Chirurgie bariatrique: La RAMQ préfère les transexuels, c’est « plus sexy »!

Dans une série d’articles, publiés jeudi, dans le Journal de Montréal, et signés Éric Yvan Lemay, que l’on peut visionner ici, ici, et , gracieuseté du site web Canoë, on explique que le ministère de la santé de l’Ontario négocierait, avec un éminent chirurgien du Québec, la possibilité d’opérer de nombreux patients obèses, et ce dans une clinique privée de Montréal.  Pendant ce temps, chez nous, plus de 2000 québécois patientent, parfois même jusqu’à sept ans, sur les listes d’attente, pour le même type d’opération; les chirurgies bariatriques.

Dans l’un des articles, le docteur Nicolas Christou indique qu’il partage son temps entre ses deux pratiques, publique, et privée, ce qui contrevient aux règles de la RAMQ. Il est bien conscient des risques, pour sa carrière, mais si la RAMQ lui impose le choix, il avoue d’emblée qu’il deviendra non-participant, se refusant d’abandonner ses patients.  Ses chiffres sont éloquents; en un an, il a effectué plus de 130 chirurgies au privé, contre seulement 48, dans le système public.  Au cours du mois de janvier dernier, il n’a pu obtenir qu’une seule journée d’accès à un bloc opératoire, à l’hôpital Royal Victoria, où il est directeur de la chirurgie bariatrique, pour le Centre universitaire de santé McGill (CUSM).  Pire encore, au cours des dernières années, il a perdu 13 patients du public, qui étaient en attente depuis trop longtemps.

Après, on vient nous dire que le privé ne devrait pas avoir sa place en santé.  Foutaise!

N’eut été de sa pratique privée, le Dr Christou n’aurait jamais pu intervenir auprès de tant de patients.  Qui plus est, la RAMQ semble ne se préoccuper que des cas les plus graves, laissant les autres seuls, face à eux-mêmes, alors que l’Ontario fait beaucoup plus, pour ses patients obèses; opérations aux USA, dans des cliniques privées en Ontario, et bientôt,… à Montréal!

Pendant ce temps, au lieu de s’occuper des gens atteints d’obésité morbide, la RAMQ préfère défrayer les frais des chirurgies de changement de sexe.  Il s’agit, bien sûr, d’un autre type de « question de vie ou de mort », mais avouez que celui-là est beaucoup plus sexy, n’est-ce pas?

A-25: Lentement, mais sûrement…

À Montréal, et à Laval, même si l’hiver fait rage, les travaux du prolongement de l’autoroute 25 se poursuivent, lentement, mais sûrement.

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Ici, c’est l’intersection temporaire des boulevards Perras et Louis-Hippolyte-Lafontaine.  Le détour a été pratiqué pour libérer l’espace de l’intersection, afin de construire le viaduc qui surplombera l’autoroute.  Je suis à l’est, et je regarde vers l’ouest.

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Voici les bureaux de chantier de Kiewit-Parsons, le partenaire privé du MTQ, pour le projet de l’A-25. Ils sont situés en bordure du boulevard Perras, à l’ouest du chantier.  Sur le panneau vert, adossé à la première roulotte, on peut lire que l’équipe est rentrée à la maison, sans avoir subi d’accident, et ce depuis 206 jours.  À droite, derrière la clôture, la bagnole de la gardienne de sécurité, en service, cet après-midi là, une espèce de bonne femme qui croyait avoir tous les pouvoirs, et qui pensait avoir affaire au dernier des imbéciles.  Je vous raconterai la discussion, qui eut lieu après la prise des photos, un de ces jours.

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Une autre vue de l’intersection des boulevards Perras, et L.-H.-Lafontaine, cette fois depuis l’accès au chantier.

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À la hauteur du boulevard Gouin, cette fois.  Les responsables ne veulent même pas que les gens observent, à cet endroit.  En fait, ils ont prévu un autre site, plus sécuritaire, de l’autre côté du chantier, où l’on a un meilleur point de vue.  J’ai quand même pu prendre cette pose, qui illustre le coffrage de l’un des piliers du pont à haubans.

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En face de l’autre, un second pilier, dont le coffrage a été retiré.

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Nous sommes de l’autre côté du chantier, toujours sur le boulevard Gouin.  La grue, au centre de l’image, est au beau milieu du boulevard.

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Au sud du boulevard Gouin, en haut du talus, la machinerie attend la reprise des opérations.

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Au centre de l’image, les bases d’un autre pilier, au nord du boulevard Gouin, tout juste au bord de la rivière des Prairies.

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Un peu plus au nord, un pont temporaire, qui permet à l’équipe de se rendre sur le site des autres piliers en rivière, tout près de l’île Boutin.

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Une grue, installée pour planter des poutres, sur le site de l’un des piliers en rivière.

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Les photos suivantes furent prises du côté de Laval.  Depuis le boulevard Lévesque, on voit cet autre pont temporaire, qui permet d’atteindre le site, en rivière, de l’un des deux piliers principaux, qui supporteront les haubans du pont.

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Voici le site du pilier principal en rive, à Laval.  Je présume que les caissons blancs, au sommet des deux piliers, servent à couper le vent, et à aider les travailleurs, dans leurs opérations.  On le voit à peine, mais derrière la grue inclinée, il y a un sapin, au sommet du caisson du pilier de droite.  Quelqu’un pourrait bien me dire qu’est-ce qu’un sapin fait là?

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Toujours depuis le boulevard Lévesque, à Laval, on voit maintenant le site du pilier principal en rivière.

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La barrière, qui ferme l’accès au chantier, dans la ligne naturelle du boulevard Lévesque.  Non, ça ira.  Je n’irai pas plus loin.

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Ici, on voit la montée Masson (route 125), au niveau de l’intersection des bretelles de l’A-25 nord.  La bretelle d’entrée est barrée depuis plusieurs mois, maintenant.  À l’avant-plan, le capot de la blogue-mobile.

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Deux viaducs, sous lesquels passeront la circulation qui se dirigera de l’A-440 est vers l’A-25 sud, pour le premier, et de l’A-25 nord vers l’A-440 ouest, pour le deuxième, un peu plus loin.  Ces deux bretelles sont les mêmes que celles qui traversent le « monstre ».  Quoi?  Vous ne vous souvenez pas du monstre?  Alors jetez-y un coup d’oeil par ici.

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Cette fois, un tunnel, au beau milieu de nulle part!  En fait, il passera sous la chaussée de l’A-25 nord, et permettra au usagers de celle-ci de se rendre sur l’A-440 ouest.  La bretelle passera par ce tunnel, puis par le monstre, et finalement sous le deuxième viaduc que vous avez vu, sur la photo précédente.  Au bas de la photo, on peut voir la glace latérale de la blogue-mobile, que je n’avais pas suffisamment abaissée.

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Nous voilà sur le dessus – ou sur le dos – du monstre.  Nous voyons l’intersection de la montée Masson et du rang du Bas-Saint-François.  À la droite de l’intersection, il n’y a qu’un banc de neige, pour l’instant, mais ce sera le début de la voie réservée aux autobus en site propre.

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Toujours sur la montée Masson, cette fois, nous voyons les piliers qui soutiendront le viaduc de l’A-25 nord.  Les feux de circulation permettront l’accès à la future bretelle d’entrée de l’A-25 nord.

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Nous voyons ici la future bretelle d’entrée de l’A-25 nord, en direction de Terrebonne.

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Terminons avec une image, captée depuis l’actuelle A-25 sud, à la hauteur du kilomètre 17,5, qui montre le profil de chaussée de la future A-25 nord.

Les accès à ce chantier sont étroitement surveillés.  Il fallait s’y attendre, compte tenu de toutes les attaques des écologistes fondamentalistes, contre ce projet, allant même jusqu’à un procès pour rendre tout le projet illégal, que les écolos ont perdu, au demeurant.  Aussi, il faut prendre des photos à distance, et montrer patte blanche, quand quelqu’un, à bord d’un véhicule identifié, ou portant un uniforme, vient à votre rencontre, ce qui s’est toujours bien passé jusqu’à maintenant.  Par contre, il y a des limites à montrer patte blanche, comme dans le cas de cette rencontre avec une bonne femme qui se prenait pour Steve McGarrett, dans Hawaii 5-0.

Quoi, vous voulez que je vous raconte maintenant?  Allons-y, alors.

Je voulais faire un petit clip vidéo, avec comme sujet un feu de traverse pour piétons, dont le chronomètre a été installé à l’envers, genre sens dessus dessous.  C’est à l’intersection du boulevard L.-H.-Lafontaine, et de la rue Arthur-Léveillé.  Pour me permettre de tourner le clip, je dois donc traverser le boulevard L.-H.-Lafontaine, et celui-ci longe le chantier de l’A-25.  Je laisse donc la blogue-mobile sur l’ancienne emprise du boulevard, près de la rue Arthur-Léveillé, puis je m’apprête à traverser le boulevard lorsque une voiture, identifiée au Bureau canadien d’investigation, tourne l’intersection, la conductrice me faisant signe de ne pas traverser le boulevard, et de retourner vers la blogue-mobile.  Bon joueur, j’obtempère.  Une fois revenu à mon véhicule, la dame baisse la vitre de sa voiture, et la conversation s’engage.

– Monsieur, vous n’avez pas le droit de stationner ici.

– Je n’ai pas le droit, ah bon…

– Et vous n’avez pas le droit de traverser la rue à cet endroit.

– Ah, non?  Mais alors pourquoi il y a des traverses de piétons?

– Il n’y a pas de traverses de piétons, il n’y a rien de l’autre côté.

– Et le truc, avec la main, et le chiffre zéro (en lui montrant les feux de traverse de piétons, de l’autre côté du boulevard), c’est pour les extra-terrestres?  Chez moi, ça s’appelle une traverse de piétons, ça, madame.

– Qu’est-ce que vous voulez faire, de l’autre côté?

– Prendre une photo (en lui montrant mon appareil).

– Vous n’avez pas le droit de prendre des photos.

Je commence à perdre patience.

– Maintenant, on n’a pas le droit de prendre des photos?

– Il n’y a rien, c’est juste blanc, partout, de l’autre côté.

– Je veux aller de l’autre côté pour prendre une photo de ce côté-ci (ce qui était la plus stricte vérité, d’ailleurs.  D’accord, c’était un clip vidéo, mais bon…).

– Ah, c’est pour prendre une photo de ce côté… ben allez-y, monsieur…

Je n’avais pas terminé de traverser le boulevard qu’elle avait déjà quitté.  Je crois qu’elle avait suffisamment eu l’air d’une conne pour la journée.  Elle n’a même pas insisté sur le stationnement de la blogue-mobile!  Quant au clip, il dure 55 secondes, et une fois le tournage terminé, en une seule prise, je suis remonté dans la blogue-mobile, pour revenir à la maison.

Lors d’un passage précédent, sur ce chantier, j’ai rencontré un autre agent du bureau canadien d’investigation, un chic type.  Après lui avoir expliqué que je ne voulais que prendre des photos, et que c’était pour un blogue, il m’avait dit que c’était OK, mais que je devais rester hors du chantier, ce que je fis.  Mais celle-là, elle devait être frustrée parce qu’elle a probablement raté son examen d’admission à l’école de police.  Alors elle voulait démontrer qu’elle était aussi chiante qu’un vrai flic.  Parce qu’il y a des flics chiants, à ce qu’on dit.  Je n’ai jamais vérifié, mais bon, je ne vais pas me mettre à contrarier tout le monde, quand même.  Une chose est sûre, par contre; cette dame se prenait pour ce qu’elle n’est pas.  Et elle a eu l’air d’une belle tarte!  Ben bon pour elle!

Pétrole: Léo-Paul Lauzon divague encore!

Sur le site web de la chaîne Argent, aujourd’hui, un article, de la Presse canadienne, cite la dernière divagation de l’impayable professeur Léo-Paul Lauzon.  Celui-ci recommande aux gouvernements canadiens de nationaliser l’industrie du pétrole.  Rien de moins!

Lauzon, titulaire de la Chaire d’études socio-économiques de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), ainsi que les chercheurs Martine Lauzon (sa fille) et Marc Hazbani (son gendre?  …non, je blague!) ont constaté, à la lueur de leurs études des chiffres des six plus importantes compagnies pétrolières au monde, que celles-ci « ont dégagé des profits inimaginables dans une économie de marché normale », selon l’article.  Mais le truc qui me fait le plus rire, c’est la conclusion de l’article en question, qui dit que la totalité des pays qui ont suivi la voie de la nationalisation de l’industrie pétrolière l’ont fait avec succès.  Lauzon insiste; il n’y a eu aucun échec!

Avant d’en conclure que notre illuminé professeur a raison, j’aurais bien aimé qu’il parle, aux journalistes de la PC, de l’action en justice, prise par ExxonMobil, contre le gouvernement vénézuélien, qui a spolié 51% des investissements de plusieurs pétrolières, dans son pays.  La multinationale américaine a refusé de se plier aux exigences du gouvernement de Hugo Chavez (qui, comme tout nationalisateur, veut le beurre, l’argent du beure, et le cul de la crémière), et celui-ci a donc expulsé, malgré ses investissements, ExxonMobil du Venezuela.  La pétrolière, en retour, a pris une action, par le biais d’un tribunal international, et procédé au gel d’environ 12 milliards US$ d’actifs vénézuéliens, partout dans le monde, et ce jusqu’au moment de la décision du tribunal.  Pendant qu’on y est, j’aurais aussi aimé que Lauzon nous rassure, au sujet du peuple vénézuélien; aux dernières nouvelles, les gens, là-bas, devaient se procurer leurs victuailles de base (lait, oeufs, viandes, huile de cuisson, et papier de toilette, entre autres) au marché noir!  Mais curieusement, ces données ne sont probablement pas considérées comme un échec, selon Lauzon.

Alors voilà; Léo-Paul Lauzon nous donne un exemple de plus que l’économie de marché est encore la meilleure.  Et voici pourquoi.

D’abord, ces pétrolières, qui ont fait des profits énormes, il faut bien l’avouer, ont aussi remis des dividendes proportionnels à leurs actionnaires.  Or, des actions d’entreprises pétrolières sont disponibles à quiconque désire en acheter.  Il s’agit donc (quoique pas nécessairement abordable, je l’avoue, pour le commun des mortels) d’une richesse quand même accessible, dans ce sens que les sociétés pétrolières en question ne sont pas, sauf erreur, des sociétés fermées, sous le contrôle d’un seul individu, ou d’une seule entité, mais bien des sociétés publiques, dont les actions peuvent être achetées auprès d’un courtier.  Ensuite, Lauzon ne nous dit pas ce qui serait advenu du prix de l’essence à la pompe, si l’industrie pétrolière, au Canada, avait été nationalisée.  Nous paierions probablement l’essence autour de 2$ le litre, et ce même si les cours du pétrole ne sont plus que le tiers, environ, de ce qu’ils étaient il y a moins d’un an.  Pourquoi?  Parce qu’avec une industrie pétrolière nationalisée, le gouvernement exercerait un monopole, et que tous les monopoles pratiquent des politiques de prix surélevés, puisqu’ils n’ont pas de concurrence.  Il n’y a qu’à penser au coût des appels interurbains, qui ont littéralement fondu comme neige au soleil, depuis la fin du monopole de Bell.  Afin de conserver les prix élevés, on présenterait alors toutes sortes d’excuses, comme des investissements dans les infrastructures, par exemple.  Finalement, le prof oublie de mentionner qu’à part Hydro-Québec, la très grande majorité des nationalisations québécoises ont connu un échec retentissant.  On a qu’à penser à Sidbec-Dosco, ou encore à l’aventure du sucre, dans les années de René Lévesque.

Le système d’économie de marché, j’en conviens, n’est pas parfait, et, rarement, mais parfois, quand même, laisse place à des injustices.  Mais si on le compare aux autres systèmes qui furent tentés, à travers l’histoire, il demeure, et de loin, le meilleur système économique.  Et dans ce sens, je serais le premier surpris si les gouvernements accordaient la moindre importance au « plan Lauzon ».

Élections fédérales: On n’est pas sortis de l’auberge!

Êtes-vous allés voter, hier?

À voir les chiffres publiés par Élections Canada, vous n’y êtes sûrement pas tous allés!  Ce scrutin a connu le plus bas taux de participation depuis très longtemps, peut-être même le plus bas de tous les temps, avec seulement 59,1% des électeurs, qui se sont présentés aux urnes.  Pour l’instant, les résultats sont les suivants:

  • Conservateurs: 143 sièges (soit 46,4% des sièges), avec 37,6% du vote exprimé
  • Libéraux: 76 sièges (24,7%), avec 26,2% du vote exprimé
  • Bloc québécois: 50 sièges (16,2%), avec 10,0% du vote exprimé
  • NPD: 37 sièges (12,0%), avec 18,2% du vote exprimé
  • Parti vert: Aucun siège, avec 6,8% du vote exprimé
  • 2 sièges sont allés à des candidats indépendants

Évidemment, le processus n’est pas encore terminé; il y a possibilité de recomptage judiciaire, dans certaines circonscriptions, soit de façon automatique, ou encore à la demande d’un électeur.

Comment traduire tout cela, maintenant?

D’abord, qui a gagné, et qui a perdu?

Chez les conservateurs, c’est une victoire et une défaite, à la fois.  Une victoire parce qu’il ont gagné 19 sièges, par rapport à l’élection de 2006, ce qui renforcera leur présence comme gouvernement.  Et une défaite parce qu’ils ont raté leur objectif de former un gouvernement majoritaire.  Il faut dire que leur campagne s’est faite un peu « sur l’air d’aller », et que leurs ripostes, face aux nombreuses attaques qu’ils subissaient, furent plutôt molles.  Bref, avec un peu plus d’efforts, l’atteinte de la majorité était toujours possible.

Pour le bloc québécois, on peut dire qu’à défaut d’être une victoire, le résultat d’hier représente un certain sursis.  Leur nombre de députés reste pratiquement inchangé, à 50, hier soir, comparativement à 48, lors de la dissolution de la Chambre, et à 51, lors du dernier scrutin général, en 2006.  Nous savons très bien, toutefois, que leurs appuis furent obtenus suite à des exagérations tellement grossières que je suis surpris de voir à quel point les québécois ont pu avoir été aussi crédules.

Dans le camp du NPD, c’est également un résultat mitigé; les gains possibles au Québec ne se sont pas matérialisé, mais leur nombre de députés est en nette progression, passant de 29, à l’élection générale de 2006, à 30, lors de la partielle de 2007, dans Outremont, et à 37, hier soir.  Toutefois, la réélection de Thomas Mulcair, justement dans Outremont, n’a pas été aussi facile que prévu, le tout n’étant toujours pas réglé passé minuit.

Au parti vert, on parle surtout de victoire morale.  Le parti d’Elizabeth May n’a toujours pas fait élire un seul de ses candidats, mais son taux de vote a augmenté d’environ 2%, passant à 6,8%, pour ce scrutin.  Si madame May s’était présentée ailleurs que dans cette circonscription où elle devait faire face au ministre sortant Peter MacKay, elle aurait sans doute eu de meilleures chances.

Mais le plus grand perdant, selon moi, est Stéphane Dion.  Avec une députation qui a fondu comme la neige sous un soleil trop fort, et un pourcentage de votes de 26,2%, il s’agit de l’une des pires défaites des libéraux depuis longtemps.  Certains membres influents du parti libéral déclarent même, sous le couvert de l’anonymat, que la course à la chefferie est déjà commencée.  C’est à croire que Stéphane Dion aura bientôt beaucoup de temps pour s’occuper de Kyoto.  Je parle de son chien, évidemment.  Pas du protocole.

La suite des choses

Selon moi, le gouvernement conservateur aura les coudées franches pour au moins un an, peut-être davantage.  Voici pourquoi.

La stratégie évoquée par certains, à savoir de renverser le gouvernement dès le début des travaux de la Chambre des communes, et de proposer, à la gouverneur générale, une coalition libéral/NPD, est tout simplement impossible, et ce pour deux raisons.  D’abord, les libéraux et les néodémocrates, ensemble, ont moins de députés que les conservateurs, ce qui rendrait l’entreprise très périlleuse dès le départ.  D’autant plus qu’il ne faut pas compter sur les députés du bloc pour se joindre à une telle coalition; Gilles Duceppe a avoué lui-même, quelques jours avant le scrutin, qu’il refuserait d’exercer le pouvoir à Ottawa.  Ensuite, il serait tout simplement mortel, pour les libéraux, de faire tomber le gouvernement minoritaire conservateur fraîchement élu, alors qu’ils ont passé plus d’un an à « s’asseoir sur leurs mains » lors des votes d’importance, prétextant que les canadiens ne voulaient pas d’élections.

Il ne faudra pas compter non plus sur le bloc pour jouer les trouble-fête plus qu’il ne le faut.  Ils ont passé l’essentiel de la campagne, qui vient de se terminer, a demander aux québécois de les élire afin que le gouvernement conservateur soit minoritaire, et c’est exactement ce qu’ils ont obtenu.  Par contre, dans leur situation actuelle, les députés bloquistes sont littéralement « assis entre deux chaises »; avec les attaques – souvent exagérées – qu’ils ont proféré envers les conservateurs, pendant la dernière campagne, ces derniers pourraient leur faire payer le gros prix pour leur verbiage, et ainsi les mettre dans leur petite poche.  Les conservateurs n’auraient qu’à menacer de « fermer le robinet » envers le Québec pour prouver aux électeurs que le bloc ne contrôle absolument rien, à Ottawa.  Mais l’équipe de Stephen Harper ne pourrait pas, non plus, jouer ce stratagème très longtemps; déjà que leurs bases sont faibles au Québec, celles-ci risquent de devenir inexistantes, s’ils se prêtent un peu trop à ce petit jeu.  D’ailleurs, je ne crois pas que cela fasse partie des intentions des conservateurs.

Donc, les prochains mois risquent d’être plutôt intéressants.

Et pour augmenter le taux de participation, que faire?

Comme je le disais au début, le taux de participation à cette dernière élection fut très bas, à 59,1%.  Évidemment, la go-gauche sera tentée de ressortir la proportionnelle des « boules à mites », mais je ne crois pas qu’une élection de type proportionnelle, qui coûtera beaucoup plus cher que notre système actuel, fera davantage sortir les gens de chez eux, lors de scrutins.

Nous vivons à l’ère des communications, et les gens sont plus informés que jamais de ce qui se passe, et ce autant dans leur entourage qu’à travers le monde.  Paradoxalement, si l’on recule aux débuts de la confédération, les communications, à part les journaux, et le traditionnel « bouche à oreille », étaient à toute fin pratique inexistantes, et les gens se rendaient aux urnes dans des proportions de beaucoup supérieures à 60%.  Que s’est-il passé, entre les deux?

Je crois plutôt que le problème tient à une coupure entre la politique et les gens « ordinaires ».

Dans les années 1960, l’avènement de la pensée keynésienne, au Québec, avec la Révolution tranquille de Jean Lesage, a amené les politiciens à se refermer sur eux-même, afin d’avoir un meilleur contrôle de l’appareil gouvernemental.  Les années Trudeau ont apporté cette même tendance à travers tout le Canada.  Pour ce faire, les politiciens ont commencé à répandre l’idée que la société avait « des problèmes complexes, auxquels il fallait trouver des solutions complexes ».  Le peuple, à partir de ce moment, s’est senti mis de côté, un peu comme se sent un enfant quand on lui dit « T’es trop jeune, tu pourrais pas comprendre ».

Au début, on voulait bien faire confiance à ces gens qui comprenaient des choses que le peuple ordinaire ne pouvait pas comprendre, mais au fil des années, et des différents scandales, qui sont survenus, les gens se sont mis à faire de moins en moins confiance aux politiciens.  Et c’est pour cela que le peuple ne sort plus, le jour des élections; le message le plus courant, à travers les gens ordinaires, c’est que « l’un comme l’autre, ce sont tous des bandits ».  Tant et si bien que le taux de confiance envers les politiciens est descendu en-dessous de celui envers les vendeurs de bagnoles d’occasion.

Pour redonner au peuple le goût de faire confiance aux politiciens, il faudrait d’abord redonner le goût aux politiciens d’être avec le peuple.  Il faut remettre les gens au courant des actions des élus, il faut leur montrer que les « problèmes complexes », ne sont pas si complexes que cela, finalement, et que si l’on s’y met tous ensemble, le peuple et les élus, les choses pourront bouger.

Malheureusement, les seules fois que les politiciens osent s’approcher des gens, de nos jours, c’est pour obtenir leur vote.  Et vous croyez que les gens ordinaires vont continuer encore longtemps à « tomber dans ce panneau »?

Politique: Bon, je peux parler, maintenant!

Pour ceux qui suivent mon blogue, et qui prennent le temps de lire la brève de comptoir (merci à Knarf pour l’inspiration), ont sûrement lu que j’avais une grosse journée, ce dimanche, mais que je ne pouvais pas parler.  Alors voilà, je passe à table, maintenant.  Dans les deux sens du terme; je savoure des boulettes suédoises, pendant que je tape ces lignes!

Ce dimanche, je travaillais aux élections.  Pas les fédérales, elles n’auront lieu que le 14 octobre.  Il y avait des élections municipales, dans l’arrondissement voisin du mien, à Saint-Léonard.  Et comme j’ai accepté d’y travailler, et que j’ai été assermenté, je devais donc demeurer dans la plus stricte neutralité jusqu’à la fin de mon travail.  Maintenant que le travail est terminé, et que Michel Bissonnet a remporté le scrutin, avec quelque chose comme environ 95% des votes exprimés (et à l’unanimité dans mon bureau de vote), je peux donc recommencer à parler de politique comme bon me semble.

Un article, paru dans La Presse, et signé Daphné Cameron, explique qu’à la lumière d’un sondage (un autre!) Segma – La Presse – Gesca, il n’y a qu’environ 4 jeunes sur 10 qui s’intéressent un tant-soit-peu à la politique.  D’ailleurs, l’article mentionne que selon les chiffres d’Élections Canada, seulement 25% des jeunes se sont prévalus de leur droit de vote, lors de l’élection générale de l’an 2000.  Pourtant, s’il y a un groupe d’âge qui demande des changements, ce sont bien les jeunes!  Alors, voilà; les jeunes devront comprendre que s’ils veulent des changements, ils vont devoir s’impliquer davantage.  Mais comment?  J’y arrive.

Premièrement, le sondage en question dit que les jeunes ne se reconnaissent pas dans les politiciens actuels, parce qu’ils sont déconnectés de la réalité des jeunes.  D’un côté, si aucun chef fédéral actuel ne peut être qualifié de « vieillard », de l’autre, il faut avouer que les bases militantes sont plutôt composées de retraités.  Il faut donc avoir le courage de prendre sa place, parmi ces retraités.  Qui sait?  Peut-être seront-ils plutôt heureux de voir une certaine relève s’installer.

Deuxièmement, il faut comprendre qu’il y a des façons de faire, quand on veut changer les choses.  Imaginez que la société est un train, qui roule juste assez rapidement pour que l’on puisse y monter, du moment que l’on est capable de soutenir un bon pas de course.  Je fais ce parallèle avec un train pour montrer que l’on ne peut pas changer la société en s’y opposant, mais bien en y prenant part.  Avez-vous déjà essayé de vous planter devant un train, pour tenter de l’arrêter?  Je ne vous le conseille vraiment pas!  Il est préférable de prendre le pas de course, afin de vous hisser dans le train, et une fois à l’intérieur, vous pourrez vous rendre jusqu’aux commandes de celui-ci, afin de le contrôler.  Bref, si vous voulez changer les politiques des gouvernements, il vous faut d’abord entrer au gouvernement, et de la manière usuelle.  Le caporal Denis Lortie a tenté d’y entrer autrement, il y a de cela 24 ans, et ça s’est plutôt mal terminé, pour lui.  Croyez-moi, la meilleure façon de changer la société, c’est d’entrer en politique.

Une belle façon de le faire, c’est de vous impliquer auprès d’un jeune candidat.  Vérifiez, dans votre circonscription, s’il y a un candidat qui vous interpelle, et qui est dans votre groupe d’âge.  Ne vous fiez pas trop au parti, mais plutôt à l’énergie du candidat, à son originalité.  Par exemple, dans la circonscription de Montcalm (municipalités de Lachenaie, Mascouche, La Plaine, Saint-Roch-de-l’Achigan, Saint-Roch-Ouest, Saint-Jacques-de-Montcalm, Sainte-Marie-Salomé, Saint-Liguori, Saint-Alexis, village et paroisse, Saint-Esprit, Sainte-Julienne, Saint-Lin–Laurentides, Saint-Calixte), il y a un candidat de 24 ans, qui fait sa campagne… en scooter!  Bon, d’accord, son chef est Stéphane Dion.  Mais, comme je le disais, ne vous fiez pas au parti, mais au gars (ou à la fille), et à son courage, dans cette campagne.  Ce gars-là, dans Montcalm, s’appelle David Grégoire.  Il a du « guts », il est dynamique, et aimerait bien s’entourer d’une méchante gang de jeunes!  Passez voir son groupe sur Facebook, et allez le voir en personne.  Ou encore, fixez-lui un rendez-vous, et il ira vous voir en scooter!

Et pour ceux qui ne sont pas dans Montcalm, vous pouvez faire pareil avec un candidat de votre choix, dans votre circonscription.  Essayez d’éviter ceux qui ne se feront jamais élire (NPD, Verts, autres petits partis), et concentrez-vous sur les principaux partis, parce que leurs candidats ont des chances de gagner.  Ne vous en faites pas; toutes les contributions sont acceptées!

En terminant, c’est ben beau, de pavaner des pancartes, en demandant plus de démocratie, mais la démocratie, il faut l’entretenir.  Et pour ce faire, il faut se magner le cul, et aller voter!