armand-Bombardier ». Photo prise en direction sud, dans la courbe vers la sortie 122 (boulevard Jean-de-Brébeuf).

La chaussée sud de l’ancienne A-51 fut la première des deux à être ouverte; elle fut donc celle où la circulation se faisait à contresens. À preuve, cette petite tache jaune, sous la ligne blanche actuelle.

Voici un autre vestige de l’ancienne A-51, devenue A-55, quelque part dans les années 1970. À l’époque de la super-2, on avait construit les viaducs, mais on n’avait fait que des mini-bretelles, afin d’accéder à l’autoroute, ou d’en sortir. On voit ici une ligne restante de la mini-bretelle qui menait à la route Ployart (sortie 103). De nos jours, cette route, comme toutes les autres routes desservies, d’ailleurs, l’est par un échangeur plus moderne, et plus sécuritaire.

Depuis le kilomètre 97, on voit la sortie de la halte routière qui mène au moulin à laine d’Ulverton. Comme on peut le voir, cette sortie ne comporte aucune indication. Pourtant, en direction nord, la sortie 98 est bien indiquée; elle mène à la route Mooney, qui va vers le village d’Ulverton.

À l’époque de la super-2, quand on roulait vers le nord, on pouvait accéder à la halte routière du moulin à laine d’Ulverton par une intersection à niveau. Maintenant que l’on peut sortir au chemin Mooney, l’intersection a été démantelée, et le petit bout de chemin menant à la halte fût fermé.

Dernière sortie avant d’atteindre les limites territoriales de la nouvelle ville de Sherbrooke, la sortie 71 mène vers la jolie ville de Windsor, ville avec laquelle a fusionné la municipalité de Saint-Grégoire-de-Greenlay, dont le nom fut enlevé du panneau.

Malgré ce que certains prétendent, je persiste à croire que le point de raccordement prévu de l’A-55 et de l’ancienne A-51 se trouve à Windsor, et non pas à Richmond. Ce qui me permet de croire à cette théorie est l’emplacement, et l’orientation, du boulevard du Conseil, à Asbestos. Vous allez me demander « c’est quoi, le rapport? » Et je vais vous l’expliquer.

D’abord, le boulevard du Conseil date de 1977, soit plus ou moins un an après la prise du pouvoir par le gouvernement péquiste. Ce boulevard est composé de deux chaussées distinctes, et constitue une voie de contournement de la ville. De plus, il ne comporte aucun point d’accès, mis à part les intersections des rues qui le croisent. Il est donc possible de croire que ce soit une partie de l’A-55 originale, mais comme le nouveau gouvernement a fait cesser les travaux de l’autoroute, la ville a probablement dû demander au MTQ de lui remettre l’emprise, afin d’en faire un boulevard. Il faudra enquêter afin d’avoir le fin mot de l’histoire.

Ensuite, si vous regardez une carte montrant le relief de la région située entre Asbestos, Richmond, et Windsor, comme celle disponible sur Google Maps, par exemple, vous vous rendrez compte que le relief entre Asbestos et Windsor est beaucoup moins accentué que celui entre Asbestos et Richmond. De plus, le passage par Windsor représente une ligne plus directe pour relier Asbestos et Sherbrooke. Mais tout cela demeure également de la théorie, parce que le gouvernement actuel n’a aucun projet, dans ses cartons, pour remettre en circuit le tracé original de l’A-55.

Bon, voyons voir ce qui me reste de photos. J’ai en réserve celles des divers chantiers de l’A-15, dans la région des basses Laurentides, ainsi que, tenez-vous bien, les premières images de la blogue-mobile!

C’est donc à suivre…

La Gabelle: Un lien inter-rives qui gagne à être connu

Vous savez tous que je parle souvent du MTQ, de ses bons coups, mais évidemment, je parle surtout de ses mauvais. Cette fois, je vais vous montrer que d’autres organismes gouvernementaux permettent le passage des véhicules à travers leurs installations. Dans le cas présent, il s’agit d’Hydro-Québec.

Ce passage, que l’on ne retrouve pas sur les cartes routières officielles, n’est pas une autoroute; on y retrouve donc n’importe quoi, que ce soit des quads (VTT), des motoneiges, en hiver, etc. D’ailleurs, le passage n’était ouvert, autrefois, qu’à ces véhicules. Mais H-Q a décidé, il y a quelques années, d’ouvrir son lien inter-rives aux voitures, et camions légers. Voici donc des images de ce passage, de moins en moins secret.

Je tiens à vous aviser que compte tenu du fait que certaines photos furent prises en mouvement, elles sembleront déformées. C’est normal.

Je suis arrivé à l’intersection du Chemin de la Gabelle, à Saint-Étienne-des-Grès, du côté ouest de la rivière Saint-Maurice. La Gabelle est aussi le nom du barrage d’Hydro-Québec.

Comme il s’agit d’infrastructures un peu particulières, H-Q a pris soin d’installer un panneau indiquant le mode de fonctionnement du passage.

Nous voilà donc sur la rive ouest de la rivière Saint-Maurice, en attente de l’ouverture de la barrière.

Comme l’ouverture des barrières est automatisé, en fonction d’une vitesse de 20 km/h, lorsque l’on traverse plus rapidement, ce qu’a probablement fait ce quadiste, il faut attendre que l’ouverture se fasse.

Nous sommes engagés dans le lien inter-rives. Le passage, sur le barrage, ne laisse passer qu’un seul véhicule à la fois. Au bout du virage, le système d’ouverture des vannes.

Nous sommes au-dessus des vannes du barrage. Droit devant, la centrale électrique La Gabelle.

Dans le miroir, situé le long du parapet, juste à l’intérieur du virage, nous voyons l’extrémité est de la centrale. Le lien ne laisse toujours passer qu’un véhicule à la fois.

Bon, j’ai dû rouler trop vite, moi aussi, puisque je dois aussi attendre, pour une minute ou deux, l’ouverture de la barrière qui me conduira sur la rive est de la rivière Saint-Maurice.

Mais voilà, tout vient à point à qui sait attendre. La barrière se soulève pour me permettre de gagner le rang des Grès, puis le rang Saint-Flavien, à Notre-Dame-du-Mont-Carmel, municipalité qui est située le long de la route 157.

Il faut être prudent, et surtout respectueux des règles de circulation sur le lien inter-rives d’Hydro-Québec. Puisqu’il s’agit d’installations qui, d’ordinaire, ne sont pas ouvertes au public, la société d’état pourrait très bien, en cas d’abus, mettre fin au lien. Quand on sait qu’il s’agit du seul endroit où l’on peut traverser le Saint-Maurice entre Trois-Rivières et Shawinigan, cela vaut la peine de faire quelques efforts pour respecter les règles de base.

Dans un autre ordre d’idées, le temps me manque. Je n’ai pas encore terminé de publier les billets dont j’ai fait mention, que d’autres photos s’accumulent déjà! Vous verrez donc bientôt l’A-55, entre Drummondville et Sherbrooke, des travaux sur l’A-10, en Estrie, le chevauchement de celle-ci et de la route 112, entre Sherbrooke et Magog, ainsi que de toutes nouvelles photos du chantier de l’A-15 nord, à Mirabel. D’ici-là, je souhaite la meilleure des chances, et beaucoup de courage, à ceux et celles qui vivront le supplice du déménagement, ainsi qu’une joyeuse fête du Canada.

Des réponses à vos questions!

Pour une première fois, je vais tenter de répondre de façon plus poussée à vos questions. Bien sûr, si vous avez des commentaires à formuler, ou des questions à poser, n’hésitez surtout pas. Qui sait? La réponse à votre question pourrait bien se retrouver dans un billet tout neuf! Mais avant de commencer,…

Voici un premier entrefilet, dans la chronique « Vos impôts sont bien investis ». Le MTQ investit 2,5 millions$ sur l’A-55, et ce pour imperméabiliser les fossés d’une autoroute ouverte il y a moins de deux ans! Je présume que le fait d’avoir des fossés imperméables ne figuraient pas sur les plans originaux de l’autoroute! Et d’abord, c’est quoi, des fossés imperméables? Ça n’est pas supposé recueillir de l’eau, des fossés?

Allons maintenant à vos questions.

C’est Sam, un des bons lecteurs de ce blogue, qui m’a écrit ce commentaire, il y a quelques temps.

« Bonjour Richard,je veux savoir lorsque tu es allé prendre des photos sur la 55 pour nous prouver que c’est une autoroute de tout genre,as-tu remarqué qu’il y a encore des panneaux numérotés «155» à des endroits? En tout cas, je sais qu’avant l’ouverture complète de l’autoroute 55 entre St-Célestin et la 20,la 155 existait encore. Mais là, il n’est plus là. Donc, la route numérotée «155» devrait être supprimée sur tous les panneaux de supersignalisation et ainsi des panneaux de ce numéro devraient être enlevés après des échangeurs.Mais entre St-Grégoire et l’autoroute 20, après des intersections et échangeurs, le MTQ a enlevé les panneaux numérotés «155». »

Évidemment, n’écoutant que mon sens du devoir (et mon budget aussi; vous savez, avec l’essence à 1,50$ le litre, et aucune forme de commandite,…), j’ai voulu en avoir le coeur net. J’en ai profité pour tenter de savoir aussi ce qu’il en était de la route 161, depuis l’ouverture de l’A-55 (en super-2, mais quand même), de Saint-Wenceslas jusqu’à l’A-20. Je me suis rendu compte que, selon l’endroit où l’on se trouve, c’est un peu n’importe quoi!

Voici ce que l’on voit quand on sort de l’A-20 ouest, à la hauteur de la route 161, tout juste au sud du village de Sainte-Eulalie. On constate donc que la route 161 commence désormais au niveau de l’A-20, et monte vers le sud. Quoique lorsque l’on roule sur la 161 nord, aucune indication ne nous signale la fin de la route 161.

Tout juste avant le pont Laviolette, sur l’A-55, à la hauteur de la bretelle vers la route 132, on voit que Sam avait raison, au sujet de la supersignalisation. Si les petits panneaux de la route 155 ont été retirés, sur la rive sud du fleuve, on devra un jour revoir les grands panneaux, afin de savoir qui dit vrai. Cela m’étonne que cela n’ait pas été effectué lors des rénovations du pont Laviolette, qui comprenaient les caméras de surveillance, les feux de voies,…

…ainsi que ces magnifiques barrières, contrôlées à distance, qui se referment si l’on décide de fermer le pont à la circulation.

Sur la petite signalisation, comme le disait Sam, aucune trace de la route 155, comme on le voit ici, à l’intersection de la bretelle d’entrée de l’A-55 sud, à la hauteur de la route 132, à Bécancour (Saint-Grégoire).

Sur la rive nord du fleuve, par contre, c’est une toute autre histoire, comme le démontre ce petit panneau (pas si petit, mais bon, il ne s’agit pas de supersignalisation) situé sur la rue Notre-Dame ouest, qui est aussi la route 138, à Trois-Rivières. Comme il date quand même de plusieurs années, on serait porté à croire qu’il n’est qu’un panneau oublié, comme cela arrive à l’occasion.

Sur la supersignalisation, toutefois, il n’y a aucune mention de la route 155. À remarquer, la piste cyclable qui passe sous le panneau! Ils sont fous, ces trifluviens!

Celui-là, par contre, il n’a pas été oublié! Nous sommes sur l’A-55 nord, entre l’entrée en provenance de la rue Notre-Dame ouest et la sortie vers l’A-40 est. À partir de ce point, les petits panneaux de la route 155 sont toujours bien présents,…

…comme le démontrent ces panneaux, vus à l’intersection du boulevard Saint-Michel, toujours à Trois-Rivières. Il est donc permis de croire, en attendant une confirmation officielle du MTQ, que la route 155, qui commence à Chambord, au Lac-Saint-Jean, se termine désormais au pont Laviolette.

Passons à un autre commentaire. Mais avant d’aller plus loin,…

…allons-y d’un deuxième entrefilet, dans la chronique « Vos impôts sont bien investis ». Je ne sais pas qui a commandé le lettrage, sur la façade de l’école Chavigny, à Trois-Rivières, mais force est de constater que le contraste est, comment dire, convaincant. Vous parvenez à lire quelque chose, vous? On ne voit rien de ce qui est écrit! C’est tellement évident…

…qu’on a dû ajouter une autre affiche, au-dessus de la porte d’entrée des élèves, avec le nom de l’école. De quoi donner le goût d’appuyer l’abolition des commissions scolaires. Dites-vous bien que ce sont ces décideurs qui gèrent votre argent si durement gagné!

De retour à notre programmation.

Un autre lecteur, Marc F. P., m’a fait parvenir un commentaire au sujet du tronçon oublié de l’A-30, à Bécancour. Le voici:

« La photo ou c’est que vous parliez des voies centrales qui devrai etre construite, et bien il était déja construite et ne les déblaye plus depui un certain temps…

et voila le lien pour la photo en question (version estivale)
http://cf.geocities.com/srquebec/photos/a30entete1.JPG

Marc F. P.

P.S.: cette autoroute aurait du etre construite depuis un certait temps de valleyfield à Gentilly »

Mon cher Marc, vous avez tout à fait raison; ces voies centrales sont déjà dans le paysage, et ce depuis de nombreuses années. D’ailleurs, on peut le constater sur les photos suivantes.

Voici la fin de l’A-30, en direction ouest. La bretelle, complètement à droite, mène à la route 132, à Bécancour (Saint-Grégoire). La chaussée en direction est porte plusieurs marquages,…

…et quand on y regarde de plus près, on constate que les peintres du MTQ se pratiquent même à peindre des flèches au gabarit! Encore un exemple d’argent bien investi!

Quand on regarde la même chaussée, mais en direction est, cette fois, elle prend presque des allures de piste d’atterrissage, tellement on y a mis de peinture.

Allez savoir pourquoi, on ne met pas de peinture sur la chaussée en direction ouest. Par contre, on constate que les joints du béton sont tous en train d’éclater, ce qui prouve que la technique de construction utilisée à l’époque n’est pas la meilleure pour la construction de routes en béton, d’autant plus que les dommages ne sont pas causés par la circulation lourde. D’ailleurs, il n’y a pas de circulation du tout, sur cette chaussée.

À surveiller bientôt: En Estrie, les travaux sur l’A-10, ainsi qu’une belle réalisation, complétée dans les années 1980. Également, on jettera un coup d’oeil sur l’A-55 sud, entre Drummondville et Sherbrooke, et je vous emmènerai sur un barrage d’Hydro-Québec. Alors c’est à suivre…

Le fleuve Saint-Laurent menacé: Une autre crise de panique organisée?

Un article, publié sur le site Canoë, et signé Sophie Montminy, fait mention que le nouveau projet de la Commission mixte internationale (CMI), qui aimerait modifier en profondeur, et automatiser son mode de gestion des débits du lac Ontario, et du fleuve Saint-Laurent, amènerait des changements importants à ces deux plans d’eau.  Même qu’un organisme à but non-lucratif, appelé Nature Québec, a demandé à la CMI, lors d’une conférence de presse, hier, de mettre de côté ce nouveau projet.  L’article mentionne que Marc Hudon, directeur du programme Saint-Laurent/Grands-Lacs, chez Nature Québec, souligne que même si les scientifiques consultés par la CMI ont accompli un travail de qualité, les impacts des changements climatiques n’ont pu être évalués, et pourraient complètement changer les résultats des études d’impact de ce projet.

Ce que j’aimerais savoir, c’est ce que propose ce Marc Hudon, pour que le projet de la CMI soit acceptable, à ses yeux.  J’aimerais lui faire remarquer que personne, jusqu’à maintenant, ne peut prédire quels seront les changements climatiques qui auront lieu la semaine prochaine, ainsi que dans les cinquante, cent ou mille prochaines années.  Devant ce fait, comment pourrait-on calculer les impacts d’un projet en fonction des changements climatiques que personne ne peut prédire?  Faudrait-il, devant ce constat, que l’on ne fasse plus aucun projet?

Il existerait une autre façon de régler ce problème de débit du fleuve, de façon à ce que la navigation puisse avoir lieu en tout temps, et ce sans nouveau draguage du Saint-Laurent, le tout en conservant le débit à un niveau optimal en fonction des différents besoins du milieu tout au long de l’année.  Il s’agirait d’un projet dispendieux, à prime abord, mais que l’on pourrait rentabiliser si l’on mettait Hydro-Québec dans le coup.  Il faudrait construire un barrage sur le fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Lotbinière, ou de Deschambault, qui serait bien sûr équipé d’écluses.  Un barrage auquel Hydro-Québec pourrait ajouter une centrale du même type que celles de Beauharnois, ou de la rivière des Prairies, à Montréal.  L’électricité produite par la centrale pourrait, jusqu’à un certain point, rentabiliser les coûts de construction et d’entretien du barrage.  Le ministère des transports pourrait même y aménager une autoroute – à péage – qui traverserait le fleuve, puisque le barrage serait situé environ à mi-chemin entre Trois-Rivières et Québec, ce qui en ferait un point de traversée idéal.

Mais à quoi bon.  Le simple fait d’évoquer une telle construction me mettra tous les activistes sur le dos.