A-10: Quelques travaux, et une belle réalisation

Lors de mon dernier passage dans la région de Sherbrooke, à la mi-juin, j’ai croqué quelques images de ce qui se passe dans le coin. On est à y réaliser des travaux à quelques échangeurs, mais d’abord, je voulais prendre quelques poses d’une construction que j’aime bien, et qui pourrait servir d’exemple pour d’autres axes routiers. Et j’ai nommé le multiplex de la route 112 et de l’A-10/A-55, entre Sherbrooke et Magog.

Nous sommes ici sur la route 112 ouest, en direction de Magog, depuis Sherbrooke, et la bretelle que l’on voit permet de prendre l’A-10 est/A-55 nord, pour retourner vers Sherbrooke ou Drummondville. Au loin, on voit le viaduc sous lequel passe la route 112, à la suite duquel…

…on retrouve l’accès, via la bretelle, à gauche, à l’A-10 ouest/A-55 sud, vers Montréal, ou la frontière américaine. Par la suite, la route 112 est parallèle à l’autoroute, sur une distance d’environ 5 kilomètres.

On retrouve, ici, un viaduc, sous lequel on peut changer de direction.

Cette fois, nous sommes à la fin des voies de service. La bretelle, à droite, mène vers l’A-10 ouest/A-55 sud, alors que si l’on garde les voies de gauche, on se retrouvera sur le boulevard Bourque, en direction d’Omerville, et de Magog.

J’imagine bien le développement futur de l’A-15, vers le nord, entre Sainte-Agathe-des-Monts et Mont-Tremblant, fait de cette façon, car il faudra bien que cette autoroute se réalise un jour. D’ailleurs, plusieurs indices permettent de croire que cela va se produire, d’ici les prochaines années. D’abord, la route 117 fut reconstruite, ces dernières années, à la hauteur de Mont-Tremblant (Saint-Jovite), avec des échangeurs étagés, auxquels on a accolé des numéros qui sont tout simplement la suite de ceux des sorties de l’A-15. Ensuite, le même genre d’amélioration a été effectuée à Saint-Faustin–Lac-Carré, soit un échangeur étagé, avec numéro de sortie correspondant. Je crois que le reste de la distance ne sera qu’une question de temps, et bien sûr, de budget.

Maintenant, allons plus à l’ouest, sur l’A-10, pour voir l’avancement de quelques chantiers.

Nous sommes ici sur ce qui était la route 112, à l’ouest de Magog. On est à reconfigurer complètement l’échangeur de la route 112, qui correspond à la sortie 115 de l’A-10. D’ailleurs, ce viaduc, sur lequel circulaient les véhicules en direction ouest, va disparaître,…

…tout comme celui-ci, en direction est, que l’on voit au loin, et sur lequel passait une voiture, au moment de la prise de la photo. C’est que ces deux viaducs font partie des 135 structures à dalle épaisse, qui furent inspectés d’urgence par le MTQ, à l’automne de 2007. Comme on voulait refaire tout l’échangeur, on a donc décidé de les raser au sol, ce qui sera fait dans les prochaines semaines, à moins que ça ne le soit déjà, au moment où vous lisez ces lignes.

On voit ici le chemin temporaire, qui mène à la route 141, vers le mont Orford, et la bretelle, à droite, qui conduit vers l’A-10 ouest. Par contre, je n’ai aucune idée de la nouvelle configuration de l’échangeur. Je mets donc cette image à titre d’illustration seulement.

À une quinzaine de kilomètres plus à l’ouest, nous pouvons voir les travaux de la sortie 100, à la hauteur de Saint-Étienne-de-Bolton, qui sera transformée, probablement à l’automne, en un échangeur complet. La sortie, en direction ouest, commence à prendre forme,…

…alors que l’entrée, en direction est, semble plus avancée, encore.

Bon, que me reste-t-il, parmi les choses à vous montrer? On commence à passer au travers, là. Il me reste l’A-55, entre Drummondville et Sherbrooke (oui, oui, l’ancienne A-51), et les travaux de l’A-15, entre Blainville et Saint-Jérôme. Mais ne craignez rien; je me mettrai à la chasse d’autres merdes du MTQ très bientôt!

Des nouvelles de la blogue-mobile

Ma nouvelle acquisition m’a fait chier faux-bond, vendredi dernier. Je voulais l’utiliser pour aller passer le week-end dans les Laurentides, mais une fois à Laval, sur l’A-15 nord, en plein bouchon de circulation, le moteur s’est mis à chauffer au-delà de la normale. De plus, je me suis retrouvé sans pédale d’embrayage, à cause d’une petite fuite dans le circuit d’embrayage, à moins que les 11 mois de remisage ont fait en sorte que de l’humidité se soit installée dans le liquide du circuit. J’ai donc dû rebrousser chemin, et mettre plusieurs heures pour ramener la bête à la maison, question de ne pas endommager le moteur.

J’ai remplacé le thermostat, hier (lundi), mais le problème est toujours présent. L’étape suivante sera donc le radiateur, puisque je n’ai détecté aucune fuite en provenance de la pompe à eau. Le fait qu’il s’agisse d’un deuxième véhicule, que je compte utiliser de façon occasionnelle seulement, me met beaucoup moins de pression que s’il s’agissait de mon seul véhicule. Aussi, mon unique frustration est que je suis arrivé dans le nord vers les 23h15, alors que je voulais arriver là-bas avant 19h00.

Justice envers les autochtones: Deux poids, deux mesures!

Plusieurs se sont indignés quand un autochtone, Davin Johnny, a été libéré suite au grabuge qui a suivi la victoire du Canadien, contre les Bruins de Boston, en première ronde des séries éliminatoires, il y a déjà plus d’un mois.  D’aucuns ont invoqué le fait que les autochtones ne pouvaient avoir une justice différente de celle des autres.  Ce constat – mais pas nécessairement cette cause – fait pourtant jurisprudence.  À preuve, Marie-Christine Méquish, une autochtone de 48 ans, au casier judiciaire plutôt bien garni, s’est vue imposer une peine de 10 ans de pénitencier pour avoir égorgé François Couteau, un compatriote, le 14 mai 2006, avec un tesson de bouteille.  Le juge Wilbrod Claude Décarie a estimé que l’alcoolisme, et les origines autochtones de l’accusée, sont des facteurs atténuants dans cette affaire.

Ce que je ne parviens pas à m’expliquer, c’est que d’une main, on réclame des jugements plus sévères pour des cas d’alcoolisme vécus au volant d’un véhicule, et particulièrement lors d’accidents causant la mort, ce qui, en soi, ne me cause pas de problème, pendant que, de l’autre main, on allège la peine de pénitencier d’autres personnes, accusées de crimes différents, mais dont les conséquences sont semblables, à cause du même alcoolisme.

Autrement dit, si Marie-Christine Méquish avait tué François Couteau au volant d’une voiture, au lieu de l’égorger, la peine aurait-elle été la même?  Un « buveur occasionnel », qui tue quelqu’un, suite à un accident de voiture lors duquel il affichait un taux d’alcool supérieur à la limite permise, aura-t-il une peine plus sévère qu’un conducteur qui est un alcoolique reconnu?  Si l’on condamne presque automatiquement, dans l’opinion publique, un conducteur coupable de conduite avec les facultés affaiblies, pourquoi devrait-on donner une chance à une autre personne, en vertu du même alcoolisme, suite à la commission d’autres sortes de crimes?

À moins que ce soient les origines autochtones, qui viennent tout changer, ici.  Par exemple, une blanche, aînée d’une famille de huit enfants, tous de la même mère, mais de huit pères différents, où l’alcool a toujours été présent, qui quitte le domicile familial à l’âge de 15 ans, et qui donne naissance à cinq enfants en l’espace de six ans, aurait-elle droit à la même réduction de peine que Marie-Christine Méquish?  Parce que selon l’article, c’est ce que Marie-Christine a vécu.  Si c’est le cas, les « orphelins de Duplessis » pourraient aussi commettre des crimes violents, et obtiendraient des réductions de peine, à cause de leur passé de misère?  Que dire des jeunes abandonnés, des victimes d’agressions sexuelles, des enfants battus, des noirs, des asiatiques, des gais et lesbiennes, des musulmans, des bouddhistes, des raéliens, et de tous ceux que l’on qualifie de « autres » dans les statistiques?  Si l’on continue à ce rythme, chaque indivdu aura une bonne raison de se voir condamné pour moins longtemps que la justice ne le voudrait.

Je ne dis pas ici que ce qu’a vécu Marie-Christine Méquish est « de la petite bière ».  Mais le fait de dire que l’alcoolisme, et les origines autochtones, viennent réduire une peine de pénitencier pour quiconque plaide coupable d’un crime, aussi crapuleux puisse-t-il être, revient selon moi à simplifier un peu trop les choses.  Il aurait plutôt fallu revoir les circonstances du crime en lui-même (mobile du crime, circonstances particulières à l’événement en soi, etc.), plutôt que de simplement dire que l’accusée – comme la victime, au demeurant – est autochtone, et alcoolique.

L’article, signé Christiane Desjardins, et publié sur le site Cyberpresse.ca, se termine en disant que le juge a recommandé à Marie-Christine Méquish de se prendre en mains pour guérir son alcoolisme.  Entre vous et moi, si elle est revenue 40 fois devant la cour, pour divers délits, toujours selon l’article, depuis qu’elle s’est établie à Montréal, en 1984, est-ce que Wilbrod Claude Décarie est le premier juge qui lui fait cette recommandation?  Elle devra en égorger combien d’autres, avant que l’on ne fasse quelque chose?

En France, les voitures émettent moins de CO2: Wow!

Sur le site Canoë, Virginie Roy publie un article sur les émissions de CO2 des voitures, en France.  Elle dit que selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), ce sont près de la moitié des voitures vendues en France, en 2007, qui émettent moins de 140 grammes de CO2 par kilomètre (gCO2/km).  C’est bien.

Il faut dire qu’en France, pour sûr, mais aussi probablement dans toute l’Europe, en plus de publier les cotes de consommation de carburant des voitures, on voit également une autre cote, qui révèle la quantité de CO2 émise par la voiture, lors de son fonctionnement à une vitesse donnée.  Évidemment, pour conserver cette cote d’émission, le véhicule doit être maintenu dans un état de fonctionnement optimal.  Il est tout aussi probable que ces cotes soient déterminées en laboratoire, et que la cote réelle du véhicule que l’on achète doit différer, en fonction des conditions de conduite, de la température extérieure, du niveau de charge de la voiture, etc.

Mais c’est quand même rassurant de constater qu’une autre personne que moi déclare que les véhicules polluent moins.  Par contre, et ceci dit sans vouloir blesser Virginie Roy, cette vérité qu’elle nous a révélé, nous la savons depuis longtemps; l’augmentation de la pollution, que l’on observe entre autres chez nous, ne dépend pas de la hausse des émissions de chaque véhicule, puisque l’évolution constante de la technologie permet de mieux brûler le carburant, ce qui libère ainsi moins d’émissions polluantes.  Cette augmentation dépend plutôt du fait que le nombre de véhicules, sur les routes, augmente de façon régulière depuis plusieurs décennies.  Sauf que compte tenu de cet accroissement, appelons cela « la demande », pour fins de comparaison, le déploiement du réseau routier, que l’on appellera « l’offre », ne s’est pas poursuivi à un rythme suffisant, au fil des ans.  Nous nous retrouvons donc avec un déséquilibre entre l’offre et la demande qui croît régulièrement.

Tous les activistes demandent, dans le but de ramener l’équilibre, de freiner la demande, c’est à dire de moins utiliser la voiture pour ses déplacements.  Malheureusement, l’offre de transport en commun parvient à peine à combler la demande actuelle, ce qui fait en sorte que l’effort supplémentaire ne peut pas non plus être fourni de ce côté.  Bref, pour conserver l’équilibre, il aurait fallu bouger bien avant aujourd’hui.

Mais comme nous ne pouvons pas reculer dans le temps, il faudra reconnaître que les premiers efforts ne feront que peu de différence, l’écart à combler étant devenu énorme.  Aussi, les 2,7 milliards$ d’investissements, annoncés par le MTQ l’hiver dernier, ne suffiront malheureusement pas à réduire la pollution engendrée par les véhicules.  Parce qu’une mesure exprimée en gCO2/km est précise si le véhicule avance à une vitesse donnée et non pas s’il est arrêté sur un pont, au beau milieu d’un bouchon de circulation.  D’autant plus que ces investissements serviront davantage à remettre en état le réseau actuel, qui en a bien besoin, qu’à augmenter l’étendue de celui-ci.

Donc, merci encore à Virginie Roy pour cette excellente nouvelle.  À défaut d’effectuer – et de publier – de telles mesures chez nous, les français peuvent compter sur des statistiques qui leur permettent de respirer plus d’aise.  Et quand on ajoute à cela que l’activité humaine ne compte que pour environ 5% de tout le CO2 de la planète, et que celui-ci – tout le CO2 de la planète – représente moins de 0,04% du volume de l’atmosphère, il y a vraiment de quoi célébrer!

A-6: À la recherche des vestiges du passé

Depuis des années, je lis des trucs sur l’autoroute 6, une de ces autoroutes québécoises qui ne seront finalement jamais construites. Les vestiges les plus évidents furent détruits lors de la reconstruction de l’A-15, sur la rive-sud de Montréal. Les fondations des portails de signalisation étaient en place pour un échangeur en T, et les deux chaussées de l’A-15 s’éloignaient l’une de l’autre pour faire place à l’échangeur, le tout au niveau du kilomètre 49, environ. Aujourd’hui, plus rien de cela n’existe. Les dernières preuves d’une possible autoroute dans ce secteur sont visibles sur le boulevard Taschereau. Je les ai prises en photos à l’automne de 2006.

Vu du boulevard Taschereau, un garde-fou métallique protège ce qui serait le point d’accès des bretelles d’entrée et de sortie de l’A-6 ouest, dont on voit de déboisement.

On voit bien le déboisement, ainsi que la ligne du fossé de droite, où la végétation est différente.

Vue de plus près, la bordure de béton du boulevard Taschereau, qui tourne vers l’endroit où se situerait la bretelle d’entrée de l’A-6 ouest. Au loin, les bretelles de l’A-6 est, dont le site est utilisé par l’Agence métropolitaine de transport (AMT), qui en a fait un stationnement incitatif.

En scrutant les images fournies par le logiciel Google Earth, on se rend bien compte que des travaux furent effectués pour construire une autoroute à cet endroit. Du déboisement, un peu de terrassement, mais aussi le redressement de plusieurs courbes, sur la petite rivière Saint-Jacques, témoignent de l’ambition du gouvernement de l’époque de faire passer une autoroute à cet endroit.

Sur cette image de Google Earth, on voit très bien, en A, le vaste terrain dégagé, ainsi que les courbes de l’échangeur, qui subsistent, malgré les travaux de reconstruction de l’A-15. En B, le stationnement incitatif de l’AMT, réalisé à même les bretelles de l’A-6 est. En C, le déboisement des bretelles de l’A-6 ouest. En D, la rivière Saint-Jacques, dont deux courbes furent redressées, et une autre qui ne l’avait pas encore été, au moment de l’arrêt des travaux.

Par contre, si la rive-sud de Montréal est visible en haute définition, sur Google Earth, beaucoup de secteurs ne sont qu’en définition normale, à mesure que l’on s’éloigne du grand Montréal, ce qui m’a amené à laisser tomber la recherche d’autres vestiges. Mais suite à la lecture d’indices ajoutés sur le site Wikipédia, sur la page de l’autoroute 6, ma curiosité s’est rallumée. Je me suis mis à la recherche de nouvelles preuves, et j’en ai effectivement trouvé d’autres… à Farnham!

Voici l’image qui s’offre à nous lorsque l’on roule sur la route 104, en direction ouest, à quelques dizaines de mètres du chemin de fer. Une large chaussée vient se raccorder à la route.

Cette fois, vue du centre. L’accès à cette chaussée est fermé par des blocs de béton et des résidus de toutes sortes.

Le club de motoneige local, qui utilise l’emprise pour ses sentiers, a installé une cabane, qui fait office de relais à une intersection, puisqu’un autre sentier longe la route 104, à cet endroit.

Ici, on voit bien le gravier qui recouvre le terrassement. C’est donc dire que ce tronçon était passablement avancé.

Au nord de la chaussée, qui fait environ un kilomètre et demi de longueur, une clôture longe la ligne des arbres, à une distance normale pour une chaussée d’autoroute,…

…alors qu’au sud de celle-ci, la distance entre la chaussée et la clôture, qui est située le long de la ligne des petits arbres, laisse suffisamment d’espace pour construire une deuxième chaussée. Contrairement à ce que je croyais au départ, la piste cyclable n’utilise pas la chaussée de l’A-6, mais longe plutôt le sud de l’emprise totale de celle-ci. Elle se retrouve donc derrière les arbres!

Un reste d’asphalte, probablement suite au pavage de la piste cyclable, de l’autre côté de la route 104, m’a servi de stationnement pendant que je prenais des photos.

À l’intersection de la route, des feux de circulation ont été installés, et seront probablement mis en service dans quelques semaines, pour aider le passages des cyclistes. À gauche, la piste cyclable est asphaltée, et entre dans un bosquet.

Cette photo fut prise à environ 400 mètres des feux de circulation de la photo précédente. Ici, la piste cyclable sort du bosquet, au niveau du boulevard de Normandie. Le fossé, à droite du terrain dégagé, qui longe la ligne arrière des terrains résidentiels de la rue Saint-Grégoire, suit une légère courbe vers la droite, et ce malgré que la rue elle-même soit droite comme une flèche. Ceci, à première vue, laisserait croire que ce terrain pourrait être la suite de l’emprise de l’A-6, puisque la barrière que l’on voit, de l’autre côté du boulevard, est directement en face de la piste cyclable qui, rappelons-le, longe le côté sud de l’emprise, qui se termine 400 mètres plus à l’ouest. Par contre, même si le terrain semble suffisamment large, à cet endroit, pour contenir l’emprise totale de l’A-6, il aurait été totalement illogique de faire passer une autoroute à cet endroit, puisque de l’autre côté, le chemin de fer fait aussi une courbe vers la droite, plus prononcée que celle du fossé, ce qui rétrécit la largeur du terrain à presque rien, et le tout mène en plein coeur du vieux village, à un endroit où il y a plusieurs aiguillages ferroviaires. Dans les faits, ce terrain est utilisé par la ville de Farnham, et au bout de celui-ci, non loin de la rue Jacques-Cartier, se trouve le garage municipal.

Retournons complètement à l’autre bout de la chaussée, au chemin Lebeau. Nous voyons bien le nom de l’utilisateur de l’emprise, en été, ainsi que l’utilisation qu’il en fait. La chaussée sert de piste d’atterrissage pour les adeptes du parachutisme de Nouvel Air. À noter que le terrassement est aussi raccordé au chemin Lebeau.

De l’autre côté du chemin Lebeau, plus rien! Il n’y a que la piste cyclable, que l’on voit, à gauche, et qui s’enfonce dans les terres, le long de la ligne des arbres, sur une ancienne emprise de chemin de fer.

Je vais investiguer bientôt sur une autre trace, que j’ai vu avec le logiciel Google Earth, à peu près dans le même corridor que ce bout de chaussée. Avec le temps, comme vous pouvez le constater, je suis devenu de plus en plus curieux en ce qui concerne les vestiges de l’autoroute 6.

Par contre, j’ai d’autres photos de la route 104, que je mettrai bientôt dans un autre billet. Des photos qui, pour différentes raisons, selon les endroits, permettraient de tirer des conclusions bizarres.

A-55: L’autoroute de – presque – tous les genres

Au Québec, il y a toutes sortes d’autoroutes; des voies rapides urbaines, comme la Métropolitaine, aux autoroutes de campagnes, comme l’A-20, en passant par les super-2, avec ou sans échangeurs étagés, et bien sûr, les inévitables ponts. L’une des autoroutes qui montre presque tous les genres est l’autoroute transquébécoise, communément appelée l’A-55. Aujourd’hui, je vous montre des images de cette oeuvre inachevée que j’ai prises samedi, le 23 février dernier, en allant du nord vers le sud. Mon périple-photos commence au pont Laviolette, sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, dans les limites de la ville de Trois-Rivières.

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Je suis arrêté tout juste après la bretelle de la sortie 181, dernière chance de quitter l’A-55 avant d’attaquer le pont Laviolette, dont on aperçoit la structure, au loin. Les photos suivantes furent prises « à la volée », c’est à dire à vitesse de roulement normale, en suivant les autres véhicules.

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Si l’on ne sait pas que la limite de vitesse est de 80 km/h sur le pont, c’est qu’on ne veut pas le savoir. Un autre panneau indique que les piétons et les cyclistes y sont aussi interdits. Une navette est par contre disponible pour la traversée des vélos, ainsi que des motoneiges et des quads.

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Le muret séparateur, à gauche, fait partie des ajouts sécuritaires réalisés sur le pont, le tout dans le cadre d’un programme de rénovation qui a duré trois ans, et coûté plus de 35 millions$. Quiconque avait l’habitude de traverser le pont avant les travaux, alors que les voies n’étaient pas séparées, pourrait ressentir, comme différence, une impression que les deux voies sont étroites, mais on s’y fait très rapidement.

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Nous allons bientôt entrer dans la structure métallique. D’une longueur totale de 2707 mètres, il s’agit du pont présentant la plus longue charpente métallique au Québec.

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Nous voilà dans la structure métallique, du côté nord du pont.

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Nous sommes maintenant au beau milieu de l’arche centrale, d’une longueur de 375 mètres, à près de 55 mètres du niveau du fleuve. D’ici, la vue sur le fleuve est saisissante.

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Voici maintenant la descente vers la rive sud du fleuve. On remarque que les parapets latéraux sont également tout neufs.

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Sortie de la structure métallique, vers la rive sud du fleuve Saint-Laurent.

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Nous complétons la descente de l’approche sud du pont Laviolette.

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Nous sommes presque arrivés à la fin de la descente.

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Et voilà, nous sommes de retour sur la terre ferme, tout juste en face de la sortie vers le collecteur. C’est aussi la dernière photo prise à la volée. Les autres seront en station fixe.

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Mais où mène cette bretelle, qui ne comporte aucune indication, aucun panneau de signalisation? Vous le saurez en cliquant sur ce lien.

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Ici, c’est l’intersection de l’A-55 et du boulevard des Acadiens, dans le secteur Saint-Grégoire de la ville de Bécancour. Si la construction était complétée selon les plans originaux, la rue tout au bas de l’image serait probablement la voie de service qui longerait l’autoroute, du côté ouest. Cette intersection est située à moins d’un kilomètre de la fin des collecteurs de l’échangeur, au sud du pont Laviolette, et fût le théâtre, au fil des ans, de nombreux accidents, qui n’ont malheureusement pas fait que des dommages matériels.

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Tout de suite au sud de l’intersection du boulevard des Acadiens, l’A-55 devient une super-2, sans échangeurs. Lors de l’annonce du prolongement de l’A-55 vers l’A-20, au début des années 2000, j’avais écrit au ministre des transports afin de savoir si la construction de viaducs, entre autres au boulevard des Acadiens, était prévue. On m’a répondu que cela ne figurait pas dans les budgets.

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Voici l’autre intersection à feux de circulation de l’A-55, à la hauteur de la route 226, tout juste à côté du village de Saint-Célestin. C’est à cette intersection que s’est terminée l’autoroute pendant des années, mais depuis l’automne de 2003, la suite vers le sud est ouverte à la circulation. Il s’agit toujours d’une super-2, mais cette fois, elle est dotée d’échangeurs.

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Le premier viaduc de la nouvelle section de l’A-55 en super-2, celui du sixième Rang, à Saint-Wenceslas. Lors de mon passage, je n’y ai vu passer que des quads.

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Voici maintenant l’entrée du poste de pesée routière de l’A-55 sud.

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Imaginez le type de véhicules que vous pourriez rencontrer sur l’A-55. Et maintenant, voici celui que j’ai rencontré; une chargeuse! Faisait-il partie des véhicules que vous aviez imaginé? C’était tout près du poste de pesée.

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Et voilà le poste de pesée. Pas de bâtiment, pas de truc sur lequel on doit s’arrêter. Un simple boîtier électrique monté sur un poteau. Comment peut-on peser des véhicules dans ces conditions?

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Une simple jetée de béton, sur laquelle doivent s’arrêter les camions, je suppose. Là, c’est ma bagnole qui se trouve dessus.

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Bon, je comprends mieux, maintenant. Sur ce côté du boîtier électrique de tantôt, on voit une petite porte d’accès, et par terre, des traces de pas. Je présume que les types de la SAAQ, communément appelés « les petits bonhommes verts », de la couleur de leurs uniformes, viennent s’installer de temps en temps, et profitent des installations pour procéder à des pesées, prises à partir d’instruments portatifs. L’accès, protégé par une serrure, permet probablement de mettre en marche les feux du panneau indicateur d’une pesée routière. Évidemment, dans l’optique de compléter, un jour, l’A-55 en une véritable autoroute, le fait d’installer un vrai poste, et de le démanteler pour procéder à la construction de la deuxième chaussée, puis finalement le réinstaller, entraînerait des dépenses de plusieurs millions de dollars. En faisant ainsi, on a économisé beaucoup d’argent.

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Voici la sortie 153, qui mène au neuvième Rang de Saint-Wenceslas. Cette route de campagne, au grand malheur de plusieurs de ses habitants, a servi d’A-55 temporaire entre le moment de l’ouverture de ce tronçon, en 2003, et du suivant, entre le neuvième Rang et l’A-20, trois ans plus tard, en 2006.

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Nous entrons ici dans l’échangeur A-55/A-20/A-955, à la hauteur de Sainte-Eulalie. À remarquer que la vitesse est abaissée à 90 km/h, et que malgré que les voies soient séparées, il n’y a qu’une seule voie par direction, à part les bretelles.

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Vous avez vu ça? Deux sorties 145! Pas de distinction entre les deux bretelles, pas de 145-Est, de 145-Ouest, rien! Encore des panneaux à corriger dans un avenir plus ou moins proche. Et dans l’autre direction, la fin de l’A-955 est marquée par deux sorties 15. Pas banal, comme fin d’autoroute.

Alors voilà. Le premier lien autoroutier entre l’A-40 et l’A-20, entre Québec et Montréal, est maintenant complété, quoiqu’il faille le dire vite; il y a quand même plus de 30 kilomètres de super-2, sur les quelques 40 kilomètres qui séparent ces deux autoroutes. Et maintenant, le doublement de l’A-55 se fera quand? Bien malin celui qui pourra le dire; contrairement à la section de l’A-55 – l’ancienne A-51 – entre Drummondville et Sherbrooke, qui fut doublée sur un plus court terme à cause des dépassements difficiles en terrains montagneux, résultant en de nombreux accidents mortels, cette section de l’A-55 est en terrain pratiquement plane, et en grande partie dégagé, ce qui rend les dépassements visibles sur de plus longues distances. Je crois sincèrement que l’A-50, qui est en super-2 sur 25 kilomètres, entre l’aéroport de Mirabel et Lachute, ainsi que sur 6 kilomètres, entre Gatineau (Masson-Angers) et L’Ange-Gardien, et même les nouveaux tronçons de l’A-50, qui s’étendront sur 90 kilomètres, seront doublés avant ce tronçon de l’A-55. C’est triste à dire, et veuillez excuser le côté macabre de la fin de cette phrase, mais la priorité ira là où il y aura le plus de morts.